AVEC MARIJO LE GLANUM SAINTREMYDEPROVENCE Petite capitale des

AVEC MARIJO

LE GLANUM SAINT-REMY-DEPROVENCE

Petite capitale des Alpilles, Saint-Rémy-de -Provence est une ville du département des Bouches-du-Rhône. C’e une cité touristique et agricole. Habitée dès la période du Néolithique l’époque carolingienne, elle était propriété de l’abbaye Saint-Remi de Reims d’où son nom. On trouve aussi, vivace, le souvenir de Vincent Van Gogh qui fut hospitalisé à Saint-Paul d’où il a réalisé de magnifique toiles connues. « D'or, à quatre pals de gueules et un chef d'azur, chargé de trois fleurs de lis d'or. »

Le lieu le plus connu et le plus visité est, sans contredit, le site du Glanum. Il fut occupé du IIIe siècle av. J. -C. jusqu’au IIIe de notre ère. Surtout depuis 1921, des décennies de fouilles archéologiques ont révélé une série exceptionnelle d’édifices, à 2 k seulement, au sud de la ville. Au VIe siècle av. J. -C. , on pense que la présence d’une source abondante favorisa l’implantation d’un sanctuaire gaulois dédié au dieu Glan, donnant son nom à la ville. Elle se développa, devint grecque sous l’influence de Marseille puis romaine et fut abandonnée vers 270 lors des premières invasions barbares. Sépa la cité de Glanum par une voie moderne, on trouve deux célèbres monuments réunissant, sous le vocable des antiques, un mausolée un arc de triomphe. A la différence de la cité recouverte de terre durant des siècles ils sont toujours restés visibles.

Situé à proximité de la voie menant de l’Espagne à l’Italie, cet Arc de triomphe marquait, de façon solennelle, l’entrée de la ville, côté nord. Il se voulait représentatif de la puissance des armes des Romains, de la grandeur de leur empire et de leur victoire sur les Gaulois… On peut voir des captifs habillés à la mode gauloise et enchaînés à des poteaux.

Des victoires ailées surmontent les ouvertures de l’arc. Elles sont entourées d’un bandeau décoré de branches chargées de fruits.

Le Mausolée a précédé l’Arc de triom d’une cinquantaine d’années et, cepen il est beaucoup mieux conservé. De 18 de hauteur, c’est un monument funér construit par trois frères en mémoire leur père et de leur grand-père. « Sextius, Lucius, Marcus, fils de Caïus, de la famille des Julii, à leurs parents »

Tout en haut, dans la partie ronde, tholos , deux statues représentent sans doute le père et le grand-père habillés detoges, vêtements romains.

Les quatre panneaux entourant le socle du mausolée représentent des scènes de batailles. C'est sans doute en hommage au grand-père ayant été parmi les premiers Glaniques à obtenir le titre de citoyen romain, sans doute grâce à son service dans les armées de Jules César.

Nous allons pénétrer, maintenant, sur le site archéologique de la ville antique de Glanum. Après quelques considérations générales et une vue de l’ensemble du site, nous commencerons par la partie la plus ancienne construite par les Salyens, émanation des Celto-ligures. Elle se situe au-delà des remparts, autour de la source. Bien sûr, les Romains y ont ajouté leurs constructions…

Une ville romaine comprenait des maisons individuelles, espaces privés, mais aussi un ensemble de bâtiments public pour les activités sociales et des citoyens : loisirs, religion, armée, commerce, administrat politique. On y retrouve un ensemble de places et de rues favorisant la circulation indispensable au bon fonctionnement. Les architecte grecs et romains avaient déjà d préoccupations d’urbanisme Glanum est un bon exemple de qu’était une ville antique.

A la disparition de la ville, une carrière se développa, à proximité.

Avant de pénétrer sur le site, près de l’entrée, nous découvrons une dalle funéraire.

C’est la voie principale. Elle se rétrécit un peu plus loin, laissant apparentes ses dalles et elle nous conduit à la cité primitive. Lors des orages, d’énormes quantités d’eau descendaient du vallon et menaçaient de tout emporter. Les Romains imaginèrent de les canaliser en posant sur ce canal les dalles permettant d’aménager la rue.

Dans le vallon, on trouve les vestiges du rempart construit par les Salyens et les Grecs. Il fut conservé par les Romains sans être modifié.

On a découvert, à Glanum, plusieurs inscriptions gravées dans la pierre. On peut retrouver les noms du dieu, de la déesse, de celui ayant fait élever le temple, suivi de la mention LEG qui veut dire légion signifiant que le donateur était légionnaire… L'escalier salyen, construit par la tribu primitive, permettait de relier la source au sanctuaire rupestre c'est-à-dire taillé dans la pierre. Il était bordé de terrasses occupées par des habitations.

Le Nymphée Un escalier permettait d’atteindre la source sacrée, monumentalisée au IIe siècle av. J. -C.

Le bassin de la source était alimenté par une galerie de captage. Ce bassin servait pour des rites religieux. Les Celtes l’ont utilisé, les Grecs en ont fait un monument et les Romains l’ont conservé.

Encore des inscriptions et des décorations sur des bases de piliers ou monuments.

A l’époque romaine, on avait construit des fumoirs à vin. Ils permettaient de mieux le conserver.

Au-delà des remparts, dans cette partie du site étant la plus ancienne, il ne semble pas y avoir d’habitations. C’est un espace religieux avec temple et bâtiments reliés au culte. A côté de la fontaine, le temple de Valetudo , déesse de la Santé, fut élevé pa le gendre et ministre du premier empere romain, Auguste.

A l’extrémité du site, après l’emplacement de la source sacrée et ses temples, une zone de maisons indigènes du village gaulois, ayant précédé monumentalisation de la ville

Deux temples de forme identique mais de tailles différentes furent érigés en l’honneur de la famille impériale. Du grand temple, restent seulement les fondations et des blocs effondrés. On a reconstruit une partie d’angle de l’u des temples géminés.

Ci-dessous, l’angle reconstruit de l’un des temples géminés. Constitué de séries de gradins sur trois côtés, le bouleutérion était la salle d’assemblée de notables à l’époque hellénistique. A l’origine, il comportait un autel central.

La fontaine triomphale adossait un bassin rectangulaire à une abside semicirculaire. Elle était habitée de sculptures d’un symbolisme nettement triomphal : prisonniers gaulois genou à terre et trophées.

Nous allons aborder, maintenant, le centre monumental.

Construite à la période hellénistique, cette maison fut coupée et en partie recouverte, à l'époque romaine, lors de l'érection de la basilique. Cela a eu pour effet bénéfique de conserver les mosaïques et décors peints.

Le puits à dromos tient son nom du couloir, ou dromos, aménagé en un escalier d’accès à l’eau.

Le forum était composé d’un groupe d’édifices religieux et administratifs. Il était constitué d’une place rectangulaire bordée de portiques, d’u ou plusieurs temples (deux à Glanum), d’unebasilique(bâtiment judiciaire) et à proximité, on trouvait la curie, les archives et la prison. A Glanum, à la fin de la période d’Auguste, il fut agrandi vers le nord pour construire labasilique. Par le fond de cette dernière, on accédait à la curieoù se réunissaient les décurions (conseillers municipaux).

La curieétait une pièce reconnaissable à son abside servant à réunir les élus locaux à l’époque romaine tandis qu’une autre salle accueillait le tribunal. De la basilique, vaste bâtiment administratif, il ne subsiste que 24 piliers de fondation, de forme carrée.

Enfin, voici le quartier résidentiel. Nous commençons par la maison d’Atys. Elle fut bâtie au Ier siècle av. J. -C. , fut occupée durant cinq siècles et connut de fréquents remaniements. Par e une cuisine possédant un puits à margelle fut ajoutée à la période romaine cette époque, elle aurait abrité les prêtres du culte d’Atys, jeune berger de Phrygie émasculé par Cybèle.

A partir de 75 av. J. -C. , les thermes constituèrent un lieu privilégié de la société et un important facteur de romanisation. Les thermes comprenaient trois salles où les romains passaient successivement : le caldariumavec une eau très chaude, letepidarium à la température plus tiède et le frigidariumdont l’eau était froide. Ils pouvaient ensuite pratiquer des sports dans une cour extérieure, la palestre et se baigner dans une piscine, natatio.

Typique des belles demeures méditerranéennes, est la maison des Antes, a pièces distribuées autour d’un bassin. Elle doit son nom à deux colonnes surmontées de chapiteaux corinthiens, antes les.

Le marché disposait d’une grande e encadrée d’un côté par un espac culturel sacré et de l’autre par une vaste boutique équipée d’un puit Quatre autres boutiques occupaien le fond de la cour bordée d’un portique dorique. A l’époque roma une partie fut modifiée en sanctua à la bonne déesse Bona Dea. L’aute votif, ci-contre, fut découvert en 1937 et portait l’inscription AURIBUS LAUREIA PIA MINISTRA Il est orné d’une couronne à l’intérieur de laquelle on peut voir deux oreilles symétriques. Elles rendraient plus pressante une invocation à la divinité et l’on pense que cela s’adresserait à Cybèle, la mieux placée pour être considérée comme la Bonne Dée écoutante.

Retournant en arrière, nous allons maintenant atteindre les belvédères aménagés sur la colline.

De l’un des belvédères, nous avons une vue panoramique du site : côté nord, à gauche, côté sud, ci-dessous. En médaillon, un joli mas que l’on aperçoit à l’arrière, côté nord.

Nous quittons le site par la rue principale. Comme nous l’avons déjà fait remarquer, les dalles recouvrent, en général, les égouts mais aussi les canalisations d’eau propre.

Plan des constructions sur le site Le petit rectangle du haut, sud de la ville, délimite l’emplacement de la cité la plus ancienne avec le quartier de la source sacrée, l’autre montre l’espace monumental, la partie du bas étant le quartier résidentiel.

En étudiant attentivement des fragments retrouvés, des spécialistes ont pu reconstituer les peintures de pièces entières. Dans le hall d’accueil, on en voit un exemple : reproduction d’éléments d’architecture (colonnes, panneaux et riches matériaux : marbre, albâtre), utilisation du trompel’œil et goût pour les couleurs vives. Les habitants de Glanum suivaient les modes venues d’Italie. La composition est typique du style du IIe siècle, dit de Pompéi par opposition aux constructions romaines de Rome et surtout de Pomp en trompe-l’œil des années 50 -60 av. J. -C.

Musique : Blue Shadows and Purple Hills – Spartacus Alex North Photos, sauf indication contraire, conception et réalisation : M. -J. Farizy-Chaussé Sources d’informations : panneaux sur le site, feuillet remis à l’entrée et petite publication achetée sur place. Novembre 2015 marijo 855@gmail. com D’autres diaporamas sur : http: //famille. morhain. net/lapagedemarijo/ http: //www. pps-imagesphotos. com/createurs/marijo. html http: //www. imagileonation. com/marie-jo. ws

Si la Provence vous intéresse particulièrement, je vous conseille d’aller explorer : http: //sitesdeprovence. free. fr/index. html Vous y trouverez, outre les diaporamas, de nombreux films qui font mieux connaître notre magnifique région et son art de vivre.

A E R U R I VO