FACULTE DE MEDECINE 3me ANNEE MEDECINE MODULE PHYSIOPATHOLOGIE

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FACULTE DE MEDECINE 3ème ANNEE MEDECINE MODULE PHYSIOPATHOLOGIE Année universitaire 2016 -2017 LES HYPERSNSIBILITE

FACULTE DE MEDECINE 3ème ANNEE MEDECINE MODULE PHYSIOPATHOLOGIE Année universitaire 2016 -2017 LES HYPERSNSIBILITE TYPE I Dr. A. MEKROUD

INTRODUCTION • Le système immunitaire, jouant le rôle du protecteur de l’organisme, peut parfois

INTRODUCTION • Le système immunitaire, jouant le rôle du protecteur de l’organisme, peut parfois présenter chez certains individus des réponses pouvant avoir des effets indésirables voire dangereux sur l’organisme lui-même.

Définition - Hypersensibilité: C’est l’ensemble des manifestations biologiques et cliniques liées à une réponse

Définition - Hypersensibilité: C’est l’ensemble des manifestations biologiques et cliniques liées à une réponse immunitaire excessive et/ou inadaptée suite au contacte avec une substance habituellement anodine. Elle se voit chez un nombre limité d’individus.

II. CLASSIFICATION DE GELL § COOMBS Les mécanismes immunopathologiques connus par hypersensibilité HS sont

II. CLASSIFICATION DE GELL § COOMBS Les mécanismes immunopathologiques connus par hypersensibilité HS sont classés en 4 groupes selon GELL et COOMBS : 1. HS type I (immédiate) aux Ig. E. Elle regroupe l’ensemble des phénomènes d’anaphylaxie et concerne les maladies dites « atopiques » .

2. HS type II (cytotoxique) ou alloimmunisation • Les anticorps se dirigent contre un

2. HS type II (cytotoxique) ou alloimmunisation • Les anticorps se dirigent contre un antigène fixé sur la membrane cellulaire ce qui va provoquer la lyse de la cellule. • Grossièrement ceci correspond à 3 situations : *maladie hémolytique du nouveau né ou alloimmunisation fœtomaternelle. *réaction transfusionnelle (alloimmunisation ABO ou rhésus). *rejet de greffe (cytolyse du greffon transplanté).

3. HS type III (à complexe immuns). A chaque fois qu’un anticorps rencontre son

3. HS type III (à complexe immuns). A chaque fois qu’un anticorps rencontre son antigène, il se forme complexe immun. Dans l’HS type III, certains complexes sont pathogènes et provoquent des réactions inflammatoires sévères au sein de certains tissus avec lésions engendrant différents types de maladies (glomérulonéphrite, certaines vascularites, …). 4. HS type IV (retardée) (à médiation cellulaire). Les lymphocytes T captant certains antigènes, se prolifèrent et libèrent des médiateurs chimiotactiques et autres, développant une réaction inflammatoire locale. -Exp. * IDR à la tuberculine. * Eczéma de contact avec infiltration épidermique.

III. PHYSIOPATHOLOGIE DE L’HYPERSENSIBILITE TYPE I(HSI) (Allergie immédiate) A. Définitions : L’allergie : allos

III. PHYSIOPATHOLOGIE DE L’HYPERSENSIBILITE TYPE I(HSI) (Allergie immédiate) A. Définitions : L’allergie : allos = autre, différent ergon = réagir C’est la réactivité immunologique exagérée d’un sujet vis-à-vis d’un antigène qui n’entraîne aucune manifestation chez les individus normaux, (actuellement pratiquement synonyme d’HSI: Ig. E médiée).

Atopie : • Tendance constitutionnelle d’un sujet à présenter des réactions d’HS immédiate à

Atopie : • Tendance constitutionnelle d’un sujet à présenter des réactions d’HS immédiate à certaines substances non pathogènes par elles même. (prédisposition génétique). Anaphylaxie : ana = contraire phylaxie = protection Réaction excessive voire violente à la suite d’un nouveau contact même minime de l’organisme avec une substance à laquelle il a déjà été sensibilisé. L’anaphylaxie est la manifestation la plus grave des réactions d’HS type I. Allergène : • Antigène provoquant des réactions d’HS. Ces antigènes inoffensifs chez la population normale, déclanchent chez les sujets allergiques des réponses parfois graves.

B. Etapes de déroulement de l’anaphylaxie : • Elles sont 2 phases successives :

B. Etapes de déroulement de l’anaphylaxie : • Elles sont 2 phases successives : a. phase de sensibilisation (contact préparant) : • Lors de la 1ère rencontre de l’organisme avec l’allergène, il y a production d’Ig. E qui vont se fixer sur leurs récepteurs membranaires surtout de type I des mastocytes et basophiles. NB. Ces phénomènes sont infracliniques. La demi vie sérique des Ig. E est courte, c’est leur demi vie tissulaire qui est de plusieurs semaines (implications sur dosages biologiques).

b. phase de déclenchement (contact déclanchant) : • Lors du 2ème contact de ce

b. phase de déclenchement (contact déclanchant) : • Lors du 2ème contact de ce même allergène avec cet individu, il va se lier à au moins 2 Ig. E (2, 3, ou plus), ces anticorps préformés sont déjà fixés sur les cellules impliquées dans l’allergie ; • Il y aura agrégation des récepteurs portant les Ig. E fixant l’allergène, cette agrégation: *Va initier une cascade d’évènements intracellulaires avec exocytose des granules intra cytoplasmiques contenant des médiateurs préformés (dégranulation), *Va également générer la synthèse de certains médiateurs (néoformés).

C. Les Ig. E : • Sont responsables de l’HSI, donc c’est les médiateurs

C. Les Ig. E : • Sont responsables de l’HSI, donc c’est les médiateurs des maladies atopiques ; • Synthétisés par les lymphocytes B ; Ils se fixent par leur fragment Fc aux récepteurs R essentiellement présents sur les membranes des basophiles et mastocytes et déclanchent leur activation dès que 2 Ig. E forment un agglutinat sur la membrane cellulaire en se liant avec l’allergène. • Différentes techniques de dosage biologique des Ig. E ont été développées.

D. Les cellules et les médiateurs libérés lors de la réaction allergiques : •

D. Les cellules et les médiateurs libérés lors de la réaction allergiques : • Les principales cellules cibles : Basophiles et Mastocytes. • Ces deux types de cellules jouent un rôle déterminant dans la physiopathologie de l’allergie. *Mastocytes : cellules tissulaires, on distingue -Les mastocytes muqueux. - « « conjonctifs. *Basophiles : cellules circulantes.

Les médiateurs : • Une fois activées, les cellules effectrices de l’HS immédiate vont

Les médiateurs : • Une fois activées, les cellules effectrices de l’HS immédiate vont libérer une grande variété de médiateurs pharmacologiquement actifs, responsables des conséquences tissulaires et donc des signes cliniques. Citons : • Histamine : médiateur le plus connu, joue un rôle essentiel, constitue environ 10% du contenu des granules, diffuse dans tout l’organisme pour atteindre ses récepteurs : H 1 ►contraction des muscles lisses bronchiques et digestifs, vasodilatation artériolaire, augmentation de la perméabilité capillaire, chimiotactisme des PNN et PNE, …. H 2 ►augmentation de la sécrétion du mucus dans les voies aériennes, augmentation de la sécrétion gastrique acide. • Le dosage de l’histaminemie est très utile et permet de confirmer la nature allergique des manifestations cliniques en cas d’état de choc suspect d’être anaphylactique.

 • Protéases • Les prostaglandines : ce sont des substances dérivées de l’acide

• Protéases • Les prostaglandines : ce sont des substances dérivées de l’acide arachidonique, leurs effets biologiques sont multiples. La prostaglandine D 2 (PGD 2) peut être responsable de : bronchoconstriction, vasodilatation et augmentation de la libération de l’histamine par les basophiles, Le thromboxane A 2 (Tx. A 2) induit une bronchoconstriction, vasoconstriction pulmonaire puissante et une agrégation plaquettaire.

 • Les leucotriènes : ont une origine mastocytaire, La bronchoconstriction provoquée par les

• Les leucotriènes : ont une origine mastocytaire, La bronchoconstriction provoquée par les leucotriènes LTC 4, LTD 4 et LTE 4 est mille (1000) fois supérieur à celle de l’histamine. Ils peuvent aussi entraîner une vasoconstriction intense des artères coronaires avec un effet inotrope négatif. • Le facteur d’agrégation plaquettaire (PAF) : induit agrégation plaquettaire, vasodilatation systémique, augmentation de la perméabilité capillaire et une bronchoconstriction. • Autres médiateurs : sérotonine, héparine,

E. Physiopathologie des signes cliniques Manifestations cutanéo-muqueuses : -Orientent le diagnostic des manifestations cardiovasculaires

E. Physiopathologie des signes cliniques Manifestations cutanéo-muqueuses : -Orientent le diagnostic des manifestations cardiovasculaires et/ou respiratoires associées ; -cependant, elles ne sont pas constantes. *Réaction urticarienne : avec la vasodilatation cutanée, l’augmentation de la perméabilité capillaire…etc, il y a rougeur et oedeme interstitiel, cette réaction urticarienne peut être localisée ou généralisée, elle s’efface à la vitro pression. *Réaction oedémateuse : sa gravité est faite par sa localisation possible au niveau de la face et du cou, c’est l’oedeme de QUINCKE, qui peut atteindre la langue et les voies aériennes supérieures. Il peut, dans l’immédiat, mettre en jeu le pronostic vital.

OEDEME DE QUINCK

OEDEME DE QUINCK

Réaction urticarienne

Réaction urticarienne

Manifestations respiratoires • Sont d’une grande importance car peuvent mettre en jeu le pronostic

Manifestations respiratoires • Sont d’une grande importance car peuvent mettre en jeu le pronostic vital ; • On a deux grands types : • *dyspnée inspiratoire : c’est une inspiration qui devient pénible et prolongée liée à un oedeme des voies respiratoires supérieures ; • *manifestations bronchiques : liées à l’ensemble des effets des médiateurs sur les voies respiratoires basses (bronchoconstriction, oedeme, augmentation sécrétion mucus, …). Elles sont de gravité variable, allant de la légère gêne respiratoire à la grande détresse (hypoxie hypercapnie voire pauses respiratoire, silence auscultatoire, …etc); aggravant le pronostic d’un éventuel choc anaphylactique associé.

 • Manifestations cardiovasculaires : C’est l’ensemble des signes en rapport avec le choc

• Manifestations cardiovasculaires : C’est l’ensemble des signes en rapport avec le choc anaphylactique. (cf. cours) • Manifestations neurologiques Le système nerveux central sera influencé directement par les altérations des fonctions cardiovasculaire et respiratoires. (obnubilation, agitation, coma, convulsions, …)

 • Phénomène allergique local : Selon sa localisation, les tableaux cliniques sont différents

• Phénomène allergique local : Selon sa localisation, les tableaux cliniques sont différents : Exemples: nez = rhinite allergique; bronches = asthme allergique; peau = dermatite atopique, digestif = certaines diarrhées…

IV. RÉACTIONS ANAPHYLACTOÏDES Ces réactions ont une clinique qui ressemble à l’anaphylaxie, mais à

IV. RÉACTIONS ANAPHYLACTOÏDES Ces réactions ont une clinique qui ressemble à l’anaphylaxie, mais à physiopathologie différente. Il s’agit d’une histamino-libération non spécifique. Le mécanisme consiste en une activation directe des voies responsables de la libération des médiateurs par les mastocytes et les basophiles. Ce mécanisme n’est pas immunologique, il n’est donc pas médié par les Ig. E. En fait, seuls des médiateurs préformés (histamine et tryptase) seraient libérés dans ce cadre. L’importance de cette histamino-libération non spécifique est variable.

CONCLUSION Les HSI représentent une entité physiopathologique particulière surtout par leures expressions cliniques variées

CONCLUSION Les HSI représentent une entité physiopathologique particulière surtout par leures expressions cliniques variées et qui peuvent prendre des formes gravissimes, où le traitement précoce et efficace permet une guérison avec restitutio ad intergum. Dr. A. MEKROUD Anesthésie Réanimation