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L’école à quel rythme ? Faire le point sur les rythmes biologiques, les contextes

L’école à quel rythme ? Faire le point sur les rythmes biologiques, les contextes des rythmes d’apprentissage et l’aménagement des rythmes scolaires.

Quelques repères Hubert Montagner, directeur de recherche à l'Institut National de la Santé et

Quelques repères Hubert Montagner, directeur de recherche à l'Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale Docteur Guy Vermeil "La fatigue à l'école" et Biologie du développement et scolarité « François Testu professeur au Laboratoire de Psychologie Expérimentale "Chronopsychologie et rythmes scolaires Jannette Bouton électro-encéphalographiste a beaucoup travaillé sur le sommeil avec le soutien de l'AGIEM Pierre Crépon "les rythmes de vie de l'enfant" (Retz)

Question Comment aménager les rythmes de l’école pour les faire coïncider au mieux avec

Question Comment aménager les rythmes de l’école pour les faire coïncider au mieux avec les rythmes biologique et social de l’enfant ?

Tout d’abord, réfléchissons au SOMMEIL des élèves Rythme biologique de base de l’espèce humaine

Tout d’abord, réfléchissons au SOMMEIL des élèves Rythme biologique de base de l’espèce humaine et de la plupart des espèces animales Mécanismes veille/sommeil complexes et pas totalement élucidés on ne peut survivre très longtemps sans dormir

Le SOMMEIL Qu’est-ce que le sommeil ? Une série de cycles de 1 h

Le SOMMEIL Qu’est-ce que le sommeil ? Une série de cycles de 1 h 30 à 2 h chacun. Le nombre de cycles est identique chez une même personne et peut varier d’une personne à l’autre ( « petits et grands dormeurs » ).

Le train du sommeil : les 5 stades du sommeil information sur les rythmes

Le train du sommeil : les 5 stades du sommeil information sur les rythmes - vendredi 19 novembre 2004 Formation des nouveaux directeurs - IUFM site d’Orléans-St

SOMMEIL À quoi ça sert de dormir ? Le sommeil profond représente 75 à

SOMMEIL À quoi ça sert de dormir ? Le sommeil profond représente 75 à 80% de la durée d’un cycle. Pendant ce sommeil profond, l’hypophyse sécrète l’hormone responsable de la croissance et également réparatrice de la fatigue physique.

SOMMEIL À quoi ça sert de dormir ? Au cours du sommeil paradoxal (période

SOMMEIL À quoi ça sert de dormir ? Au cours du sommeil paradoxal (période des rêves fantasques), la sécrétion des hormones sexuelles, les manifestations du comportement sont importantes. Cette phase est prépondérante dans la construction de la sexualité, de l’affectivité (et certainement sur la « mémorisation » )

SOMMEIL Combien de temps dort-on ? En fonction des individus de leur âge de

SOMMEIL Combien de temps dort-on ? En fonction des individus de leur âge de leur milieu de vie du contexte « socio-culturel »

La durée moyenne du sommeil nocturne sommeil diurne 6 -7 ans 645 min Testu

La durée moyenne du sommeil nocturne sommeil diurne 6 -7 ans 645 min Testu 10 -11 ans 595 min Testu 17 -19 ans 494 min Montagner 1994 1983

LES TROUBLES FRÉQUENTS… Parmi les troubles du sommeil les plus fréquemment décrits, figurent les

LES TROUBLES FRÉQUENTS… Parmi les troubles du sommeil les plus fréquemment décrits, figurent les difficultés, refus ou autres perturbations du coucher et de l'endormissement, les réveils spontanés répétés dans la nuit ainsi que les perturbations paroxystiques du sommeil telles que les terreurs nocturnes et les cauchemars. On estime que vers 3 -4 ans, 22 a 29 % des enfants ont des problèmes de sommeil. 15 % ont des difficultés d'endormissement et 23 % se réveillent régulièrement. A 5 ans, encore 19% des enfants se réveillent au moins une fois dans la nuit et 38 % ont régulièrement des cauchemars. Ces problèmes s'estompent en général avec l'âge, tandis que d'autres apparaissent à l'adolescence, tels que des insomnies.

AUX CONSÉQUENCES F CHEUSES LES TROUBLES FRÉQUENTS…… Le déficit en sommeil nocturne se traduit

AUX CONSÉQUENCES F CHEUSES LES TROUBLES FRÉQUENTS…… Le déficit en sommeil nocturne se traduit par une non-vigilance, voire une somnolence, des faibles capacités d'attention, surtout en début de matinée, et d'autre part, par de faibles performances des enfants aux tests et tâches scolaires. Sans qu'on puisse établir de façon sûre une relation de cause à effet, les troubles du sommeil apparaissent également comme plus fréquents chez les enfants présentant des signes d'hyperactivité et un déficit de l'attention.

Conséquences En 1979 - 3074 enfants - 7 -8 ans Classe 1 - 8

Conséquences En 1979 - 3074 enfants - 7 -8 ans Classe 1 - 8 h par nuit Classe 2 entre 8 h et 9 h 12% des garçons 14% des filles Classe 3 entre 9 h et 10 h 60% des garçons 54% des filles Classe 4 + de 10 h par nuit 28% des garçons 30% des filles Les différences garçons-filles ne sont pas significatives. Et aujourd’hui ?

Conséquences Classe 1 Classe 2 Classe 3 Classe 4 - 8 h par nuit

Conséquences Classe 1 Classe 2 Classe 3 Classe 4 - 8 h par nuit 61% en retard scolaire 39% dans la moyenne Aucun n’est en avance entre 8 h et 9 h 25% en retard scolaire 68% dans la moyenne 7% en avance entre 9 h et 10 h 16% en retard scolaire 74% dans la moyenne 10% en avance + de 10 h par nuit 13% en retard scolaire 76% dans la moyenne 11% en avance

LA SIESTE ? le sommeil diurne Le besoin de faire la sieste est variable

LA SIESTE ? le sommeil diurne Le besoin de faire la sieste est variable d’un enfant à l’autre. Chez les petits (TPS-PS), la sieste est un complément au sommeil nocturne ; elle correspond le plus souvent à un cycle de sommeil (entre 1 h et 1 h 30). Il est important que les enfants se couchent au moment des premiers signes d’endormissement. Plus les enfants sont jeunes et plus ces signes apparaissent tôt. Il est souhaitable d’éviter que les enfants entrent dans un 2ème cycle de sommeil. Ceci peut arriver chez les enfants qui sont en dette de sommeil nocturne.

Ensuite, réfléchissons à L’ALIMENTATION des élèves L’enfant a des besoins nutritionnels élevés du fait

Ensuite, réfléchissons à L’ALIMENTATION des élèves L’enfant a des besoins nutritionnels élevés du fait de sa croissance. Mais ces besoins sont variables d’un sujet à l’autre.

DES ERREURS - Qualitatives trop de sucres, trop de graisses, pas assez de vitamines

DES ERREURS - Qualitatives trop de sucres, trop de graisses, pas assez de vitamines et de minéraux - Quantitatives surconsommation (grignotage, rations trop importantes, …) - De rythme le petit déjeuner est souvent trop léger, voire inconsistant le déjeuner est souvent hypercalorique avec excès protéique et lipidique le goûter est souvent réduit à des sucreries ou une pâtisserie le dîner est trop copieux, avec une ration protéique souvent excessive

L’ALIMENTATION Pour avoir une bonne croissance, l’enfant doit absorber chaque jour un élément de

L’ALIMENTATION Pour avoir une bonne croissance, l’enfant doit absorber chaque jour un élément de chacun des groupes suivants : Viandes, poissons, œufs Lait et dérivés Légumes et fruits Féculents Graisses Eau

L’ALIMENTATION ENFANTS ADOS 11 -15 ANS 16 -18 ANS ADULTES 2 -3 ans 1300

L’ALIMENTATION ENFANTS ADOS 11 -15 ANS 16 -18 ANS ADULTES 2 -3 ans 1300 ca 3 -6 ans 1500 -1900 ca 7 -10 ans 2000 -2400 ca Variable (puberté) Filles 2300 -3000 ca Garçons 3000 ca Filles 2500 ca Garçons 3000 ca 2000 ca information sur les rythmes - vendredi 19 novembre 2004 Formation des nouveaux directeurs - IUFM site d’Orléans-St

L’ALIMENTATION Des études ont montré que les besoins énergétiques de l’organisme étaient plus importants

L’ALIMENTATION Des études ont montré que les besoins énergétiques de l’organisme étaient plus importants dans la première partie de la journée. Ces besoins correspondent à l’énergie dépensée pour le maintien du métabolisme de base (fonctionnement des organes vitaux). IMPORTANCE DU PETIT DÉJEUNER QUESTION DE LA COLLATION

LA COLLATION PRINCIPES ne pas la supprimer la proposer le plus tôt possible dans

LA COLLATION PRINCIPES ne pas la supprimer la proposer le plus tôt possible dans la matinée assurer l’équilibre ne pas en faire un temps pédagogique quotidien

Continuons à réfléchir au COMPORTEMENT des élèves Des travaux scientifiques ont montré la corrélation

Continuons à réfléchir au COMPORTEMENT des élèves Des travaux scientifiques ont montré la corrélation entre sécrétion des hormones cortico-surrénaliennes (17 -OHCS) et variations du comportement des enfants au cours de la journée. Ces hormones jouent un rôle important dans la défense de l’organisme. Ce sont les « hormones du stress » .

COMPORTEMENT Maximum de sécrétion du cortisol dans le sang vers 7 h du matin

COMPORTEMENT Maximum de sécrétion du cortisol dans le sang vers 7 h du matin avec un pic urinaire (élimination) 2 h après… Chez les enfants de moins de 6 ans, ce pic urinaire persiste de 9 h à 11 h. Fréquence maximale des agressions, des pleurs et des isolements entre 10 h et 11 h (pendant la récréation. . . )

COMPORTEMENT Tout se passe comme si les glandes surrénales étaient sollicitées lors des moments

COMPORTEMENT Tout se passe comme si les glandes surrénales étaient sollicitées lors des moments de stress : passage de la famille à la structure d’accueil saturation des échanges sociaux, crainte de la classe, …

COMPORTEMENT Il est donc important d’organiser des moments de « détente » (20 min.

COMPORTEMENT Il est donc important d’organiser des moments de « détente » (20 min. environ…) au cours de ces périodes de grandes difficultés diminution des conduites agressives augmentation des comportements de coopération attention plus soutenue

Réfléchissons à l’ ETAT de l’EVEIL ACTIF des élèves

Réfléchissons à l’ ETAT de l’EVEIL ACTIF des élèves

En 1994, ça fait 20 ans, et aujourd’hui ?

En 1994, ça fait 20 ans, et aujourd’hui ?

Conceptualisation C’est permettre à l’élève : de nommer le concept d’en distinguer les attributs

Conceptualisation C’est permettre à l’élève : de nommer le concept d’en distinguer les attributs ; ce qui est essentiel/ce qui ne l’est pas - de savoir s’y référer de trouver lui-même des exemples qui contiennent les attributs du concept - de citer des contre-exemples qui ne contiennent pas ces attributs (en totalité ou en partie).

ETAT d’EVEIL ACTIF Période de démarrage au début de la journée 9 h-9 h

ETAT d’EVEIL ACTIF Période de démarrage au début de la journée 9 h-9 h 30 « échauffement » physique et intellectuel 30 minutes environ ne permet pas d’aborder les tâches les plus difficiles Fin de matinée et début d’après-midi 11 h 30 -15 h Baisse de l’activité ne permet plus d’aborder les tâches les plus difficiles Activités non évaluées ne demandant pas de performance

ATTENTION temps passé à une tâche Sa durée varie en fonction de l’âge de

ATTENTION temps passé à une tâche Sa durée varie en fonction de l’âge de l’enfant, de la tâche elle-même et de l’environnement. GS : 15 à 20 min. CP-CE 2 : 20 à 30 min. CM 1 : 25 à 35 min. CM 2 : 30 à 40 min. À l’intérieur de ces périodes d’attention, il y a des courts moments de déconnexion… … quelques secondes à plusieurs minutes.

PAUSE « PARKING » L’expression est de Mme J. Bouton Réapprendre à dormir -

PAUSE « PARKING » L’expression est de Mme J. Bouton Réapprendre à dormir - ESF - 1974 = moment de retrait correspondant au changement de l’activité du cerveau qui réapparaît à la fin de chaque cycle de base ( 100 minutes). chez l’enfant comme chez l’adulte

PAUSE « PARKING » C’est le moment où l’on sent la nécessité de décrocher,

PAUSE « PARKING » C’est le moment où l’on sent la nécessité de décrocher, où il n’est plus possible de se concentrer. Chez l’enfant, et surtout le jeune enfant, ce besoin se traduit par un moment où il se coupe de ce qui l’entoure, où il a tendance à fermer les yeux et à se replier sur luimême.

PAUSE « PARKING » Chez les élèves « fragiles » , ces moments sont

PAUSE « PARKING » Chez les élèves « fragiles » , ces moments sont plus nombreux que chez les élèves « performants » . Il est donc important que l’enseignant prenne le temps de délivrer ses consignes, de les répéter et de les faire répéter. Il semble essentiel d’alterner les périodes de travail soutenu et de repos, d’activité intellectuelle et de d’activité physique.

RYTHMES BIOLOGIQUES, COMPORTEMENTS ET ACTIVITE INTELLECTUELLE DE L’ENFANT D’AGE SCOLAIRE LES TEMPS FAIBLES Les

RYTHMES BIOLOGIQUES, COMPORTEMENTS ET ACTIVITE INTELLECTUELLE DE L’ENFANT D’AGE SCOLAIRE LES TEMPS FAIBLES Les travaux de MONTAGNER ont montré que le début de la journée scolaire est marqué pour une majorité d’enfants, par un faible niveau de vigilance et que rythme cardiaque et tension artérielle sont plus élevés que plus tard dans la matinée ( cette élévation est classiquement associée à un rejet de l’information). Le début de l’après midi se caractérise par un pourcentage élevé d’enfants somnolents ou ayant un faible niveau de vigilance (HELBRÜGGE, RUTENFRANZ, MONTAGNER). Leur rythme cardiaque est plus élevé que dans la matinée et après 15 h. LES TEMPS FORTS En opposition avec les temps faibles , le milieu de la matinée et la partie de l’après midi qui se déroule après 15 h se caractérisent par une faible fréquence d’enfants qui baillent , un rythme cardiaque et une pression artérielle diminués et par une augmentation des performances lors des activités scolaires. Le milieu de la matinée est un moment où la mémoire à court terme apparaît à un niveau optimum, alors que la mémoire à long terme est plus efficiente au milieu de l’après-midi (MONTAGNER).

LES RYTHMES DE L’ÉCOLE Semaine scolaire Année scolaire

LES RYTHMES DE L’ÉCOLE Semaine scolaire Année scolaire

L M Me J V S D Pour qu’une semaine soit équilibrée, il faut

L M Me J V S D Pour qu’une semaine soit équilibrée, il faut que chaque jour le soit aussi. La charge de travail quotidien doit correspondre aux capacités limitées de l’enfant, et sa répartition tenir compte des périodes de vigilance. Toutefois, pour bien commencer la semaine, il faudrait respecter la fatigue du lundi matin. Après la rupture des rythmes pendant le week end, la reprise de travail s’accompagne de difficultés et ceci à tous les âges de la vie. La sagesse serait de ne pas demander aux enfants de très grands efforts d’acquisitions nouvelles et de ne pas choisir le lundi pour les devoirs de contrôle. Si le lundi et le mardi sont des journées bien équilibrées, l’enfant n’a pas besoin de se reposer le mercredi matin et il peut sans coupure et sans fatigue, aller jusqu’à la fin de la semaine. Un point essentiel : la récupération de la fatigue doit être quotidienne.

ET LA RÉCRÉ ? Temps de rupture, la récréation doit, à la fois, s’inscrire

ET LA RÉCRÉ ? Temps de rupture, la récréation doit, à la fois, s’inscrire dans l’équilibre du temps de la classe et être positionnée en fonction de la courbe de performances de l’enfant. Arrêté du 25 janvier 2002 (BOEN HS n° 1 du 14 février 2002) Article 4 -L’horaire moyen consacré aux récréations est de 15 minutes par demi-journée à l’école élémentaire. Cet horaire doit s’imputer de manière équilibrée dans la semaine sur l’ensemble des domaines disciplinaires. À l’école maternelle, le temps des récréations est compris entre 15 et 30 minutes par demi-journée.

Le temps non structuré est synonyme de porte ouverte aux comportements perturbateurs. Quels aménagements

Le temps non structuré est synonyme de porte ouverte aux comportements perturbateurs. Quels aménagements peut-on apporter quant à l'organisation du temps de l'élève en dehors de la classe ?

Définition du temps des élèves à organiser en dehors de la classe par journée

Définition du temps des élèves à organiser en dehors de la classe par journée scolaire : Elémentaire : + 50 min (+1/6 du temps) Maternelle : + 1 H 20 (22%) Pourquoi avoir une réflexion sur la structuration du temps des élèves en dehors de la classe ? · Parce ce temps fait partie des temps éducatifs (apprentissage du vivre ensemble, des règles sociales…) · Parce que ce temps (notamment les récréations) fait partie du temps scolaire. · Parce qu’un temps non structuré est synonyme de porte ouverte aux comportements perturbateurs, · Parce que ce qui s’y passe influe ou peut déborder sur le temps de la classe (d’où une perte de temps pour débuter et maintenir les apprentissages + 1 heure/par jour)

CONCLUSION Chaque enseignant peut réfléchir sur l’aménagement de la journée de classe en fonction

CONCLUSION Chaque enseignant peut réfléchir sur l’aménagement de la journée de classe en fonction des données scientifiques sur les rythmes. Mais il est bien évident que tout aménagement ne concerne pas que l’Éducation nationale. La modestie reste donc de rigueur !

Bibliographie -Les rythmes de l’enfant Bulletin trimestriel de l’ADOSEN, juin 2002 ; -Enquête :

Bibliographie -Les rythmes de l’enfant Bulletin trimestriel de l’ADOSEN, juin 2002 ; -Enquête : les rythmes scolaires le Monde de l’Éducation, n° 169 mars 1990 ; -Aménagement hebdomadaire du temps scolaire et variations périodiques de performances intellectuelles François Testu, Enfance tome 39, n° 4, 1986 ; -Les rythmes de vie des Enfants & des adolescents références documentaires, JPA et CNDP.