motions risque et enseignement de lescalade Dimension risque

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Émotions, risque et enseignement de l’escalade.

Émotions, risque et enseignement de l’escalade.

Dimension risque de la tâche, contrôle des émotions et émotionmotricité. ;

Dimension risque de la tâche, contrôle des émotions et émotionmotricité. ;

Dimension risque de la tâche n 1 - risque exposition: risque effectif de se

Dimension risque de la tâche n 1 - risque exposition: risque effectif de se faire mal (attesté par les chiffres et les probabilités d’accident) n Pourcentage de chances de réussite (fonction de l’ordre de passage et des règles du jeu) 2 - risque engagement 3 - risque, peur et stress. Le stress n’est rien d’autre « qu’un n ensemble de manifestations générales non spécifique en réponse à n’importe quelle demande de l’environnement » (J Rivolier, 1995). C’est donc une réaction normale, mais on le considère le plus souvent comme un résultat comportemental affilié à la peur , lié à une activité interne, devant une situation pour laquelle le sujet n’a pas le répertoire suffisant pour répondre et perçoit cette insuffisance. , ou ne se perçoit pas comme en mesure de faire face,

Problèmes émotionnels: 1ère approche des causes n n n Introduction: un problème émotionnel se

Problèmes émotionnels: 1ère approche des causes n n n Introduction: un problème émotionnel se traduit par une difficulté à contrôler son action du fait du stress. Le comportement apparaît comme inadapté du fait d’une activation perturbatrice. Les causes sont multiples et peuvent être très profondes, en relation avec l’histoire du sujet (mais aussi de l’espèce): elles ont trait à la remise en cause de soi qu’entraîne l’activité proposée. Par rapport aux autres fonctions à mettre en œuvre le stress peut provenir: n De la fonction sémiotrice: n n le sujet n’arrive pas à lever l’incertitude Le sujet ne sais pas quoi choisir Les sujet est en difficulté dans la communication avec les autres. De la fonction psycho-sensorimotrice n n Problèmes d’ équilibre Échec pouvant être source d’accident De la fonction énergi-motrice: le sujet n’a plus les ressources pour agir et va à l’échec. Mais, les problèmes émotionnels dépendent aussi fortement du contexte, regard des autres, et de l’enjeu que chacun met dans le résultat de son action. n

Le sujet: un être émotionnel; les émotions au cœur.

Le sujet: un être émotionnel; les émotions au cœur.

n n Les émotions au cœur: les émotions se sont socialisées Sur ces origines

n n Les émotions au cœur: les émotions se sont socialisées Sur ces origines des émotions la société a inscrit d’autres causes émotionnelles, elle a substitué des besoins sociaux caché derrière le besoin de domination, mais elle a aussi donné une valeur à des idées qui en tant que telles deviennent source d’émotions. Chacun est inconscient du déterminisme socio-culturel comme il est inconscient de la signification biologique de ses pulsions. au cours de son développement et du processus de socialisation, l’être humain acquiert des automatismes émotionnels liés à la mise en relation des expériences sociales avec des sensations de plaisir et de déplaisir renforcées par le rôle de l’environnement social. De plus les émotions se propagent aussi par symbiose: climat affectif dans une classe, les foules etc… « La gamme des stimuli qui peuvent potentiellement produire des émotions est infinie » . ( AR Damasio, 1999)

Émotions et motivations: une même racine movere , mouvoir n n n 2 boucles

Émotions et motivations: une même racine movere , mouvoir n n n 2 boucles de perception et de production des émotions, une au sein du corps et une de simulation par le cerveau Elles dépendent très certainement des situations externes et de leur appréciation (Damasio, 1999) Les émotions possèdent ainsi des propriété énergisantes et directionnelles: n elles permettent la préparation de l’organisme à l’action (activation) Notamment grâce à la mise en route du système orthosympathique, augmente la vigilance et l’attention. Elles ont d’ailleurs eu un rôle fondamental pour la survie de l’espèce. n Directionnelles: elle orientent l’action du sujet vers un but. L’aide à se projeter, le projet devenant d’ailleurs à terme pourvoyeur d’émotions.

Information, émotion et motivations: Représentation schématique des principaux Information, émotion et motivations: processus par

Information, émotion et motivations: Représentation schématique des principaux Information, émotion et motivations: processus par lesquels une information acquiert ses propriétés motivantes, à la fois « énergisantes » et « directionnelles » , susceptibles de déclencher une réponse comportementale caractérisée par une certaine intensité et une certaine orientation (d’après P Karli, 1971). n .

Organisation hiérarchique des émotions. étage cognitif; évaluation situation au regard de ses compétences et

Organisation hiérarchique des émotions. étage cognitif; évaluation situation au regard de ses compétences et du risque par rapport au soi. programmes émotionnels acquis; imprégnation au cours de la socialisation primaire; implicite. Les programmes émotionnels innés ; émotions qui se sont inscrites dans l’espèce au cours de la phylogénèse ; réactualisées dans la relation mère- enfant; construction du socius; régulation tonique comme soubassement. réflexes » ou instincts s’appuient sur les émotions archaïques; nécessaires à la survie; réactions de fuite, d’agression, de copulation; sous la dépendance de sécrétions notamment hormonales; importance de l’homéostasie.

Émotions, action et cognition n Les émotions participent directement à la construction de l’action:

Émotions, action et cognition n Les émotions participent directement à la construction de l’action: n n n Elles participent à l’intention, 1ère étape de la réponse, qui résulte des interactions entre cerveau affectif, cerveau cognitif et « cerveau perceptif » . Elles influent sur l’interprétation des percepts et sur l’évaluation des situations Le déroulement de l’action est source d’émotions qui rétroagissent sur les émotions; L’action motrice est sous la dépendance de l’état d’être du sujet, état d’être qui est organique et se traduit à travers le tonus. Les émotions sont bien au cœur du fonctionnement du sujet, et le cœur c’est celui qui est au centre mais aussi celui qui fait battre la vie tout comme il bat du fait des émotions, entre le moteur et le cognitif: l’affectif est bien « la clef des conduites motrices » (P parlebas 1970)

La fonction émotionnelle: l’émotion-motricité. n n Les émotions sont 1ère, comme l’action. Elles sont

La fonction émotionnelle: l’émotion-motricité. n n Les émotions sont 1ère, comme l’action. Elles sont sans aucun doute indispensables à la vie, à l’action comme à la cognition et à la vie en société ; Non seulement elle facilite l’adaptation des fonctions biologiques pour répondre aux situations d’urgence et rétablir l’homéostasie, elle facilite les interactions sexuées et donc la reproduction de l’espèce, mais elles facilitent le raisonnement (R Damasio, 1999) et participent à la communication. Le mouvement, la motricité, l’action motrice, les APS sont sources d’émotions, de toutes les émotions, à tous les niveaux. Elle sont ce qui mobilise le sujet tout au long de l’action et lui permettent d’agir vite et bien, mais aussi d’éviter les accidents. Mais les émotions peuvent déborder le sujet, le dépasser, conduire à des comportements inadaptés. Il est aussi nécessaire de pouvoir les apprivoiser (peur et stress). Mais Peut-on contrôler une émotion et doit-on penser avec AR Damasio que « nous sommes presque aussi efficaces pour mettre un terme à une émotion que nous le sommes pour empêcher un éternuement » ? Et d’ailleurs, devons nous en être responsables, seuls?

Fonction émotionnelle et contrôle des émotions. n n Pour qu’il y ait émotion, il

Fonction émotionnelle et contrôle des émotions. n n Pour qu’il y ait émotion, il faut une situation déclenchante pas forcément consciente Pour qu’il y ait émotion, il peut y avoir perception d’un déséquilibre entre les attentes perçues et l’auto évaluation de ses propres capacités à rencontrer les exigences de la tâche Émotions, état physiologique, homéostasie et énergimotricité: Les émotions sont fortement en relation avec la fonction d’activation en facilitant ou au contraire inhibant l’ensemble des processus biologiques nécessaires à l’adaptation de l’organisme au niveau de sollicitation exigé par l’action du sujet. À l’inverse un travail sur la respiration et la régulation du tonus permettent de contrôler les émotions. Émotions et fonction d’information: Les émotions, par l’intermédiaire de la vigilance, de l’activation et de l’effort d’attention concomitant vont influencer le traitement de l’information à ces différentes étapes. Cet effort d’attention s’apparente à ce que nous avons l’habitude d’appeler la concentration. À l’inverse, un effort d’attention, la centration sur des informations, le développement de la concentration vont permettre de contrôler les émotions.

Fonction émotionnelle et contrôle des émotions. n n n Emotions et psycho-sensorimotricité. Les émotions

Fonction émotionnelle et contrôle des émotions. n n n Emotions et psycho-sensorimotricité. Les émotions agissent sur la fonction posturo-cinétique et donc sur l’équilibration, tout comme les pertes d’équilibre provoquent des émotions. Inversement, faire baisser le tonus est aussi une manière de contrôler les émotions En jouant sur la vigilance, elles facilitent, ou perturbent, l’extraction des informations et pourront permettre des temps de réaction plus faibles, voire des coordinations visuomotrices plus pertinentes. Le stress trop important entraîne une diminution des capacités d’organisation spatiale et des troubles de la coordination motrice et notamment une désynchronisation temporelle (Le Scanff C, 1995). Agir procure des émotions et est aussi une manière de contrôler ses émotions (ex de la fuite ou de l’agression envers les autres ou soi) Une juste plénitude des émotions est une condition d’une action efficace et efficiente.

Fonction émotionnelle et contrôle des émotions. n Émotions et sémiotricité n Émotions, communication, métacommunication

Fonction émotionnelle et contrôle des émotions. n Émotions et sémiotricité n Émotions, communication, métacommunication et dialogue tonique n Émotions et incertitude: fonction psycho-sémantique) n Émotions et alternative de choix n Contrôle dépend de la capacité à raisonner, à se construire des représentations de ce qu’il y a à faire, de la capacité à « mentaliser l’action » . Émotions, relâchement et contrôle neuro-végétatif. n n Si les émotions sont sous la dépendance du système nerveux autonome et se manifestent par des signes neurovégétatifs, inversement, agir sur le système nerveux autonome peut-être une manière de contrôler les émotions. action sur le tonus musculaire et/ou viscéral n Contrôle mental. La fonction de contrôle des émotions dépend de la fonction psycho-sensorimotrice et plus particulièrement de la fonction posturo –cinétique dans sa dimension éréismatique surtout , de la fonction sémiotrice dans ses 3 dimensions mais plus spécifiquement de la fonction psychosémantique qui permet de lever de l’incertitude, de la fonction énergimotrice pour n n laquelle est plus spécifiquement en interaction avec la fonction d’activation.

Fonction émotion-motrice n Elle permet une juste plénitude pour la jouissance de l’action. Elle

Fonction émotion-motrice n Elle permet une juste plénitude pour la jouissance de l’action. Elle dépend d’une capacité à lâcher prise et nécessite 3 fonctions processus. Fonction de mentalisation Fonction eutonique Fonction de concentration

Émotions, analyse de tâche, transformation de tâche et difficulté: Jeux, émotions primaires et exposition

Émotions, analyse de tâche, transformation de tâche et difficulté: Jeux, émotions primaires et exposition n n Les émotions dépendent de la dimension imaginaire de l’APS liée au substrat, aux mythes, à l’histoire de l’espèce. Émotions primaires et classification des jeux (R Caillois)

Jeux et engagement lié au risque perçu n n n Le risque engagement est

Jeux et engagement lié au risque perçu n n n Le risque engagement est le degré de risque perçu par chacun. Le risque engagement essentiellement un risque moral mais qui conduit à des effets concrets dans la conduite des sujets. Le risque perçu pourrait être le produit de la valence subjective de l’échec et de sa probabilité subjective d’occurrence. En tant que variable décisive de choix d’un comportement, il dériverait de la valence de l’échec dans les situations nouvelles et de sa probabilité d’occurrence dans les situations familières (Delignières, 1991).

marge subjective de sécurité n n n n Le pratiquant va élaborer une marge

marge subjective de sécurité n n n n Le pratiquant va élaborer une marge subjective de sécurité en fonction à la fois : - d’un calcul des probabilités de réussite ou d’échec dans la tâche - mais aussi des probabilités ou non de se faire mal objectivement en cas d’échec - et enfin de se faire mal subjectivement, c’est-à-dire notamment d’écorner son image de lui même. Le 1 er est en relation avec la difficulté perçue qui dépend à la fois de l’appréciation de ce qu’il y a à faire pour faire en rapport avec ce que je me sais capable de faire mais aussi du sentiment de compétence perçue et plus généralement de la caractéristique personnelle de confiance en soi. La 2ème dépend de l’évaluation du risque d’accident mais aussi de l’évaluation de ses capacités à éviter le risque grâce à la maîtrise de savoirs, d’habiletés préventives permettant de sécuriser la situation mais encore de la confiance en ses savoirs ou habiletés d’évitement permettant d’éviter de se faire mal (se rattraper, savoir chuter …) et plus largement de la compétence perçue, de la confiance en soi et même parfois en sa bonne étoile. La 3ème renvoie à un calcul coût - bénéfices qui permet de définir l’enjeu de la mise en activité en déterminant les conséquences de la réussite ou de l’échec éventuel pour l’image de soi. De quel niveau de remise en cause de soi sera porteur la réussite ou l’échec : dans quelle mesure et à quelles conditions vais je pouvoir conserver une image valorisante de moi-même (D Delignières, 1991)

Marge d’acceptation du risque n n Elle dépend de la marge subjective de sécurité

Marge d’acceptation du risque n n Elle dépend de la marge subjective de sécurité et du risque le sujet est prêt à prendre. Ce dernier est fonction: Du sens que le sujet donne à l’activité, à sa réussite, à la prise de risque et au contrôle des émotions. De variables de personnalité: sentiment de compétence, confiance en soi, confiance en son étoile, confiance dans le mouvement, plaisir du mouvement.

Sécurité passive et sécurité active n n Sécurité passive: l’enseignant doit mettre en place

Sécurité passive et sécurité active n n Sécurité passive: l’enseignant doit mettre en place Sécurité passive: l’enseignant doit les conditions permettant d’éliminer les dangers et de contrôler les facteurs pouvant être source d’accidents. Sécurité active: dépend directement du sujet qui pratique. Elle repose sur sa capacité à assurer sa propre sécurité par l’acquisition d’habiletés préventives et à réchapper à des situations d’accident par l’acquisition d’habiletés d’évitement (maîtrise des conduites à tenir en cas d’accident pour en diminuer la gravité par soi même ou grâce à un autre). elle dépend de sa capacité à gérer ses émotions.

Sécurité passive: les 3 P n cadrée par les textes réglementaires n 1 -

Sécurité passive: les 3 P n cadrée par les textes réglementaires n 1 - Prévenir les accidents : identifier-apprécier ; décider, agir, gérer. n Avant; pendant; après 2 - Prévoir les possibilités de secours 3 -Pouvoir Porter secours : identifier- apprécier ; décider et agir ; gérer. n Elle suppose: n n 1 -Se connaître : jusqu’où je suis capable d’assumer, quels risques je suis capable de prendre en sécurité ? 2 - connaître le milieu 3 - connaître les élèves 4 - attention, vigilance et humilité.

les conditions d’une sécurité active acquérir des compétences sécuritaires n n n Habiletés préventives

les conditions d’une sécurité active acquérir des compétences sécuritaires n n n Habiletés préventives Habiletés d’évitement Savoirs affectifs de gestion des émotions Savoirs déclaratifs sécuritaires Acquérir des savoirs faire, des habiletés motrices spécifiques en parallèle avec les habiletés de sécurité Savoir : n n n -identifier les conditions de pratique, les risques -choisir et décider -s’engager et assumer. Connaissance de soi et du milieu n Gérer ses émotions (fct émotio-motrice) n Niveau d’activation optimal grâce au risque engagement. : Activation et vigilance permettent l’attention , permettent n une orientation mentale sélective comportant un accroissement d’efficience dans un certain mode d’activités avec inhibition des activités concurrentes

Engagement et construction de situation: n n n une tâche doit toujours être conçue

Engagement et construction de situation: n n n une tâche doit toujours être conçue en progression en fonction du risque perçu estimé par l’enseignant Construire des situations: Le contexte devient primordial (contexte de réalisation: le groupe, l’enseignant; et cadre de déroulement: le lieu) L’élève, le pratiquant a de bonnes raisons d’agir. Ce qui pose la question de la conduite motrice, de comprendre en quoi le comportement moteur est porteur de significations objectives mais aussi subjectives, conscientes et inconscientes.

Les axes de construction de situation (Y Vanpoulle; revue EPS N° 279, oct 99)

Les axes de construction de situation (Y Vanpoulle; revue EPS N° 279, oct 99) n n n -Axe spécifique objectif de la tâche : risque objectif lié au milieu qui relève du dispositif de sécurité passive et de l’acquisition des techniques sécuritaires. -Axe spécifique subjectif de la tâche : risque subjectif permettant une activation optimale et conduisant à la construction de l’intention. -Axe aspécifique objectif du contexte et du cadre de déroulement : n n n Dans quelle mesure les conditions de mise en œuvre de la tâche et le cadre de déroulement produisent-ils du risque supplémentaire ? Dans quelle mesure ceux-ci peuvent-ils constituer des enjeux pour le sujet. -Axe aspécifique subjectif : n Dans quelle mesure, ces enjeux vont avoir de l’importance pour le sujet et augmenter ou non l’intensité du risque perçu et la marge d’acceptation du risque. (en fonction notamment de son rapport aux autres, de sa capacité à accepter des détours et à se projeter, à accepter l’échec et la frustration, à évoluer dans des milieux inconnus etc…)