MODULE 3 Lutte contre les maladies et les

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MODULE 3: Lutte contre les maladies et les ravageurs de la pomme de terre

MODULE 3: Lutte contre les maladies et les ravageurs de la pomme de terre C I P C A M E R O U N

Plan du Module 3 3. 1. Triangle de la maladie 3. 2. Lutte contre

Plan du Module 3 3. 1. Triangle de la maladie 3. 2. Lutte contre le mildiou 3. 3. Lutte contre le flétrissement bactérien 3. 4. Lutte contre la pourriture molle (jambe noire) 3. 5. Lutte contre les maladies virales 3. 6. Lutte contre la teigne de la pomme de terre 3. 7. Lutte contre les nématodes 3. 8. Utilisation rationnelle des produits chimiques

3 Figure 8: Le triangle de la maladie

3 Figure 8: Le triangle de la maladie

4 Le triangle de la maladie • Comme les maladies et ravageurs peuvent occasionner

4 Le triangle de la maladie • Comme les maladies et ravageurs peuvent occasionner des pertes totales de rendement, il est impérieux de développer des stratégies de lutte bien avant la plantation. • Pour qu’une maladie apparaisse dans le champ, 3 conditions doivent être réunies. On parle donc de TRIANGLE DE LA MALADIE.

5 Le triangle de la maladie • Ces conditions sont les suivantes : ü

5 Le triangle de la maladie • Ces conditions sont les suivantes : ü La présence de plantes hôtes sujettes à des attaques par les maladies et ravageurs, ü Un environnement favorable au bon développement du pathogène ou parasite; ü La présence d’un agent pathogène/parasite qui cause la maladie ou l’infirmité.

6 Le triangle de la maladie • Par exemple, le mildiou requiert une humidité

6 Le triangle de la maladie • Par exemple, le mildiou requiert une humidité relative élevée (plus de 90%) et des températures fraîches/basses (moins de 22°C). • Toute stratégie de lutte contre les maladies et les ravageurs doit se baser sur ce triangle et briser l’interaction entre les 3 sommets.

7 Le triangle de la maladie • Un pathogène peut rester dans la plante

7 Le triangle de la maladie • Un pathogène peut rester dans la plante ou le tubercule sans montrer de symptômes. C’est le phénomène de latence qui est courant pour le flétrissement bactérien aussi appelé bactériose vasculaire.

8 Figure 9 : Lutte contre le mildiou

8 Figure 9 : Lutte contre le mildiou

9 Lutte contre le mildiou • Le mildiou est une très grande maladie de

9 Lutte contre le mildiou • Le mildiou est une très grande maladie de la PDT causée par un champignon appelé Phytophthora infestans qui attaque les feuilles, les tiges et les tubercules mais contrôlable par des traitements aux fongicides. • Elle devient sévère si l’humidité relative est élevée (plus de 90%) notamment quand il pleut beaucoup et que les températures sont fraîches (moins de 22°C). • La maladie se propage très rapidement dans le champ.

1 0 Lutte contre le mildiou • Sur les feuilles: grandes taches brunâtres et

1 0 Lutte contre le mildiou • Sur les feuilles: grandes taches brunâtres et irrégulières qui finissent par sécher. • Sur la tige: les tiges infestées sont affaiblies. • Les tubercules présentent des taches brunes de pourriture sèche sur le pourtour.

1 1 Lutte contre le mildiou • Le mildiou se contrôle par les mesures

1 1 Lutte contre le mildiou • Le mildiou se contrôle par les mesures suivantes : q Traitements chimiques appropriés pour prévenir mais aussi extirper la maladie en cas de besoin. Il existe 2 grands groupes de fongicides contre le mildiou : Ø Groupe 1= fongicides dits de CONTACT. Ex. : Mancozeb, Pencozeb, Balear (Tropic), Plantineb, Manesam, Mancobex et Mancozan, et Ø Groupe 2= fongicides dits SYSTEMIQUES. Ex. : Ridomil (Gold ou Plus), Fungi-Pro, Fungicur, Monchamp, Metalm 75 WP, Metrostar et Parastar. q Planter des variétés résistantes/tolérantes.

1 2 Lutte contre le mildiou • Quand traiter et avec quoi? ü Le

1 2 Lutte contre le mildiou • Quand traiter et avec quoi? ü Le 1 er traitement se fait avec un fongicide de contact juste après la levée. ü Le 2 nd traitement se fait 2 -3 semaines plus tard (environ 40 -45 jours après la plantation) à l’aide d’un fongicide systémique. ü La dose est variable mais elle est normalement de 3 g/l d’eau (45 - 50 g/pulvérisateur). ü Pour les traitements ultérieurs, utiliser un fongicide de contact à 2 semaines d’intervalle jusqu’à la maturité sauf quand on observe des symptômes de mildiou. Dans ce cas, il faut utiliser un fongicide systémique.

1 3 Figure 10. Lutte contre le flétrissement bactérien

1 3 Figure 10. Lutte contre le flétrissement bactérien

1 4 Le flétrissement bactérien • La bactériose vasculaire ou flétrissement bactérien attaque la

1 4 Le flétrissement bactérien • La bactériose vasculaire ou flétrissement bactérien attaque la PDT à toutes les étapes de la croissance. • Elle peut causer la perte totale de la production escomptée. • Elle est causée par Ralstonia solanacearum • Elle se transmet essentiellement par le sol et la semence.

1 5 Le flétrissement bactérien • Elle attaque aussi d’autres cultures de la même

1 5 Le flétrissement bactérien • Elle attaque aussi d’autres cultures de la même famille que la PDT (ex, piment, tomate, tabac, morelle noire, aubergine, etc) et même certaines mauvaises herbes. • La maladie est détectable dans le champ : immerger une petite partie de la tige (collet) dans un verre d’eau ; et les bactéries sortent de la tige et descendent dans l’eau. Il n’y a que cette maladie qui a cette caractéristique.

1 6 Le flétrissement bactérien • Noter que tout flétrissement n’est pas causé par

1 6 Le flétrissement bactérien • Noter que tout flétrissement n’est pas causé par cette maladie. • Quand on coupe un tubercule malade, on peut observer une coloration brune du système vasculaire. • A la récolte, les tubercules fortement attaqués présentent un suintement laiteux au niveau des yeux auquel le sol adhère. • La maladie se propage par plusieurs voies : semence, eau, racines, sol, outils de travail, bétail et agriculteur.

1 7 Le flétrissement bactérien • Il n’existe pas de contrôle chimique. • La

1 7 Le flétrissement bactérien • Il n’existe pas de contrôle chimique. • La maladie se contrôle en combinant les pratiques suivantes: üPlanter des tubercules sains sur un terrain indemne de maladie; üAppliquer la rotation des cultures avec des cultures non-hôtes comme les céréales (de préférence le maïs juste après la PDT);

1 8 Le flétrissement bactérien ü Arracher le plant flétri, de même que le

1 8 Le flétrissement bactérien ü Arracher le plant flétri, de même que le sol se trouvant sous le plant; ü Nettoyer bien les outils avant et après usage dans le champ; ü En cas de forte incidence de la maladie en champ, il est recommandé de le mettre en rotation longue (plus de 5 ans); et ü Eliminer les repousses de PDT.

1 9 Figure 11. La pourriture molle (jambe noire)

1 9 Figure 11. La pourriture molle (jambe noire)

2 0 La pourriture molle • La pourriture molle ou jambe noire est causée

2 0 La pourriture molle • La pourriture molle ou jambe noire est causée par une bactérie qui a la propriété exclusive de liquéfier un tubercule. Il n’y a aucune autre maladie qui peut le faire. • Les symptômes sur le tubercule commencent par une tache qui grandit et cause la pourriture molle de tout le tubercule. • Les tubercules pourrissent aussi bien en champ qu’au stockage. • Comme démontré dans le triangle de la maladie, la pourriture molle se développe facilement lorsque l’humidité est élevée.

2 1 La pourriture molle • Les symptômes de la jambe noire s’observent au

2 1 La pourriture molle • Les symptômes de la jambe noire s’observent au niveau du collet (base) de la plante. Les tiges noircissent suite au pourrissement et le plant tombe. • Cette maladie se contrôle en appliquant l’approche intégrée recommandée contre le flétrissement bactérien.

2 2 Figure 12. Lutte contre les maladies virales

2 2 Figure 12. Lutte contre les maladies virales

2 3 Les manifestations des maladies virales • Les maladies virales sont très difficiles

2 3 Les manifestations des maladies virales • Les maladies virales sont très difficiles à détecter en champ. C’est quand les rendements baissent sensiblement qu’on en prend conscience. • Les plants peuvent paraître sains surtout quand l’attaque n’est pas sévère.

2 4 Les manifestations des maladies virales • La maladie virale couramment rencontrée et

2 4 Les manifestations des maladies virales • La maladie virale couramment rencontrée et qui s’observe facilement en champ est le virus de l’enroulement. Les folioles s’enroulent vers le haut et deviennent dures et cassantes au toucher. • Il existe plusieurs virus de la PDT. • Il arrive parfois que le champ ou le plant se retrouve avec plusieurs virus. • Une bonne fertilisation/irrigation augmente la résistance aux virus.

2 5 Lutte contre les maladies virales • Ce qui est important n’est pas

2 5 Lutte contre les maladies virales • Ce qui est important n’est pas de reconnaître les différents types de virus mais pouvoir différencier un plant apparemment sain d’un plant malade. • Tous les virus ont en commun le fait d’entraîner la production de très petits tubercules et la réduction sensible du rendement (dégénérescence de semence).

2 6 Lutte contre les maladies virales • Les viroses se contrôlent par la

2 6 Lutte contre les maladies virales • Les viroses se contrôlent par la combinaison suivante: ü Utiliser des semences saines/certifiées; ü Lutter contre les vecteurs de viroses (insecticides, pièges, prédateurs, etc); ü Utiliser des variétés tolérantes si les conditions sont favorables aux virus; et ü Arracher et détruire toute plante qui peut servir d’hôtes ou perchoirs aux vecteurs et/ou virus.

2 7 Figure 13. La teigne de la PDT

2 7 Figure 13. La teigne de la PDT

2 8 La teigne de la PDT • Généralement la teigne attaque la PDT

2 8 La teigne de la PDT • Généralement la teigne attaque la PDT en champ mais les dégâts s’observent surtout au hangar. • Les larves pénètrent les tubercules par les yeux et creusent des galléries. • La teigne se multiplie au hangar et peut occasionner d’énormes pertes. • Les excréments des larves s’observent à la surface des tubercules et parfois les tubercules deviennent durs au toucher. • Par temps sec, l’irrigation est une bonne mesure préventive contre la teigne.

2 9 La teigne de la PDT La teigne se contrôle par les pratiques

2 9 La teigne de la PDT La teigne se contrôle par les pratiques suivantes: ü Traiter le champ avec un insecticide approprié • Le premier traitement a lieu après la levée. • Les traitements ultérieurs se font à intervalles réguliers de 2 -3 semaines. • Il est plus économique de combiner les traitements fongicides avec l’application des insecticides.

3 0 La teigne de la PDT ü Eviter de planter sur un sol

3 0 La teigne de la PDT ü Eviter de planter sur un sol trop léger ou trop meuble; ü Bien planter en profondeur (10 -15 cm) et faire un bon buttage; ü Désinfecter le hangar avant la conservation de la PDT; ü Faire le tri des tubercules afin d’écarter tout tubercule qui présente des signes de présence de ce ravageur; et ü Utiliser les plantes répulsives comme le Lantana.

3 1 Figure 14. Les nématodes

3 1 Figure 14. Les nématodes

3 2 Manifestations des nématodes • Il existe 2 types de nématodes : nématodes

3 2 Manifestations des nématodes • Il existe 2 types de nématodes : nématodes à kyste et nématodes à galle • Les nématodes à galle sont les plus répandus dans le monde et les tubercules attaqués présentent des déformations. • Les plaies des racines occasionnées par les nématodes deviennent des portes d’entrée aux bactéries.

3 3 Manifestations des nématodes • Pour les nématodes à kyste, Ø ils entraînent

3 3 Manifestations des nématodes • Pour les nématodes à kyste, Ø ils entraînent une faible croissance de la plante qui devient naine. Ø Elle peut jaunir et montrer des signes de flétrissement. Ø A la longue, les tubercules diminuent de taille provoquant une forte réduction du rendement. • Les tubercules contenant des nématodes se mangent bien.

3 4 Lutte contre les nematodes • Les méthodes de lutte visent à réduire

3 4 Lutte contre les nematodes • Les méthodes de lutte visent à réduire de façon significative leur population dans le sol et si possible les éradiquer. • La lutte contre les nématodes est avant tout préventive car ils sont difficiles à éradiquer.

3 5 Lutte contre les nématodes • Une bonne lutte contre les nématodes comprend

3 5 Lutte contre les nématodes • Une bonne lutte contre les nématodes comprend : Ø La plantation sur un terrain indemne de nématodes; Ø L’utilisation de semences saines; Ø L’allongement de la période de rotation allant jusqu’à 5 ans si les nématodes sont détectés dans le champ. Certaines espèces fourragères réduisent sensiblement la population de nématodes dans le sol ; et Ø L’utilisation de variétés peu sensibles aux nématodes.

1 � Figure 15. Utilisation rationnelle des produits chimiques

1 � Figure 15. Utilisation rationnelle des produits chimiques

3 7 Utilisation rationnelle des produits chimiques • Les produits chimiques doivent être utilisés

3 7 Utilisation rationnelle des produits chimiques • Les produits chimiques doivent être utilisés avec beaucoup de soins. • Il existe beaucoup de cas d’usages abusifs des pesticides, y compris l’empoisonnement. • L’utilisateur de pesticides doit se couvrir convenablement et respecter les règles élémentaires de pulvérisation.

3 8 Utilisation rationnelle des produits chimiques • Les pesticides ne peuvent être utilisés

3 8 Utilisation rationnelle des produits chimiques • Les pesticides ne peuvent être utilisés que quand toutes les autres méthodes culturales et/ou biologiques ont échoué ou ne sont pas efficaces: ü prédateurs naturels; ü variétés résistantes/tolérantes; ü semence saine; ü rotation des cultures; et ü pesticides organiques (ex. neem).

3 9 Utilisation rationnelle des produits chimiques • Quand l’utilisation de pesticides est incontournable,

3 9 Utilisation rationnelle des produits chimiques • Quand l’utilisation de pesticides est incontournable, il faut respecter les doses prescrites et la fréquence de traitements recommandée sur les emballages. • Leur utilisation rationnelle permet de garder la pression parasitaire sous un seuil de nuisance minimal tout en minimisant l’utilisation des pesticides. • La mauvaise pratique de traiter les cultures juste avant (2 -3 semaines) ou à la récolte est à proscrire. • Les emballages de pesticides ne peuvent en aucune manière être utilisés à d’autres fins.

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CIP is a research-for-development organization with a focus on potato, sweetpotato and Andean roots and tubers. It delivers innovative sciencebased solutions to enhance access to affordable nutritious food, foster inclusive sustainable business and employment growth, and drive the climate resilience of root and tuber agri-food systems. Headquartered in Lima, Peru, CIP has a research presence in more than 20 countries in Africa, Asia and Latin America. www. cipotato. org CIP is a CGIAR research center CGIAR is a global research partnership for a food-secure future. Its science is carried out by 15 research centers in close collaboration with hundreds of partners across the globe. www. cgiar. org CIP thanks all donors and organizations that globally support its work through their contributions to the CGIAR Trust Fund: www. cgiar. org/funders This publication is copyrighted by the International Potato Center (CIP). It is licensed for use under the Creative Commons Attribution 4. 0 International License