Les lments culturels dans la traduction Joanna WarmuziskaRog

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Les éléments culturels dans la traduction Joanna Warmuzińska-Rogóż Université de Silésie

Les éléments culturels dans la traduction Joanna Warmuzińska-Rogóż Université de Silésie

Table des matières o o o o Comment peut-on définir les éléments culturels dans

Table des matières o o o o Comment peut-on définir les éléments culturels dans le contexte de la traduction ? Quelques exemples d’éléments culturels. Les éléments culturels sont-ils intraduisibles ? Les stratégies contre intraduisibilité culturelle – approches chosisies : Vinay et Darbelnet Krzysztof Hejwowski Alicja Pisarska et Teresa Tomaszkiewicz. Bibliographie.

Comment peut-on définir les éléments culturels dans le contexte de la traduction ? o

Comment peut-on définir les éléments culturels dans le contexte de la traduction ? o En fait, tous les éléments du texte peuvent être classifiés comme culturels vu que la langue appartient également à la culture (Hejwowski 71) o En réalité, il s’agit des éléments qui se lient particulièrement à la culture de départ. Du point de vue de la traduction, ils se caractérisent par leur spécificité culturelle (ex. ils sont connus uniquement dans la culture de départ) qui suscite ensuite des problèmes traductologiques.

2. Quelques exemples d’éléments culturels. o o o - la plupart des noms propres

2. Quelques exemples d’éléments culturels. o o o - la plupart des noms propres (sauf ceux qui sont bien connus dans la culture d’arrivée et possèdent leurs équivalents reconnus ou bien fonctionnent comme tels dans la culture d’arrivée) - les noms et les expressions liés à l’organisaition de la vie dans la culture de départ (liés au régime politique, au système d’éducation, à la loi etc. ) - les traditions et habitudes (les traditions culinaires, les fêtes, les rites)

2. Quelques exemples d’éléments culturels. o o o - les citations et allusions strictement

2. Quelques exemples d’éléments culturels. o o o - les citations et allusions strictement liées à la littérature de la culture source (romans, poésie, théâtre, mais aussi petits poèmes pour les enfants, chansons etc) - allusions à l’histoire du pays - allusions à l’art (peinture, musique, film).

2. Quelques exemples d’éléments culturels. o O. Wojtasiewicz forge pour ces éléments une appellation

2. Quelques exemples d’éléments culturels. o O. Wojtasiewicz forge pour ces éléments une appellation d’ « allusions d’érudition » , qui sont « allusions d’érudition » , compréhensibles uniquement à ces lecteurs qui sont initiés à la culture de départ, donc en général aux usagers de la langue de départ. Bien sûr, le traducteur peut expliquer une telle allusion à ses lecteurs en ayant recours à des stratégies diverses. Par contre, il ne peut pas les traduire litteralement, car un tel élément perdrait sa spécificité, un équivalent de la langue d’arrivée ne suscitera pas les mêmes émotions et connotations qu’une expression originale (Wojtasiewicz 77 -78)

Les éléments culturels sont-ils intraduisibles ? o Selon E. A. Nida, l’homme possède la

Les éléments culturels sont-ils intraduisibles ? o Selon E. A. Nida, l’homme possède la capacité de s’habituer à des manieres de comportement différentes : c’est-à-dire nous pouvons comprendre les autres, même si leur manière de penser est différente de la nôtre o Il en est de même avec les éléments culturels, nous sommes capables de les comprendre même s’ils ne découlent pas de nos exprériences personnelles ou nationales. Bien sûr, une partie importante du sens peut disparaître dans la traduction, mais étant donné que les traductions existent, il semble que cette opération ne soit pas tout de suite vouée à l’échec.

Les stratégies contre l’intraduisibilité culturelle –approches choisies : o Les éléments culturels constituent un

Les stratégies contre l’intraduisibilité culturelle –approches choisies : o Les éléments culturels constituent un problème important dans la traduction, c’est pour cela que les traducteurs ont recours à des stratégies diverses contre l’intraduisibilité que les théoriciens tentent ensuite de classifier.

Les sept procédés spécifiques de la traduction selon Vinay et Darbelnet n L’emprunt, qui

Les sept procédés spécifiques de la traduction selon Vinay et Darbelnet n L’emprunt, qui consiste à ne pas traduire le L’emprunt mot de la langue source surtout quand il correspond à quelque chose qui n’existe pas dans la culture de la langue cible, quitte à l’expliciter par le contexte ou par une note. C’est l’exemple des mots japonais sushi, tatami, que l’on trouve en français. L’avantage de cette solution, considérée à l’époque comme de dernier recours, mais très pratiquée aujourd’hui, c’est d’introduire des mots nouveaux dans le vocabulaire de la langue cible (. . . )

Les sept procédés spécifiques de la traduction selon Vinay et Darbelnet n Le calque,

Les sept procédés spécifiques de la traduction selon Vinay et Darbelnet n Le calque, qui consiste à traduire terme Le calque à terme l’expression étrangère. Ainsi, « rouleau de printemps » est la traduction calquée du chinois. Ce procédé peut s’appliquer à des structures syntaxiques.

Vinay et Darbelnet n La traduction mot à mot, qui consiste mot à traduire

Vinay et Darbelnet n La traduction mot à mot, qui consiste mot à traduire mot à mot un mot étranger. Cette opération n’est pas toujours possible, comme on le sait. En fait, il ne s’agit pas ici d’une opération a priori, mais a posteriori : si on dit The ink is on the table, en anglais et que l’on traduit par « L’encre est sur la table » , on a accompli une traduction mot à mot, mais ce ne serait en aucun cas un principe de départ. . .

Vinay et Darbelnet n La transposition, qui consiste à rendre La transposition une partie

Vinay et Darbelnet n La transposition, qui consiste à rendre La transposition une partie du discours par une autre sans perte ni gain sémantique. Ainsi, « l’art de la traduction » du français sera traduit par l’arte de tradurre, en italien ou the science of translating en anglais, au moyen de formes grammaticalement différentes mais sémantiquement équivalentes.

Vinay et Darbelnet n La modulation, qui consiste à traduire la même La modulation

Vinay et Darbelnet n La modulation, qui consiste à traduire la même La modulation réalité non linguistique en la plaçant d’un point de vue différent. Ainsi Do not enter de l’anglais sera traduit par « sens interdit » en français. De même, le fameux exemple : He swam across the river, qui se traduit par « Il a traversé le fleuve à la nage » où l’insistance se place, dans le premier cas, sur l’action de nager, modifiée par l’adverbe across et sur le fait de traverser pour le français, complété par « à la nage » , permutable avec « à pied » , « en courant » , etc.

Vinay et Darbelnet n L’équivalence, qui décrit le contenu L’équivalence d’une réalité non linguistique

Vinay et Darbelnet n L’équivalence, qui décrit le contenu L’équivalence d’une réalité non linguistique donnée mais sans recours à des analogies linguistiques : « une hirondelle ne fait pas le printemps » - en portugais on parle de l’été, non par de printemps…

Vinay et Darbelnet n o L’adaptation qui rend une situation source L’adaptation inconnue dans

Vinay et Darbelnet n o L’adaptation qui rend une situation source L’adaptation inconnue dans la langue cible au moyen de la référence à une situation analogue. Du russe, « un village à la Potemkine » donne en français « un village d’opérette » , « un village en cartonpâte » . Cette solution est en général amplement utilisée par les traducteurs mais pose un problème éthique en ce qu’elle ne contribue pas à l’élargissement de l’espace culturel de la langue d’arrivée. * „wsie potiomkinowskie”

Krzysztof Hejwowski o o Reproduction sans explication – l’usage d’un mot, d’une Reproduction sans

Krzysztof Hejwowski o o Reproduction sans explication – l’usage d’un mot, d’une Reproduction sans explication expression provenant de la langue de départ qui ne sont pas assimilés dans la langue d’arrivée. Cette technique concerne parfois également des mots de la troisième langue qui ne sont pas bien connus dans la langue d’arrivée (ex. le titre inconnu dans la langue d’arrivée : Peny Lane) Reproduction avec explication – la même technique Reproduction avec explication dans laquelle on utilise aussi une explication d’un mot/ d’une expression qui permet au lecteur de comprendre un fragment difficile. Défauts : dans le cas de la traduction littéraire, le lecteur ne découvre pas un sens lui-même, mais on l’explique tout ce qui démunit le récepteur du plaisir de lecture. En plus, l’explication ne peut pas trop allonger la version traduite.

Krzysztof Hejwowski o o Traduction syntagmatique sans explication – on Traduction syntagmatique sans explication

Krzysztof Hejwowski o o Traduction syntagmatique sans explication – on Traduction syntagmatique sans explication traduit tous les éléments d’un fragment de départ, sans les expliquer. Cette technique peut provoquer une comprehénsion erronnée de la part du lecteur (ex. Cierpiał za miliony – il souffered for millions) Traduction syntagmatique avec explication – on Traduction syntagmatique avec explication ajoute une note du traducteur ou bien une explication entre parenthèses. L’explication doit être concise et simple sans charger trop le texte principal.

Krzysztof Hejwowski o Equivalent reconnu – technique recommandée dans Equivalent reconnu la traduction des

Krzysztof Hejwowski o Equivalent reconnu – technique recommandée dans Equivalent reconnu la traduction des noms d’institutions, d’organisations, certains noms géographiques ou des noms de personnages célèbres. Dans le cas de titres des œuvres littéraires le traducteur doit vérifier s’il existe un équivalent reconnu dans la langue d’arrivée. Il en est de même avec les citations provenant des œuvres fameuses : il est souhaitable d’utiliser dans ce cas-là la traduction qui fonctionne déjà dans la culture d’arrivée, sauf que cette traduction ne réponde pas au besoin d’un fragment concret dans lequel elle apparaît.

Krzysztof Hejwowski o Equivalent fonctionnel – on Equivalent fonctionnel remplace un nom, un phénomène

Krzysztof Hejwowski o Equivalent fonctionnel – on Equivalent fonctionnel remplace un nom, un phénomène mieux connus dans la culture de départ par leur équivalent qui est mieux connu dans la culture d’arrivée (Penny Lane remplacé par Yesterday). Parfois cette technique est dangeureuse : « ruskie pierogi » traduit en français comme « ravioli » .

Krzysztof Hejwowski o o o Hyperonyme – on utilise un élement plus général Hyperonyme

Krzysztof Hejwowski o o o Hyperonyme – on utilise un élement plus général Hyperonyme faute d’un nom, d’une expression plus concret, par exemple : A –level comme « examens » . Equivalent descriptif – au lieu d’un élément concret, Equivalent descriptif on utilise une explication, définition. Le plus souvent, un traducteur y recourt s’il a affaire à un élement qui n’apparaît qu’accidentalement dans l’original. Manque de traduction – la technique la moins Manque de traduction recommandée, utilisée uniquement dans des situations exceptionnelles quand la traduction est vraiment impossible.

o Selon Hejwowski, dans les textes littéraires on utilise plus souvent la reproduction et

o Selon Hejwowski, dans les textes littéraires on utilise plus souvent la reproduction et la traduction syntagmatique (sans ou avec explication). Dans les textes pragmatiques on utilise plus souvent des équivalents reconnus, fonctionnels et descriptifs ou bes hyperonymes. (Hejwowski 83 -84)

Pisarska et Tomaszkiewicz (1996 : 126 et suiv. ) o Il y a cinq

Pisarska et Tomaszkiewicz (1996 : 126 et suiv. ) o Il y a cinq méthodes principales pour résoudre le problème d’intraduisibilité. Le choix de la méthode dépend de la décision s’il faut transmettre le contexte ou s’il faut laisser le mot sans une modification mais avec un risque qu’une connotation ne sera pas transmise dans la langue d’arrivée.

Pisarska et Tomaszkiewicz o L’ explication définitionnelle - une L’ explication définitionnelle périphrase, une

Pisarska et Tomaszkiewicz o L’ explication définitionnelle - une L’ explication définitionnelle périphrase, une définition d’un mot ou d’une expression particuliers qui contient toutes les informations supplémentaires, nécessaires pour bien comprendre une notion. Le traducteur peut utiliser aussi des notes en base de page typiques pour les textes littéraires.

Pisarska et Tomaszkiewicz o La conversion – il faut trouver un mot qui éveille

Pisarska et Tomaszkiewicz o La conversion – il faut trouver un mot qui éveille les La conversion mêmes associations que le terme original, mais qui est plus compréhensible pour le lecteur. Il y a deux types de conversion : la conversion intralinguale qui la conversion intralinguale utilise les mots de la même langue (par exemple Radcliffe- Harvard) et la conversion interlinguale qui la conversion interlinguale consiste à choisir un mot de la langue d’arrivée. De plus, dans la conversion interlinguale on distingue la conversion terminologique (par example Merril Lynch. Bourse et Valeurs- Giełda), la conversion fonctionnelle (rice krispies cookies- macarons maison- domowe ciasteczka), la conversion contextuelle (They married just after graduation- Ils se sont mariés après l’examen).

Pisarska et Tomaszkiewicz o o Le remplacement des références culturelles par des référents d’énonciation

Pisarska et Tomaszkiewicz o o Le remplacement des références culturelles par des référents d’énonciation - on utilise le contexte et d’énonciation ainsi on n’est pas obligé de cher un équivalent exact (par example Viking- mon éditeur- mój wydawca). L’adaptation - il faut trouver un mot qui adaptation remplace une notion parallèle dans l’original (par exemple doktorat- habilitacja).

Pisarska et Tomaszkiewicz o o Le manque de traduction - cette méthode se divise

Pisarska et Tomaszkiewicz o o Le manque de traduction - cette méthode se divise Le manque de traduction en trois types : L’emprunt qui consiste à l’intégration d’un mot ou L’emprunt d’une expression d’une langue de départ dans la langue d’arrivée car dans cette dernière il n’y a pas d’équivalent au niveau lexical ou/et la réalité à laquelle il renvoie. Les emprunts peuvent être globaux quand le mot est transmis à la langue d’arrivée à la forme originale. Il existe des néologismes sémantiques qui « utilisent les moyens qui fonctionnent dans la langue d’arrivée pour la création d’un mot nouveau » . De plus, il y a des morphologismes formels qui consistent à prendre des racines latines ou grecques pour former des mots nouveaux.

Pisarska et Tomaszkiewicz o o o le traducteur peut faire le calque qui est

Pisarska et Tomaszkiewicz o o o le traducteur peut faire le calque qui est lié à la le calque traduction littérale des éléments des mots ou des expressions étrangers. il est possible d’omettre un mot particulièrement d’omettre un mot quand il n’y a pas suffisamment de temps ou de place pour faire l‘explication définitionnelle. la compensation sert à indiquer des informations la compensation importantes dans un autre lieu où il se trouve dans l’original. A cause des différences culturelles il est impossible de transmettre le mot dans le lieu original alors il faut compenser ce manque dans un autre lieu. Cette technique donne au lecteur la possibilité de transmettre toutes les informations importantes.

Bibliographie o o Krzysztof Hejwowski: Kognitywnokomunikacyjna teoria przekładu. PWN Warszawa 2006. Alicja Pisarska, Teresa

Bibliographie o o Krzysztof Hejwowski: Kognitywnokomunikacyjna teoria przekładu. PWN Warszawa 2006. Alicja Pisarska, Teresa Tomaszkiewicz: Współczesne tendencje przekładoznawcze. Wydawnictwo UAM Poznań 1996. Ines Oseki-Depre: Theories et pratiques de la traduction litteraire. Armand Colin Paris 1999. Olgierd Wojtasiewicz: Wstęp do teorii tłumaczenia. TEPIS Warszawa 1957/1992.