N 242 CLUNY Sane et Loire 2me Partie

N° 242 CLUNY (Saône et Loire) 2ème Partie - L’Abbaye GPS : 46. 438441, 4. 650494 L'une des abbayes les plus réputées de France, Cluny se situe en Bourgogne et date du 10 e siècle. Au fil des ans, cette abbaye s'est transformée pour devenir celle que nous connaissons aujourd'hui. Bien que les parties les plus anciennes n'aient pas tenu jusqu'à nous, ce monument de France est un incontournable. jean-marie clausse (2017) parcourir. la. france@gmail. com

L'abbaye de Cluny fut fondée le 11 septembre 910 par le duc Guillaume d'Aquitaine. Monastère régit par la règle de Saint Benoît, sa construction s'étala de 910 à 1180 : Cluny I consacré en 926, Cluny II consacré en 981 et Cluny III, dont la première pierre fut posée en 1088 par Saint Hugues et achevée en 1130. Longue de 187 m, l'abbatiale était la plus vaste église de la chrétienté. Elle sera presque complètement démolie après la révolution.

La Porte d’Honneur était l’entrée principale de l’abbaye de Cluny III. Construite vers 1100, elle était située à l’ouest de l’abbatiale dans l’axe des portails du narthex et de la nef. C’est un portail double qui avait autrefois un étage avec arcatures décorées. La composition s’est inspirée des portes antiques comme il en existe encore à Autun. Au 16 e siècle, un étage de pavillon fut encore ajouté par l’abbé Claude de Guise. De la porte ne restent aujourd’hui que les deux grandes arcades du rez-de-chaussée, avec des colonnes décorées, des pilastres cannelés et des chapiteaux corinthiens sculptés durant les années 1120 -1130.

Cluny III - la ruine d'une abbaye. L'abbaye de Cluny dite Cluny III , bâtie entre 1088 et 1130, était une église romane de dimensions exceptionnelles, avec ses 187 m de longueur pour une largeur de 90 m au niveau du transept, 7 clochers, et une hauteur de voute de plus de 30 m. Elle était, à son époque, la plus grande église de la chrétienté, avant la construction cinq siècles plus tard de la basilique Saint-Pierre de Rome. Elle fut surnommée Major Ecclesia (" La plus grande église"). L'abbaye de Cluny fut presque intégralement détruite à la Révolution Française, il n'en reste que 10 % environ de nos jours. Elle fut adjugée à un marchand, transformée en carrière de pierres et vendue ensuite par lots. Les vandales démolisseurs iront jusqu'à mettre des explosifs au pied du grand portail roman à l'entrée de la nef, ainsi qu'aux piliers des tours pour faire s'écrouler l'ensemble ! Des restes de magnifiques sculptures romanes ont été récupérés et sont exposés dans le musée qui jouxte l'abbaye, ainsi que dans le Farinier, un bâtiment datant du 13ème siècle et toujours debout.

Les Tours Barabans. Les Barabans étaient deux grandes tours carrées de 50 m de haut qui flanquaient l'entrée dans l'avant nef de l'abbaye, Elles furent construites au 12ème et 13ème siècle. On est juste en face de leurs vestiges, qui ne s'élèvent plus qu'à environ 1/3 de leur hauteur d'origine.

Les vestiges de la nef.

Alphonse de Lamartine, poète et homme politique 1790 -1869 aimait venir se reposer dans cet hôtel.

Le palais dit du pape Gélase. Ce grand bâtiment gothique dit palais du Pape Gélase est à l’emplacement de l’ancienne hôtellerie de l’abbaye, portant le nom du pape Gélase II qui mourut ici en 1119. Edifiée vers 1300 et remaniée au 19 e siècle, la belle façade présente des arcades au rez-de-chaussée et un étage de baies au décor gothique. Le bâtiment, actuellement l’entrée de l’abbaye pour les visiteurs, s’ouvre sur les grands bâtiments claustraux construits vers 1750 -1775 au centre de l’abbaye. Il abrite de nos jours un des campus de l'école Nationale Supérieure des Arts et Métiers (ENSAM, école d'ingénieurs).

Quartier des frères laïcs dits le Malgouverne. La Tour des Fromages, tour d’enceinte de l’abbaye, appelée autrefois tour des fèves abrite aujourd’hui l’office de tourisme.

Sarcophage mérovingien. (fin 6 e – début 7 e siècle). Ce sarcophage a été réutilisé pour une nouvelle sépulture, celle d’une femme décédée au 10 e siècle. A remarquer le décor de son couvercle imitant des ferrures.

Linteau aux Marguerites. (12 e siecle)

Le Clocher de l'Eau Bénite. Au-dessus de la coupole s’élève le Clocher de l’Eau Bénite, dont les deux étages de baies et d’arcatures furent complétés vers 1125. C’est toujours l’un des plus beaux clochers octogonaux de Bourgogne, ayant inspiré plusieurs clochers romans comme celui de l’église Saint-Marcel à Cluny même. Le grand clocher est flanqué du petit Clocher de l’Horloge, de plan carré, dont l’étage des baies géminées a été refait au 18 e siècle. Ce clocher contient une tourelle d’escalier et une chapelle haute dédiée à l’archange saint Gabriel.

La Cour de la Congrégation.

Le grand transept donne une idée de la hauteur sous voûte de Cluny III dont la nef culminait à 30 mètres. La voûte est en berceau brisé et une coupole porte le clocher.

Couvercle du sarcophage de Guichard IV, sire de Beaujeu est mort le 27 septembre 1216 ; il est inhumé à l’extérieur de l’église juste à l’arrière de cette chapelle. Il est alors fréquent de cher à Cluny la réalisation de son salut ; les moines de Cluny sont des intercesseurs privilégiés. Mort pendant le siège du Château de Douvres en Angleterre en 1216, Guichard figurait parmi les chevaliers du futur Louis VIII ; le pape a excommunié toute l’armée française de l’invasion, donc Guichard est mort frappé de l’interdiction. Son corps est transféré à Cluny où sa veuve est intervenue auprès de l’abbé prenant en gage son absolution si éventuellement l’interdiction n’a pas été enlevée.

Le couvercle de son sarcophage est sculpté dans un seul grand bloc ; de forme trapézoïdale, il présente deux rampants portant des inscriptions. A l’origine il s’agissait de dix vers léonins louant les qualités du défunt et invitant à prier pour lui.

La chapelle Jean de Bourbon porte le nom de l’abbé qui la fit édifier vers 1640 dans un style gothique flamboyant. Son décors sculpté, mutilé lors des guerres de religion, était composé d’un ensemble de statues d’apôtres reposant sur des consoles sculptées à l’image des prophètes de l’Ancien Testament, pour illustrer la filiation entre l’Ancien et le Nouveau Testament.

Culots de la chapelle St-Jean

Les bâtiments conventuels du 18 e siècle s’ordonnent en U autour du jardin. Des éléments décoratifs contribuent à ennoblir la composition, comme les garde-corps des balcons et les motifs rocaille des linteaux des baies.

La Tour Ronde. Datant du XIIe, cette tour de défense cylindrique protégeait la partie nord-est du monastère.

La Tour Buttevaux.

Le Farinier. Ce bâtiment gothique datant du 13 e siècle a probablement servi d’atelier dans un premier temps Puis il a été dédié à la conservation des denrées alimentaires avec un cellier voûté au niveau bas et un farinier à l’étage.

A l’étage, le grenier à farine présente une belle charpente en châtaignier ; il abrite maintenant un musée lapidaire où sont exposés les célèbres chapiteaux romans du chœur de Cluny III.

La charpente en châtaignier est d’origine. Les ouvriers charpentiers en charge de la construction sont venus des chantiers navals de Brest. La charpente est de style « en coque de bateau » (pour être plus légère). Les poutres étaient cintrées 50 ans avant leur assemblage, coupées et séchées pendant 120 ans.

Table d'autel.

Au rez-de-chaussée, le cellier est voûté d’ogives sur des colonnes qui le divisent en deux nefs.

Farinier / Tour du Moulin. Dès la fin du XIIe siècle, la tour du moulin abbatial est construite directement sur le Médasson, cours d'eau se jetant dans la Grosne. Le moulin à grains se situait au rez-de-chaussée.

Le cloître du XVIIIe siècle est édifié à l'emplacement du cloître roman et de l'église Cluny II. A la Révolution Française, après l'expulsion des moines, ces bâtiments, relativement neufs à l'époque, furent acquis par la municipalité de Cluny. L'existence de ces bâtiments fait que la dernière grande tour de l'abbaye (le Clocher de l'Eau Bénite) qui jouxte le cloître est toujours debout : elle ne sera pas livrée aux démolisseurs, car les habitants craignaient que la démolition à l'explosif de la tour ne la fasse s'effondrer sur les bâtiments claustraux voisins. De nos jours, ces bâtiments abritent l'Ecole Nationale Supérieure des Arts et Métiers (ENSAM, école d'ingénieurs)

Intérieur du cloître.

Le lavabo des moines. Le 18 e siècle est pour l’abbaye de Cluny est une période de renouveau architectural. Un grand dessein métamorphose l’abbaye renouvelant en moins d’une décennie les principaux lieux réguliers : cloître, salle capitulaire, dortoirs, réfectoire et infirmerie. Seul subsiste aujourd’hui du réfectoire, le vestibule qui servait de « lavabo» aux moines. Constitué de deux fontaines, les moines déposaient ici leur vaisselle et regagnaient les autres espaces de l’abbaye.

(Mai 2017) Photos et présentation: jean-marie clausse parcourir. la. france@gmail. com Sources d’informations : http: //www. bourgogneromane. com/edifices/cluny. htm http: //www. cluny-tourisme. com/-http-www-cluny-tourismecom-cite-abbaye-de-cluny-html-. html http: //architecture. relig. free. fr/cluny. htm http: //fr. wikipedia. org/wiki/Abbaye_de_Cluny http: //www. mon-coin-de-bourgogne. fr/abbaye-de-cluny/ http: //www. bourgogneromane. com/edifices/clunymaisons. ht m http: //parcourir-la-france. blogspot. fr/ Autres sources : Internet Musique : Internet

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