Thories de lapprentissage et de la motivation Licence

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Théories de l’apprentissage et de la motivation Licence STAPS – 2° année Fabienne d’Arripe-Longueville

Théories de l’apprentissage et de la motivation Licence STAPS – 2° année Fabienne d’Arripe-Longueville UFR STAPS – Université de Nice-Sophia-Antipolis

Contenus d’enseignement l Introduction l Chap. 1. Théories contemporaines de l’apprentissage et du contrôle

Contenus d’enseignement l Introduction l Chap. 1. Théories contemporaines de l’apprentissage et du contrôle moteur l Chap. 2. Les étapes de l’apprentissage l Chap. 3. L’optimisation de l’apprentissage l Chap. 4. Motivation d’accomplissement et apprentissage Fabienne d’Arripe-Longueville – UFR STAPS de Nice –

Introduction l Définitions l Débats actuels Fabienne d’Arripe-Longueville – UFR STAPS de Nice –

Introduction l Définitions l Débats actuels Fabienne d’Arripe-Longueville – UFR STAPS de Nice –

Définitions (1) « L’apprentissage est le processus neurologique interne supposé intervenir à chaque fois

Définitions (1) « L’apprentissage est le processus neurologique interne supposé intervenir à chaque fois que se manifeste un changement qui n’est dû ni à la croissance, ni à la fatigue » (Fleishman, 1967) l « Il y a apprentissage lorsqu’un organisme, placé plusieurs fois de suite dans la même situation, modifie sa conduite de façon systématique et durable » (Reuchlin, 1983) l Fabienne d’Arripe-Longueville – UFR STAPS de Nice –

Définitions (2) Les théories du contrôle moteur : tentent de rendre compte de la

Définitions (2) Les théories du contrôle moteur : tentent de rendre compte de la manière dont les sujets produisent des comportements moteurs adaptés aux contraintes de tâches spécifiées l Les théories de l’apprentissage : visent à comprendre comment un sujet s’adapte à une tâche inédite, par l’adoption d’un comportement nouveau l Fabienne d’Arripe-Longueville – UFR STAPS de Nice –

Aspects généraux de l’apprentissage (1) Le produit de l’apprentissage réside dans la flexibilité adaptative

Aspects généraux de l’apprentissage (1) Le produit de l’apprentissage réside dans la flexibilité adaptative des comportements l L’apprentissage est le processus de changement interne qui conduit les sujets à l’amélioration observable de leurs comportements l Il résulte de la pratique mentale et/ou physique, ou de l’observation l Les transformations qui résultent de l’apprentissage doivent présenter une certaine permanence. l Fabienne d’Arripe-Longueville – UFR STAPS de Nice –

Aspects généraux de l’apprentissage (2) l Analyse de l’apprentissage – Évolution de la performance

Aspects généraux de l’apprentissage (2) l Analyse de l’apprentissage – Évolution de la performance au cours du – – temps Test de rétention (permanence des effets) Test de transfert (généralisation des effets) Modifications qualitatives de l’habileté motrice Charge mentale associée à l’action Fabienne d’Arripe-Longueville – UFR STAPS de Nice –

Débats actuels l Des expérimentations de laboratoire portant sur des tâches simples aux habiletés

Débats actuels l Des expérimentations de laboratoire portant sur des tâches simples aux habiletés motrices complexes impliquées en EPS l Deux courants théoriques majoritaires : les théories cognitivistes vs. les approches dynamiques Fabienne d’Arripe-Longueville – UFR STAPS de Nice –

Chap. 1. Théories contemporaines de l’apprentissage et du contrôle moteur l 1. 1 Les

Chap. 1. Théories contemporaines de l’apprentissage et du contrôle moteur l 1. 1 Les théories cognitivistes l 1. 2 Les approches dynamiques Fabienne d’Arripe-Longueville – UFR STAPS de Nice –

Bibliographie Bertsch, J. & Le Scanff, C. (1995). Apprentissages moteurs et conditions d’apprentissage. Paris

Bibliographie Bertsch, J. & Le Scanff, C. (1995). Apprentissages moteurs et conditions d’apprentissage. Paris : PUF. l Delignières, D. (1998). Apprentissage moteur. Quelques idées neuves. Revue EPS, 274, 61 -66. l Schmidt, R. A. (1993). Apprentissage moteur et performance. Paris : Vigot. l Temprado, J. J. , & Montagne, G. (2001). Les coordinations perceptivo-motrices. Ed. Armand Colin, Collection Dynamiques. l Fabienne d’Arripe-Longueville – UFR STAPS de Nice –

1. 1 Les théories cognitivistes Le courant du contrôle moteur – Le traitement de

1. 1 Les théories cognitivistes Le courant du contrôle moteur – Le traitement de l’information – Conception périphériste – Conception centraliste – La notion de programme moteur et la théorie de Schmidt – Les niveaux sensori-moteur et cognitif du contrôle de l’action – le modèle de Paillard l Le courant des bases de connaissances l Procédures de guidage des apprentissages l Principes-clés de l’approche cognitive de l’apprentissage moteur l Fabienne d’Arripe-Longueville – UFR STAPS de Nice –

Le courant du contrôle moteur : généralités (1) Des processus de planification et de

Le courant du contrôle moteur : généralités (1) Des processus de planification et de programmation du mouvement précèdent (mouvements discrets) ou accompagnent (mouvements continus) le mouvement observable l Ces processus s’appuient sur des structures prescriptives stockées au niveau du système nerveux central – les programmes moteurs – et sur des systèmes de productions de régles – les schémas – qui permettent d’adapter les programmes moteurs à chaque tâche. l Fabienne d’Arripe-Longueville – UFR STAPS de Nice –

Le courant du contrôle moteur : généralités (2) l Nombreuses études sur des mouvements

Le courant du contrôle moteur : généralités (2) l Nombreuses études sur des mouvements simples (ex : la marche) – Mise en évidence de trois phases : l l Sélection d’un programme moteur généralisé Spécification des paramètres de ce programme Correction des erreurs d’exécution Intérêt limité pour comprendre l’élaboration et le contrôle des mouvements complexes (coordinations interarticulaires et intersegmentaires). Fabienne d’Arripe-Longueville – UFR STAPS de Nice –

Le traitement de l’information l Assimilation de l’organisme à un ordinateur l Travaux de

Le traitement de l’information l Assimilation de l’organisme à un ordinateur l Travaux de Fitts (1954) sur tâche de pointage réciproque : le TM est proportionnel à la quantité d’information à traiter pour réaliser un pointage précis Fabienne d’Arripe-Longueville – UFR STAPS de Nice –

Modèle schématique du traitement de l’information (1) Entrée l Identification du stimulus Sélection de

Modèle schématique du traitement de l’information (1) Entrée l Identification du stimulus Sélection de la réponse Programmation de la réponse Sortie Identification du stimulus : – Le système est-il confronté à un stimulus, et si oui, lequel? – Étape sensorielle qui analyse l’information de l’environnement provenant de diverses sources – Détection des patterns de mvt – Résultat : information l une représentation du stimulus l transmise au stade de la sélection de la réponse Fabienne d’Arripe-Longueville – UFR STAPS de Nice –

Modèle schématique du traitement de l’information (2) Entrée Identification du stimulus Sélection de la

Modèle schématique du traitement de l’information (2) Entrée Identification du stimulus Sélection de la réponse Programmation de la réponse l Sélection de la réponse : – Quel mouvement réaliser? – Choix à faire parmi des possibles – «sorte de mécanisme de translation entre les entrées sensorielles et la sortie motrice» (Schmidt, 1993) Sortie Fabienne d’Arripe-Longueville – UFR STAPS de Nice –

Modèle schématique du traitement de l’information (3) Entrée l Identification du stimulus Sélection de

Modèle schématique du traitement de l’information (3) Entrée l Identification du stimulus Sélection de la réponse Programmation de la réponse Sortie Programmation de la réponse – Organisation du système moteur pour le mouvement désiré l préparer à l’action les mécanismes des niveaux inférieurs l retrouver & organiser le PM l diriger les muscles – contraction ds ordre approprié – contraction avec degré de force adéquat – contraction au moment adéquat Fabienne d’Arripe-Longueville – UFR STAPS de Nice –

Les coordinations motrices dans la perspective cognitive l Le mouvement coordonné est conçu comme

Les coordinations motrices dans la perspective cognitive l Le mouvement coordonné est conçu comme le produit de mécanismes de traitement de l’information l Postulat de l’existence de mécanismes calculatoires ou « intelligents » plus ou moins prescriptifs localisés dans le SNC (ex : équilibre du plateau du garçon de café) = programmes moteurs Fabienne d’Arripe-Longueville – UFR STAPS de Nice –

La notion de programme moteur : la théorie de Schmidt (1975) (1) Notion issue

La notion de programme moteur : la théorie de Schmidt (1975) (1) Notion issue de travaux en neurophysiologie (Grillner, 1975) l Structure de commande capable de susciter un mouvement rythmique : générateur central de patron l Problème de la gestion de l’ensemble des degrés de liberté articulaire => argument pour les partisans de l’approche dynamique l Fabienne d’Arripe-Longueville – UFR STAPS de Nice –

La notion de programme moteur : la théorie de Schmidt (1975) (2) l Programme

La notion de programme moteur : la théorie de Schmidt (1975) (2) l Programme moteur généralisé (PMG, Schmidt, 1975) : désigne les invariants spatiotemporels qui caractérisent les différents programmes moteurs l Le schéma : système de régles permettant de paramétriser en force, amplitude, vitesse… les programmes / exigences de la tâche (cf. transparents). Fabienne d’Arripe-Longueville – UFR STAPS de Nice –

Conception périphériste : contrôle en boucle fermée (1) Fabienne d’Arripe-Longueville – UFR STAPS de

Conception périphériste : contrôle en boucle fermée (1) Fabienne d’Arripe-Longueville – UFR STAPS de Nice –

Conception périphériste : contrôle en boucle fermée (2) l Avantages : – Flexibilité dans

Conception périphériste : contrôle en boucle fermée (2) l Avantages : – Flexibilité dans le contrôle moteur : possibilité de plusieurs stratégies de mvts, d’options suivant les circonstances l possibilité de modifier la nature du mouvement suivant les circonstances l l Inconvénients : – Lenteur des étapes de traitement de l’information Fabienne d’Arripe-Longueville – UFR STAPS de Nice –

Conception périphériste : contrôle en boucle fermée (3) l Questions ? ? – Comment

Conception périphériste : contrôle en boucle fermée (3) l Questions ? ? – Comment expliquer la production de mouvement dans des habiletés qui sont très rapides ? – Que se passe-t-il si quelque chose change brusquement dans l’environnement ? Fabienne d’Arripe-Longueville – UFR STAPS de Nice –

Conception périphériste : contrôle en boucle fermée (4) M 1 : Boucle rapide, inflexible

Conception périphériste : contrôle en boucle fermée (4) M 1 : Boucle rapide, inflexible Niveau le + bas de rétroaction dans le contrôle du mvt (latence = 30 à 50 ms) M 2 : Réflexe à boucle longue M 2 M 1 Renvoyé vers des centres relativement élevés, impliqués dans la programmation motrice de l’action (latence = 50 à 80 ms) Mise en jeu de M 1 ou M 2 dépend de la durée du mvt à réaliser : * 40 ms (coup en boxe) *100 ms……. M 1 (maniement batte) *200 ms……. M 1 + M 2 (frappe balle tennis) * + de 300 ms…. . M 1 + M 2 + boucles externes conscientes Fabienne d’Arripe-Longueville – UFR STAPS de Nice –

Conception centraliste : contrôle en boucle ouverte (1) l Tâches rapides : – pas

Conception centraliste : contrôle en boucle ouverte (1) l Tâches rapides : – pas intervention du contrôle conscient l Situation environnementale prévisible & stable l Nécessité de planifier correctement le mouvement dès le départ Fabienne d’Arripe-Longueville – UFR STAPS de Nice –

Sources d’informations nécessaires à la réalisation des habiletés motrices (1) l Infos / environnement

Sources d’informations nécessaires à la réalisation des habiletés motrices (1) l Infos / environnement : infos extéroceptives Infos / des mvts du corps : infos proprioceptives ou kinesthésiques l Infos extéroceptives : l – Vision l l l définit la structure physique de l’environnement fournit des infos sur le mvt des objets dans l’environnement détecte nos propres mvts dans l ’environnement, notre déplacement vers un objet ext, et le temps pour l’atteindre – Audition l l moins importante que la vision activités dépendent de capacités auditives bien développées Fabienne d’Arripe-Longueville – UFR STAPS de Nice –

Sources d’informations nécessaires à la réalisation des habiletés motrices (2) l Infos proprioceptives ou

Sources d’informations nécessaires à la réalisation des habiletés motrices (2) l Infos proprioceptives ou kinesthésiques : – Def : ens d’infos sensorielles provenant de notre propre corps, et relatives aux positions et aux mvts des art. , aux tensions musculaires, et à l’orientation dans l’espace – Récepteurs à l’origine des infos kinesthésiques : l l appareil vestibulaire de l’oreille interne (signaux mvts tête ds l’espace) récepteurs des capsules articulaires (infos sur position des articulations) l organes neuro-tendineux de Golgi (sensible à la force développée dans différentes parties du muscle) l récepteurs cutanés (spécialisés pour la pression, la température, le toucher) l fuseaux neuro-musculaires (infos sur la position articulaire) Fabienne d’Arripe-Longueville – UFR STAPS de Nice –

Niveaux sensori-moteur et cognitif du contrôle de l’action – le modèle de Paillard (1990)

Niveaux sensori-moteur et cognitif du contrôle de l’action – le modèle de Paillard (1990) (1) Mode réactif de gestion de la motricité : réponse automatique aux sollicitations de l’environnement grâce à des programmes moteurs précablés l Mode prédictif de gestion de la motricité : existence de mémoires, d’intentions et d’un modèle de l’environnement permettant d’élaborer des projets d’action et de planifier leur exécution en fonction des conséquences prévisibles de leur réalisation effective. l Fabienne d’Arripe-Longueville – UFR STAPS de Nice –

Niveaux sensori-moteur et cognitif du contrôle de l’action – le modèle de Paillard (1990)

Niveaux sensori-moteur et cognitif du contrôle de l’action – le modèle de Paillard (1990) (2) Niveau sensori-moteur : circuits précablés (programmes) l Niveau cognitif : mis en jeu de contrôles intentionnels et attentionnels assurant une gestion prédictive des instruments sensorimoteurs (voir transparents. ). l Le compartiment cognitif permet donc les modulations adaptatives des programmes existants. l Fabienne d’Arripe-Longueville – UFR STAPS de Nice –

Les processus attentionnels : médiateurs entre l’intention et l’action (1) l Intention : expérience

Les processus attentionnels : médiateurs entre l’intention et l’action (1) l Intention : expérience consciente dont nous tirons le sentiment de pouvoir contrôler librement nos actions (Paillard 1987) l Mécanismes attentionnels : accompagnent les processus perceptifs, mnésiques, moteurs dont ils modulent le fonctionnement Fabienne d’Arripe-Longueville – UFR STAPS de Nice –

Les processus attentionnels : médiateurs entre l’intention et l’action (2) Caractère sélectif et intensif

Les processus attentionnels : médiateurs entre l’intention et l’action (2) Caractère sélectif et intensif de l’attention l Sélectif : possibilité de diriger l’attention sur des sources d’information particulières l Intensif : modulation volontaire et graduelle d’un ou plusieurs mécanismes impliqués dans la réalisation de la tâche l Paradigme de la double tâche : réaliser une tâche principale et une tâche secondaire en partageant son attention OU en accordant une priorité à l’une des tâches : déficit l Fabienne d’Arripe-Longueville – UFR STAPS de Nice –

Les processus attentionnels : médiateurs entre l’intention et l’action (3) Chez Paillard (1990), l’attention

Les processus attentionnels : médiateurs entre l’intention et l’action (3) Chez Paillard (1990), l’attention constitue l’interface entre le compartiment sensorimoteur et le compartiment cognitif l L’attention est requise lors de l’assemblage de nouvelles coordinations ou lors de la modulation intentionnelle des automatismes préexistants l Diminution du coût attentionnel au fil de l’apprentissage l Fabienne d’Arripe-Longueville – UFR STAPS de Nice –

Le courant des bases de connaissances (1) S’appuie essentiellement sur les travaux réalisés sur

Le courant des bases de connaissances (1) S’appuie essentiellement sur les travaux réalisés sur les activités mentales comme la mémoire, le raisonnement, la prise de décision et la résolution de problèmes l S’intéresse exclusivement aux processus mentaux qui précèdent la production du mouvement l Concerne les apprentissages stratégiques décisionnels impliqués dans certaines situations motrices. l Fabienne d’Arripe-Longueville – UFR STAPS de Nice –

Le courant des bases de connaissances (2) l 3 types de connaissances (French &

Le courant des bases de connaissances (2) l 3 types de connaissances (French & Thomas, 1997 ; Thomas, 1994) – connaissance déclarative (c. reposant sur des faits) – connaissance procédurale (c. sur le comment réaliser quelque chose) – connaissance stratégique (c. des règles générales qui peut être généralisée dans tous les domaines de la connaissance) – cf. cours Max Esposito L 3 Fabienne d’Arripe-Longueville – UFR STAPS de Nice –

Procédures de guidage des apprentissages moteurs (1) l Avant la pratique – La motivation

Procédures de guidage des apprentissages moteurs (1) l Avant la pratique – La motivation (cf. CM 3) : confiance / buts d’accomplissement – Les instructions verbales : informations de transition de nature prescriptive – Les modèles : apprentissage par observation (Bandura, 1986) / importance du niveau d’expertise du modèle et de la connaissance du résultat Fabienne d’Arripe-Longueville – UFR STAPS de Nice –

Procédures de guidage des apprentissages moteurs (2) l Pendant la pratique – Quantité de

Procédures de guidage des apprentissages moteurs (2) l Pendant la pratique – Quantité de pratique délibérée : effort cognitif – Pratique massée et pratique distribuée (temps de repos plus ou moins courts) – Pratique variable – Focalisation de l’attention – focalisation externe (sur les effets du mouvement) > focalisation interne (le mouvement lui-même) < pas de consignes Fabienne d’Arripe-Longueville – UFR STAPS de Nice –

Procédures de guidage des apprentissages moteurs (3) l Après la pratique – Rôle des

Procédures de guidage des apprentissages moteurs (3) l Après la pratique – Rôle des informations ajoutées CP / CR renseignant les sujets sur la nature et l’efficacité de leurs actions. l Synthèse de plusieurs essais l Fréquence raisonnable l Fabienne d’Arripe-Longueville – UFR STAPS de Nice –

Adaptation des procédures de guidage à la nature des habiletés (1) l Habiletés fermées

Adaptation des procédures de guidage à la nature des habiletés (1) l Habiletés fermées (plongeon – gym - TA) – Développement d’un modèle de mouvement en rapport avec les caractéristiques spatiales d’un environnement stable – Utilisation de la rétroaction kinesthésique / proprioceptive pour contrôler et perfectionner le mouvement – Recherche d’une régularité de la réponse motrice Fabienne d’Arripe-Longueville – UFR STAPS de Nice –

Adaptation des procédures de guidage à la nature des habiletés (2) l Habiletés ouvertes

Adaptation des procédures de guidage à la nature des habiletés (2) l Habiletés ouvertes (sports co – APPN) – Développement d’une diversité de modèles moteurs adaptés aux contraintes spatiotemporelles d’un environnement mouvant – Aide à l’anticipation et à la prise de décision – Développement d’un éventail de réponses motrices Fabienne d’Arripe-Longueville – UFR STAPS de Nice –

Principes-clés de l’approche cognitive de l’apprentissage moteur (1) Les comportements reflètent les processus de

Principes-clés de l’approche cognitive de l’apprentissage moteur (1) Les comportements reflètent les processus de traitement de l’information, d’élaboration de modèles internes et d’utilisation de connaissances prélevées dans l’environnement et dans les mémoires des sujets l Les mouvements résultent du choix et de la programmation de commandes spatiotemporelles stockées au niveau du système nerveux central grâce à des programmes moteurs. l Fabienne d’Arripe-Longueville – UFR STAPS de Nice –

Principes-clés de l’approche cognitive de l’apprentissage moteur (2) Apprendre consiste donc à optimiser les

Principes-clés de l’approche cognitive de l’apprentissage moteur (2) Apprendre consiste donc à optimiser les processus de traitement de l’information qui sous-tendent le contrôle du mouvement l Pour les mouvements simples, le sujet apprend à paramétriser et à utiliser les informations sensorielles l Pour les coordinations, le sujet apprend à intégrer des programmes moteurs différents au sein d’un nouveau programme (nouvelle relation spatio-temporelle) l Fabienne d’Arripe-Longueville – UFR STAPS de Nice –

Principes-clés de l’approche cognitive de l’apprentissage moteur (3) l Comment favoriser les apprentissages ?

Principes-clés de l’approche cognitive de l’apprentissage moteur (3) l Comment favoriser les apprentissages ? – En motivant les sujets avant et pendant la pratique – En aménageant les conditions de pratique – En manipulant la disponibilité des informations avant, pendant et après le mouvement. Fabienne d’Arripe-Longueville – UFR STAPS de Nice –

1. 2. Les théories dynamiques l Limites d’une approche cognitive de l’apprentissage moteur l

1. 2. Les théories dynamiques l Limites d’une approche cognitive de l’apprentissage moteur l Approche dynamique du contrôle du mouvement l Conséquences sur l’apprentissage moteur l Principes-clés Fabienne d’Arripe-Longueville – UFR STAPS de Nice –

Limites d’une approche cognitive de l’apprentissage moteur (1) L’approche cognitive appréhende l’apprentissage comme un

Limites d’une approche cognitive de l’apprentissage moteur (1) L’approche cognitive appréhende l’apprentissage comme un processus horizontal : approche quantitative avec renforcement de programmes moteurs et de schémas l Essentiellement focalisée sur les processus perceptifs, décisionnels et organisationnels au détriment de l’intérêt porté au mouvement lui-même l Fabienne d’Arripe-Longueville – UFR STAPS de Nice –

Limites d’une approche cognitive de l’apprentissage moteur (2) Les approches écologique et dynamique s’intéressent

Limites d’une approche cognitive de l’apprentissage moteur (2) Les approches écologique et dynamique s’intéressent à l’apprentissage en tant que processus vertical : approche qualitative (progression discontinue au fur et à mesure des essais) l L’approche cognitive (e. g. , Schmidt) n’explique pas comment on crée et on adopte un programme moteur l Fabienne d’Arripe-Longueville – UFR STAPS de Nice –

L’approche dynamique (1) L’approche dynamique s’intéresse à l’évolution (apprentissage et développement) des patterns de

L’approche dynamique (1) L’approche dynamique s’intéresse à l’évolution (apprentissage et développement) des patterns de mouvement l Bernstein (1967) l – Ce qui est appris c’est la solution du problème et non le mouvement – Le SNC ne peut contracter 792 muscles et une centaine d’articulations et de combinaisons possibles (ddl) : conception top-down – Propose une conception bottom-up plus économique Fabienne d’Arripe-Longueville – UFR STAPS de Nice –

L’approche dynamique (2) l Le comportement moteur est conçu comme un phénomène émergeant d’un

L’approche dynamique (2) l Le comportement moteur est conçu comme un phénomène émergeant d’un réseau de contraintes, liées soit à la tâche, soit à l’organisme, soit à l’environnement (Newell, 1986) l Contrainte : tout facteur susceptible de limiter les degrés de liberté du système (i. e. , ses possibilités d’action) Fabienne d’Arripe-Longueville – UFR STAPS de Nice –

L’approche dynamique (3) l L’auto-organisation du mouvement – Théorie des systèmes dynamiques (météo, économie,

L’approche dynamique (3) l L’auto-organisation du mouvement – Théorie des systèmes dynamiques (météo, économie, physique…) – Ex : pendule ; Bille de Kugler (1986) : verre et bille sont soumis aux lois de la gravitation : paramètre d’ordre – Paramètre d’ordre : produits ordonnés de l’autoorganisation physique l S’éloignent d’un repellant l Se rapprochent d’un attracteur Fabienne d’Arripe-Longueville – UFR STAPS de Nice –

L’approche dynamique (4) Attracteur : correspond aux coordinations spontanées et économiques (cf. tâche bimanuelle

L’approche dynamique (4) Attracteur : correspond aux coordinations spontanées et économiques (cf. tâche bimanuelle de Kelso avec oscillations simultanées) l Repellant : correspond aux coordinations les plus instables, les plus « antinaturelles » . Ex : Si décalage de phase, effort nécessaire et au bout d’un certain temps le système se « réfugie » dans un des deux attracteurs l Paramètre d’ordre : tout facteur susceptible lorsqu’il évolue de modifier le paysage des attracteurs (ex : fréquence des mouvements) l Fabienne d’Arripe-Longueville – UFR STAPS de Nice –

L’approche dynamique (5) l L’adaptation comme recherche d’économie – Les contraintes environnementales interagissent avec

L’approche dynamique (5) l L’adaptation comme recherche d’économie – Les contraintes environnementales interagissent avec les contraintes intrinsèques pour influencer le mouvement – Paramètres de contrôle l Eléments perturbateurs du système, non spécifiques au mouvement l Provoquent une transition de phase, càd un changement d’attracteur (=> paramètre d’ordre plus économique) : modifications qualitatives (solution optimale apprise) Fabienne d’Arripe-Longueville – UFR STAPS de Nice –

L’approche dynamique (6) l Exemples – Vitesse abduction-adduction des index (Kelso et al. ,

L’approche dynamique (6) l Exemples – Vitesse abduction-adduction des index (Kelso et al. , 1981) – Vitesse flexion-extension des poignets (Kelso et al. , 1986) – Transition marche-course – Amplitude mouvement / simulateur de ski (Vereijken et al. , 1992) l Phase ---- antiphase Fabienne d’Arripe-Longueville – UFR STAPS de Nice –

Conséquences sur l’apprentissage moteur (1) l Passage d’une dynamique intrinsèque à une dynamique extrinsèque

Conséquences sur l’apprentissage moteur (1) l Passage d’une dynamique intrinsèque à une dynamique extrinsèque – Patterns dynamiques existant déjà : intrinsèques – Patterns à acquérir : extrinsèques l Apprentissage : réorganisation qualitative avec transformation du paysage des attracteurs (bifurcation / transition de phase) : – Due à la pratique – Due à l’intervention d’un paramètre de contrôle pertinent – Due aux contraintes cognitives Fabienne d’Arripe-Longueville – UFR STAPS de Nice –

Conséquences sur l’apprentissage moteur (2) l Rôle des contraintes cognitives : place des intentions

Conséquences sur l’apprentissage moteur (2) l Rôle des contraintes cognitives : place des intentions et des représentations – La représentation que le sujet a du pattern a produire ou les intentions qu’il poursuit ne déterminent pas absolument le comportement mais peuvent en orienter la dynamique – Les représentations et les intentions sont donc à concevoir comme des contraintes cognitives pesant au même titre que les autres contraintes sur l’émergence du mouvement Fabienne d’Arripe-Longueville – UFR STAPS de Nice –

Conséquences sur l’apprentissage moteur (3) l Rôle des contraintes cognitives – La représentation du

Conséquences sur l’apprentissage moteur (3) l Rôle des contraintes cognitives – La représentation du pattern à apprendre constitue une information comportementale suscitant la transformation du paysage des attracteurs – Les consignes particulièrement efficaces induiraient l’évolution favorable du paramètre de contrôle du système (e. g. , consigne du « shoot » sur salto arrière). Fabienne d’Arripe-Longueville – UFR STAPS de Nice –

Conséquences sur l’apprentissage moteur (4) l Coordinations spontanées du débutant (Delignières, 1998) – Frappe

Conséquences sur l’apprentissage moteur (4) l Coordinations spontanées du débutant (Delignières, 1998) – Frappe explosive du joueur de VB novice avec synchronisation des membres inférieurs et supérieurs – Apprentissage : différenciation du rôle des deux segments Fabienne d’Arripe-Longueville – UFR STAPS de Nice –

Conséquences sur l’apprentissage moteur (5) Situations de convergence Optimisation d’une coordination spontanée du système

Conséquences sur l’apprentissage moteur (5) Situations de convergence Optimisation d’une coordination spontanée du système l Ex : athlétisme : exploiter une motricité spontanée l Rôle de l’enseignant : accroître la force des attracteurs naturels en jouant sur les paramètres de contrôle pertinents l Fabienne d’Arripe-Longueville – UFR STAPS de Nice –

Conséquences sur l’apprentissage moteur (6) Situations de compétition Quitter un attracteur naturel pour adopter

Conséquences sur l’apprentissage moteur (6) Situations de compétition Quitter un attracteur naturel pour adopter et stabiliser un comportement qui n’appartient pas à l’origine au répertoire du système l Ex : apprentissage d’un décalage de phase entre les deux index (Zanone & Kelso, 1992) l Cette nouvelle coordination devient stable et constitue un attracteur pour les coordinations nouvelles voisines. l Fabienne d’Arripe-Longueville – UFR STAPS de Nice –

Conséquences sur l’apprentissage moteur (7) La stabilisation d’une nouvelle coordination résulte de la pratique

Conséquences sur l’apprentissage moteur (7) La stabilisation d’une nouvelle coordination résulte de la pratique – Effort – Répétitions l Rôle des informations comportementales : tout facteur spécifiant la coordination à adopter – Synchronisation des mouvements avec un métronome – Démonstration – Instruction verbale – Aménagement matériel l Fabienne d’Arripe-Longueville – UFR STAPS de Nice –

Conséquences sur l’apprentissage moteur (8) l Apprentissage de la course – Explication du pattern

Conséquences sur l’apprentissage moteur (8) l Apprentissage de la course – Explication du pattern de la course sur un tapis roulant à 5 km/h OU – Elévation de la vitesse du tapis au delà de 7. 5 km/h de manière à ce que l’attracteur course émerge spontanément l Apprentissage de la roue – Avec surélévation des mains puis alignement segmentaire OU – Avec intégration d’un déplacement accéléré : installation du paramètre de contrôle « vitesse » Fabienne d’Arripe-Longueville – UFR STAPS de Nice –

Principes-clés de l’approche dynamique de l’apprentissage moteur (1) Le comportement moteur est conçu comme

Principes-clés de l’approche dynamique de l’apprentissage moteur (1) Le comportement moteur est conçu comme un phénomènes émergeant d’un réseau de contraintes, liées soit à la tâche, soit à l’organisme, soit à l’environnement l Contrainte : tout facteur susceptible de limiter les ddl du système (ie. , ses possibilités d’action) l Dynamique : qui évolue dans le temps l Fabienne d’Arripe-Longueville – UFR STAPS de Nice –

Principes-clés de l’approche dynamique de l’apprentissage moteur (2) L’apprentissage est le résultat de la

Principes-clés de l’approche dynamique de l’apprentissage moteur (2) L’apprentissage est le résultat de la pratique (effort et répétitions) l Comportement du débutant : synchronisation absolue des phases et des fréquences l L’apprentissage apparaît sur la base des coordinations spontanées du système – Situations de convergence / coordinations spontanées – Situations de compétition / coordinations spontanées : agir sur un paramètre de contrôle pour rendre disponible donc stable une coordination non attractive à l’origine. l Fabienne d’Arripe-Longueville – UFR STAPS de Nice –

Résumé des concepts essentiels (1) (Beek & Meijer, 1988) l Modèles calculatoires l Modèles

Résumé des concepts essentiels (1) (Beek & Meijer, 1988) l Modèles calculatoires l Modèles écologiques l cognitif l action l traitement de l auto-organisation l’information l perception-action l perception action l information utile l représentation interne affordance l plan, schéma, l flux visuel programme Fabienne d’Arripe-Longueville – UFR STAPS de Nice –

Résumé des concepts essentiels (2) (Beek & Meijer, 1988) l l l traitement séquentiel

Résumé des concepts essentiels (2) (Beek & Meijer, 1988) l l l traitement séquentiel chronométrie mentale (TR, temps d’action) mesure d’erreur cybernétique et comparateur feedback, feedforward tâches issues de ces modèles l l l l traitement direct global système dynamique relation organisme / environnement degrés de liberté, structure coordinative, réglage des paramètres contraintes et lois de contrôle coût énergétique tâches du monde réel Fabienne d’Arripe-Longueville – UFR STAPS de Nice –