AVEC MARIJO LE PAYS DES PAILLONS 1 Au

AVEC MARIJO

LE PAYS DES PAILLONS -1 -

Au Ve siècle av. J. -C. , les Ligures s'installèrent à Nice et dans l'arrière-pays. Plusieurs fiefs existaient au Moyen ge. En 1388, fut signée la dédition de Nice à la Savoie et ce territoire prit le nom de Comté de Nice en 1526. En 1792, les troupes françaises l’envahirent mais après la chute de Napoléon il retourna à la Maison de Savoie, en 1814. Il ne sera définitivement rattaché à la France qu’en 1860.

Le pays des Paillons est une zone montagneuse de l’ancien comté de Nice, située dans l’arrière-pays de cette ville.

Avec d’autres communes du Canton, Contes est à l’origine de la démarche de construction d’un Pays des Paillons. Une réflexion concertée, ainsi qu’une volonté de coopération et de partenariat privilégié respectant l’autonomie de chaque commune, ont permis de bâtir un projet de développement à la fois cohérent et solidaire. La Communauté de communes du Pays des Paillons, créée en 2001, en regroupe maintenant treize. La charte de développement durable, adoptée par l’ensemble des conseils municipaux et du conseil communautaire, décline les axes d’orientation suivants : - faciliter les déplacements, -offrir un cadre de vie et un environnement de qualité valorisant l’identité du pays, - maintenir et développer l’économie, - s’organiser à l’échelle du pays.

Après une visite nocturne de Contes, nous irons découvrir les ruines de Châteauneuf. Villevieille puis le village de Tourrette-Levens. A remarquer, les routes sinueuses de cette région des Alpes maritimes.

S E T N O C

En 1057, on trouve ce village sous la forme de Contenes. C’est l’un des plus vieux du pays niçois. Le sol de la commune était riche en marne (roche argilocalcaire) et les Contois fabriquaient la chaux nécessaire à la construction des maisons et bergeries. Des fours de campagne existaient dans différents quartiers. Cependant, la véritable exploitation industrielle des pierres à chaux de Contes démarra dans la deuxième moitié du XIXe siècle. Son expansion s'accompagna du développement des moyens de transport, notamment de l'ouverture d'une ligne de tramway Nice-Contes au début du XXe. En 1884, on trouvait deux fours à chaux et lorsque l’usine fut rachetée par les frères Pavin de Lafarge, elle en comptait 15. En 2006, une exposition a commémoré un siècle d'histoire commune entre Contes et Lafarge. « D'azur au grenadier fruité de cinq pièces d'or, terrassé de sinople »

Le bourg fut desservi, au début du XXe siècle, par une des lignes du Tramway de Nice et du Littoral.

Toujours perché sur son éperon rocheux, le bourg semble encore surveiller, du haut de ses remparts, la vallée du Paillon.

Avec un stationnement gratuit sous la colline, deux ascenseurs inclinés, mis en service en 2012, facilitent l’accès au bourg. Sur la diapositive précédente, on peut d’ailleurs constater que le second permet d’enjamber de hautes murailles. On le rejoint après avoir traversé l’école !

Nous arrivons à la nuit tombante et notre parcours sera surtout nocturne… A gauche le monument aux morts. Un gigantesque cadran solaire est installé sur l’esplanade. Chaque heure est marquée au sol par un alignement de briques rouges tandis que le gnomon s’élevant dans le ciel les marque de son ombre.

Vue sur une partie de la ville basse.

Des petites rues qui ne manquent pas de charme avec l’éclairage nocturne, nous conduisent vers la place de l’église et, en passant, on découvre un cadrage de porte remarquable.

La place de la République s’étend devant l’église. A part la perte de ses arbres, elle a peu changé depuis 1910…

Cette fontaine Renaissance pourvoit de l'eau à la place de la République depuis le XVIe siècle. Ne possédant que deux citernes alimentées par l'eau de pluie, l'assemblée des chefs de feux décida, en 1466, de faire venir de l'eau dans le castrum. Toutefois, les difficultés pour acheter les terrains nécessaires au passage du canal d'alimentation depuis une source située à 2500 m, engendrèrent un retard de plus d’un siècle !

L’église Sainte-Marie-Madeleine, datant du XVIe siècle, est inscrite à l’inventaire des Monuments historiques depuis 1943. Son clocher était la tour de l’est des anciens remparts.

D’abord surprise et joie : l’église est ouverte !

Puis déconvenue : à l’intérieur, c’est l’obscurité totale et je ne peux entrevoir que ce vieux confessionnal près de la porte… Les sites du web permettent quand même un petit aperçu du cœur et de la voûte.

L’un des trésors de l’église…

Il semble un peu en pénitence, ce père Noël !

La chapelle Saint. Joseph-de-la. Miséricorde, ancienne chapelle des Pénitents Noirs, date du XVIe siècle.

Pour terminer, la mairie et la grosse industrie de la cité: Lafarge. Sur la diapositive suivante, l’ensemble de Contes, tel que cette cité apparaît, en route pour la prochaine étape.

F U E N U A E T A E L L CH I E I V E L VIL

Le petit village actuel où nous ne nous arrêtons pas.

Les ruines de Castel Nuovo, implanté sur un contrefort du mont Macaron, sont un haut lieu historique. En contrebas, à l’emplacement actuel du village, se trouvent des vestiges d’une villa romaine. Le village primitif fut délaissé vers la fin du VIe siècle pour s’implanter en hauteur afin d’échapper à l’insécurité créée par les incursions fréquentes des Lombards et des Sarrasins. Divers éléments défensifs se superposèrent au cours des temps. Puis, à la fin du XVIIe siècle et surtout après le traité d’Aix-la-Chapelle en 1748, se sentant en sécurité, les habitants redescendirent pour se rapprocher des terres cultivables et des sources d’eau, recolonisant le site primitif de Villa Vetula. C’est un bel exemple de « perchement » et « déperchement » dictés par le souci de mise en sécurité des biens et des personnes !

Aspect des ruines du village vers 1910.

Il faut environ 30 minutes pour se rendre du parking du col de Châteauneuf de Contes aux ruines du village et c’est l’occasion de jouir de beaux points de vue sur cette région montagneuse. C’était le 11 décembre 2016 et la neige avait déjà recouvert les sommets des Alpes du sud.

Au-dessus de nos têtes apparaissent les ruines des murailles et de la tour crénelée.

En haut à droite, la chapelle Saint-Joseph

Par manque de temps, nous ne grimperons pas jusqu’aux ruines principales et nous arrêtons aux premières, au début du petit sentier.

Empruntant, sur une courte distance, le sentier qui conduit à la crête du mont Macaron, nous avons la possibilité de considérer le site dans son ensemble. Ensuite, c’est de nouveau la descente vers le col

T R R U O S N E V E L E T ET

Des traces d'occupations antiques sont nombreuses sur le territoire de la commune de Tourrette-Levens. Le château fut construit, dit-on, sur l'ancien emplacement d’un temple. Il comptait six tours (trois rondes et trois carrées), facilitant la surveillance de tous les alentours en contrebas. La seigneurie créée en 1175 sera élevée au titre de comté, par Charles-Emmanuel II de Savoie, en 1671. Le village a porté successivement plusieurs noms : Castrum de Turrettis, Castrum Turritarum, Oppidum Turretarum, Castrum Turritae de Chabaudorum selon le nom des seigneurs de Chabaud, premiers occupants du site, Torretas et enfin Tourrette, après l'annexion de Nice en 1860, Tourrette de Nice après la création du département, avant de connaître son nom actuel. « D’azur à la comète de seize rais et caudée de deux pièces d’or accompagnée de quatre tours d’argent maçonnées de sable cantonnées » .

Depuis des millénaires, Tourrette-Levens fut un des points de contrôle de la fameuse route du sel, passage obligé entre le port de Nice et le Piémont. Le village ancien, développé sur l’éperon rocheux autour du château, abandonné au milieu du XIXe siècle, est en partie en ruines. Pourtant, nous allons découvrir que les habitants de ce village, ont été soucieux d’en faire un réel pôle d’intérêt.

L’église Sainte-Rosalie de Tourrette-Levens, ou Notre-Dame-de-l’Assomption, fut construite au XIIe siècle, agrandie au XVIIIe avec une décoration de style baroque italien. Inscrite au titre des Monuments historiques depuis 1937, elle a vu ses fresques complètement restaurées en 2013.

A proximité de l’église, cette fontaine et un cadran solaire.

La mairie

Après un coup d’œil sur la coquette entrée du cimetière, nous allons faire l'effort de grimper la colline du château en empruntant ses ruelles pentues. Y domine une ambiance médiévale prenante, avec ses belles ruines de maisons et ses restes de remparts, taillés dans une superbe pierre blanche, et égayés de plantes grasses, oliviers, lavande, cyprès. Un musée de la Préhistoire ainsi qu’un musée des Métiers traditionnels y ont été créés, débordant sur le trajet que nous emprunterons. Et, chose rare, mentionnons que les musées de ce village sont gratuits !

La montée a conservé un revêtement ancien et remarquez l’implantation de ce lierre dans le rocher.

Des détails élégants balisent le parcours… Nous allons découvrir l’humanité en marche dans ce village !

Il y a 400 000 ans, la domestication du feu, Terra Amata. Un bon chasseur, il y a 160 000 ans, Grotte du Lazaret.

Il y a 60 000 ans, l’homme de Neandertal, Grotte du Merle. Dominant la voie que nous suivons, ces anges semblent nous accueillir avec fougue…

Il y a 37 000 ans, premiers hommes modernes, La Baume Périgaud. Il y a 4 500 ans, sédentarisation : agriculteur et éleveur, La Baume Périgaud.

A droite, sans doute le circaète Jeanle-blanc, grand rapace diurne qui fréquente la région.

Allant d’émerveillement en émerveillement, on ne se rend même pas compte que la pente est abrupte !

C'est au XIIe siècle que fut construite la partie la plus ancienne du village actuel, et en particulier la chapelle du Gonfalon, des Pénitents blancs. Elle possède l'un des deux clochers triangulaires du comté de Nice. Il est recouvert de tuiles vernissées.

Machine à scier les métaux et pompe à purin. Meule à aiguiser les outils, pressoir et pompe à volant.

A gauche, trépied de plombier. Diable à sacs de farine et pompe à purin. Ci-dessous, pompe à corps de laiton pour le transvasement du vin. Charrue métallique réversible pour attelage de bœufs.

A voir au musée, la salle de géologie : fossiles et minéraux… … et le loup du Mercantour, un diorama sur les animaux de France

Transformé en musée d’histoire naturelle, le château du XIIe siècle abrite une riche collection, 70 000 éléments, de papillons et coléoptères.

Pour terminer nos visites du jour, coup d’œil sur les assises du château.

Musique : Anonyme XIVe- Istanpitta Tumpes Sources : Informations prises sur place, sur les documents de l’Office du Tourisme et divers sites du web. Photos sauf indication contraire, conception et réalisation : Marie-Josèphe Farizy-Chaussé Janvier 2017 marijo 855@gmail. com D’autres diaporamas sur : http: //famille 3. morhain. net/category/marie-jo/ http: //www. pps-images-photos. com/createurs/marijo. html http: //www. imagileonation. com/marie-jo. ws

Amoureux de la Provence, je vous conseille fortement d’aller explorer le site : http: //sitesdeprovence. free. fr/index. html Vous y trouverez, outre les diaporamas, de nombreux films permettant de mieux connaître cette magnifique région qu’est la Provence et son art de vivre.

AU R I O V RE