Les infections streptocoques Dr H HADJAISSA INTRODUCTION Pathologie

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Les infections à streptocoques Dr H. HADJAISSA

Les infections à streptocoques Dr H. HADJAISSA

INTRODUCTION • • • Pathologie fréquente et polymorphe Avènement de la pénicilline: diminution gravité

INTRODUCTION • • • Pathologie fréquente et polymorphe Avènement de la pénicilline: diminution gravité Nombreuses espèces → immunité de type d’espèce Streptocoques A: les plus virulents Substances élaborées: les hémolysines, des enzymes Réservoir: homme→ portage ORL (A++), cutané (A++, C et G), intestin (Strep D++), génital (B++), cavité buccale (non groupables). • Transmission: voie aérienne • 2 groupes de maladies: - pathologie suppurative - syndromes post-streptococciques

AGENT PATHOGÈNE • Le genre streptococcus est constitué d’un grand nombre d’espèces très différentes.

AGENT PATHOGÈNE • Le genre streptococcus est constitué d’un grand nombre d’espèces très différentes. • Il existe plusieurs sérogroupes définis par les antigènes de paroi ( désignés par les lettres A à H et L à U). • Les antigènes sont des polysaccharides. • Les streptocoques ne possédant pas de polysaccharide, sont dits non groupables (Classification de Lancefield). • Cocci gram positif, groupés en chaînettes, culture aérobie-anaérobie facultative.

PATHOLOGIE STREPTOCOCCIQUE SUPPURATIVE

PATHOLOGIE STREPTOCOCCIQUE SUPPURATIVE

1. Angines streptococciques 2. Scarlatine 3. Streptococcies cutanées › Impétigo › Erysipèle 4. Bactériémies

1. Angines streptococciques 2. Scarlatine 3. Streptococcies cutanées › Impétigo › Erysipèle 4. Bactériémies 5. Endocardite d’Osler 6. Syndrome de choc toxique streptococcique

ANGINES STREPTOCOCCIQUES La plus fréquente des infections streptococciques Tout âge → prédominance enfant et

ANGINES STREPTOCOCCIQUES La plus fréquente des infections streptococciques Tout âge → prédominance enfant et adulte jeune q Début brutal : fièvre Angine: érythémateuse érythémato pultacée + ADP douloureuses pseudo-membrane Évolution: favorable sous TRT pas de TRT → rechutes complications précoces et tardives q TRT: Médical: pénicilline G, V, A macrolides Chirurgical: amygdalectomie

LA SCARLATINE • Toxi-infection due à la diffusion dans l’organisme de la toxine érythrogène

LA SCARLATINE • Toxi-infection due à la diffusion dans l’organisme de la toxine érythrogène produite par le streptocoque A. • Infection rare actuellement. • Transmission: voie aérienne

LA SCARLATINE q Incubation : silencieuse de 2 -5 jours q Début : brutal

LA SCARLATINE q Incubation : silencieuse de 2 -5 jours q Début : brutal en 24 heures • Fièvre élevée (39 -40°C)accompagnée de frissons • Douleur pharyngée • Douleur abdominales, vomissements L’ examen retrouve : • Malade abattu, tachycarde • Une angine érythémateuse • Une langue saburrale • Des adénopathies sous angulo-maxillaires sensibles

LA SCARLATINE q Phase d’état : phase éruptive (12 -48 H) Ø L’exanthème :

LA SCARLATINE q Phase d’état : phase éruptive (12 -48 H) Ø L’exanthème : caractéristique par son aspect, sa topographie • L’éruption débute à la racine des cuisses, au thorax, au plis de flexion où elle prend un aspect ecchymotique. Elle s’étend rapidement en un à deux jours au tronc, à l’abdomen, aux fesses, au lombes, aux membres, en respectant la paume des mains et la plante des pieds, au cou et la face sans toucher la région péri-buccale. • C’est un érythème diffus en nappe, et ne laissant pas d’espace de peau saine. Il s’efface à la vitro-pression. Au toucher, il est chaud, granité.

LA SCARLATINE Ø L’énanthème : est constant et caractéristique et de grande valeur diagnostique:

LA SCARLATINE Ø L’énanthème : est constant et caractéristique et de grande valeur diagnostique: • Le pharynx est rouge • Les modification de la muqueuse linguale sont caractéristiques : saburrale au début, se recouvre d’un enduit blanchâtre puis devient de plus en plus écarlate de la périphérie vers le centre dessinant le V lingual. Au 6ème jour, la langue est entièrement rouge avec des papilles saillantes : langue framboisée. Ø L’état général : s’améliore, la température commence à chuter

LA SCARLATINE q Evolution : • L’énanthème disparaît, la langue devient lisse et reprend

LA SCARLATINE q Evolution : • L’énanthème disparaît, la langue devient lisse et reprend son aspect normal • L’exanthème s’efface progressivement suivi d’une desquamation fine (furfuracée) au tronc, puis la face et enfin les membres où elle peut prendre un aspect en lambeaux (doigt de gant). • La convalescence est brève • Complications: CPLS des angines néphrites et rhumatismes précoces

STREPTOCOCCIES CUTANÉES Impétigo • • Infection cutanée superficielle à strepto A ou /et staph

STREPTOCOCCIES CUTANÉES Impétigo • • Infection cutanée superficielle à strepto A ou /et staph doré Touche la couche cornée de l épiderme +++ Enfant Contagieux, petites épidémies => éviction scolaire q Lésion élémentaire : vésicules/ bulles superficielles très fragiles, avec des érosions, se couvrent de croûtes jaunâtres souvent péri- orificiel. • Pas de fièvre

STREPTOCOCCIES CUTANÉES Impétigo q l l l Traitement Antiseptiques Pas de corticoïdes ! Hygiène

STREPTOCOCCIES CUTANÉES Impétigo q l l l Traitement Antiseptiques Pas de corticoïdes ! Hygiène Antibiotiques locaux ? Antibiotiques par voie générale : si forme étendues avec lésions multiples. l l l Pénicilline M , Amoxicilline +acide Clavulanique Macrolides Céphalosporines de première et seconde génération Eviction scolaire Si récidive : traiter les gites

STREPTOCOCCIES CUTANÉES Érysipèle • Érysipèle: -Dermo-hypodermite aiguë localisée - Caractère inflammatoire, fréquence récidives -

STREPTOCOCCIES CUTANÉES Érysipèle • Érysipèle: -Dermo-hypodermite aiguë localisée - Caractère inflammatoire, fréquence récidives - Facteurs favorisants: stase veineuse terrain fragilisé ü Érysipèle de la face: le plus caractéristique Infiltration rouge, chaude, douloureuse Bourrelet œdémateux Aspect en Aile de papillon ü Érysipèle des membres: très fréquent, membres < Femme obese Ice veineuse et/ ou lymphatique PE: intertrigo /plaie Grosse jambe, rouge, aigue, febrile

Érysipèle • Complications de l’érysipèle: - Récidives fréquentes - Suppurations locales, adénites, phlegmon -

Érysipèle • Complications de l’érysipèle: - Récidives fréquentes - Suppurations locales, adénites, phlegmon - Diffusion septicémique si immunodépression - la cellulite nécrosante ou fasciite nécrosante: complication redoutable mortalité 30% § Facteurs favorisants: obésité, diabète, traitement anti-inflammatoire, retard du traitement antibiotique, … § Le début: brutal, en 24 à 48 heures § Peau: aspect ardoisé, cartonné, lésions nécrotiques, bulles à contenu grisâtre. § Évolution: gangrène cutanée choc septique • TRT: Hospitalisation ATB: Péni G: 10 - 20 MUI/j / amoxicilline +/- acide clavulanique Pristinamycine: 50 mg/kg/j Durée: 10 à 20 j

BACTERIEMIES A STREPTOCOQUE • Rares depuis l’introduction des antibiotiques: - Point de départ thrombophlébétique

BACTERIEMIES A STREPTOCOQUE • Rares depuis l’introduction des antibiotiques: - Point de départ thrombophlébétique - PE : cutanée, intestinale, urinaire génitale. sauf endocardites et streptococcies néo natales. • Signes cliniques: ü signes bactériémie: fièvre, frissons, AEG ü manifestations évocatrices: exanthème scarlatiniforme, placards érysipélatoïdes Signes articulaires : arthralgies, arthrites. • PE: Cutanée: streptocoque A, C, G Oropharyngée ou dentaire : strept non Groupables Digestive et urinaire : streptocoque D Utérine : streptocoque B

BACTERIEMIES A STREPTOCOQUE • TRT: Péni G : 500. 000 UI/kg/j + Aminoside Aminopénicilline

BACTERIEMIES A STREPTOCOQUE • TRT: Péni G : 500. 000 UI/kg/j + Aminoside Aminopénicilline : 50 à 100 mg/kg/j + Aminoside Si streptocoque B ou D : Péni G + Aminoside Péni A + Aminoside Si allergie : Vancomycine + Aminoside Durée: 3 à 4 semaines

ENDOCARDITE D’OSLER L’endocardite infectieuse est la greffe et la multiplication d’un agent microbien au

ENDOCARDITE D’OSLER L’endocardite infectieuse est la greffe et la multiplication d’un agent microbien au niveau de l’endocarde valvulaire à la suite d’une bactériémie, favorisée par une lésion préexistante. • Agents causals: Streptocoque de la cavité buccale (oraux et non groupables, streptocoque D) • Cardiopathies à risque : 1. À haut risque : Cardiopathie congénitale cyanogène non opérées et dérivations chirurgicales pulmonaire –systémique , prothèse valvulaire, ANTD endocardite, 2. À risque moins élevé: IA, IM, RA, bicuspidie aortique, cardiopathies congénitales non cyanogènes

ENDOCARDITE D’OSLER • Tableau clinique : - Début subaigu • Signes infectieux : fièvre,

ENDOCARDITE D’OSLER • Tableau clinique : - Début subaigu • Signes infectieux : fièvre, AEG, SPM • Souffle cardiaque • Signes extracardiaques : cutanés (pétéchies, faux panaris d’Osler, érythème de Janeway, hippocratisme digital ), respiratoires (toux, dyspnée), articulaires (arthralgie, arthrites), rénaux (hématurie, protéinurie). • PE : dentaire +++, digestive, ORL, gynéco urinaire, chirurgie • Diagnostic : - Hémocultures - Echocardiographie transthoracique et/ou trans- oesophagienne par la mise en évidence de végétations.

ENDOCARDITE D’OSLER • L’évolution : dépend de la précocité du diagnostic et du TRT

ENDOCARDITE D’OSLER • L’évolution : dépend de la précocité du diagnostic et du TRT • Traitement : - Médical: Péni G : 500. 000 UI/kg/j +Aminoside (3 mg/kg/j) Amoxicilline : 100 - 200 mg/kg/j + Aminoside Si allergie : vancomycine : 30 mg/kg/j + genta - Parfois recours à la chirurgie Indication infectieuse (infection non contrôlée) Indication hémodynamique(insuffisance cardiaque) - Durée du traitement : 4 à 6 semaines • Antibioprophylaxie Cardiopathie à haut risque Soins dentaires : manipulation de la gencive, de la région péri apicale ou une effraction de la muqueuse Amoxicilline: 1 heure avant le geste

SYNDROME DE CHOC TOXIQUE STREPTOCOCCIQUE • Souches responsables: produisent une exotoxine pyrogène • Début:

SYNDROME DE CHOC TOXIQUE STREPTOCOCCIQUE • Souches responsables: produisent une exotoxine pyrogène • Début: insidieux • en 24 à 48 heures est réalisé un tableau sévère : - signes locaux - fièvre - prostration - état de choc - défaillance multi viscérale

AUTRES INFECTIONS STREPTOCOCCIQUES • Ostéo-arthrites : arthrites, spondylodiscites, sacroiliite, … • Infections neuroméningées :

AUTRES INFECTIONS STREPTOCOCCIQUES • Ostéo-arthrites : arthrites, spondylodiscites, sacroiliite, … • Infections neuroméningées : - abcès du cerveau poly microbiens - Méningites: rares • Infections pleuropulmonaires : pneumopathies, abcès