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L’évaluation formative en traduction : que désire-t-on évaluer et comment ? Une tentative de

L’évaluation formative en traduction : que désire-t-on évaluer et comment ? Une tentative de réponse… Anne Delizée Université de Mons Faculté de Traduction et d’Interprétation

Définition de l’évaluation formative • « […] processus d’évaluation continue ayant pour objectif d’assurer

Définition de l’évaluation formative • « […] processus d’évaluation continue ayant pour objectif d’assurer la progression des individus engagés dans une démarche d’apprentissage ou de formation, selon deux voies possibles : soit par des modifications de la situation ou du contexte pédagogique, soit en offrant à chaque individu l’aide dont il a besoin pour progresser, et ce, dans chacun des cas, pour apporter, s’il y a lieu, des améliorations ou des correctifs appropriés. » (Scallon, 2000 : 21) • ►BUT : guider la progression individuelle au cours d’un apprentissage et assurer la rétroaction. 2

Que voulons-nous apprendre ? • Conception de la traduction comprise comme une activité textuelle,

Que voulons-nous apprendre ? • Conception de la traduction comprise comme une activité textuelle, communicative et cognitive. • = Acte de communication portant sur la transmission raisonnée d’un message pour un public déterminé et dans un but précis. 3

ÉVALUER • Quand ? Quoi ? Comment ? Par qui ? (Hurtado Albir, 2008

ÉVALUER • Quand ? Quoi ? Comment ? Par qui ? (Hurtado Albir, 2008 : 51) 4

I. QUAND ÉVALUER ? Cadre précis : • • didactique de la traduction tout

I. QUAND ÉVALUER ? Cadre précis : • • didactique de la traduction tout au long de l’année Master 1 cours de traduction générale. 5

II. QUE VOULONS-NOUS ÉVALUER ? • • Processus (résultat). Une traduction vers la langue

II. QUE VOULONS-NOUS ÉVALUER ? • • Processus (résultat). Une traduction vers la langue maternelle. TS : informatif / argumentatif [éditoriaux]. Typologie des traductions proposée par Roberts. Dimension 1 : classification de la traduction du point de vue du TS (Roberts, 1995 : 73). 6

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Texte informatif : • fonction générale : pragmatique = « d’un usage pratique immédiat

Texte informatif : • fonction générale : pragmatique = « d’un usage pratique immédiat » • fonction spécifique dominante : informatif • degré de spécialisation du point de vue du contenu et du vocabulaire : peu élevé (ici : sociopolitique) • structure de discours : descriptive • genre : article. + Principales caractéristiques formelles : absence d'indices de la personne, connecteurs logiques généralement de type chronologique : d'abord, ensuite…; un vocabulaire concret. 8

Texte argumentatif : • fonction générale : pragmatique • fonction spécifique dominante : vocatif

Texte argumentatif : • fonction générale : pragmatique • fonction spécifique dominante : vocatif (+ expressive) • degré de spécialisation du point de vue du contenu et du vocabulaire : peu élevé (ici : socio-politique) • structure de discours : argumentative • genre : article / éditorial. + Principales caractéristiques formelles : parfois 1 re personne sg ou pl, connecteurs logiques, vocabulaire abstrait, figures rhétoriques et stylistiques. + Contenu culturellement marqué. Unité de traduction = le texte. 9

III. COMMENT et par QUI ? 1/ CONSIDÉRATIONS GÉNÉRALES • Dans le cadre d’un

III. COMMENT et par QUI ? 1/ CONSIDÉRATIONS GÉNÉRALES • Dans le cadre d’un projet de traduction : « Le projet de traduction, toujours spécifique, constitue la donnée fondamentale gouvernant la totalité de l’acte [traductif]. » (Gouadec, 1990 : 336. ) Le projet de traduction doit donc être défini aussi précisément que possible car « [. . . ] dans le projet de traduction que naît la stratégie de traduction [. . . ] » (Larose, 1989 : 8). • Ici : TP individuel : contacts par courriels / Moodle – évaluation par l’enseignant - commentaires généraux en cours – correction individuelle = une des modalités de l’évaluation formative. • Anonymat des copies. • Les critères sont connus des étudiants et reflètent l’enseignement. 10

2/ ARTICULATION DE LA GRILLE • But : accompagner l’étudiant dans sa progression. Catégoriser

2/ ARTICULATION DE LA GRILLE • But : accompagner l’étudiant dans sa progression. Catégoriser les critères afin : 1/ de pouvoir identifier aussi clairement que possible les causes probables de l’erreur. 2/ de refléter notre conception de la traduction comme étant un travail de communication effectué, dans le cadre d’un projet de traduction, sur le texte considéré comme l’unité de traduction. 11

3/ CAUSES DES ERREURS Causes des erreurs de sens (Dancette, 1989) : -insuffisante maîtrise

3/ CAUSES DES ERREURS Causes des erreurs de sens (Dancette, 1989) : -insuffisante maîtrise de la LC -mauvais décodage linguistique de la LS -erreurs dans les opérations cognitives : construction de mauvaises inférences ou absence d’inférence (s’appuient sur les connaissances extralinguistiques et le contexte verbal). + Modèle de la traduction de Gile (1992 : 256) : 12

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Causes des erreurs de compréhension (Gile, 1992 : 258) : -absence de test de

Causes des erreurs de compréhension (Gile, 1992 : 258) : -absence de test de plausibilité -test de plausibilité mal réalisé -recherche documentaire et terminologique déficiente : faiblesse méthodologique / manque de motivation/ manque de temps. 14

Causes des erreurs de restitution (Gile, 1992 : 259) : -absence de tests de

Causes des erreurs de restitution (Gile, 1992 : 259) : -absence de tests de fidélité et d’acceptabilité -tests de fidélité et d’acceptabilité mal réalisés -RDT déficiente -trop faible aptitude à la rédaction en langue maternelle. 15

4/ ERREURS CLASSIQUES des apprentis traducteurs en Master 1 • -littéralisme • - «

4/ ERREURS CLASSIQUES des apprentis traducteurs en Master 1 • -littéralisme • - « segment par segment » = perte de la cohérence macrotextuelle. Une stratégie et trois outils complémentaires pour : -diminuer le nombre d’erreurs potentielles -cerner au mieux l’origine probable de l’erreur -aider à construire de manière raisonnée l’acte traductif et à s’approprier la compétence traductionnelle. 16

5/ STRATÉGIE ET OUTILS DIDACTIQUES • A. Isolation de certaines difficultés -facteur temps -motivation

5/ STRATÉGIE ET OUTILS DIDACTIQUES • A. Isolation de certaines difficultés -facteur temps -motivation : publication en ligne -connaissances extra-linguistiques thématiques : portfolio documentaire -choisir et préparer le TS avec soin en sélectionnant certaines difficultés et en aplanissant les autres (ex : références culturelles, tonalité particulière, ambiguïtés, agencement relativement illogique des arguments …) -spécifier de manière précise le projet de traduction. 17

 • B. En amont : traduction diagrammatique = « [. . . ]

• B. En amont : traduction diagrammatique = « [. . . ] traduction réduisant les données d’un texte premier à un diagramme linéaire ou logique [. . . ] » (Gouadec, 1991 : 557). Janvier : rencontre Poutine + secrétaire général OTAN BUT : rétablir relations détériorées 08/2008 Géorgie et Ossétie du Sud Pas simple, MAIS indispensable CAR nécessité de collaborer pr défendre intérêts communs VS terrorisme VS extrémisme religieux Buts : -cohérence macrotextuelle – test de plausibilité -frein au littéralisme. 18

 • C. Analyse de texte orientée traduction Selon Nord (1992) : -le TS

• C. Analyse de texte orientée traduction Selon Nord (1992) : -le TS et le TC fonctionnent dans une situation de communication déterminée par des facteurs extratextuels ; - il y a une interdépendance étroite entre les facteurs intratextuels et extratextuels pour chaque texte ; -la confrontation entre l’analyse du TS en fonction de ces facteurs et le skopos permet au traducteur de déterminer dans quelle mesure le TS doit être adapté à la situation cible. Modèle d’analyse de texte (Nord, 1992 : 45) : 19

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Texte source dans sa situation de communication Où a-t-il été écrit ? Texte cible

Texte source dans sa situation de communication Où a-t-il été écrit ? Texte cible à produire en fonction des déterminants du projet de traduction Où sera-t-il écrit ? Quand a-t-il été écrit ? Quand sera-t-il écrit ? Quel est son usage ? Pour qui a-til été écrit ? Quel sera son usage ? Pour qui sera-t-il écrit ? Qui est l’auteur et quelles sont ses intentions ? Quelle en est la tonalité ? L’auteur doit-il être présent dans le texte ? Quelles seront les intentions du TC ? Quelle en sera la tonalité ? Quelles en caractéristiques syntaxiques ? © Anne Delizée sont les lexicales et A transférer seront lexicales et 21

 Permet de : 1/déterminer la stratégie générale de traduction : traduction sémantique ou

Permet de : 1/déterminer la stratégie générale de traduction : traduction sémantique ou traduction communicative (Roberts, 1995 : 74 selon Newmark 1981) 2/choisir, en cours de traduction, les procédés adéquats. 22

 • D. Commentaires de traduction 1) Avant la traduction : le traducteur définit

• D. Commentaires de traduction 1) Avant la traduction : le traducteur définit sa stratégie générale, ce qui élimine déjà une source potentielle d’erreur (Gouadec, 1990 : 333). 2) Pendant la traduction : commentaires (problèmes rencontrés – solutions apportées) en fonction de trois catégories : - Message source (test de plausibilité) - Langue cible (test d’acceptabilité) - Projet de traduction (test de fidélité) Buts : -construction raisonnée de l’acte traductif par l’étudiant / diminution du nombre de fautes de traduction -appropriation de l’acte traductif par l’étudiant -permet d’évaluer le processus de traduction / mieux cerner l’origine de l’erreur -motivation et confiance en son propre potentiel (Gile, 2004) -sortir du littéralisme (Gile, 2004). 23

Connaissances linguistiques TRAITEMENT DU MESSAGE DE DÉPART PRODUCTION DU MESSAGE D’ARRIVÉE Logique Qualité de

Connaissances linguistiques TRAITEMENT DU MESSAGE DE DÉPART PRODUCTION DU MESSAGE D’ARRIVÉE Logique Qualité de la LC Adéquation au projet de traduction TEST DE PLAUSIBILITÉ TEST D’ACCEPTABILITÉ TEST DE FIDÉLITÉ Cohérence Absurdité Idiomaticité / Cohésion / Rigueur formelle M m Impropriété Sur le plan Contresens Faux amis Glissement Non-sens Adéquation M sémantique : glissement Ambiguïté non contrôlée, dérive des compléments, imprécision pragmatique Interférence linguistique/stylistique : Ponctuation -Tonalité Coquille -Caractéristiques lexicales et syntaxiques Typographie -Transcription/translittération Orthographe -Créativité : Grammaire, conjugaison jeu de mots, métaphore, titre, structuration… culturel Cooccurrence/collocation Cohésion déficiente Surtraduction/Soustraduction Connaissances extralinguistiques encyclopédiques, thématiques et culturelles © Anne Delizée 24 m

7/ Critères Logique : qualité d’un texte rigoureusement construit au niveau de la forme

7/ Critères Logique : qualité d’un texte rigoureusement construit au niveau de la forme et du contenu. La logique dépend de la cohérence et de la cohésion. (Brunette, 2000 : 175. ) Cohérence : continuité du sens d’un texte qui s’appuie sur l’enchaînement logique des idées et la plausibilité de ce sens. (id. ) Cohésion : moyens linguistiques utilisés pour assurer la continuité de la forme et du contenu d’un texte. (id. ) La cohésion du texte est assurée par les liens logiques, les conjonctions, les démonstratifs, les pronoms, le choix des mots appartenant au même champ lexical… Adéquation : à la suite de Reiss et Vermeer (1984 : 124) cités par Nord (1997 : 35), nous définirons l’adéquation comme suit : Qualités d’un texte cible qui répond aux exigences du projet de traduction. 25

Fidélité : à la suite de Reiss et Vermeer (1984 : 114) cités par

Fidélité : à la suite de Reiss et Vermeer (1984 : 114) cités par Nord (1997 : 32), nous dirons que la fidélité est la relation entre le TS et le TC évaluée par le traducteur à la lumière du projet de traduction. Soustraduction : absence, dans le TC, des compensations, étoffements ou explicitations qu’exigerait une traduction idiomatique et conforme au sens du TS. (Delisle, 2003 : 45. ) « Gender gap * Écart entre les sexes ►Écart entre le vote féminin et le vote masculin. » (Delisle, 2003 : 29. ) Surtraduction : introduction, dans la LC, d’éléments du TS que la LC garderait normalement implicites. « No parking at any time *Stationnement interdit en tout temps ► Stationnement interdit. » (Delisle, 2003 : 46. ) 26

Triade faux sens/contresens/non-sens Signification trop peu différenciée. Ex. : Ladmiral (1979 : 62) et

Triade faux sens/contresens/non-sens Signification trop peu différenciée. Ex. : Ladmiral (1979 : 62) et Dussart (2005) A. FAUX SENS « Faute de traduction qui consiste à attribuer à un mot ou une expression du texte de départ une acception erronée qui altère le sens du texte, sans pour autant conduire à un contresens. […] Note 1. Le faux sens résulte habituellement de l’appréciation erronée de la signification pertinente d’un mot. Ce glissement de sens dû à une interprétation fautive conduit généralement à une impropriété. » (Delisle et coll. , 1999 : 40. ) 27

? « A reasonable amount of stress is necessary to keep us productive. *

? « A reasonable amount of stress is necessary to keep us productive. * Il nous faut une quantité raisonnable de stress pour être productif =►Il nous faut une certaine dose de stress pour être productif. » (Delisle et coll. , 1999 : 40. ) = interférence lexicale, faux amis 28

? « Cancun as a resort is scarcely 10 years old. *Cancún n’est qu’un

? « Cancun as a resort is scarcely 10 years old. *Cancún n’est qu’un lieu de villégiature depuis 10 ans. =►Cancún est un lieu de villégiature depuis 10 ans à peine. » (Delisle et coll. , 1999 : 40. ) = erreur porte sur l’analyse syntaxique « Faute de traduction résultant d’une mauvaise appréciation du sens d’un mot ou d’un énoncé dans un contexte donné. » (Delisle, 2003 : 31. ) 29

? = erreurs d’appréciation des intentions de l’auteur. « Air Canada’s new corporate image

? = erreurs d’appréciation des intentions de l’auteur. « Air Canada’s new corporate image shows how the airline has evolved into a global contender with a strong future. Les couleurs d’Air Canada reflètent sa vitalité et sa confiance dans de solides perspectives d’avenir. » (Brunette, 2000 : 176. ) 30

 Faux sens = interférence lexicale ou une appréciation erronée du sens d’un énoncé

Faux sens = interférence lexicale ou une appréciation erronée du sens d’un énoncé dans un contexte donné (due à une mauvaise analyse syntaxique ou à une perception erronée des intentions de l’auteur) - associé à un « glissement de sens » (non défini) - aboutirait à une « impropriété » . = concept assez large ; recouvre plusieurs types d’erreur - concerne à la fois la compréhension de la LS et l’expression en LC car si le faux sens aboutit à une impropriété, il s’agit, comme le souligne Ladmiral, d’un problème d’expression en langue cible (1979 : 62). 31

B. CONTRESENS « Faute de traduction qui consiste à attribuer à un segment du

B. CONTRESENS « Faute de traduction qui consiste à attribuer à un segment du texte de départ un sens contraire à celui qu'a voulu exprimer l'auteur. » (Delisle et coll. , 1999 : 23. ) Or, les définitions de « contradictoire » et « contradiction » renvoient toutes à la notion de ce qui est faux. On rebondit donc sur le faux sens (Dussart, 2005 : 113). 32

 « To avoid world wars, world starvation, and world epidemics, the international bodies

« To avoid world wars, world starvation, and world epidemics, the international bodies have been set up. *Pour éviter les guerres, la famine et les épidémies à l’échelle mondiale, des troupes internationales ont été rassemblées. =► Afin de prévenir les guerres, les famines et les épidémies à l’échelle mondiale, des organismes internationaux ont vu le jour. » (Delisle et coll. , 1999 : 23. ) 33

-Frontière entre contresens et faux sens ? Très ténue ! (Delisle, 2003 : 30

-Frontière entre contresens et faux sens ? Très ténue ! (Delisle, 2003 : 30 et 1999 : 40) -De plus, un contresens n’est pas seulement ce qui est contraire à l’opinion de l’auteur, mais également à la logique, à l’expérience, de sorte qu’on aboutit parfois à l’absurde, donc au non-sens (Dussart, 2005 : 113). 34

C. NON-SENS « Faute de traduction qui consiste à attribuer à un segment du

C. NON-SENS « Faute de traduction qui consiste à attribuer à un segment du texte de départ un sens erroné qui a pour effet d'introduire dans le texte d'arrivée une formulation absurde. » (Delisle et coll. , 1999 : 58. ) Causes : -erreur d’interprétation -maîtrise insuffisante du domaine de spécialité = manque de réflexion ou de jugement -inattention, fatigue. Séparer « absurdité » de « non-sens » . 35

Erreurs de sens : propositions de précision Contresens : énoncé affirmant le contraire de

Erreurs de sens : propositions de précision Contresens : énoncé affirmant le contraire de ce qui est dit ailleurs dans le texte. Он не ел кашу *Il a mangé sa bouillie. =► Il n’a pas mangé sa bouillie. Absurdité : énoncé qui heurte le sens commun, la logique, l’expérience, la réalité extratextuelle. Anachronisme. «Elephants attend bodies of deceased family members, trying to nudge them back to life. *Les éléphants veillent le cadavre de leur proche qu’ils essaient de ramener à la vie en lui donnant de petits coups de coude. =►Les éléphants veillent le cadavre de leur proche qu’ils essaient de ramener à la vie en le poussant délicatement. » (Delisle et coll. , 1999 : 58) Non-sens : énoncé ou segment de phrase incompréhensible, ininterprétable, inintelligible. **Le transfert du 93 e détenu serbe (déjà-encore) vers La Haye était-il un pour affirmer un peu plus cette fierté ? 36

Le faux sens étant trop vague, nous proposons de ne pas y avoir recours,

Le faux sens étant trop vague, nous proposons de ne pas y avoir recours, mais d’utiliser : Impropriété : mot ou expression existant en LC mais utilisé/e dans un sens inexact dans le contexte donné. L’impropriété ne provient pas d’une interférence avec la LS, mais est due à un mauvais usage d’un mot ou d’une expression en LC. Надгробная табличка *Épitaphe ► Plaque funéraire. Interférence : introduction dans la LC d’un élément morphologique, lexical ou syntaxique propre à la LS. Les faux amis sont des interférences lexicales et donnent lieu à une impropriété en LC. Биолог *Biologue =►biologiste. Vicious *vicieux =►méchant. В 5 часов пришёл поезд. *À 5 heures est arrivé le train. =►Un train est arrivé à 5 heures. 37

Glissement de sens : dans le TC, -ajout d’éléments d’information absents du TS de

Glissement de sens : dans le TC, -ajout d’éléments d’information absents du TS de façon injustifiée par rapport au projet de traduction et au besoin d’une traduction idiomatique. В России любят литературу. *Le Russe est difficile à cerner. Sans doute est-ce là l’héritage de cette littérature si particulière mais surtout, si indissociable de leur culture. =►En Russie, on aime la littérature. -omission d’éléments d’information présents dans le TS de façon injustifiée par rapport au projet de traduction et au besoin d’une traduction idiomatique. - le segment cible dit autre chose que le segment source, sans que cela soit un contresens, une absurdité, des faux amis, un ajout ou une omission d’éléments sémantiques. У него палец болит. *Il a mal au coude. ►Il a mal au doigt. 38

8/ CHIFFRER LA QUALITÉ ? • = question délicate ! • Essentiel dans ce

8/ CHIFFRER LA QUALITÉ ? • = question délicate ! • Essentiel dans ce cadre : mêmes résultats /même traduction / même évaluateur / lors de deux évaluations séparées dans le temps. 39

9/ INCIDENCE DE L’ERREUR • Erreur majeure : erreur qui entraîne une rupture de

9/ INCIDENCE DE L’ERREUR • Erreur majeure : erreur qui entraîne une rupture de la compréhension de l’essentiel du message et qui n’est pas rectifiable par l’utilisateur. • Erreur mineure : erreur qui ne porte pas préjudice à la compréhension de l’essentiel du message et qui est rectifiable par l’utilisateur. 40

10/ NOMBRE MAXIMUM D’ERREURS TOLÉRÉ • En fonction de -la difficulté du texte -du

10/ NOMBRE MAXIMUM D’ERREURS TOLÉRÉ • En fonction de -la difficulté du texte -du nombre de mots du texte -la compétence cible que l’on veut évaluer -du moment dans le cursus. 41

11/ MÉTHODES ANALYTIQUE ET HOLISTIQUE COMBINÉES • Approche combinée permet de réduire les différences

11/ MÉTHODES ANALYTIQUE ET HOLISTIQUE COMBINÉES • Approche combinée permet de réduire les différences dans les résultats entre correcteurs (Waddington, 2001 : 35). 42

12/ NOTE OU PAS ? • Avis partagés. • Étudiants prennent plus aisément conscience

12/ NOTE OU PAS ? • Avis partagés. • Étudiants prennent plus aisément conscience de leurs erreurs lorsqu’elles sont sanctionnées par une note. • Renforcement de la motivation avec la pression des notes. • Forte augmentation de la motivation sans note. ► critères précis + nombre d’erreurs mentionné + VA + appréciation globale. 43

13/ APPRÉCIATION GLOBALE • Degré d’utilisabilité de la traduction pour le client, en fonction

13/ APPRÉCIATION GLOBALE • Degré d’utilisabilité de la traduction pour le client, en fonction : -de la logique du raisonnement -de la qualité de la LC -de l’adéquation au projet de traduction • Niveau 1 : traduction acceptée • Niveau 2 : traduction révisable • Niveau 3 : traduction inacceptable 44

EN GUISE DE CONCLUSION • Validité ? La fonction explicative de l’évaluation semble remplie

EN GUISE DE CONCLUSION • Validité ? La fonction explicative de l’évaluation semble remplie (Gouadec, 1981 : 100 ) et la correction individuelle autonome est possible. • Fiabilité ? Critères stables et définitions des critères suffisamment précises pour placer chaque cas de figure dans la grille jusqu’à présent. • Flexible. • Perfectible ! 45

Merci pour votre attention, vos remarques et suggestions ! anne. delizee@umons. ac. be

Merci pour votre attention, vos remarques et suggestions ! anne. delizee@umons. ac. be

Bibliographie • • • • • Brunette, Louise. 2000. « Towards a Terminology for

Bibliographie • • • • • Brunette, Louise. 2000. « Towards a Terminology for Translation Quality Assessment » . The Translator 6 (2) : 169 -182. Dancette, Jeanne. 1989. « La faute de sens en traduction » TTR 2 (2) : 83 -102. Delisle, Jean. 2003. La Traduction raisonnée. Manuel d’initiation à la traduction professionnelle de l’anglais vers le français. Ottawa : Presses de l’Université d’Ottawa. Delisle, Jean, Hannelore Lee-Janhke et Monique Cormier. 1999. Terminologie de la traduction. Amsterdam : John Benjamins Publishing Company. Dussart, André. 2005. « Faux sens, contresens, non-sens… un faux débat ? » Meta 50 (1) : 107 -119. Gile, Daniel. 1992. « Les fautes de traduction : une analyse pédagogique » . Meta 37 (2) : 251 -262. Gile, Daniel. 2004. « Integrated Problem and Decision Reporting as a translator training tool » . The Journal of Specialised Translation 2 : 2 -20. Gouadec, Daniel. 1981. « Paramètres de l’évaluation des traductions » . Meta 26 (2): 99 -116. Gouadec, Daniel. 1990. « Traduction signalétique » . Meta 35 (2): 332 -341. Gouadec, Daniel. 1991. « Autrement dire. . . Pour une redéfinition des stratégies de formation des traducteurs» . Meta 36 (4) : 543 -557. Hurtado Albir, Amparo. 2008. « Compétence en traduction et formation par compétences » . TTR 21 (1) : 17 -64. Ladmiral, Jean-René. 1979. Traduire : théorèmes pour la traduction. Payot. Paris. Larose, Robert. 1989. « Présentation : L’erreur en traduction: par delà le bien et le mal » . TTR 2 (2): 7 -10. Newmark, Peter. 1981. Approaches to translation. Pergamon Press. Oxford. Nord, Christiane. 1992. « Text analysis in translator training » . Dans Cay Dollerup and Anne Loddegaard (Ed. ). Teaching Tanslation and Interpreting. Training; Talent and Experience. Amsterdam/Philadelphia: John Benjamins, 39 -56. Nord, Christiane. 1997. Translating as a Purposeful Activity. Functionalist Approaches Explained. St Jerome Publishing. Manchester, UK. Reiss, Katharina et Hans J. Vermeer. 1984. Grundlegung einer allgemeinen Translationstheorie. Niemeyer. Tübingen. Roberts, Roda P. 1995. « Towards a typology of translations » . Hieronymus Complutensis 1 (juin) : 69 -78. Scallon, Gérard. 2000. L’évaluation formative. Saint-Laurent : Editions du Renouveau pédagogique. Waddington, Christopher. 2001. « Should translations be assessed holistically or through error analysis? » Hermes, Journal of Linguistics 26 : 15 -37. 47