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Day Créations réflexives 2017

Il est rare que les œuvres d’art, aussi célèbres soient-elles, fassent l’unanimité. Le spectateur, qu’il soit expert ou profane, regarde toujours une création artistique avec une dose personnelle de subjectivité. De par leur nature, les œuvres cataloguées sous la rubrique «art contemporain» provoquent presque toujours l’étonnement, souvent l’incompréhension, parfois l’indignation, à l’occasion le scandale. Voici ce qu’on peut lire à l’entrée de la salle du pavillon Pierre-Lassonde du Musée national des beaux-arts du Québec consacrée à l’art contemporain québécois : «Les pratiques artistiques récentes, éclectiques et poreuses, sont difficiles à classer. Comme celles qui les ont précédées, elles gravitent autour de diverses tendances, empruntant souvent plusieurs orbites en même temps, que ces dernières soient d’ordre esthétique, thématique ou conceptuel. Les références au passé y sont fréquentes. Certains artistes proposent ainsi une relecture à la fois critique et identitaire des acquis de l’abstraction picturale, si fondamentale dans l’histoire de l’art québécois depuis les années 1940. D’autres actualisent les genres traditionnels que sont le tableau d’histoire, le paysage, le portrait et la nature morte, non sans ébranler leurs codes respectifs. Cette section, où se côtoient des genres et des tendances qui jusque-là paraissaient incompatibles, est à l’image de la diversité des approches artistiques de notre siècle. Elle convoque l’ensemble de l’histoire de l’art contemporain du Québec, non pour en faire table rase, mais pour rappeler les influences et les affinités qui, d’hier à aujourd’hui, créent des liens entre les artistes et pour célébrer, à travers les échos d’un passé encore récent, un présent fertile en nouvelles expériences esthétiques. » Sans présumer de vos réactions et impressions face aux diverses œuvres présentes dans ce diaporama, qui sait, peut-être aurez-vous un coup de cœur pour l’une d’elles. Bonne visite! R. Day

Visite au Musée national des beaux-arts du Québec L’art contemporain québécois, un tourbillon des genres

BGL (Jasmin Bilodeau, Sébastien Giguère et Nicolas Laverdière) Perdu dans la nature (La voiture)

Trevor Gould Modèle de la «Girafe nubienne» avec paysage, d’après Jacques-Laurent Agasse, 1827 [1997 -1998]

Nadia Myre The Scar Project [2005 -2013]

À la demande de Nadia Myre, plusieurs centaines de personnes de tous âges et de tous horizons ont laissé des témoignages de leurs cicatrices, littérales ou symboliques, sur autant de petites toiles. L’artiste leur offrait ainsi l’occasion de guérir métaphoriquement leurs blessures. L’œuvre, composée de corde, laine, fil, clou et perforations sur toile, a été réalisée parallèlement à la tenue de la Commission de vérité et de réconciliation du Canada, visant à rétablir les relations entre les peuples autochtones et les Canadiens à la suite de la reconnaissance des torts causés aux Premières Nations par les politiques d’assimilation.

Paterson Ewen Tornade [1989]

François Lacasse Le cœur arborescent

François Lacasse La retenue Pour réaliser ce tableau, l’artiste a utilisé une technique personnelle qui consiste à déverser une quantité définie de peinture sur la toile posée à l’horizontale, puis à l’incliner de façon à ce que la matière suive une trajectoire déterminée par sa propre consistance. Tentant de maîtriser au mieux ses gestes, Lacasse veille à maintenir un certain équilibre entre expérimentation et hasard. Épaisse de plusieurs couches, l’œuvre ainsi produite entrelace des coulées de matières colorées dans un ballet complexe. [Une photo ne peut rendre justice à l’originalité de l’œuvre]

Valérie Blass Comment être là. Comment se tenir. Hirsute. Comment se faire plaisir [2006]

Par ce dispositif, Blass veut nous rappeler qu’observer une œuvre d’art, c’est aussi s’interroger sur la manière dont on la regarde.

David Elliott Arc-en-ciel (pour Rose et Licorice) [2008]

Pierre Dorion Wavelength (pour Claude et Michael) [2000] Cette toile hyperréaliste représente un tableau accroché entre deux hautes fenêtres, dans une pièce où se trouve aussi un radiateur. Comme son titre l’indique, l’œuvre rend hommage à deux figures importantes de l’histoire de l’art canadien. Le tableau situé au centre de la composition reproduit une création du plasticien Claude Tousignant. Quant au lieu dépeint, il rappelle celui dans lequel a été tourné le film expérimental Wavelength (1966 -1967) de l’artiste torontois Michael Snow.

Janet Werner Jeune femme à la chemise blanche (RR Citron vert)

Cynthia Girard Filles du roi / Filles de joie Sur cette carte schématique du Québec, un coureur des bois et une Amérindienne s’ébattent dans les forêts au nord d’une rivière Saguenay phalloïde. Légèrement vêtues, les Filles du roi arrivent par le fleuve Saint-Laurent, nageant en direction d’officiers français. L’œuvre fait écho à la croyance populaire voulant que les Filles du roi, envoyées de France pour accélérer le peuplement de la colonie au 17 e siècle, aient été des filles de mauvaises mœurs.

Stephen Schofield Silly and Anonima ensemble [2003 -2004]

Guy Pellerin No 207 - Ici (maintenant) [1995]

Jana Sterbak L’homme générique [1991] Cette photographie présente, vu de dos, le buste d’un homme anonyme sur la nuque duquel est tatoué un code à barres. Cette image cristallise l’idée d’un humain numéroté tel une marchandise ou un produit de consommation. Contraint à la conformité et à l’uniformité, l’homme incline la tête, marquant sa soumission.

Donigan Cumming Prologue [2005]

Raymond Gervais Dans le cylindre [1994]

Martha Fleming et Lyne Lapointe Cabinets de curiosités (Bruxa, Le cerveau, Le voyage) [1990 -1994]

Michel Goulet Faction factice [1987]

L’installation met en scène dix fusils alignés, dont la crosse s’appuie sur autant d’objets. Au bout de chaque canon repose un volume de l’encyclopédie Quillet, qui tient lieu de socle à un autre élément. Les fusils, métaphores de l’autorité qui domine ou protège, montent la garde, alors que les livres, symboles de la connaissance, colligent les multiples composantes de la culture. L’équilibre précaire de l’ensemble évoque les sociétés actuelles, où savoir et pouvoir entretiennent de constants rapports de force. [En raison de sa symbolique, cette installation a été mon coup de cœur]

Pierre Ayot Sher-Wood 748, Louisville 520, Ultralite 709

Serge Tousignant Pinces vertes

Roland Poulin Sans [1979]

Michael Snow She-Scape

Rita Letendre Blues [1971]

Marcelle Ferron Kanaka [1962]

Charles Gagnon La trouée [1962 -1963]

Jean Mc. Ewen Midi, temps jaune [1960]

Jacques Hurtubise Isabelle [1965]

Marcel Barbeau Kitchenombi no 4 [1972]

Edmund Alleyn Lac Brôme, de la Suite québécoise [1973 -1974]

Denis Juneau Groupe de ronds noirs [1967]

Guido Molinari Sans titre [1967]

Serge Lemoyne Station III, Hommage aux plasticiens, du triptyque Trilogie d’un triangle noir [1987]

Documentation Renseignements fournis par le MNBAQ Photographies R. Day Musique Life of Pi : Paradise, interprété par Angèle Dubeau & La Pietà. CD Angèle Dubeau & La Pietà : Silence on joue – Prise 2 – Salé (2016) Conception R. Day Mars 2017 Mes diaporamas sont hébergés sur le site : http: //www. imagileonation. com