Mthodologie pour la rdaction dun travail de recherche

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Méthodologie pour la rédaction d’un travail de recherche universitaire Université Paris-Descartes Claire Bonafons Vendredi

Méthodologie pour la rédaction d’un travail de recherche universitaire Université Paris-Descartes Claire Bonafons Vendredi 24 mars 2017

Introduction Un travail de recherche universitaire doit prouver que vous êtes capable : •

Introduction Un travail de recherche universitaire doit prouver que vous êtes capable : • de rédiger un texte conforme aux règles de la recherche scientifique • de respecter les délais impartis • d’écrire dans un français correct. Ces règles comprennent la vérification des sources et l’administration des preuves.

Le travail universitaire est également enrichissant pour celui qui le rédige • Il apporte,

Le travail universitaire est également enrichissant pour celui qui le rédige • Il apporte, une fois terminé, un sentiment de satisfaction et de valorisation de soi • Il offre des occasions de relations humaines enrichissantes • Il permet de se faire connaître par des acteurs s’intéressant au sujet traité

Pour commencer… Face à l’absence fréquente de règles claires concernant la présentation, plusieurs conseils

Pour commencer… Face à l’absence fréquente de règles claires concernant la présentation, plusieurs conseils s’imposent : • consulter d’autres travaux universitaires reconnus disponibles à la BU ou sur www. abes. fr (Agence Bibiographique de l’Enseignement Supérieur) qui a développé un moteur de recherche des thèses de doctorat françaises : www. theses. fr • en cas de doute, se référer au directeur de recherche • enfin et tout simplement, se fier au bon sens et à la rigueur: choisir une façon de procéder et s’y tenir tout au long du travail

1. Choisir son directeur de recherche Le choix du sujet et celui du directeur

1. Choisir son directeur de recherche Le choix du sujet et celui du directeur de recherche sont interdépendants. Cependant, il n’y a pas de solution type, et on observe plusieurs cas de figure: • on choisit d’abord un sujet, puis on entre en contact avec un maître potentiel adapté • on sait déjà avec qui on veut travailler, le sujet sera choisi en collaboration avec le directeur de mémoire • parfois, le sujet et/ou le directeur est imposé

Le plus souvent, l’étudiant a déjà une ou plusieurs idées de sujet Il faut

Le plus souvent, l’étudiant a déjà une ou plusieurs idées de sujet Il faut en évaluer l’intérêt et la difficulté, puis cher un maître correspondant : déterminer celui dont le domaine de spécialité se rapproche le plus du sujet et prendre rendez-vous avec lui Attention aux maîtres trop demandés, qui, face à un nombre trop important de travaux à diriger, peuvent ne pas avoir la possibilité de consacrer à chaque étudiant le temps et l’attention qu’il mérite!

2. Le projet Après le premier rendez-vous avec le directeur de recherche, un sujet

2. Le projet Après le premier rendez-vous avec le directeur de recherche, un sujet est généralement fixé Il faut alors commencer à travailler rapidement, sous peine de se laisser déborder en fin de parcours par les relectures, les corrections et les modifications. Il est essentiel de savoir se mobiliser sans délai dès que l’on a son sujet

3. Les sources • Se rendre dans les bibliothèques universitaires et les centres de

3. Les sources • Se rendre dans les bibliothèques universitaires et les centres de documentation • Utiliser les ressources du web, par exemple Psyc. INFO 1, Pub. Med 2, Pilots 3… • Revues référencées medline (www. pubmed. com) • Journal of Traumatic Stress, European Journal of Psychotraumatology, Stress et Trauma • Une recherche avec les moteurs internet classiques (Google, etc. ) peut également aider à élaborer une bibliographie 1 http: //www. apa. org/pubs/databases/psycinfo/index. aspx (American psychological Association) http: //www. ncbi. nlm. nih. gov/pubmed (Centre Americain pour les informations biotechnologiques) 3 Published International Literature on Traumatic Stress http: //www. ptsd. va. gov/ (National Center for PTSD) 2

A ce stade, il est peu recommandé de lire les ouvrages dans leur intégralité.

A ce stade, il est peu recommandé de lire les ouvrages dans leur intégralité. Il vaut mieux les survoler en diagonale et faire une courte fiche où figureront: • les références du document (conformes aux règles de présentation bibliographiques) • l’endroit où on l’a trouvé (bibliothèque, internet) • quelques notes sur le contenu: résumé, citations (toujours avec le numéro de page), quatrième de couverture, sommaire…

 • Si le sujet a déjà été abondamment traité, soit il faut en

• Si le sujet a déjà été abondamment traité, soit il faut en trouver un autre, soit la recherche consistera à compiler les sources existantes et à les analyser pour en tirer une vue d’ensemble sur le problème soulevé. • Si la documentation est existante, mais pas surabondante, l’étudiant doit la compléter avec ses propres recherches. Celles-ci peuvent faire appel à des techniques connues (enquête, entretiens, étude de cas concrets, etc. ) ou plus novatrices.

4. Les rencontres Il est très enrichissant de rencontrer des personnes compétentes dans le

4. Les rencontres Il est très enrichissant de rencontrer des personnes compétentes dans le champ de la recherche. On peut les consulter par téléphone ou par Internet ou leur demander un rendez-vous pour un entretien approfondi. Cela permet d’élargir les perspectives de réflexion et de ne pas s’enfermer dans une vision étroite et uniquement personnelle du sujet.

Plusieurs moyens de demander rendez-vous: • par courrier (lettre ou mail) – préparer un

Plusieurs moyens de demander rendez-vous: • par courrier (lettre ou mail) – préparer un brouillon, le faire relire par des proches ou éventuellement par le directeur de recherche et ne pas hésiter à le corriger plusieurs fois avant de l’envoyer • par téléphone • pour les personnes très en vue, potentiellement intimidantes, on peut appuyer sa demande d’entretien par une recommandation du maître de mémoire

5. Le plan Une fois qu’on a bien en tête le sujet, la problématique

5. Le plan Une fois qu’on a bien en tête le sujet, la problématique et les ressources documentaires, c’est le moment d’élaborer une ébauche de plan. Celle-ci pourra être légèrement modifiée au fil de l’avancement de la réflexion, mais elle constitue une base de travail nécessaire pour se lancer dans la rédaction du mémoire.

6. 1. Les premières pages On trouve d’abord la couverture. Celle-ci doit classiquement contenir

6. 1. Les premières pages On trouve d’abord la couverture. Celle-ci doit classiquement contenir les informations suivantes: • nom de l’établissement • titre du mémoire (+ éventuellement sous-titre) • prénom et nom de l’auteur • prénom et nom du directeur de thèse • diplôme et spécialité • mois et année de présentation ou de soutenance

On a ensuite toujours une page blanche nommée page de garde, qui est suivie

On a ensuite toujours une page blanche nommée page de garde, qui est suivie d’une page de titre. Celle-ci doit contenir tous les éléments de la couverture. Elle peut donc en être une simple reproduction; on peut cependant également lui ajouter quelques informations (nom de l’UFR ou du département, nom des membres du jury, etc. ) On peut ensuite trouver, le cas échéant, une dédicace, une préface, des remerciements ou des errata (mais c’est facultatif).

L’étape suivante est le sommaire. NB: un sommaire se trouve avant le corps de

L’étape suivante est le sommaire. NB: un sommaire se trouve avant le corps de texte, tandis que la table des matières est toujours à la fin. Si le plan détaillé est assez court, on peut se contenter de mettre un sommaire au début; s’il est long, on mettra habituellement un sommaire résumé au début et une table des matières détaillée à la fin.

6. 2. Le texte commence par une introduction. Celle-ci remplit plusieurs fonctions: • expliquer

6. 2. Le texte commence par une introduction. Celle-ci remplit plusieurs fonctions: • expliquer le choix du sujet en en montrant l’importance ou l’actualité • pousser le lecteur à se poser les questions qui fondent la problématique • présenter et annoncer les différentes parties du mémoire. L’introduction ne doit pas être trop longue; en général, elle représente environ 5% du texte total.

Vient ensuite le corps de texte. Celui-ci constitue la majeure partie du mémoire; c’est

Vient ensuite le corps de texte. Celui-ci constitue la majeure partie du mémoire; c’est là que sont présentés, analysés et discutés les faits et les points de vue concernant le sujet traité. Il peut être organisé de différentes façons: • linéaire -> chaque partie appelle la suivante • binaire -> deux grandes parties qui s’opposent ou se complètent. Ex: description/analyse, théorie/pratique, situation présente/prospective, etc. • ternaire -> thèse, antithèse, synthèse

Ce développement est clos par une conclusion. Celle-ci est l’aboutissement du travail; elle en

Ce développement est clos par une conclusion. Celle-ci est l’aboutissement du travail; elle en reprend, de façon concise et logique, les résultats. Elle peut également refléter les doutes ou les questions qui découlent de ces résultats et offrir une ouverture sur un travail à venir.

6. 3. Les références On trouve après le texte la bibliographie, si nécessaire des

6. 3. Les références On trouve après le texte la bibliographie, si nécessaire des annexes, éventuellement un index ou un glossaire et enfin la table des matières. La structuration et la présentation de la bibliographie obéissent à des règles strictes qui font l’objet du chapitre suivant. Les annexes contiennent des documents fidèlement reproduits (définitions, textes officiels trop longs pour être intégralement cités dans le corps du mémoire) ou des éléments spécialement rédigés par l’auteur (interview type, questionnaire, etc. )

7. La bibliographie est plus qu’un simple empilement de livres par ordre alphabétique. Il

7. La bibliographie est plus qu’un simple empilement de livres par ordre alphabétique. Il est conseillé de l’ordonner, par exemple en regroupant les ouvrages par thème, par discipline, par catégorie de source ou par importance. Il y a de nombreuses règles différentes en matière de présentation; il faut en choisir une et s’y fixer. Généralement, les ouvrages universitaires tendent à respecter les normes AFNOR.

Les normes AFNOR proposent une présentation spécifique pour chaque type d’ouvrage. Néanmoins, leur complexité

Les normes AFNOR proposent une présentation spécifique pour chaque type d’ouvrage. Néanmoins, leur complexité rend leur usage peu commode, et de nombreux chercheurs en emploient une version simplifiée, comme celle qui sera présentée ci-après. On distingue deux types de références bibliographiques: les notes (que l’on trouve dans le texte en bas de page) et les notices (que l’on trouve dans la bibliographie en fin de travail).

7. 1. Références bibliographiques en notes de bas de page La présentation des références

7. 1. Références bibliographiques en notes de bas de page La présentation des références bibliographiques en bas de page est plus sommaire que celle que l’on trouve dans la bibliographie. Elle est généralement constituée des éléments suivants: NOM, Prénom, titre de l'ouvrage, éditeur, année, page(s).

Quand le même ouvrage est cité plusieurs fois, deux cas de figure : •

Quand le même ouvrage est cité plusieurs fois, deux cas de figure : • Si la référence a été donnée dans la note de bas de page précédant immédiatement celle-ci : - Ibid. remplace la référence complète de l'ouvrage qui vient d'en être faite ; - Ibid. , p. 80 fait référence à une page déterminée de ce même ouvrage. • Si la référence précédente au même ouvrage est éloignée de quelques notes de bas de page, utilisez op. cit.

Application: on vient de citer un passage de VIAUX, Jean-Luc, Les Expertises en psychologie

Application: on vient de citer un passage de VIAUX, Jean-Luc, Les Expertises en psychologie légale, éd. Du Journal des psychologues, 2001, p. 26. • On cite, immédiatement après, un passage de la même page: Ibid. • On cite, immédiatement après, un passage d’une autre page: Ibid. , p. 79. • On cite, un peu plus loin, un passage du même livre : VIAUX, Jean-Luc, op. cit. , p. 26. • On cite, un peu plus loin, un passage du même livre, mais d’autres ouvrages du même auteur ont été également cités: VIAUX, Jean-Luc, Les Expertises en psychologie légale, op. cit. , p. 26.

7. 2. Références au sein de la bibliographie de fin de travail Pour un

7. 2. Références au sein de la bibliographie de fin de travail Pour un livre: • NOM, Prénom, Titre de l'ouvrage, éditeur, année, pagination, collection. Pour un livre en plusieurs volumes: • NOM, Prénom, Titre générique de l'ouvrage, tomaison, Titre spécifique de l'ouvrage, éditeur, année, collection. Exemple: RICHARD, Jean-François, Cours de psychologie, tome I, Origines et bases, Dunod, 1998, Psycho Sup.

Pour une contribution dans un ouvrage (par exemple article encyclopédique signé ou article dans

Pour une contribution dans un ouvrage (par exemple article encyclopédique signé ou article dans un ouvrage collectif): • NOM, Prénom, « titre de la contribution » , in titre générique de l'ouvrage, (tomaison), éditeur, année, page(s). Exemple: WIZANSKY, Barbara, « Resource Connection for Children » , in EMDR Scripted Protocols Special Populations, Marilyn Luber, 2010, p. 31 -42. Pour un article de périodique (journal, magazine): • NOM, Prénom, « titre de l'article » , in titre du périodique, année, volume/numéro, page(s). Exemple: CALLAHAN, Stacey, « La Recherche clinique en TCC : guide de l’utilisateur » , in Journal de thérapie comportementale et cognitive, 2012, vol. 22 -4, p. 148150.

Pour un article signé sur un site Internet: • NOM, Prénom, « titre de

Pour un article signé sur un site Internet: • NOM, Prénom, « titre de la contribution » , in Nom du site hôte [en ligne], consultable sur http: //site. fr Exemple: THURIN, Jean-Michel, « Stress et immunité: introduction » , in Psydoc-France [en ligne], consultable sur http: //psydoc-fr. broca. inserm. fr/ colloques/cr/stressimmunite/Thurin_int. html Pour un site Internet sans autres indications: • Nom du site [en ligne], consultable sur http: //site. fr

8. Conseils rédactionnels • Les titres: ils doivent toujours refléter le contenu. Même s’il

8. Conseils rédactionnels • Les titres: ils doivent toujours refléter le contenu. Même s’il n’y a pas d’obligation, il vaut mieux éviter de les faire trop courts (un mot) ou trop longs (trois lignes). • Le style: privilégier les phrases courtes et simples. Éviter l’humoristique, le grandiloquent, le familier, le lyrique, le subjectif. • L’orthographe: si elle n’est pas maîtrisée, elle peut totalement gâcher un travail intellectuel de qualité. Se faire relire par le plus de personnes possible, voire par un professionnel (correcteur, écrivain public).