Philosophie et smiotique de la traduction Confrence V

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Philosophie et sémiotique de la traduction Conférence V Linguistique et sémiotique – début des

Philosophie et sémiotique de la traduction Conférence V Linguistique et sémiotique – début des interférences.

Questions à discuter: 1. 2. 3. Les perspectives linguistiques se combinent à des références

Questions à discuter: 1. 2. 3. Les perspectives linguistiques se combinent à des références sémiologiques. Les recherches linguistiques s'orientent vers la science des signes. Linguistique et sémiotique greimassienne.

Sources: n n Mounin G. Les belles infidèles, P. , 1959. Mounin G. Les

Sources: n n Mounin G. Les belles infidèles, P. , 1959. Mounin G. Les problèmes théoriques de la traduction. P. , 1963. Nida E. Language Structure and translating, California, Stanford University Press, 1975. Nida E. , Taber C. R. Theory and Practice of Translaton, Leyde, Brill Translators, vol. VII, 1969.

Sources n Nida E. , Towards a Science of Translating, with special reference to

Sources n Nida E. , Towards a Science of Translating, with special reference to principles and procedures involved in Bible translating, 1964, Leiden, Brill. Ljudskanov A. Traduction humaine et traduction automatique, Paris, 1969. n Greimas A. J. Sémantique structurale. Recherche de méthode. Paris, 1966. n

1. Les perspectives linguistiques se combinent à des références sémiologiques. n Les problèmes théoriques

1. Les perspectives linguistiques se combinent à des références sémiologiques. n Les problèmes théoriques de la traduction ont fait l'objet de la thèse de Louis Leboucher, éminent professeur de linguistique générale et de sémiologie à l'Université de Provence, plus connu sous le nom de Georges Mounin. Pour la première fois en France, un linguiste s'intéresse à l'opération par laquelle un texte écrit dans une langue est susceptible d'être lu dans une autre, ayant établi que la traduction est "un contact de langues, un fait de bilinguisme » .

suite n L'auteur s'interroge: "l'étude scientifique de l'opération traduisante doit-elle être une branche de

suite n L'auteur s'interroge: "l'étude scientifique de l'opération traduisante doit-elle être une branche de la linguistique? » Il y répond positivement et de façon assez catégorique.

suite n Il souligne cependant lui-même que l'approche linguistique n'est qu'une première étape dans

suite n Il souligne cependant lui-même que l'approche linguistique n'est qu'une première étape dans l'évolution des recherches: elle intervient "en premier lieu", et les italiques qui attirent l'attention sur l'importance de cette précision semblent indiquer que cette science est un préalable nécessaire mais insuffisant qui doit être doublé d'autres investigations théoriques.

suite n n Et en effet, les réflexions de Mounin se fondent sur la

suite n n Et en effet, les réflexions de Mounin se fondent sur la linguistique, mais semblent s'orienter de façon décisive vers des horizons nettement sémiologiques, c’est-à-dire centrées autour de la notion de signe. L'ouvrage de Mounin s'organise en six parties: 1) Linguistique et traduction, 2) Les obstacles linguistiques, 3) Lexique et traduction, 4) "Visions du monde" et traduction, 5) Civilisations multiples et traduction, 6) Syntaxe et traduction.

suite n La question de savoir si la traduction est un art ou une

suite n La question de savoir si la traduction est un art ou une science occupe une place considérable dans les réflexions de Mounin, de même d'ailleurs que d'autres problématiques duelles du type: dénotation et connotation, langue et nomenclature, forme linguistique et sens (ou signification), linguistique et sémantique, prose et poésie, possibilité et impossibilité de l'opération traduisante, légitimité et illégitimité, etc.

suite n Chacune de ces dichotomies recouvre un débat traductologique important. n Au fil

suite n Chacune de ces dichotomies recouvre un débat traductologique important. n Au fil des théories linguistiques modernes qu'il passe en revue, Mounin s'achemine pas à pas vers la certitude que les questions de traduction relèvent aussi de la sémiologie.

suite n L’auteur se penche en particulier sur les travaux de Saussure, et surtout,

suite n L’auteur se penche en particulier sur les travaux de Saussure, et surtout, souligne-t-il lui-même dans le compte rendu de sa thèse publié en 1976, il étudie en profondeur les textes de Bloomfield, de Z. S. Harris, de Hjelmslev, mais aussi les thèses néohumboldtiennes, celles ethnologiques, et anthropologiques.

suite n Plus loin, il s’inspire des réflexions de L. J. Prieto, de J.

suite n Plus loin, il s’inspire des réflexions de L. J. Prieto, de J. C. Gardin, ou encore de E. Wüster pour aborder les problèmes relatifs au lexique et à la syntaxe; il met l’accent sur la notion d’ “ universaux ” linguistiques et anthropologiques, et sur le concept bloomfieldien de situation, qui, comme le montrent l’ethnographie et la philologie, constitue un élément linguistique fondamental.

suite n Dénonçant l'opposition traditionnelle entre deux pôles contraires en matière de traductibilité, l'auteur

suite n Dénonçant l'opposition traditionnelle entre deux pôles contraires en matière de traductibilité, l'auteur refuse d'adhérer à cette vision duelle de deux extrêmes systématiquement opposés, qu'il transcende grâce à une attitude compromissoire: il suggère en effet d'adopter une position médiane, de trouver un équilibre à mi-chemin entre les deux extrêmes décriés. Selon lui, "la traduction n'est pas toujours possible", et la question doit être examinée au cas par cas: il faut chaque fois déterminer dans quelle mesure la traduction est possible ou impossible.

suite n Il poursuit: "Elle ne l'est que dans une certaine mesure, et dans

suite n Il poursuit: "Elle ne l'est que dans une certaine mesure, et dans certaines limites - mais au lieu de poser cette mesure comme éternelle et absolue, il faut dans chaque cas déterminer cette mesure, décrire exactement ces limites"

suite n “ Au lieu de dire, comme les anciens praticiens de la traduction,

suite n “ Au lieu de dire, comme les anciens praticiens de la traduction, que la traduction est toujours possible ou toujours impossible, toujours totale ou toujours incomplète, la linguistique contemporaine aboutit à définir la traduction comme une opération, relative dans son succès, variable dans les niveaux de la communication qu'elle atteint. ”

2. Les recherches linguistiques s'orientent vers la science des signes. n En écrivant Toward

2. Les recherches linguistiques s'orientent vers la science des signes. n En écrivant Toward a Science of Translating, Nida se base lui aussi essentiellement sur la linguistique, même s'il reconnaît l'importance d'autres champs de recherches comme l'anthropologie et la psychologie. Ses textes, qui ont la particularité de concerner au premier chef la traduction de la Bible, s'articulent autour des dichotomies traditionnelles en science du langage: "form and meaning", "the letter vs. the spirit", "an art or a science", "practice and theory", etc

suite n L’auteur accorde par ailleurs une importance toute particulière à la question du

suite n L’auteur accorde par ailleurs une importance toute particulière à la question du sens, à laquelle il consacre d'ailleurs trois chapitres. Dans son Introduction to the Nature of Meaning, il établit tout d'abord que "meaning is expressed through language as a communication code", ce qui l'amène à préciser que "a code consists of symbols organized into a system. " Il ajoute que "language (. . . ) is precisely such a code", et que "the words of a language constitute what are generally called symbols (. . . ) a special type of a much larger class of objects, namely, signs. "

suite n n Nous sommes donc amenée à faire le même type de constat

suite n n Nous sommes donc amenée à faire le même type de constat que pour les démarches de Mounin et de Jakobson: tout en privilégiant la linguistique comme cadre conceptuel pour l'étude scientifique de la traduction, les réflexions de Nida s'orientent vers une théorie du signe. Nous avons vu que la science des signes peut référer à deux théories principales: celle binaire de la sémiologie, et celle triadique de la sémiotique. Toutes deux ont suscité l'intérêt des linguistes: nous avons retenu Mounin pour illustrer le premier cas, et Jakobson pour le second.

suite n Toujours dans le même ordre d'idées, lorsque Nida présente le signe dollar

suite n Toujours dans le même ordre d'idées, lorsque Nida présente le signe dollar et les symboles mathématiques comme des signes conventionnels qui ne sont pas linguistiques, on peut se demander ce que cela signifie au juste. Considère-t-il que ce type de symboles ne fait pas partie de l'objet de la linguistique ou science du langage, à savoir la langue? Il semble s'agir pour lui de codes secondaires qui se distinguent de la langue et n'intéressent donc pas directement le linguiste.

suite n Il faut souligner qu'il adopte par ailleurs assez fréquemment des perspectives à

suite n Il faut souligner qu'il adopte par ailleurs assez fréquemment des perspectives à trois volets relativement inhabituelles en sciences du langage: outre de nombreuses dichotomies, ses travaux font aussi état de tripartitions - “ (1) indexical sign ”, (2)“ iconic sign ”, et (3)“ conventional signs, or symbols ”; trois types de contextes: "(1) immediate, (2) displaced, and (3) transferred les trois parties de l'étude du sens, à savoir "(1) semantics, (2) syntactics, and (3) pragmatics. "

suite Ces tripartitions constituent une sorte de triades: de fait, l'indice comme premier, l'icône

suite Ces tripartitions constituent une sorte de triades: de fait, l'indice comme premier, l'icône comme seconde, et le symbole comme troisième. Cette tripartition renvoie à Ch. Peirce. n Il existerait trois types de signes selon Charles Pierce : l’icône, l’index et le n symbole.

suite n n n L’icône c’est un signe conçu à ressembler, à paraître à

suite n n n L’icône c’est un signe conçu à ressembler, à paraître à son référent. On pourrait considérer les photos comme des icônes, car elles reproduisent les référents de manière visuelle. Les onomathopées sont égalements des icônes, car elles reproduisent leurs référents de manière acoustique. Les parfums commercialisées qui suggèrent des odeurs naturelles son aussi des icônes, car ils simulent artificiellement les odeurs.

suite n Les manifestations d’icônicité peuvent être observées par catégories et espèces, elles nous

suite n Les manifestations d’icônicité peuvent être observées par catégories et espèces, elles nous suggèrent que cette capacité de confectionner des représentations simulatrices concrètes de l’univers, conscientes ou inconscientes, est une capacité sémiotique fondamentale chez toutes les formes de vie.

suite n L’index est un signe qui renvoie à quelqu’un ou quelque chose dans

suite n L’index est un signe qui renvoie à quelqu’un ou quelque chose dans des termes d’existence ou de location dans l’espace ou dans le temps ou par rapport à une autre chose ou personne. La fumée est un index du feu, indiquant le lieu où se trouve le feu ; la toux est l’index de la rhume etc. Ces signes ne se paraissent pas à leurs référents comme les icônes, ils indiquent où se trouvent les référents.

suite n n La manifestation la plus typique d’indexicalité c’est le geste du doigt

suite n n La manifestation la plus typique d’indexicalité c’est le geste du doigt index que les hommes de partout utilisent pour indiquer ou localiser les choses, les personnes et les événements de la réalité objective. De nombreux mots manifestent eux aussi une forme implicite d’indexicalité, par exemple, ici, là bas, en haut, en bas, renvoyant à la location relative des choses quand on en parle.

suite n Le symbole est un signe qui remplace le référent, soit d’une manière

suite n Le symbole est un signe qui remplace le référent, soit d’une manière arbitraire, soit conventionnellement. La majorité des sémioticiens sont d’accord avec le fait que la symbolicité est le facteur qui singularise la représentation humaine par rapport aux autres espèces, tout en lui permettant de réfléchir sur le monde en dehors des situations du type stimulus - réaction.

suite n Les mots, en général, sont des signes symboliques, mais tout signifiant –

suite n Les mots, en général, sont des signes symboliques, mais tout signifiant – objet, son, figure – peut être symbolique. Une croix peut substituer le concept de la christianisme, le signe V formé de l’index et du doigt majeur peut symboliser la victoire, la couleur blanche est souvent le symbole de la pureté, de l’innocence, le noir – de l’impureté, du deuil etc.

suite n En ce qui concerne la distinction entre la sémantique, la syntactique, et

suite n En ce qui concerne la distinction entre la sémantique, la syntactique, et la pragmatique, Nida renvoie à Charles Morris, mais il signale en note que "a similar type of distinction was used by Charles Peirce (1934) » .

suite n Nida parle de la différence entre équivalence formelle et dynamique, qui sera

suite n Nida parle de la différence entre équivalence formelle et dynamique, qui sera reprise par de nombreux auteurs, elle atteste une fois de plus la structure dyadique des théories linguistiques. Même s’il envisage entre ces deux pôles un certain nombre de situations intermédiaires, cela ne semble pas entamer la dyadicité de son étude sur l’équivalence: il consacre l’essentiel de son effort à défendre l’équivalence dynamique aux dépens de l’équivalence formelle.

suite n n En travaillant sur les problèmes de traduction de la Bible, Nida

suite n n En travaillant sur les problèmes de traduction de la Bible, Nida aborde un domaine très vaste à travers un cas spécifique qui présente l'intérêt de mettre particulièrement en évidence les phénomènes traductologiques. Les quatre principes élémentaires qu'il retient semblent s'organiser là-aussi de manière duelle: oralité et auralité (c’est-à -dire le son émis et celui perçu, l’oral s’opposant en outre à l’écrit), symbole et référent,

suite n découpage du réel et symbolique discursive (ces deux dernières dyades étant essentiellement

suite n découpage du réel et symbolique discursive (ces deux dernières dyades étant essentiellement arbitraires, c'est-à-dire parfois arbitraires, et parfois non arbitraires), puis pour finir, symbole et signification. Ces quatre thématiques principales paraissent représentatives des fondements dyadiques qui informent l'essentiel des recherches linguistiques en traductologie.

suite n Cependant, Nida sait aussi se détacher des perspectives binaires pour proposer des

suite n Cependant, Nida sait aussi se détacher des perspectives binaires pour proposer des distinctions tripartites. Nous constatons par exemple qu’en ce qui concerne l’étude du sens [meaning], Nida retient comme paramètres la référentialité, la linguistique, et l’émotivité. Or ces données ne sont ni choisies, ni organisées en fonction de la hiérarchie des catégories.

suite n L'œuvre de Nida est d'une importance majeure en traductologie, et a été

suite n L'œuvre de Nida est d'une importance majeure en traductologie, et a été consacrée par beaucoup des publications qui l'ont suivie. D’autre part, parallèlement aux recherches linguistiques, il convient de signaler le développement d’un courant original qui donnera le jour à la théorie interprétative de la traduction, essentiellement sous l'impulsion de Danica Seleskovitch et Marianne Lederer, professeurs à l'E. S. I. T.

3. Linguistique et sémiotique greimassienne. n Mentionnons pour l'instant l'ouvrage de Ljudskanov: Traduction humaine

3. Linguistique et sémiotique greimassienne. n Mentionnons pour l'instant l'ouvrage de Ljudskanov: Traduction humaine et traduction mécanique, qui, comme la plupart des autres linguistes, oriente ses recherches vers d'autres horizons scientifiques, et s'intéresse en particulier à la sémiotique. Mais la science des signes dans laquelle il s'investit est encore différente de la sémiologie saussurienne et de la sémiotique peircienne: c'est aux travaux de Greimas qu'il réfère.

suite n Ljudskanov s'exprime d'emblée en terme de signes. Mais ce concept ne recouvre

suite n Ljudskanov s'exprime d'emblée en terme de signes. Mais ce concept ne recouvre pas la même signification qu'en sémiotique puisqu'en effet d'après lui:

suite n “ On peut déterminer la notion de signe, sous laquelle on entend

suite n “ On peut déterminer la notion de signe, sous laquelle on entend généralement quelque chose qui désigne quelque chose qui diffère de cette chose désignante de la manière suivante: tout objet matériel /ses propriétés ou bien son apparition réelle/ devient un signe quand il est utilisé dans le processus de la communication dans le cadre de la langue acceptée pour transmettre certains renseignements sur certains faits, certaines pensées, états émotionnels et voluntatifs, etc. (. . . ) c'est-à-dire pour informer, pour transmettre une certaine information. ”

suite n La suite du texte de ce professeur bulgare de l'Université de Sofia

suite n La suite du texte de ce professeur bulgare de l'Université de Sofia est éclairante: il y établit en effet que la signification est "en d'autres termes, le contenu, la partie signifiée d'un signe linguistique", ce qui suffit à déterminer l'orientation essentiellement dyadique de sa démarche inspirée de la linguistique saussurienne.

suite n Il met d'ailleurs clairement en évidence la "nature linguistique de l'opération traduisante",

suite n Il met d'ailleurs clairement en évidence la "nature linguistique de l'opération traduisante", même si dans les mêmes pages il est amené à définir la traduction comme transformation sémiotique. Ayant traité divers phénomènes de traduction, Ljudskanov, tente par abstraction d'analyser ce qu'il y a de commun entre eux, et met l’accent sur la notion d’information invariante.

suite n Ljudskanov oriente nettement ses recherches vers un au-delà des sciences du langage

suite n Ljudskanov oriente nettement ses recherches vers un au-delà des sciences du langage qui se situe du côté d'une théorie du signe. Ce glissement très prononcé peut paraître paradoxal: dans quelle mesure peut -on soutenir à la fois la nature linguistique de l'opération traduisante, et l'importance du signe en traductologie? Cela semble possible si l’on considère, à l’instar de Greimas, que la sémiotique est une partie de la linguistique.

suite n Le linguiste bulgare adopte des positions très tranchées, à tel point d'ailleurs,

suite n Le linguiste bulgare adopte des positions très tranchées, à tel point d'ailleurs, qu'il va jusqu'à affirmer que la théorie de la traduction doit être une branche de la sémiotique.

suite n n Cette déclaration peut a priori paraître surprenante de la part d'un

suite n n Cette déclaration peut a priori paraître surprenante de la part d'un linguiste: il est clair que cette même phrase prononcée par un sémioticien n'aurait pas un sens équivalent. Or, fondamentalement la linguistique (post-) saussurienne et la sémiotique de Greimas développent le même type de structures dyadiques.

suite n n Il considère en effet que “ la notion générique de traduction

suite n n Il considère en effet que “ la notion générique de traduction de n’importe quel code en n’importe quel autre code -Li Lj (. . . ) se subdivise en trois types: traduction de n’importe quelle langue nonverbale en n’importe quelle autre langue nonverbale (. . . ) traduction de n’importe quelle langue verbale en n’importe quelle autre langue verbale (. . . ) et l’ainsi dite traduction intrasémiotique, c’est-àdire la traduction de n’importe quelle langue non-verbale en n’importe quelle langue verbale ou bien vice-versa.

suite n n Poursuivant sur sa lancée, Ljudskanov se base sur cette classification des

suite n n Poursuivant sur sa lancée, Ljudskanov se base sur cette classification des différents types de traduction pour établir le système de la science de la traduction, “ c’est-à-dire le nombre, la nature et les rapports de ses branches ”. Il distingue trois domaines: “ théorie universelle de la traduction ou encore théorie des transformations sémiotiques, théorie générale de la traduction et théories spéciales de la traduction. ”

suite n L’auteur présente d’ailleurs un tableau détaillé de sa classification déductive des types

suite n L’auteur présente d’ailleurs un tableau détaillé de sa classification déductive des types de traduction. Il considère que le second type comprend (a) la traduction de n’importe quelle langue artificielle en n’importe quelle autre langue artificielle, (b) la traduction de n’importe quelle langue naturelle en n’importe quelle autre langue naturelle, et (c) la traduction de n’importe quelle langue artificielle en n’importe quelle langue naturelle ou vice-versa.

suite n Il pose aussi que ce type (b) comprend d’une part (i) la

suite n Il pose aussi que ce type (b) comprend d’une part (i) la traduction de la forme orale de n’importe quelle langue naturelle dans la forme orale de n’importe quelle autre langue naturelle, (ii) la traduction de la forme écrite de n’importe quelle langue naturelle dans la forme écrite de n’importe quelle autre langue naturelle, et (iii) la traduction de la forme orale de n’importe quelle langue naturelle dans la forme écrite de n’importe quelle autre langue naturelle ou vice-versa; et d’autre part ce même type (b) recouvre la traduction des textes scientifiques, des textes de journaux, et des textes littéraires.

. Il résume d’ailleurs ces considérations sous forme de tableau Type de code Type

. Il résume d’ailleurs ces considérations sous forme de tableau Type de code Type de la traduction Niveau de la Traduction: Objet de la traduction : L Li Lj sémiotique générale théorie universelle de la traduction Ln Lni Lnj linguistique /= sémiotique des théorie générale de la traduction Lnsii Lnsjj stylistique / = souscodes théories spéciales de la traduction langues naturelles/ Lns langues naturelles/

suite n L = langue; Ln = langue naturelle; Lns = langue naturelle spéciale

suite n L = langue; Ln = langue naturelle; Lns = langue naturelle spéciale -c’est-àdire les trois genres traditionnels: textes scientifiques, de journaux, et littéraires-

suite n D’une façon plus générale, le domaine de la science des signes dans

suite n D’une façon plus générale, le domaine de la science des signes dans son ensemble manquer de cohésion, mais l'intérêt qu'il suscite chez la plupart des linguistes atteste d'ores et déjà de la nécessité d'un recours à une autre science que la linguistique pour rendre compte des phénomènes de traduction. C'est d'ailleurs sur cet aspect que Ljudskanov conclut son ouvrage:

suite n “ Notre exposé montre que si la science de la traduction veut

suite n “ Notre exposé montre que si la science de la traduction veut devenir vraiment une science au sens contemporain de ce mot et d'être en état de répondre de manière satisfaisante aux problèmes qui lui sont posés, elle devrait renouveler ses fondements et ses méthodes, traiter la traduction entre les langues naturelles en tant qu'un processus inter- et intrasémiotique ”

suite n La contribution originale de Ljudskanov permet de mettre l'accent sur l'urgence qu'il

suite n La contribution originale de Ljudskanov permet de mettre l'accent sur l'urgence qu'il y a à établir la traductologie sur un fondement scientifique cohérent que la linguistique ne suffit pas à éclairer: les investigations semblent devoir s'orienter vers une théorie du signe que l'auteur appelle de ses vœux.

suite n La verve avec laquelle il préconise de s'engager dans cette voie distingue

suite n La verve avec laquelle il préconise de s'engager dans cette voie distingue son ouvrage des multiples autres qui sont édités à la même époque. Il est bien entendu impossible de les citer tous, mais pour rendre compte de leur profusion, nommons rapidement Bausch, Klegraf et Wilss, Day. Lewis, Holmes, Finlay, Reiss, Partridge, Gouadec, Tur, Davey, Lefevere, T. R. Steiner, et Seleskovitch.

Devoir: n n Dissertation: Repérez les termes-clés dans les travaux de Mounin, Nida et

Devoir: n n Dissertation: Repérez les termes-clés dans les travaux de Mounin, Nida et Ludskanov qui représentent l’écho des dyades de l’antiquité. Commentez leur pertinence. Faites voir l’apparition des éléments triadiques. Conditions: volume – une page A 4, caractères 14 Times New Roman, espace 1, 5. Envoi par Internet à l’adresse agutu@ulim. md. Joindre au portfolio de l’examen.