LANGAGE ORAL EN MATERNELLE Animation pdagogique AixSud Mercredi

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LANGAGE ORAL EN MATERNELLE Animation pédagogique Aix-Sud Mercredi 17 janvier 2018

LANGAGE ORAL EN MATERNELLE Animation pédagogique Aix-Sud Mercredi 17 janvier 2018

CE QUI NOUS ATTEND… Un petit Q-Sort pour se mettre dans le bain Un

CE QUI NOUS ATTEND… Un petit Q-Sort pour se mettre dans le bain Un point sur nos connaissances Analyse d’une situation de classe Jean Creton, conseiller pédagogique � Par une vidéo � Par un verbatim Un arrêt sur image Des propositions d’actions Une conclusion 2

Q-SORT Dans chacun des trinômes, échanger pour dire si l’on est : Jean Creton,

Q-SORT Dans chacun des trinômes, échanger pour dire si l’on est : Jean Creton, conseiller pédagogique � totalement d’accord (++) � plutôt d’accord (+) � plutôt pas d’accord (-) � pas du tout d’accord (- - ) avec les affirmations qui vont suivre : Noter sur un post-it le numéro et le code de chacune 3

Q-SORT 1. 2. 4. 5. 6. 7. 8. 9. Jean Creton, conseiller pédagogique 3.

Q-SORT 1. 2. 4. 5. 6. 7. 8. 9. Jean Creton, conseiller pédagogique 3. Un enfant comprend environ 5 fois plus de mots qu’il n’en dit Dans la classe, il y a « du langage partout » ; c’est nécessaire et suffisant pour que chaque élève progresse dans ses compétences langagières Le silence d’un élève dans un groupe est un indicateur d’une faiblesse de ses ressources langagières La majorité des interactions langagières dans une classe se déroule entre les enfants Le dialogue pédagogique (maitre-élève) permet le plus souvent de vrais échanges L’autolangage contribue à la construction de la pensée Le langage d’action, en situation, s’apprend en dehors de l’école Le langage décontextualisé relève d’un oral scriptural Il n’y a pas lieu de distinguer, à l’école maternelle, les compétences langagières des compétences linguistiques 4

Q-SORT – LA MISE EN COMMUN Jean Creton, conseiller pédagogique 5

Q-SORT – LA MISE EN COMMUN Jean Creton, conseiller pédagogique 5

QUELQUES REPÈRES Apparition du langage oral date de 200 000 ans Forme cavité buccale…

QUELQUES REPÈRES Apparition du langage oral date de 200 000 ans Forme cavité buccale… � et un cerveau adapté � Jean Creton, conseiller pédagogique Les langues humaines se sont constituées il y a environ 60 000 ans L’écrit apparait il y a 5 000 ans La chronologie des activités langagières de l’humanité correspond à l’ordre dans lequel progressent les enfants � � � La communication Le langage oral Le dessin L’écriture La lecture 6

C’EST EN S’OUVRANT AUX USAGES ET FONCTIONS DU LANGAGE QUE L’ENFANT ACQUIERT UNE LANGUE

C’EST EN S’OUVRANT AUX USAGES ET FONCTIONS DU LANGAGE QUE L’ENFANT ACQUIERT UNE LANGUE LE LANGAGE Produit d’une activité spontanée ou réfléchie, d’un sujet s’exprimant au moyen d’une langue En étroite relation avec l’esprit, la pensée, l’intelligence et les représentations mentales On naît dans une langue. Jean Creton, conseiller pédagogique C’est une fonction humaine. LA LANGUE Objet social et culturel qui évolue dans le temps, s’enrichit de croisements et d’emprunts Convention adoptée par une communauté linguistique Des signes phonétiques par la parole Des signes graphiques par l’écriture 7

LE LANGAGE ORAL À L’ÉCOLE : DISTINCTION DE DEUX FORMES LE LANGAGE ORAL EN

LE LANGAGE ORAL À L’ÉCOLE : DISTINCTION DE DEUX FORMES LE LANGAGE ORAL EN SITUATION Echanges spontanés qui accompagnent l’action, le jeu, la vie quotidienne dans sa diversité Langage factuel et assez limité Première « mise en récit de l’action » à distance, en décalé, avec reconstruction et mise en forme Langage précis et structuré : nécessité de rendre claires les variables « lieu » , temps » et « personnes » pour l’interlocuteur à qui on destine ce langage. Jean Creton, conseiller pédagogique LE LANGAGE ORAL HORS SITUATION = LANGAGE D’EVOCATION 8

ELÉMENTS CARACTÉRISTIQUES DU LANGAGE ORAL : QUELQUES POINTS DE REPÈRE Transcription du récit de

ELÉMENTS CARACTÉRISTIQUES DU LANGAGE ORAL : QUELQUES POINTS DE REPÈRE Transcription du récit de Damien Repérer et analyser pour chacun des extraits sélectionnés un ou plusieurs éléments qui vous paraissent caractériser le langage oral Jean Creton, conseiller pédagogique 9

ELÉMENTS CARACTÉRISTIQUES DU LANGAGE ORAL : QUELQUES POINTS DE REPÈRE Extraits Elle dit picoti

ELÉMENTS CARACTÉRISTIQUES DU LANGAGE ORAL : QUELQUES POINTS DE REPÈRE Extraits Elle dit picoti picota je ne sais pas ce que c’est mais je vais je crois que c’est pour l’accrocher à ma queue Alors le lion passe par là et dit + je ne le lion li dit lioli liola je ne sais pas ce que ce [rires] que c’est mais c’est sûrement pas pour accrocher à ta corne Et après la girafe elle rencontre le coq c’est pas ça hein Jean Creton, conseiller pédagogique Alors il était une fois y a une poule elle passe par là et elle voit une fleur et elle dit je ne sais pas ce que c’est mais c’est pour accrocher à ma queue Repérages et analyses 10

DIMENSIONS ET FONCTIONS DE L’ORAL Des enjeux � Scolaires � Socialisation et construction identitaire

DIMENSIONS ET FONCTIONS DE L’ORAL Des enjeux � Scolaires � Socialisation et construction identitaire � Egalité des chances « Faire de l’oral en classe » � Lien entre réception et production � Des compétences Communicationnelles (parler avec, parler pour, …) Langagières (inférences, interprétation, …) Linguistiques (syntaxe, lexique, …) Discursives (oral long) Jean Creton, conseiller pédagogique � Un socle pour entrer dans l’écrit 11

DIMENSIONS ET FONCTIONS DE L’ORAL Oral pour apprendre (outil) Apprendre l’oral (objet) L’enseignement de

DIMENSIONS ET FONCTIONS DE L’ORAL Oral pour apprendre (outil) Apprendre l’oral (objet) L’enseignement de l’oral est complexe et fondamental Il débute en maternelle et continue tout au long de la scolarité obligatoire, et même au-delà Jean Creton, conseiller pédagogique 12

ANALYSE D’UNE SITUATION DE CLASSE Vidéo séance en MS Identifiez-vous plusieurs phases différentes dans

ANALYSE D’UNE SITUATION DE CLASSE Vidéo séance en MS Identifiez-vous plusieurs phases différentes dans l’intervention de l’enseignante ? Quelles fonctions vous paraissent-elles le cas échéant remplir ? Quels sont selon vous les éléments sur lesquels l’enseignante insiste ? Quels procédés mobilise-t-elle pour mettre ces éléments en valeur ? Jean Creton, conseiller pédagogique 13

ANALYSE D’UNE SITUATION DE CLASSE Verbatim « on a planté des bulbes » Quels

ANALYSE D’UNE SITUATION DE CLASSE Verbatim « on a planté des bulbes » Quels enjeux attribuez-vous à la séance de langage proposée ? Analysez et commentez la structure des échanges dominante dans le verbatim. Le verbatim compte 88 tours de parole. Combien relèvent de l’enseignante ? Qu’en pensez-vous ? Quelles fonctions les interventions orales de l’enseignante vous paraissent-elles remplir ? Jean Creton, conseiller pédagogique 14

ANALYSE D’UNE SITUATION DE CLASSE Jean Creton, conseiller pédagogique À la lumière de ces

ANALYSE D’UNE SITUATION DE CLASSE Jean Creton, conseiller pédagogique À la lumière de ces analyses, quelles modifications dans la conduite des échanges proposeriez-vous si vous deviez mener une séance de langage ? 15

LES CONDITIONS D’UN ENSEIGNEMENT EFFICACE DU LEXIQUE ET DE LA SYNTAXE Des modes de

LES CONDITIONS D’UN ENSEIGNEMENT EFFICACE DU LEXIQUE ET DE LA SYNTAXE Des modes de questionnement et de sollicitation efficaces Recours à des modes de questionnement et de sollicitation efficaces : questions ouvertes, questionnement indirect, émission d’hypothèses … Jean Creton, conseiller pédagogique La capacité des élèves à réutiliser des mots et structurer leur syntaxe est étroitement liée à la qualité et la complexité des énoncés qu’ils sont invités à produire. PRODUCTION d’un ENONCE « CONSISTANT » de la part de l’élève et PROGRES dans la MAÎTRISE de la LANGUE 16

UNE PROPOSITION DE MODIFICATION DES PRATIQUES Basée sur les travaux de l’équipe de recherche

UNE PROPOSITION DE MODIFICATION DES PRATIQUES Basée sur les travaux de l’équipe de recherche conduite par Pierre Péroz (université de Lorraine) Extrait d’une conférence Il va s’agir de � Mettre en œuvre un dialogue pédagogique à évaluation différée � Privilégier certains supports… � et une pédagogie explicite par un format de séance spécifique � Viser des objectifs d’amélioration d’abord des compétences langagières puis des compétences linguistiques Jean Creton, conseiller pédagogique � S’affranchir du dialogue pédagogique ordinaire 17

S’AFFRANCHIR DU DIALOGUE PÉDAGOGIQUE ORDINAIRE Dialogue pédagogique à évaluation rapide Question de l’enseignante, réponse

S’AFFRANCHIR DU DIALOGUE PÉDAGOGIQUE ORDINAIRE Dialogue pédagogique à évaluation rapide Question de l’enseignante, réponse de l’élève, question, réponse, question, … Principalement des objectifs notionnels (il faut des réponses, exactes de préférence) Résultats : Jean Creton, conseiller pédagogique 18

S’AFFRANCHIR DU DIALOGUE PÉDAGOGIQUE ORDINAIRE Jean Creton, conseiller pédagogique les interventions de la maîtresse

S’AFFRANCHIR DU DIALOGUE PÉDAGOGIQUE ORDINAIRE Jean Creton, conseiller pédagogique les interventions de la maîtresse occupent quasiment la moitié du temps de la séance les petits parleurs répètent ce que disent les autres et ce n’est pas sanctionné positivement parce que ça ne fait pas avancer la leçon ( « on l’a déjà dit » ) les petits parleurs sont rapidement exclus des échanges, ils ne parlent que sur sollicitations de la maîtresse (réponses brèves) les grands parleurs transgressent les règles de conversation car il suffit de donner la réponse attendue pour être sanctionné positivement. La situation les met dans une pression concurrentielle qui ne favorise pas l’écoute des productions des autres. 19

METTRE EN ŒUVRE UN DIALOGUE PÉDAGOGIQUE À ÉVALUATION DIFFÉRÉE Pour une pédagogie de l’écoute

METTRE EN ŒUVRE UN DIALOGUE PÉDAGOGIQUE À ÉVALUATION DIFFÉRÉE Pour une pédagogie de l’écoute Améliorer les compétences langagières � Parler dans le thème � Parler longtemps : cela permet d’enchainer plusieurs propositions et donc d’être confronté aux questions des temps, des connecteurs, de la détermination nominale 3 principes : � laisser le temps aux élèves de parler � offrir le droit de répéter (la sanction négative ou le refus de la répétition n’est pas pédagogique) � On interroge tous les élèves qui ont levé le doigt, on écoute tout le monde selon le schéma : Q – R – R - Q – R – R – Q – R … Jean Creton, conseiller pédagogique � Parler 20

METTRE EN ŒUVRE UN DIALOGUE PÉDAGOGIQUE À ÉVALUATION DIFFÉRÉE Résultats : � la séance

METTRE EN ŒUVRE UN DIALOGUE PÉDAGOGIQUE À ÉVALUATION DIFFÉRÉE Résultats : � la séance est plus sereine : il devient utile et nécessaire Jean Creton, conseiller pédagogique de respecter les règles conversationnelles (si on lève le doigt, on est interrogé), la concurrence de parole s’amoindrit. � il est utile de s’écouter puisqu’on a le droit de répéter ce que disent les autres � on observe des phénomènes d’étayage entre enfants � les prises de parole se multiplient et s’allongent � la maîtresse écoute ses élèves : elle observe les compétences langagières et linguistiques de ses élèves 21

PRIVILÉGIER CERTAINS SUPPORTS L’album est massivement utilisé mais est-il le support idéal pour l’apprentissage

PRIVILÉGIER CERTAINS SUPPORTS L’album est massivement utilisé mais est-il le support idéal pour l’apprentissage du langage ? L’album amène à construire du langage en situation : les images fonctionnent linguistiquement comme des référents réels ; donc les enfants n’ont aucune raison de reconstruire verbalement l’absence de la référence. Les enfants construisent leur discours sur les images Pour un enfant, faire du langage d’évocation à partir d’une référence commune (on partage les images) est impossible. Jean Creton, conseiller pédagogique 22

PRIVILÉGIER CERTAINS SUPPORTS Rééquilibrer le choix des supports � 1/3 albums � 1/3 textes

PRIVILÉGIER CERTAINS SUPPORTS Rééquilibrer le choix des supports � 1/3 albums � 1/3 textes lus Pour développer les compétences culturelles, il faut associer texte et illustrations mais pour développer le langage il faut ne garder que le texte Sans image, on privilégie la mémorisation du texte Jean Creton, conseiller pédagogique � 1/3 histoires racontées 23

UNE PÉDAGOGIE EXPLICITE PAR UN FORMAT DE SÉANCE SPÉCIFIQUE Le groupe doit être assez

UNE PÉDAGOGIE EXPLICITE PAR UN FORMAT DE SÉANCE SPÉCIFIQUE Le groupe doit être assez nombreux (10 -12 élèves) pour que chaque élève trouve des modèles proches de ses propres compétences. Le degré d’hétérogénéité doit être faible entre deux élèves considérés (étayage en escalier dans les groupes hétérogènes) Construction collective des énoncés : les élèves (ré)utilisent un matériel verbal qu’ils puisent à trois sources : Jean Creton, conseiller pédagogique � les autres élèves � les éléments du texte (matériel verbal pur) � l’enseignant 24

UNE PÉDAGOGIE EXPLICITE PAR UN FORMAT DE SÉANCE SPÉCIFIQUE 3 principes pour le questionnement

UNE PÉDAGOGIE EXPLICITE PAR UN FORMAT DE SÉANCE SPÉCIFIQUE 3 principes pour le questionnement de l’enseignant adressé au groupe : principe de répétition : autour de questions ouvertes. principe d’exhaustivité (dans les relances de l’enseignante au bout de x réponses) « De quoi vous souvenez-vous ? Est-ce que vous souvenez d’autre chose ? Est-ce que l’on a tout dit sur cette histoire ? » � principe de questionnement collectif : les questions de l’enseignant ne visent jamais un seul élève pour éviter les pièges du dialogue maitre/élève, lequel exclut de fait les autres enfants. « Maintenant, j’aimerais savoir ce que vous pensez de … ? Que peut-on dire de … ? Qu’auriez-vous fait si vous étiez à la place de … ? Qu’est-ce que vous pensez de … qui n’a pas écouté sa maman ? » Jean Creton, conseiller pédagogique � � 25

CONCLUSION Si vous êtes intéressés, alors il faut se lancer mais pas à moitié

CONCLUSION Si vous êtes intéressés, alors il faut se lancer mais pas à moitié Respecter toutes les modalités de cette pédagogie de l’écoute Ne pas hésiter à me solliciter pour vous accompagner, filmer votre classe, … Jean Creton, conseiller pédagogique 26