Dr Philippe Carenco Mdecin hyginiste CH Hyres Mdecin

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Dr Philippe Carenco Médecin hygiéniste CH Hyères Médecin hygiéniste Service de Prévention du risque

Dr Philippe Carenco Médecin hygiéniste CH Hyères Médecin hygiéniste Service de Prévention du risque infectieux Toulon-Hyères pcarenco@ch-hyeres. fr

Politique de gestion du risque infectieux lié à l’environnement Hôpital de Haïti, après le

Politique de gestion du risque infectieux lié à l’environnement Hôpital de Haïti, après le séisme de 2010 DU hygiène – Nice – 2019 Ph Carenco Médecin hygiéniste

L’objectif l Concevoir et rédiger une stratégie de prévention l Adaptée aux risques avérés

L’objectif l Concevoir et rédiger une stratégie de prévention l Adaptée aux risques avérés et potentiels l Concernant toutes les personnes : patients, personnel, visiteurs, professionnels techniques l Engendrés par les installations, les réseaux, l’architecture l Du fait de leur conception, restructuration, entretien, maintenance et surveillance

Les questions préalables « étude de dangers » Quelles activités dans l’établissement ? –

Les questions préalables « étude de dangers » Quelles activités dans l’établissement ? – Chirurgie, endoscopie, explorations, rééduc, chimio, maternité, SLD, … l Dans quelle architecture ? – Époque de conception, principes de construction l Avec quelles installations techniques ? – Traitement d’air, stérilisation, balnéo, salle blanche, cuisine, blanchisserie, magasins – Conception du réseau d’eau, production ECS l Pour quels patients dans cette structure ? – Immunodéprimés, nouveaux-nés, personnes âgées, parturientes, contagieux … l

Les chapitres de la politique Les locaux , les circuits, le transport, le stockage

Les chapitres de la politique Les locaux , les circuits, le transport, le stockage l Les activités (chirurgie, stérilisation, maternité…) l Les politiques spécifiques : l – lutte contre la légionellose – prévention du risque aspergillaire – politique de la qualité de l’eau et de l’air – lutte anti-vectorielle et anti-nuisibles

Les locaux sanitaires Bloc opératoire « Stérilisation » Hôpital de Pyongsong, Corée du nord

Les locaux sanitaires Bloc opératoire « Stérilisation » Hôpital de Pyongsong, Corée du nord (assoc. Première urgence, 2008)

Les locaux Il n’y a pas de « local à risque » , mais

Les locaux Il n’y a pas de « local à risque » , mais des activités à risque qui y sont pratiquées l Les locaux doivent être conçus + entretenus + occupés + utilisés + surveillés de façon adaptée à ces activités l Sauf exception, on hérite de locaux et d’installations antérieurs aux normes en vigueur l CHU Montréal hébergeant les activités cliniques

Zonage des locaux par risque lié à l’activité Exemple : guide CPIAS NA-Occitanie 2017

Zonage des locaux par risque lié à l’activité Exemple : guide CPIAS NA-Occitanie 2017 Décrit un MCO, A moduler en fonction de la patientèle et du type d’établissement

La propreté

La propreté

Théorie du nettoyage Le cercle de Sinner D’après : http: //www. med. univ-tours. fr/enseign/santepub/hygiene/protoc/locaux.

Théorie du nettoyage Le cercle de Sinner D’après : http: //www. med. univ-tours. fr/enseign/santepub/hygiene/protoc/locaux. html

L’air, les surfaces, la poussière Poussière à la loupe : 95% origine humaine

L’air, les surfaces, la poussière Poussière à la loupe : 95% origine humaine

Nous ne sommes que poussière 1 2 3

Nous ne sommes que poussière 1 2 3

L’air se désinfecte par le repos D’après Haxhe, Cours d’hygiène hospitalière

L’air se désinfecte par le repos D’après Haxhe, Cours d’hygiène hospitalière

On passe sa vie à se balayer

On passe sa vie à se balayer

Surface de la peau vue en microscopie électronique : squames (5 à 25 µ)

Surface de la peau vue en microscopie électronique : squames (5 à 25 µ) Propionibacterium Pore de la peau avec son cortège de bactéries Corynebactérium Staphylococcus

Staph. Aureus A l ’échelle de la bactérie, la peau représente une barrière de

Staph. Aureus A l ’échelle de la bactérie, la peau représente une barrière de 1 km d’épaisseur Flore transitoire Superficielle Très variable Echangeable Surtout aérobie Très exposée aux antiseptiques Flore résidente Plus profonde Fixe Peu accessible Surtout anaérobie Peu exposée aux antiseptiques

Les circuits et la conception des locaux Les circuits On distingue 3 organisations possibles,

Les circuits et la conception des locaux Les circuits On distingue 3 organisations possibles, adaptées à des situations différentes – La séparation propre/sale – La marche en avant – L’asepsie progressive

Distinction propre / sale Concept ancien, révolutionné par l’invention des films plastiques pour emballage

Distinction propre / sale Concept ancien, révolutionné par l’invention des films plastiques pour emballage permettant le confinement efficace des matières à transporter Pour sa circulation, rien n’est sale dès lors qu’il est couvert, enfermé, ou en trempage On emballe le sale - On protège le propre

Est sale ce qui salit son environnement

Est sale ce qui salit son environnement

Asepsie progressive L’objet à protéger (=champ opératoire) est fixe On y apporte la propreté

Asepsie progressive L’objet à protéger (=champ opératoire) est fixe On y apporte la propreté par étapes successives : souillé – propre - protégé

Marche en avant L’objet du processus circule pendant qu’il subit le processus d’exigence croissante.

Marche en avant L’objet du processus circule pendant qu’il subit le processus d’exigence croissante. Exemple : la stérilisation des instruments Pré-décontamination Décontamination Conditionnement stérilisation L’essentiel est d’empêcher tout retour en arrière

Conception des locaux Salle de soins l Une salle de soins n’est pas une

Conception des locaux Salle de soins l Une salle de soins n’est pas une cuisine – Point d’eau éloigné des zones de préparation (>2 m) – Rien sous les siphons, qui sont accessibles – Surfaces faciles à nettoyer – Distinguer zones écriture, décontamination, préparation – Pas de téléphone accessible depuis la zone de préparation – Logique de stockage : emballages stériles protégés – Meubles à tiroirs de profondeur adaptée, mobiles ou suspendus – Gestion des médicaments, du réfrigérateur à médicaments

Emballage, stockage

Emballage, stockage

Emballages Triple protection l emballage de transport l emballage de stockage l emballage d’emploi

Emballages Triple protection l emballage de transport l emballage de stockage l emballage d’emploi (stérile ou non) Penser asepsie progressive l Règles de décartonnage Site du décartonnage l Agents : à deux personnes, à une personne l

Protéger les emballages des DM stériles Emballage Seringue en blister Blisters dans leur carton

Protéger les emballages des DM stériles Emballage Seringue en blister Blisters dans leur carton : Ok Tiroir trop étroit, risque d’abîmer l’emballage stérile Prévoir la profondeur des tiroirs en conséquence (30 cm au lieu de 14)

Stockage du stérile Principe : la stérilité d’un dispositif emballé dépend de l’étanchéité de

Stockage du stérile Principe : la stérilité d’un dispositif emballé dépend de l’étanchéité de l’emballage. La date de péremption marquée sur le blister ne vaut que s’il a été conservé dans sa boîte. protéger les emballages stériles de toute altération Règle : chaque fois que possible, conserver l’emballage unitaire dans son conditionnement destiné à la présentation (ex. les seringues) Ne pas lier, comprimer, tasser, exposer les stériles

Politique de l’eau Accés à une eau sûre : 1 humain sur 3 seulement

Politique de l’eau Accés à une eau sûre : 1 humain sur 3 seulement

Ressource en eau à l’entrée (réseau public) Eau non traitée Eaux traitées Eaux stériles

Ressource en eau à l’entrée (réseau public) Eau non traitée Eaux traitées Eaux stériles Usage alimentaire Bactériologiquement Maîtrisée (filtrée) Eau PPI Eau chaude sanitaire Versable Pour irrigations Piscines, bains, jets Potable stérilisée Pour soins standards Eaux techniques (Stérilisation, buanderie, chauffage, clim, etc…) hémodialyse L’eau dans les établissements de santé, guide technique DHOS/DGS, 2005

Maîtrise de l’eau à l’hôpital • Maîtrise du réseau • Analyse des risques-patient •

Maîtrise de l’eau à l’hôpital • Maîtrise du réseau • Analyse des risques-patient • Entretien • Règles de bon usage : éviter la stagnation • Contrôles aux points d’usage Comité de l’eau

La politique de prévention de la légionellose l l l Constitue un chapitre de

La politique de prévention de la légionellose l l l Constitue un chapitre de la politique générale Se décline dans le carnet sanitaire réglementaire Recense et décrit schématiquement les installations concernées Positionne les choix techniques de prévention et les explique Positionne le rôle de chaque acteur, en particulier les responsabilités contractuelles des prestataires Détaille la surveillance

Effluents

Effluents

Effluents : règles de base Convention de raccordement au réseau public d’assainissement l Effluents

Effluents : règles de base Convention de raccordement au réseau public d’assainissement l Effluents spéciaux : laboratoire, cuisine (bac à graisses) l Réseaux pluvial et assainissement doivent être disjoints (attention aux entrées parasites : aires de lavages, local à déchet extérieur. . ) l

L’entretien dans les ES • Grande diversité des méthodes et des produits • Priorité

L’entretien dans les ES • Grande diversité des méthodes et des produits • Priorité historique à la désinfection chimique • Empirisme dominant, rationnel scientifique inutilisé • Choix techniques guidés par les industriels • Métier peu valorisé • Fonction instrumentalisée dans les hôpitaux, • mais non priorisée dans la « vraie vie »

La maîtrise du risque infectieux lié à l’air l En zones traitées : –

La maîtrise du risque infectieux lié à l’air l En zones traitées : – Bloc, sté, salles blanches : vers un carnet sanitaire des installations de trt d’air – Climatisations (EHPAD, plans canicule) l Le risque aspergillaire, lié aux travaux – Un chapitre particulier de la politique générale – Procédure d’information – Mesures de prévention – Suivi des chantiers

Politique de prévention en Secteurs médico-techniques Pharmacie : réception, stockage et distribution des médicaments

Politique de prévention en Secteurs médico-techniques Pharmacie : réception, stockage et distribution des médicaments et DM stériles l Laboratoire : Maîtrise du circuit des DASRI et des effluents à risque biologique, prévention des AEV l Radiologie : Procédures de décontamination des appareils et des locaux adaptées l

Conclusion en forme de préambule • Avant de savoir comment jeter, cher comment s’en

Conclusion en forme de préambule • Avant de savoir comment jeter, cher comment s’en passer • Avant de savoir comment nettoyer, cher comment ne pas salir • Limiter le recours à l’usage unique au strict nécessaire • L’usage unique non stérile n’est pas garanti propre • L’analyse des coûts doit inclure le coût de l’élimination • A l’hôpital, veiller à l’entretien du circuit des déchets