AVEC MARIJO LE PAYS DES PAILLONS 3 Au

AVEC MARIJO

LE PAYS DES PAILLONS -3 -

Au Ve siècle av. J. -C. , les Ligures s'installèrent à Nice et dans l'arrière-pays. Plusieurs fiefs existaient au Moyen ge. En 1388, fut signée la dédition de Nice à la Savoie et ce territoire prit le nom de Comté de Nice en 1526. En 1792, les troupes françaises l’envahirent mais après la chute de Napoléon il retourna à la Maison de Savoie, en 1814. Il ne sera définitivement rattaché à la France qu’en 1860.

Le pays des Paillons est une zone montagneuse de l’ancien comté de Nice, située dans son arrière-pays.

Avec d’autres communes du Canton, Contes est à l’origine de la démarche de construction d’un Pays des Paillons. Une réflexion concertée, ainsi qu’une volonté de coopération et de partenariat privilégié respectant l’autonomie de chaque commune, ont permis de bâtir un projet de développement à la fois cohérent et solidaire. La communauté de communes du Pays des Paillons, créée en 2001, en regroupe maintenant treize. La charte de développement durable, adoptée par l’ensemble des conseils municipaux et du conseil communautaire, décline les axes d’orientation suivants : - faciliter les déplacements, -offrir un cadre de vie et un environnement de qualité valorisant l’identité du pays, - maintenir et développer l’économie, - s’organiser à l’échelle du pays.

E Z A R COA

A environ 7 km de Contes, Coaraze est considéré l’un des plus beaux villages de France, majoritairement perché sur un piton gréseux, à 680 m d’altitude.

Ligures, Celtes et Romains se sont succédés en ce lieu. Un habitat fortifié du nom de Coaraze est mentionné déjà en 1108. Il regroupait un château, un village et une église. On connaît plusieurs seigneurs successifs à partir de 1325. Coaraze fut érigé en baronnie en 1629. Au XVIIIe siècle, après avoir prêté serment à l’Infant d’Espagne, le village se trouva sous administration espagnole durant quatre ans. On note un fait d’arme important en 1793 : le futur Maréchal Victor, repoussa, avec seulement 600 hommes, 3 000 Piémontais et un bataillon d’émigrés. Depuis 2012, le conseil municipal a unanimement voté le rattachement à la communauté de communes du Pays des Paillons. « D’or au lézard montant d'azur à la queue rompue en pointe » .

A droite du plan, la partie haute du bourg, au centre et à gauche sur la photo. Oliviers , cyprès, châtaigniers et pins entourent le village, éclairés, en février par la floraison des mimosas.

Dès l’abord, nous découvrons une série de constructions enduites de tons pastels qui viennent égayer l’austérité de l’architecture.

Cette première exploration s’est déroulée à la nuit tombante mais la découverte de ce charmant village a été complétée de jour. Au soleil couchant, ces bâtiments rosés ont beaucoup d’attrait. A remarquer l’immeuble adossé directement au rocher (photo du centre)

Ce village a su préserver toute son authenticité.

Les ruelles sont étroites, exclusivement piétonnes, tortueuses, pavées de galets. Elles sont souvent couvertes de « pontis » .

Au cœur du vieux bourg, des façades de pierre ancrées à même le roc, affirment leur caractère modeste et rustique.

Fontaine intégrée à la construction et abondance de plantes vertes…

L‘église baroque, Saint-Jean-Baptiste, date du XVIIIe siècle mais a été plusieurs fois remaniée. Elle domine l’espace pavé que l’on voit à gauche. Porte ouverte mais obscurité intérieure absolue !

L’église a conservé son décor baroque.

Sur la place de l’église, de nuit et de jour !

A l’autre extrémité de la place, des immeubles colorés.

Il faut encore monter pour trouver le cimetière.

Au plus haut point, la place du château, adjacente au cimetière, permet de contempler toute la vallée du Paillon et sa couronne montagneuse.

Une des caractéristiques de ce village passionnant est la présence d’un grand nombre de cadrans solaires. Ils sont signés par des personnalités importantes de l’art moderne et contemporain du XXe siècle : Jean Cocteau, Henri Goetz, Ben, Sacha Sosno, Valentin, Mona Christie, Doukine, etc. Ils sont le reflet de la diversité de la vie artistique de cette cité. C’est en 1960 que le maire de l'époque demanda à plusieurs artistes célèbres de réaliser des cadrans solaires, instruments traditionnels des pays méditerranéens. Huit cadrans furent posés puis le projet fut abandonné avant d'être repris par la nouvelle municipalité en 2008. Ils ornent désormais la mairie, la place de l'église, l'école…

A gauche, « Blue Time » , de Ponce de Léon. Ci-dessous, une céramique signée Sacha Sosno. Ci-dessus, « le Python et sa couronne en vert et or » est l’œuvre du céramiste Henri Goetz. Il s’est inspiré de la mythologie grecque : la victoire d’Apollon sur Python.

On retrouve un peu partout le lézard à queue coupée qui marquerait l’origine du nom du village : « causa rasa » , queue coupée. Une autre explication serait : « Kos eau et sara » signifiant bande de terre dénudée. Par ailleurs, la légende veut que le diable capturé par les habitants ait eu la queue coupée en se libérant. Cadran fantaisiste en carreaux de céramique, signé Moika Devise : "Siou l'ombra dou temps qui passa" , sous l’ombre du temps qui passe.

Sur la place de l’Eglise, l’enfant du Paillon selon un poème d’Alain Pelhon.

Ci-dessous, cadran de Henri Maccheroni, artiste plasticien. "Le temps passe, passe-le bien » , de Ben.

Le vieux lavoir

Le tronc de cet arbre, assez volumineux, est littéralement imbriqué dans le mur.

Les « pontis » ou « andreaunes » furent construits pour agrandir des espaces habitables. Ils permettaient la fuite par les toits et ont servi d’abri pendant la seconde guerre mondiale.

En contrebas du bourg, quelques commerces de base.

Gîte communal Cadran déclinant de l'après-midi, gravé et peint sur pierre. Heures classiques et républicaines, arcs des solstices et équatoriale par l’ Atelier Artissime, calculé par Yves Oppizzo Devise : "De gnomonicae orbitis per fastorum revolutiones. X anno CCIV reipublicae » , quand l'orbite de la gnomonique traverse la Révolution du calendrier. X en l'an 204 de la République.

Un complément de visite, de jour… Ancienne boulangerie du village En haut, à droite, dans un médaillon, le chrisme JHS, Jésus sauveur des hommes.

Les maisons de pierre ou enduites de couleurs bleue, jaune, rose, à la façon italienne et les places fleuries ont attiré de nombreux artistes et personnalités.

La maison du forgeron (1533) est identifiée par la présence d’un marteau et d’une enclume. Les trois lettres MIZ représentent sans doute ses initiales ou son monogramme. On remarque le chrisme IHS, souligné par un cercle en basrelief, occupant le centre du linteau.

Partout, on est séduits…

Nous retrouvons le bas du bourg pour compléter la visite nocturne…

Mairie et poste

Cela permet d’admirer encore quelques-uns des nombreux cadrans solaires de ce village… A gauche, cadran de Fabienne Barre, ci-dessous, « Les animaux fabuleux » de Georges Doukine et « La Chevauchée du temps » de Mona Cristie.

Ci-contre, à gauche, « Les Tournesols » par le céramiste Gilbert Valentin et « Les lézards » de Jean Cocteau. Cadran déclinant de l'après-midi, avec de fantaisistes chiffres horaires disposés de manière dispersée.

En ce dimanche de décembre, un marché de Noël est organisé.

De loin, nous découvrons la chapelle Bleue que nous allons rejoindre, chapelle Notre. Dame-de-Piété ou des Sept-Douleurs. Les habitants l'appellent familièrement Notre. Dame-du-Gressier car ils faisaient sécher des figues sur les claies tout autour. . .

Cadran ovoïde, aux origines inconnues, taillé dans la pierre, de style effilé, en forme de tête de pioche. Devise : " On ne voit bien qu'avec le cœur " ( citation de Saint Exupéry )

Nativité et Mages On la nomma Chapelle Bleue après la réalisation d'un décor en camaïeu bleu représentant des scènes de la vie du Christ, peintes en 1962 par Ponce Fidelio, dit Angelo Ponce de Léon.

Le murs en sont recouverts et elles séduisent par la force de leur expression. Crucifixion et Ensevelissement

Une Piéta et des vitraux, également dans les tons de bleu, complètent le décor.

Enfin, voici la chapelle Saint-Sébastien que je n’ai malheureusement pu visiter. Construite en 1530, elle devait protéger le village de la peste. Elle abrite des peintures murales du XVIe siècle réalisées par un peintre anonyme et racontant la vie de son saint patron. Sur ces images se terminent notre incursion dans le pays des Paillons. Il faudrait beaucoup plus de temps pour en découvrir toutes les richesses. Cela donnera peut-être envie, à certains, de poursuivre cette découverte, sur place !

Musique : L’Expérience médiévale Nestinarskohoro Sources : Informations prises sur place, sur les documents de l’Office du Tourisme et divers sites du web. Photos sauf indication contraire, conception et réalisation : Marie-Josèphe Farizy-Chaussé Janvier 2017 marijo 855@gmail. com D’autres diaporamas sur : http: //famille 3. morhain. net/category/marie-jo/ http: //www. pps-images-photos. com/createurs/marijo. html http: //www. imagileonation. com/marie-jo. ws

Amoureux de la Provence, je vous conseille fortement d’aller explorer le site : http: //sitesdeprovence. free. fr/index. html Vous y trouverez, outre les diaporamas, de nombreux films permettant de mieux connaître cette magnifique région qu’est la Provence et son art de vivre.

AU R I O V RE