COOPERATION CAMEROUNPROGRAMME DES NATIONS UNIES POUR LE DEVELOPPEMENT

COOPERATION CAMEROUN-PROGRAMME DES NATIONS UNIES POUR LE DEVELOPPEMENT PLAN D’ACTION DU PROGRAMME PAYS (CPAP) 2013 -2017 Programme d’Inclusion Economique et Social (PRINCES) GUIDE D’INTEGRATION DES DIMENSIONS TRANSVERSALES (GENRE, VIH/SIDA, ENVIRONNEMENT) ET DES PRÉOCCUPATIONS DES PERSONNES VULNÉRABLES DANS LES STRATÉGIES SECTORIELLES ET PAP Décembre 2014

Introduction générale Contexte général de développement socio économique du Cameroun, pays d’Afrique centrale, de 475 000 km 2 de superficie… Stabilité politique L'économie camerounaise et secteur primaire Le Cameroun et le choix de la planification Les PAS

Introduction générale (suite) Nécessité d’un ajustement à visage humain et réforme des politiques macroéconomiques. De nouvelles générations de réformes macroéconomiques ont été repensées pour réajuster les effets des PAS. Lutte contre la pauvreté comme objectif Depuis 2000, avec l’atteinte par le pays du point d’achèvement de l’initiative PPTE, retour aux stratégies de développement, qui servent à l’orientation et à la canalisation de l’action gouvernementale. Malgré un contexte international difficile marqué notamment par la baisse des cours des matières premières et la dégradation des termes de l’échange, l’activité économique nationale est restée soutenue.

Introduction générale (suite) Croissance du Cameroun principalement soutenue par la contribution du secteur tertiaire. Après plusieurs années de faible expansion, la croissance économique continue de se raffermir même si elle reste trop faible pour faire reculer la pauvreté et assurer le développement. Le pays est resté stable dans une région marquée par des crises politiques et sécuritaires, mais doit utiliser sa croissance économique pour soulager la pauvreté.

Introduction générale (suite) L’enjeu majeur pour le Cameroun est de parvenir à une croissance économique suffisamment forte, durable et dont les fruits sont équitablement répartis au sein de la population. Or après avoir nettement reculé dans les années 1990, le taux de pauvreté n’évolue guère depuis 2001 et stagne autour de 40 %, avec une pauvreté chronique qui touche 26 % de la population, pourcentages élevés par rapport aux autres pays de la région présentant les mêmes caractéristiques économiques.

Introduction générale (suite) La répartition de la pauvreté (calculée en fonction du nombre de personnes concernées et du degré de dénuement) et son ampleur varient profondément d’une région à l’autre du Cameroun ; les mêmes disparités régionales, sans oublier le clivage ville/campagne, caractérisent également le développement humain. Le Cameroun est loin de pouvoir atteindre la plupart des objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) d’ici 2015, même si des progrès ont été obtenus, notamment sur le plan de l’éducation universelle et de l’accès à l’eau.

Introduction générale (suite) Membre de la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale (CEMAC), le Cameroun poursuit une politique budgétaire de moyen terme visant à réduire les déficits pendant les périodes fastes, en utilisant la manne pétrolière pour financer des investissements porteurs de croissance et faire ainsi en sorte que les générations futures n’aient pas à supporter le fardeau du surendettement. La mise en place d’un budget programme en 2013 ouvre la voie à une meilleure gestion des dépenses publiques.

Introduction générale (suite) Avec une population de 21, 7 millions d’habitants et une position géographique stratégique au bord du golfe de Guinée qui en fait le débouché naturel pour les pays et régions enclavés d’Afrique centrale (Tchad, Centrafrique et Nord Congo), le Cameroun est incontestablement un pays influent de la communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale.

Introduction générale (suite) En tirant les leçons de la mise en œuvre de sa première stratégie de réduction de la pauvreté (DSRP), le Gouvernement a entrepris, pour la première fois, la formulation d’une Vision de développement à long terme du Cameroun. Cette Vision, qui fournit une image du pays à l’horizon 2035, ambitionne de faire du Cameroun un pays émergent, démocratique et uni dans sa diversité. De manière spécifique, cette Vision constitue un cadre de référence pour (i) réduire la pauvreté à un niveau socialement acceptable, (ii) atteindre le stade de pays à revenu intermédiaire, (iii) devenir un Nouveau Pays Industrialisé, et (iv) consolider le processus démocratique et renforcer l’unité nationale.

Introduction générale (suite) Document de stratégie pour la croissance et l’emploi (DSCE) pour la période 2010 2020, qui couvrira les dix premières années de la Vision à long terme. La problématique majeure de la mise en œuvre du DSCE est centrée autour de l’accélération de la croissance, la création d’emplois formels et la réduction de la pauvreté. En conséquence, il est envisagé de i) porter la croissance à 5, 5% en moyenne annuelle durant la période 2010 2020; ii) ramener le sous emploi de 75, 8% à moins de 50% en 2020 avec la création de dizaines de milliers d’emplois formels par an dans l’intervalle des dix années ; et, iii) réduire le taux de pauvreté monétaire de 39, 9% en 2007 à 28, 7% en 2020.

Introduction générale (suite) Contexte et justification du développement du guide Il existe un lien des plus étroits entre une prise en compte privilégiée ou sécurisée de certaines thématiques spécifiques, en l’occurrence le Genre/GEPMI, le VIH/SIDA, l’Environnement et les préoccupations des Personnes Vulnérables , et l’atteinte optimale des objectifs de développement programmés au niveau d’un pays.

Introduction générale (suite) Or au Cameroun, il a été réalisé plusieurs constats : malgré les efforts fournis par le Gouvernement, la société civile et le secteur privé, la situation sociale, politique et économique des femmes demeure plus préoccupante que celle des hommes; pour ce qui est du VIH/Sida, le taux de prévalence est resté élevé malgré les efforts consentis pour inverser la tendance, même si l’on peut se prévaloir d’une certaine baisse (taux passé de 5, 5% en 2005 à 4, 3% en 2011) ; les questions environnementales ne sont pas réellement prise en compte dans les politiques sectorielles, et les préoccupations des populations en situation de vulnérabilité ne sont pas systématiquement et effectivement prises en compte dans les instruments nationaux de planification dont le caractère

Introduction générale (suite) Une étude de l’état des lieux de la prise en compte des quatre dimensions, Genre/GEPMI, VIH/Sida, Environnement, personnes vulnérables dans les stratégies sectorielles/ministérielles, a clairement montré un déficit notable de la réponse nationale aux défis identifiés en matière de prise en compte systématique et effective des préoccupations des populations cibles que sont les femmes, les personnes vivant avec un handicap, les groupes sociaux marginalisés et les pauvres, aux résultats ainsi qu’aux prises de décisions politiques et sociales, dans les instruments nationaux et locaux de planification. Il est apparu de manière constante des manquements divers dans l’intégration desdites dimensions dans les stratégies de développement, et des recommandations d’actions ont été proposées dans les études pour combler les gaps identifiés.

Introduction générale (suite) Or ces suggestions de mesures pour parfaire la prise en compte des dimensions transversales dans les stratégies de développement ne sont que des mesures ciblant uniquement ou pour l’essentiel « le contenu » , c'est à dire des éléments que les acteurs et les fournisseurs d’appui technique dans le pays doivent mettre en avant et apporter en « complément » , pour s’assurer ainsi que les dimensions concernées sont couvertes de manière appropriée dans le contenu à tous les niveaux des instruments nationaux de développement.

Introduction générale (suite) Mais il reste la question essentielle du « processus » d’intégration, de l’opérationnalisation concrète de la prise en compte desdites dimensions dans les politiques, stratégies et autres PAPs, ou encore de la manière ou les outils nécessaires pour rendre effective et systématiser la prise en compte des mesures appropriées d’intégration des dimensions transversales ciblées. C’est l’objet du présent guide

Introduction générale (suite) Objectifs poursuivis par le guide Aider à l’élaboration et la mise à disposition des acteurs, une démarche et des outils leur permettant dans différents contextes de réaliser/opérationnaliser une prise en compte systématique des dimensions transversales ciblées, dans les documents de stratégies de développement et autres plans d’action; Faciliter les processus d’apprentissage pour l’intégration des dimensions transversales.

Introduction générale (suite) Ainsi, le Guide: fait ressortir de façon spécifique des approches et démarches en fonction de chaque dimension pour améliorer le processus d’intégration des dimensions transversales (Genre/GEPMI, VIH/Sida, Environnement et des préoccupations des personnes vulnérables) dans les stratégies de développement/PAP ; précise et harmonise les concepts clefs pour chacune des dimensions ; indique les principes directeurs d’intégration et d’élaboration d’outils d’intégration;

Introduction générale (suite) propose une démarche d’intégration alignée/arrimée sur le processus de planification en vigueur au Cameroun ; met à la disposition des utilisateurs de manière claire et simplifiée, le processus à suivre pour l’intégration systématique et effective des quatre dimensions concernées dans les stratégies de développement, que la stratégie soit en cours d’élaboration, de révision ou d’examen.

Introduction générale (suite) Les utilisateurs du guide Le guide est destiné principalement aux planificateurs et à différents participants aux processus de planification (cadres des administrations sectorielles et des collectivités locales, société civile) ainsi qu’aux partenaires au développement. Sont donc ciblés les directions des études et de la planification des différents ministères, à qui incombe le rôle de l’élaboration/révision des politiques, qu’il leur est demandé d’organiser et/ou coordonner selon une démarche participative de qualité, et tout en évitant un allongement de la démarche préconisée dans le guide méthodologique d’élaboration des politiques sectorielles.

Introduction générale (suite) D’autres utilisateurs naturels seront donc tous les contributeurs ou parties prenantes à l’élaboration des différents types de stratégies. Nous pensons notamment aux membres des cellules techniques, points focaux du genre et autres dimensions qui doivent disposer de données et d’informations sur les problématiques dans leurs secteurs d’intérêt, apporter leurs compétences, engager des plaidoyers, attirer l’attention des acteurs en cas de faille ; les partenaires techniques et financiers sont bien entendu concernés, eux qui doivent fournir de la documentation, apporter leurs expertises et soutenir financièrement les actions d’intégration ; de même que les consultant(e)s qui doivent apporter leurs expériences conformément aux termes de référence et aux instructions qui leur sont assignés.

Introduction générale (suite) Articulations du guide Le guide est élaboré suivant un cheminement logique allant des concepts aux outils d’intégration et à leur mise en œuvre. Une introduction générale rappelant brièvement la situation socio économique du Cameroun tout en explicitant le bien fondé de sa réalisation; Une première partie qui a pour objectif de faciliter l’appropriation du processus dans sa généralité, d’intégration des dimensions dans une stratégie de développement, cette partie précisant les concepts et autres canons méthodologiques.

Introduction générale (suite) La deuxième partie indique dans le détail la méthodologie pratique d’intégration de chacune des dimensions transversales dans toutes les phases du processus de mise en place d’une stratégie, avec les outils pour la prise en compte desdites dimensions. Pour chacune des dimensions transversales, il est présenté pour chaque étape et activité du processus de planification stratégique en vigueur au Cameroun, des méthodes, des conseils pratiques d’intégration, et des questions clefs et autres indicateurs.

Introduction générale (Fin) Chaque acteur/structure trouvera dans les outils proposés, ceux qui, en complément de ceux dont il dispose déjà éventuellement, peuvent lui être utiles, pour affiner la compréhension de son rôle dans un contexte général, ou encore évaluer la contribution de son action ou d’une action. De ce point de vue, le guide devra aussi être un instrument d’échange et de dialogue sur les concepts et les pratiques entre les acteurs concernées par l’intégration des dimensions transversales. Son application devrait contribuer à approfondir l’apport des politiques actuelles à la lutte contre la pauvreté ainsi que la responsabilité que les uns et les autres assument face aux défis qu’une société moderne cohésive soulève.

Cadre conceptuel Définition de l’intégration Intégrer les questions relatives à une thématique donnée, (Genre, VIH/SIDA, Environnement ou encore populations vulnérables) dans les Politiques/plans/Stratégies de développement consiste à faire en sorte que pour chaque Politique/plan /stratégie élaboré(e), les dispositions nécessaires soient réunies pour s’assurer de la prise en compte des données de cette ou de ces thématiques dans les différentes étapes de la planification. Mécanisme de l’intégration La définition de l’intégration montre bien qu’il existe une situation « idéale » où la prise en compte des données d’une thématique est complète ou optimale dans les différentes étapes de la planification.

Cadre conceptuel Sexe: la différence biologique universelle existant entre les hommes et les femmes. C’est une caractéristique innée, immuable, universelle et scientifiquement vérifiable. Genre: les différences sociales ou rôles attribués aux femmes et aux hommes, des construits sociaux, qui varient avec le temps et dépendent des cultures, des religions, des groupes raciaux et ethniques, du niveau d'éducation, des classes sociales, de manière générale de l’environnement socio culturel dans lequel nous évoluons

Cadre conceptuel Stéréotypes liés au genre : Les stéréotypes liés au genre naissent lorsqu’on est convaincu que les caractéristiques de comportement des deux sexes sont biologiquement définies plutôt que construites sur la base d’attentes sociales et culturelles. Rôles de genre : Les rôles de genre sont des activités assignées à l’individu sur la base de caractéristiques socialement déterminées telles que les stéréotypes, les idéologies, les attitudes, les croyances et les pratiques.

Cadre conceptuel Qu’est-ce que le virus de l’immunodéficience humaine (VIH) ? Virus qui affaiblit le système immunitaire, conduisant à terme au Sida. VIH signifiant virus de l’immunodéficience humaine, il est redondant de parler de virus VIH. Qu’est-ce que le Sida (syndrome de l’immunodéficience acquise) ? Le Sida est une définition épidémiologique fondée sur des signes cliniques et des symptômes. On décrit souvent le Sida comme une « maladie mortelle incurable » , mais cette formulation peut effrayer et augmenter le risque de stigmatisation et de discrimination. On peut aussi le présenter comme une « maladie chronique gérable, au même titre que l’hypertension ou le diabète » , mais cela pourrait laisser croire qu’il s’agit d’une maladie moins grave qu’on ne le pensait.

Cadre conceptuel Qu’est-ce qu’une épidémie ? Une épidémie est une augmentation inhabituelle du nombre de nouveaux cas d’une maladie dans une population humaine. Qu’est-ce qu’une épidémie généralisée ? Une épidémie généralisée de VIH est une épidémie qui perdure par transmission hétérosexuelle. Qu’est-ce que l’incidence du VIH ? L’incidence du VIH (appelée parfois incidence cumulée) est le nombre de nouvelles personnes qui ont été infectées par le VIH au cours d’une période donnée dans une population donnée.

Cadre méthodologique La méthodologie ayant donné lieu à l’élaboration du présent Guide, se résume à trois volets : Une recherche documentaire qui a conduit, tour à tour, à l’exploitation de: Rapport de l’état des lieux de la prise en compte des dimensions transversales (Genre/GEPMI, VIH/Sida, Environnement) et des préoccupations des personnes vulnérables dans les stratégies sectorielles/ministérielles (2013) ; Guide méthodologique de la Planification Stratégique au Cameroun ; Guide d’intégration des Questions de population, de genre et de Santé de la reproduction ; Guide d’intégration du Genre et du VIH/Sida dans les EIES et les PGIES des grands chantiers (PNUD) ; Mainstreaming Gender into national HIV strategies and plans (PNUD); Intégration du Genre dans le suivi/évaluation des activités (GIZ) ; 12 modules du GEPMI (PNUD)

Cadre méthodologique Guide d’intégration du Genre et du VIH/Sida dans les EIES et les PGIES des grands chantiers (PNUD) ; Mainstreaming Gender into national HIV strategies and plans (PNUD); Intégration du Genre dans le suivi/évaluation des activités (GIZ) ; Guides d’intégration élaborés par d’autres pays africains et organisation internationales (Burkina Faso, Mali, Maroc, Bénin, etc. ). Etc.

Cadre méthodologique Ensuite, la production d’un canevas du Guide, à son enrichissement par les informations et feed back recueillis de l’équipe PRINCES La difficulté principale rencontrée dans l’élaboration de ce travail est ordre temporelle. En effet, le temps imparti pour la réalisation de guide travail a été très limité.

Chap II : Processus d’intégration des dimensions transversales dans les politiques et plans de développement Rappel de la démarche générale de planification stratégique Le processus de mise en place d’une stratégie de développement est un ensemble gradué d’activités, dans lesquelles sont impliquées différentes personnes (parties prenantes) et se résumant de la manière suivante : des activités préliminaires, des phases d’élaboration proprement dite de la stratégie, des étapes de validation et d’adoption de la stratégie, des mécanismes de suivi évaluation, des travaux de synthèse finale, et des parties prenantes à impliquer.

Chap II : Processus d’intégration des dimensions transversales dans les politiques et plans de développement Démarche d’intégration des dimensions transversales dans les politiques et plans de développement De manière détaillée, les phases de la planification sont comme suit : la phase préparatoire le déclenchement du processus d’intégration ; la mise en place d’un cadre institutionnel ; l’identification des parties prenantes ; l’identification des sources de données ; la planification du processus d’intégration ; la prévision des coûts.

Démarche d’intégration des dimensions transversales dans les politiques et plans de développement la phase principale 1 : état des lieux et diagnostic la délimitation et la segmentation du domaine (il s’agira de définir le concept environnement en fonction de la stratégie à élaborer) ; la description de la situation du domaine le diagnostic la structuration de l’ensemble des objectifs à réaliser (autant il y aura d’enjeux autant il y aura d’objectifs à formuler). Il s’agit de regrouper les objectifs identifiés en fonction des enjeux relevés ; l’identification des facteurs de détermination des choix stratégiques

Démarche d’intégration des dimensions transversales dans les politiques et plans de développement (suite) la phase principale 2 : formulation des choix stratégiques déterminer les choix stratégiques en fonction des problèmes majeurs décelés au niveau du diagnostic Identification et structuration de l’ensemble des objectifs désirés Synthèse des orientations politiques Déclinaison d’une vision à long terme pour le domaine Formulation des options stratégiques possibles à soumettre à la décision politique ; Développement de la stratégie pour chaque option stratégique retenue

Démarche d’intégration des dimensions transversales dans les politiques et plans de développement (suite) la phase principale 3 : Plan d’Action Prioritaire ; Identification et caractérisation des programmes Identification et caractérisation des actions Identification et caractérisation des activités Priorisation pluriannuelle Elaboration du plan de financement

Démarche d’intégration des dimensions transversales dans les politiques et plans de développement (suite) la phase principale 4 : travaux de synthèses (suivi évaluation) Synthèse des documents validés ; Elaboration du projet de déclaration de la politique du domaine ; Transmission du projet de déclaration et de la Stratégie finalisée aux SPM à la diligence du Ministère en charge de la planification, pour saisine préalable du Comité Interministériel du DSCE

Démarche d’intégration des dimensions transversales dans les politiques et plans de développement (suite) Identification des différents acteurs de la mise en œuvre et définition de leurs rôles ; Définition du contenu du suivi et de celui de l’évaluation ; Elaboration des canevas types pour les rapports de suivi et d’évaluation Elaboration TBI désagrégés par sexe ; Définition du dispositif statistique de collecte des données.

Dimension Genre/GEPMI

Interrelation entre dimension Genre/GEPMI et développement La prise en compte de la femme dans les questions de développement a évolué à travers des décennies. Les politiques et stratégies de développement, jusqu’au début des années 80, notamment « Femmes dans le Développement » et « l’Intégration de la Femme au Développement » avaient considéré la femme comme une bénéficiaire passive des retombées économiques

Principes méthodologiques de l’intégration de la dimension Genre/GEPMI Outils d’intégration Le Cadre D’analyse de HARVARD Il est utilisé pour la planification, le suivi, l’évaluation, pour la recherche avec la communauté et peut être adapté aux besoins de l’utilisateur. Mais cet outil a un inconvénient, celui de ne pas analyser les rapports et les relations hommes/Femmes. Il est constitué de trois supports/outils complémentaires: le profil d’activité ; le profil d’accès et de contrôle ; l’analyse des facteurs déterminants.

Principes méthodologiques de l’intégration de la dimension Genre/GEPMI (suite) Outils d’intégration (suite) Il Tableau du profil d’activité permet d’identifier les activités et les tâches pertinentes menées par les femmes/filles et les hommes/garçons relatives à la reproduction, à la production et à la participation au développement communautaire, et met en valeur le temps consacré à ces tâches.

Principes méthodologiques de l’intégration de la dimension Genre/GEPMI (suite) Outils d’intégration (suite) Tableau du profil d’accès et de contrôle Il recense les différentes ressources utilisées pour mener à bien les tâches identifiées dans le Profil d’activités. Il indique qui a accès aux ressources et qui en contrôle l’utilisation. Les ressources sont réparties en plusieurs catégories : Les ressources économiques ou productives (la terre, l’équipement…). Les ressources liées à l’environnement de la production (le crédit, les ressources politiques…).

Principes méthodologiques de l’intégration de la dimension Genre/GEPMI (suite) • Outils d’intégration (suite) Tableau d’analyse des facteurs déterminants d’influence Si les deux premiers tableaux permettent d’établir un diagnostic efficace s’agissant des activités menées par les femmes et les hommes, et de voir qui a accès aux moyens de production et qui les contrôle, celui ci sert à identifier les influences passées et actuelles qui modifient les rapports préalablement établis entre femmes/hommes et, à envisager des actions qui vont provoquer les changements possibles sur les relations femmes/hommes.

Principes méthodologiques de l’intégration de la dimension Genre/GEPMI (suite) • - Outils d’intégration (suite) Les dix questions directrices de l’analyse socio économique L’outil dix questions clés permet de poser toutes les questions pertinentes afin de dégager la réalité de la situation spécifique de chaque composante (femme, fille, homme et garçon) et des relations concrètes et précises qu’ils ont entre eux

Principes méthodologiques de l’intégration de la dimension Genre/GEPMI (suite) • Outils d’intégration (suite) - Outil Micro-Meso-Macro L’outil Micro Méso Macro est complémentaire à l’outil dix questions. Il se décline en trois étapes : classement des causes en trois niveaux : micro, méso et macro ; vérification de la prise en compte de tous les facteurs par niveaux ; analyse des interactions entre les niveaux. Il permet de faire une analyse genre à tous les niveaux : micro, méso et macro de la société et de l’économie

Principes méthodologiques de l’intégration de la dimension Genre/GEPMI (suite) • Outils d’intégration (suite) - Outil arbre à problème Cet outil permet après classification et hiérarchisation des informations recueillies de mieux appréhender les raisons profondes à l'origine d'une situation d’inégalité. Il permet également d’établir une hiérarchie de relations "causes à effet", d’identifier les causes d’un problème, de dégager la hiérarchie des causes immédiates, intermédiaires et de base (structurelles) et de définir les responsables directs ou indirects d'un problème donné

Principes méthodologiques de l’intégration de la dimension Genre/GEPMI (suite) • - Outils d’intégration (suite) Outil FFOM Cette technique est utilisée pour l’analyse des capacités organisationnelles de la prise en compte de la dimension genre par un PROGRAMME ou une organisation quelconque. Ainsi, cette analyse peut être faite de façon interne par une organisation et ensuite par chacune de ses composantes.

Principes méthodologiques de l’intégration de la dimension Genre/GEPMI (suite) Questions clés de l’intégration Cette partie contient les principales questions que l’on devrait se poser pour s’assurer de la prise en compte du Genre/GEPMI.

Démarche d’intégration de la dimension transversale Genre/GEPMI dans les politiques, stratégies de développement et plan d’actions prioritaires Le processus d’intégration transversale du genre dans les politiques, stratégies de développement et PAP épouse la démarche classique des étapes d’élaboration/de rédaction d’un guide/outil d’intégration des dimensions transversales dans les instruments stratégiques de développement. Il tient donc compte des six étapes du Guide Méthodologique de Planification Stratégique au Cameroun que sont

Démarche d’intégration de la dimension transversale Genre/GEPMI dans les politiques, stratégies de développement et plan d’actions prioritaires (suite) la phase préparatoire : La phase préparatoire qui consiste à mettre en place des organes à caractère institutionnel, identifier et impliquer les différentes parties prenantes, les équipes de travail, assurer la répartition des tâches, poser les bases du travail à faire, identifier et évaluer les sources de données et d’information, et mettre en place les structures de pilotage et de gestion. Pour cela des actes administratifs doivent être pris.

Démarche d’intégration de la dimension transversale Genre/GEPMI dans les politiques, stratégies de développement et plan d’actions prioritaires (suite) La phase principale 1 : Etat des lieux et diagnostic du domaine Cette phase consiste à collecter le maximum d’informations quantitatives pour mieux appréhender les parties prenantes (bénéficiaires et intervenants), de cerner les différences entre les femmes et les hommes, d’analyser les rapports femmes/hommes. Elle permet de recueillir les besoins spécifiques des femmes et des hommes, les écarts entre les femmes et les hommes, les données, les statistiques et les indicateurs dans le secteur concerné et de les analyser pour déterminer la nature et la forme des stratégies, actions et interventions envisagées, de déterminer les enjeux et les défis. Les indicateurs collectés serviront d’éléments de base pour le suivi et l’évaluation, s’ils ne sont pas disponibles, il faudrait les élaborer.

Démarche d’intégration de la dimension transversale Genre/GEPMI dans les politiques, stratégies de développement et plan d’actions prioritaires (suite) La phase principale 2 : Formulation des choix stratégiques Elle permet d’analyser les arbres à problèmes, de cerner et de formuler les objectifs à atteindre, les axes stratégiques à développer, les programmes et projets rattachés à développer, et un plan d’actions à élaborer. Les outils adaptés pour cette phase sont : Cadre d’analyse de Harvard ; Les dix questions clés ; L’analyse FFMO ; Cadre d’analyse de Moser.

Démarche d’intégration de la dimension transversale Genre/GEPMI dans les politiques, stratégies de développement et plan d’actions prioritaires (suite) La phase principale 3 : Elaboration du Plan d’Actions et Plan d’Actions Prioritaires (PAP) Au niveau de cette étape, il s’agit de procéder à la formulation des Programmes et des Projets rattachés, au choix et à la priorisation des ceux à retenir, la présentation des différentes parties prenantes impliquées dans le domaine (gouvernement, partenaires techniques et financiers, organisations de la Société Civile), l’évaluation des coûts de chaque projet et leur consolidation au niveau de chaque programme, et l’identification des indicateurs y

Démarche d’intégration de la dimension transversale Genre/GEPMI dans les politiques, stratégies de développement et plan d’actions prioritaires (suite) La phase principale 4 : Dispositifs de mise en œuvre et de suivi/évaluation de la stratégie On distingue deux types de dispositifs, à savoir : le dispositif de mise en œuvre et celui du suivi/évaluation. Le dispositif de mise en œuvre consiste à : l’identification des différents intervenants de la mise en œuvre ; l’attribution des rôles, responsabilités et niveau d’intervention des acteurs ; l’élaboration d’un schéma de dispositif de mise en œuvre de la stratégie.

Démarche d’intégration de la dimension transversale Genre/GEPMI dans les politiques, stratégies de développement et plan d’actions prioritaires (fin) Le dispositif de suivi/évaluation de la mise en œuvre de la stratégie, se traduit par : L’élaboration d’un cadre institutionnel de la mise en œuvre de la stratégie ; l’élaboration d’un système d’informations pour les suivi/évaluation de la stratégie. Selon les différents niveaux de la Stratégie (nationale, sectorielle, et Programme), le dispositif institutionnel du suivi de la mise en œuvre doit tenir compte des questions de genre.

Dimension VIH/SIDA

Interrelation entre VIH/Sida et développement L'ampleur de l'épidémie du VIH/SIDA met en échec les systèmes formel et informel de prévention sociale. Les services de santé sont soumis à rude épreuve, les services médicaux s'efforçant de faire face à une demande de plus en plus forte. Les populations actives sont décimées, avec des conséquences catastrophiques pour l'investissement, la production et le revenu par habitant. En septembre 2000, au Sommet du Millénaire organisé par les Nations Unies, les chefs d'État du monde entier sont convenus de huit objectifs de développement spécifiques et mesurables dénommés Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), à atteindre à l'horizon 2015. L'un de ces objectifs est de stopper la propagation du VIH/Sida et de commencer à inverser la tendance actuelle.

Principes méthodologiques de l’intégration de la dimension VIH/Sida L’intégration du VIH/Sida dans stratégies de développement est guidée par six principaux principes. PRINCIPE 1: Définition précise d’un point d’entrée, ou un thème, clairement ciblé pour l’intégration du VIH/Sida est nécessaire, afin d’assurer une adhésion suffisante et de maintenir un objectif d’urgence, nécessaire pour obtenir un impact au sein d’un secteur spécifique cible

Principes méthodologiques de l’intégration de la dimension VIH/Sida (suite) PRINCIPE 2: Utilisation des cadres d’action nationale pour le VIH/Sida ou leur équivalent comme cadre de référence pour définir les stratégies de développement nationales, les priorités et les responsabilités de secteur. Il faut situer les efforts d’intégration au sein de structures institutionnelles existantes, soutenir une seule autorité sur le Sida et un seul système de suivi et évaluation cohérents avec les Trois Principes PRINCIPE 3: Maintenir une sensibilisation, un enseignement continu et un renforcement des capacités afin de mettre les personnes en une meilleure position pour entreprendre l’intégration. L’intégration ne se développera pas toute seule. Intégration du VIH/Sida dans les secteurs & programmes, un guide pour la mise en œuvre de ripostes nationales, ONUSIDA-BM-PNUD

Principes méthodologiques de l’intégration de la dimension VIH/Sida (suite) PRINCIPE 4: Faire une distinction entre deux domaines de l’intégration: Le domaine interne ou lieu de travail, où l’on adresse les politiques institutionnelles, risques et vulnérabilités du personnel, et le domaine externe, où l’on adresse les interventions sur le VIH/Sida extérieures au secteur, en soutien des efforts stratégiques locaux ou nationaux basés sur le mandat et les capacités du secteur ou de l’organisation. PRINCIPE 5: Développement des partenariats stratégiques, basés sur des avantages comparatifs, du rapport coût efficacité et de la collaboration, pour une mise en œuvre effective.

Principes méthodologiques de l’intégration de la dimension VIH/Sida (Fin) PRINCIPE 6: Maintenir des actions exceptionnelles à tous les niveaux: sectoriel, national et international, pour s’assurer que les réponses au VIH et au Sida restent pertinentes et effectives au fur et à mesure que l’épidémie évolue.

Outils techniques d’intégration Plusieurs outils pour réaliser l’intégration des dimensions transversales dans les politiques et stratégie de développement sont proposés dans la littérature. Pour ce qui est de l’intégration de la dimension VIH/Sida nous pouvons retenir les outils ci dessous succinctement décrits. La check-list pour l’intégration de la dimension VIH/Sida dans les politiques et stratégies nationales de développement. Cet outil permet d’avoir une vision synoptique du niveau d’intégration du VIH/Sida dans les politiques et stratégies.

Outils techniques d’intégration L’analyse situationnelle : Elle consiste à collecter toute les données disponible et pertinente décrivant le secteur/ministère et l’épidémie de VIH/Sida et à analyser les informations collectées pour déterminer les problèmes prioritaires. Le “Wilber Four-Quadrant Framework” (plan cadre à quatre quadrants) : Cet outil permet, à travers des interviews ou des groupes de discussion, d’énumérer toutes les causes possibles de la vulnérabilité au VIH/Sida des acteurs d’un secteur/ministère donné. Il facilite la compréhension des interactions qui existent entre quatre différents domaines d’expérience. 1) Les attitudes individuelles qui alimentent l’épidémie; 2) le comportement et les actions individuelles ; 3) Les valeurs, normes et culture collectives, et 4) Les systèmes, structures et institutions

Outils techniques d’intégration L’outil Micro-Méso-Macro : C’est outil aide à classer les causes d’un problème selon les trois niveaux (micro, méso et macro), à vérifier la prise en compte de tous les facteurs par niveau et d’analyser les interactions entre les niveau peut aussi être utilisé à cette étape. L’analyse SWOT : Elle permet de déterminer les forces et faiblesses internes des secteurs/ministères et de mettre en relief les menaces et opportunités externes. Cette méthode pour être plus efficace pourra être couplée avec d’autres approches.

Outils techniques d’intégration L’Arbre des Objectifs : Cet outil permet de hiérarchiser de manière cohérente les objectifs pour garantir l’atteinte des objectifs les plus élevés. La Matrice de Priorisation : Cet outil aide à obtenir un séquencement des activités à réaliser selon leur ordre d’importance. Les activités prioritaires peuvent être résumées comme indiqué dans le modèle de tableau de planification ci dessous.

Outils techniques d’intégration Le Plan de Suivi et Evaluation préalablement élaboré. Ce plan de doit contenir les éléments suivantes : (i) Les principaux indicateurs retenu ainsi que leur définition et leurs modes de calcul ; (ii) Les sources de données permettant le calcul de ces indicateurs ; (iii) la fréquence de collecte et de rapportage de chaque indicateur; (iv) les mécanismes de contrôle de la qualité des données ; (v) le canevas de rapportage et (vi) les modalités d’archivages et de diffusion des données. Les outils de collecte périodique des données. Ces outils doivent permettre de capter les données désagrégées.

Questions clés de l’intégration Pour réussir le processus d’intégration de la dimension VIH/Sida dans les politiques et stratégies de développement, il important de dérouler un ensemble de questions clés. Celles ci aident à mieux comprendre la situation, précisent les besoins en informations pour bien adresser la réponse aux problèmes posés et permettent d’apprécier le niveau d’intégration de la dimension VIH/Sida dans les politiques et stratégies de développement. Les tableaux 1 et 2 ci après présentent un ensemble des questions clés à utiliser dans le processus d’intégration de la dimension VIH/Sida.

Démarche pour l’intégration des questions relatives à la dimension VIH/Sida dans les stratégies Le processus d’intégration de la dimension VIH/Sida dans les stratégies sectorielle/ministérielle se déroule en 05 phases à savoir : (i) Phase préparatoire ; (ii) Etat des lieux et diagnostic ; (iii) Formulation des choix stratégiques et (iv) Elaboration d’un Plan d’action Prioritaire et (v) Travaux de synthèses. Ces phases ont été meublées en s’appuyant sur les expériences et recommandations sur l’intégration du VIH/Sida retrouvées dans la littérature

Démarche pour l’intégration des questions relatives à la dimension VIH/Sida dans les stratégies (suite) la phase préparatoire Le déclenchement du processus d’intégration Tout commence par la définition d’un point d’entrée. Pour les besoins de l’intégration, trois types de points d’entrée peuvent être explorés: les processus existants, les questions thématiques et les groupes vulnérables. Il est important d’explorer d’autres opportunités existantes dans le secteur, pouvant être utilisées comme point d’entrée

Démarche pour l’intégration des questions relatives à la dimension VIH/Sida dans les stratégies (suite) la phase principale 1 : Diagnostic du secteur La délimitation et la segmentation du domaine Dans un secteur ou un ministère donné, l’intégration de la dimension VIH/Sida consiste à prendre en compte les orientations de la politique nationale de lutte contre le VIH/Sida à tous les niveaux du processus de planification stratégique pour contribuer à réduire l’impact socio économique de cette pandémie sur le développement du pays.

Démarche pour l’intégration des questions relatives à la dimension VIH/Sida dans les stratégies (suite) Le diagnostic Il s’agit ici de faire une analyse de la situation du VIH/Sida et de la réponse pour dégager le profil VIH/Sida du secteur/ministère. Analyse de la situation et de la réponse A ce niveau, l’on doit pouvoir répondre à une batterie de questions La description de la situation du secteur Il est question ici de faire la synthèse des résultats l’analyse de la situation du VIH/Sida et de la réponse sous la forme d’un document de référence.

Démarche pour l’intégration des questions relatives à la dimension VIH/Sida dans les stratégies (suite) la phase principale 2 : Formulation des choix stratégiques L’analyse de la situation du VIH/Sida et de la réponse ont permis de mettre en évidence les défis majeurs en terme de lutte contre le VIH/Sida dans le secteur/ministère. Il est question ici de proposer des stratégies qui vont être développées pour relever ces défis. La formulation des choix stratégiques doit s’appuyer sur les résultats de l’analyse de la situation du VIH/Sida du secteur/ministère et sur les orientations de la politique nationale de lutte contre le VIH/Sida consignée dans le PSN 2014 2017.

Démarche pour l’intégration des questions relatives à la dimension VIH/Sida dans les stratégies (suite) la phase principale 3 : Plan d’Action Prioritaire Il est important à ce stade du processus d’intégration qu’un plan d’action précis soit élaboré par le secteur/ministère en prenant en compte les modalités et les responsabilités de mise en œuvre. Les actions proposées pour l’intégration du VIH/Sida doi vent bénéficier de ressources financières adéquates, faute de quoi les résultats prévus ne seront probablement pas atteints.

Démarche pour l’intégration des questions relatives à la dimension VIH/Sida dans les stratégies (suite) la phase principale 4 : travaux de synthèse (suiviévaluation) Dispositif de suivi et évaluation Les secteurs, programmes, décideurs et employés sont confrontés à de nombreuses difficultés liées au suivi et à l’évaluation de leurs programmes VIH/Sida. La capacité de suivi et d’évaluation est importante pour la mise en œuvre, la conception et la mesure de l’efficacité des programmes VIH/Sida et des besoins en capacité. Le suivi et l’évaluation du programme se focalisent sur la compilation de données relatives aux apports et produits qui peuvent servir à évaluer les changements dans l’effort et le contexte avec le temps

Dimension environnement

Interrelation entre dimension environnement et développement La mise en œuvre de la politique de protection de l'environnement devrait permettre d'apporter une contribution significative aux questions fondamentales qui concernent la lutte contre la désertification, la sécurité alimentaire, la prévention et la lutte contre les pollutions, la lutte contre la pauvreté etc. , qui constituent autant de contraintes à lever pour assurer un développement socioéconomique durable. Or, les stratégies sectorielles, sous sectorielles et les PAPs en cours au Cameroun ne prennent pas ou pas suffisamment en compte la dimension environnement, ce qui pose un problème réel d’opérationnalité de la politique nationale d’environnement et par ricochet une entrave au développement durable. Intégrer l’environnement comme une question transversale dans les plans de développement permettra de protéger les progrès durement réalisés à ce jour, et à faire dans l’avenir en matière de réduction de la pauvreté et développement socio économique.

Principes méthodologiques de l’intégration de la dimension environnement Dans la mise en œuvre des directives sur l'intégration de l’adaptation aux changements climatiques dans les projets de politiques, de plans et de programmes, les ministères et les organismes doivent s'appuyer sur les principes suivants : Intégration précoce L'analyse des considérations d’adaptation aux changements climatiques devrait entièrement s'intégrer à l'élaboration des politiques, des plans ou des programmes.

Principes méthodologiques de l’intégration de la dimension environnement (suite) Examen des solutions de rechange Un aspect crucial de toute évaluation environnementale stratégique est la possibilité d'évaluer et de comparer les effets environnementaux des solutions de rechange au cours de l'élaboration de nouvelles politiques, de plans ou de programmes. Souplesse Les ministères et les organismes peuvent déterminer la façon dont ils réaliseront leur évaluation environnementale stratégique.

Principes méthodologiques de l’intégration de la dimension environnement (suite) Auto-évaluation Chaque ministère et organisme doit appliquer l'évaluation environnementale stratégique à ses projets de politiques, de plans et de programmes, au besoin, et déterminer la façon de mener une évaluation environnementale stratégique, de la réaliser et de faire rapport sur les conclusions. Niveau approprié de l'analyse La portée de l'analyse doit être proportionnelle au niveau des effets environnementaux prévus. Responsabilité L'évaluation environnementale stratégique devrait faire partie d'un processus ouvert et responsable de prise de décision. La responsabilisation doit être promue, s'il y a lieu, au moyen de la participation des personnes et des organisations touchées, ainsi que par l'entremise de la documentation et des mécanismes de communication.

Principes méthodologiques de l’intégration de la dimension environnement (suite) Recours aux mécanismes établis Pour effectuer une évaluation environnementale stratégique, les ministères et les organismes doivent avoir recours aux mécanismes en place pour analyser les effets environnementaux, solliciter la participation du public, au besoin, et évaluer le rendement. Des mécanismes de communication établis devraient également être utilisés dans le cadre des déclarations sur les effets environnementaux.

Outils d’intégration Le présent guide d’intégration de la dimension environnementale dans les politiques et stratégies de développement se base sur l’approche programmatique de la prise en compte des liens entre pauvreté et environnement tout en tirant pleinement partie des processus déjà menés ou qui sont en cours au Cameroun

Questions clés de l’intégration Quels sont les objectifs environnementaux de référence Quels sont les enjeux environnementaux Quelles sont les tendances des enjeux environnementaux et les solutions existantes Quelles sont les informations de base Quel est le niveau de vulnérabilité des populations Quel est le coût économique et social de problèmes environnementaux

Démarche pour l’intégration des questions relatives à la dimension spécifique dans les stratégies la phase préparatoire Cette étape est utilisée pour (i) mettre en place le cadre organisationnel de l’intégration des questions des dimensions transversales dont l’environnement, (ii) constituer la base des données et (iii) établir les projections sur l’évolution de l’environnent (ses composantes) qui vont servir d’éléments de référence.

Démarche pour l’intégration des questions relatives à la dimension spécifique dans les stratégies (suite) la phase principale 1 : état des lieux et diagnostic Cette phase sert à définir le cadre de référence de formulation des choix stratégiques. Elle porte sur : la délimitation et la segmentation du domaine (il s’agira de définir le concept environnement en fonction de la stratégie à élaborer) ; la description de la situation du domaine environnement. Il s’agit de : déterminer les composantes de l’environnement pertinents pour la stratégie étudiée et ses particularités ; déterminer les risques externes des facteurs environnementaux à considérer.

Démarche pour l’intégration des questions relatives à la dimension spécifique dans les stratégies (suite) La phase principale 2 : formulation des choix stratégiques Cette phase consiste à : déterminer les choix stratégiques en fonction des problèmes majeurs décelés au niveau du diagnostic (Ces choix dépendent de la vision générale de développement du pays et des grands principes de la politique du domaine environnement) Les sous étapes pertinentes sont les suivantes : L’analyse de compatibilité L’analyse de vulnérabilité des populations L’identification des mesures et recommandations environnementales

Démarche pour l’intégration des questions relatives à la dimension spécifique dans les stratégies (suite) La phase principale 3 : Elaboration des Plans Identification et caractérisation des programmes Identification et caractérisation des actions Identification et caractérisation des activités Priorisation pluriannuelle Elaboration du plan de financement Rendu à cette phase principale 3, l’activité d’intégration des préoccupations environnementales dans les chapitres sectoriels consiste plus en une approche stratégique à travers un lobbying qu’à travers une utilisation d’outils techniques spécifiques.

Démarche pour l’intégration des questions relatives à la dimension spécifique dans les stratégies (Fin) La phase principale 4 : travaux de synthèses (suiviévaluation) Il est nécessaire de collecter les informations sur l'état de l'environnement et de les traduire dans une forme qui soit compréhensible afin de faciliter la prise de décision, c’est à dire en indicateurs environnementaux. Un certain nombre de cadres analytiques peut être utilisé pour mettre en évidence les indicateurs environnementaux. Il s’agit du Modèle Pression/Etat/Réponse. Il met en évidence les relations de cause (Pressions) à effet (Etat) d'un environnement donné et enfin les actions des individus et de la société (Réponses). Ce modèle sera utilisé pour mettre en évidence les différents indicateurs environnementaux.

Dimension personnes vulnérables

Interrelation entre dimension personnes vulnérables et développement Hormis les femmes en situation difficile et les personnes affectées ou infectées par le VIH/SIDA qui font l’objet de réponses spécifiques aux plans international et national, les personnes vulnérables (enfants et jeunes en difficulté, personnes handicapées, personnes âgées, populations autochtones vulnérables, victimes de sinistres et de catastrophes, personnes en proie aux stupéfiants et autres fléaux sociaux, réfugiés /déplacés internes…) représentent plus de 40% de la population camerounaise. A cet égard, la priorité de l’action du Gouvernement en ce qui concerne le secteur social, est orientée vers la lutte contre la précarité et l’exclusion sociale dans la perspective de l’amélioration des conditions et de la qualité de vie des personnes socialement vulnérables. L’objectif visé à cet égard dans le DSCE est de permettre à ces populations « de satisfaire leurs besoins essentiels, de jouir de leurs droits fondamentaux et d’assumer leurs devoirs » .

Principes méthodologiques de l’intégration La démarche d’intégration de la dimension personnes vulnérables dans les politiques et documents de stratégies sectorielles, sous sectorielles et les PAPs repose au préalable sur un état des lieux de l’existant. Le diagnostic fait de la situation de base amène à constater qu’en dehors du Ministère des Affaires Sociales, cet aspect n’apparaît nulle part comme préoccupation spécifique développée.

OUTILS D’INTEGRATION Pour mieux appréhender les besoins liés à la vulnérabilité, on pourrait recourir à un faisceau d’outils pour s’assurer de la prise en compte des préoccupations de chaque catégorie ou sous catégorie de personnes vulnérables. Entre autres outils on peut suggérer : l’arbre à problèmes les matrices Forces et Faiblesses, Opportunités et Menaces les tendances et perspectives démographiques

QUESTIONS CLES Pour l’intégration des questions de populations vulnérables dans une stratégie de développement il y a des questions clés que l’on doit se poser à chacune des étapes du processus de planification. Ces questions clés permettent essentiellement d’apprécier le niveau de prise en compte des variables démographiques.

INDICATEURS Le nombre de personnes par type de vulnérabilité ciblées dans les programmes et projets le nombre de structures et infrastructures accessibles aux personnes handicapées ou à mobilité réduite (existence de rampes et autres normes en matière d’accessibilité universelle) la nature et les types d’adaptations sectorielles mis en place pour mieux répondre aux besoins des personnes handicapées/vulnérables (outillages, aides techniques, matériels didactiques, procédés technologiques, méthodes pédagogiques, logiciels adaptés, accessibilité des postes de travail…)

OUTILS SPECIFIQUES PROPOSES POUR LA DIMENSION Les PAP sectoriels qui s’adossent sur la Vision 2035 et le DSCE pourraient s’inspirer de certains outils élaborés par le Ministère des Affaires Sociales par type de population vulnérable. Il en est ainsi des matrices d’action élaborées soit suivant une approche centrée sur les besoins, soit selon une approche basée sur les droits de l’homme. C’est le cas par exemple de la matrice d’actions sectorielles de prise en compte de l’approche handicap (voir annexe), conçue sur la base de la Loi N° 2010/002 du 13 avril 2010 portant protection et promotion des personnes handicapées qui, elle même, internalise les dispositions pertinentes de la Convention des Nations Unies relative aux droits des personnes handicapées.

DEMARCHE D’INTEGRATION DE LA DIMENSION DANS LES POLITIQUES/PLANS/STRATEGIES DE DEVELOPPEMENT Il s’agit dans cette étape de : Réunir la documentation et autres supports de sensibilisation disponibles sur le type de personne vulnérable concerné en vue du renforcement des capacités des acteurs sectoriels Mettre en place un cadre organisationnel en s’assurant que les responsables des administrations et instances nationales, locales ou sectorielles concernées par les questions de vulnérabilité sont représentées dans ledit cadre s’assurer de la présence des experts en travail social, dans les instances d’élaboration des stratégies à périmètre ministériel et des stratégies sectorielles (Comité de pilotage, cellule technique, etc. );

DEMARCHE D’INTEGRATION DE LA DIMENSION DANS LES POLITIQUES/PLANS/STRATEGIES DE DEVELOPPEMENT (suite) Phase principale 1 : état des lieux et diagnostic Dans cette étape l’on doit : Identifier distinctement les différentes catégories de personnes vulnérables et les sous catégories qui les constituent, les problèmes, les besoins et les réponses à y apporter n’étant pas identiques. Définir les concepts clés et spécifier les caractéristiques par catégorie de personnes vulnérables conformément aux documents de référence internationale et nationale

DEMARCHE D’INTEGRATION DE LA DIMENSION DANS LES POLITIQUES/PLANS/STRATEGIES DE DEVELOPPEMENT (suite) Phase principale 2 : formulation des choix stratégiques Dans le cadre de la formulation des choix stratégiques il va falloir : rester cohérent par rapport aux objectifs généraux de développement du pays en mettant en exergue la plus value que constitue la contribution essentielle des populations vulnérables à la croissance et à l’Emploi, et partant à l’émergence du Cameroun à l’horizon 2035 ; envisager des solutions précises pour résoudre les problèmes d’inclusion socioéconomique des personnes vulnérables décelés au niveau du diagnostic ; Etc.

DEMARCHE D’INTEGRATION DE LA DIMENSION DANS LES POLITIQUES/PLANS/STRATEGIES DE DEVELOPPEMENT (suite) Phase principale 3 : Elaboration des Plans d’Actions Prioritaires (PAP) Dans cette étape l’on doit : S’assurer qu’une place importante est réservée aux préoccupations des personnes vulnérables dans la détermination des critères d’identification des projets prioritaires.

DEMARCHE D’INTEGRATION DE LA DIMENSION DANS LES POLITIQUES/PLANS/STRATEGIES DE DEVELOPPEMENT (suite) Phase principale 4 : Dispositif de mise en œuvre et de suiviévaluation Le suivi évaluation constitue une étape importante dans la mise en œuvre des projets en relation avec la vulnérabilité, en ce sens qu’il en garantit le succès. A cette étape il faudrait : s’assurer que le dispositif institutionnel, les modalités et les outils de suivi de la mise en œuvre des stratégies et plus précisément celles en relation avec la prise en compte de la vulnérabilité sont clairement définis ; veiller à une pleine implication des acteurs clés y compris les personnes vulnérables bénéficiaires.

Conclusion Générale L’objectif du Guide méthodologique était d’appréhender les questions qui se posent pour la mise en œuvre de l’intégration effective des dimensions transversales (Genre/GEPMI, VIH/SIDA, Environnement, Populations vulnérables) dans les politiques/stratégies de développement, et de proposer pour ce faire des solutions appropriées en une démarche cohérente et claire. Le guide devient ainsi un document essentiel qui précise le cadre conceptuel et offre une méthodologie de référence pour sa mise en œuvre. Il se pose comme un instrument d’analyse de l’intégration des dimensions ciblées d’une manière générale, ou sur des domaines spécifiques de la planification stratégique au Cameroun.

Conclusion Générale (suite) L’utilisation efficiente des outils méthodologiques issus du guide demande avec autorité que des réformes de structures et des changements dans les pratiques des acteurs soient effectués: rendre obligatoire l’intégration des dimensions transversales à travers la promulgation d’une directive (Premier Ministre) ou note de cadrage adoptée par le parlement qui fixerait cette obligation comme conditionnalité de l’adoption et du financement des programmes de développement. Le même texte réglementaire exigerait de tous les départements sectoriels l’élaboration d’une Evaluation Environnementale Stratégique comportant une analyse de cohérence et un plan d’intégration sectoriel ; mettre à la disposition des acteurs (niveaux central et décentralisé) ce

Conclusion Générale mettre en place des mécanismes institutionnels d’intégration : catalyseur institutionnel (haute autorité, comité spécial, etc. ) occupant une position stratégique à l’intérieur de l’appareil étatique ; réviser la réglementation sectorielle en vue d’une meilleure intégration mettre en place des mécanismes de circulation de l’information et de concertation entre les différents acteurs (Ministères, départements sectoriels, Société civile et Privé) ; élaborer un programme de renforcement des capacités des acteurs en matière d’intégration de l’environnement dans les politiques sectorielles. Lancer les jalons devant conduire à terme à la constitutionnalisation d’un principe d’intégration qui rendrait obligatoire par toutes lois la prise en compte des défis environnementaux