HGGSP Terminale Thme 2 FAIRE LA GUERRE FAIRE

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HGGSP – Terminale Thème 2 FAIRE LA GUERRE, FAIRE LA PAIX : formes de conflits et modes de résolutions (26 – 28 h) Jean-Jacques Guédon, Sabine Godet, Lycée Vilejeux, LR

FAIRE LA GUERRE, FAIRE LA PAIX : formes de conflits et modes de résolutions

FAIRE LA GUERRE, FAIRE LA PAIX : formes de conflits et modes de résolutions (26 – 28 h) Explications du préambule et de la structure générale du thème On peut envisager un traitement du the me en 26 a 28 heures (e valuation comprise). La spe cialite histoire-ge ographie, ge opolitique et sciences politiques adopte une approche pluridisciplinaire, dont l’objectif est d’apporter aux e le ves des cle s de compre hension du monde en analysant des objets d’e tude contemporains. Le the me 2 du programme de l’enseignement de spe cialite a pour objectif de comprendre les dimensions de la guerre et de la paix dans le monde depuis la fin de l’époque moderne. Le thème concentre l’étude sur la dimension politique de la guerre et de la paix. Pour les élèves, il s’agit de comprendre que l’Etat est l’acteur principal des guerres et l’acteur des négociations pour la paix. Cependant, depuis la fin de la guerre froide, les Etats sont confrontés à des acteurs non –étatiques qui pratiquent des types d’affrontements violents 2 non conventionnels.

La guerre désigne un conflit entre groupes humains dans lequel se pratiquent des actes

La guerre désigne un conflit entre groupes humains dans lequel se pratiquent des actes de violence armée et organisée. La guerre peut être envisagée sous différentes dimensions qui permettent d’en comprendre les causes, les motivations, les buts des acteurs et l’intensité des affrontements armés. Ces différentes dimensions sont : - dimension politique. La guerre répond à des fins politiques, celles d’un Etat qui veut imposer son modèle politique, étendre, protéger son territoire ; celle d’un groupe politique qui veut acquérir son indépendance ou un meilleur partage du pouvoir ; - dimension économique et technologique. La guerre est un moyen d’appropriation et de production de richesses. L’économie de guerre est souvent le moment de progrès technique et scientifique ; - dimension sociale et culturelle. La guerre peut impliquer la société jusqu’à modifier durablement sa façon de penser, ses valeurs, ses représentations. La guerre peut aussi être le moment de transformations sociales ; - dimension militaire. La guerre se caractérise par l’intensité et l’étendue des affrontements dans le temps et l’espace, mais aussi par le statut des combattants et les moyens techniques dont ils disposent ; - dimension psychologique. La guerre est une capacité humaine universelle, valorisée, acceptée ou refoulée selon les époques ; - dimension juridique. La guerre donne naissance à des règles à un droit spécifique international, de la déclaration de guerre jusqu’à l’armistice et aux négociations des conditions de la paix. 3

Problématique générale du thème : Comment les façons de penser, faire et sortir de

Problématique générale du thème : Comment les façons de penser, faire et sortir de la guerre ont-elles évolué depuis le XVIIe s. ? Orientations pour la mise en œuvre du the me 1. Orientations pour la mise en œuvre de l’introduction Le terme de guerre est souvent utilise dans le langage courant sans pour autant e tre pre cise. L’introduction a vocation a faire prendre conscience aux e le ves la précision du terme, a le de finir pour qu’ils comprennent les re alite s qu’il recouvre et pourquoi il est souvent accolé a d’autres mots qui dénaturent son sens initial. Pour aboutir à ce résultat, le professeur pourra travailler les capacités « se documenter » et « extraire des informations d’un texte et d’une vidéo » pour faire définir par les élèves ce qu’est la guerre, pour leur faire identifier ses différentes composantes par un essai de typologie. - Qu’est-ce que la guerre ? Dans un premier temps, il s’agit là d’appréhender un sujet essentiel du monde actuel, qui pourtant peut sembler étranger aux élèves d’aujourd’hui car la guerre est peu présente dans leur environnement. Une première étape consiste donc à leur faire définir les termes de guerre et de paix. Les capacités « s’exprimer à l’oral » , « analyser, interroger, adopter une démarche réflexive » peuvent permettre, par le jeu d’échanges entre le professeur et les élèves, de proposer une définition des termes et à entrevoir les motivations, les buts et les acteurs de la guerre ou de la paix. 4

Mise en oeuvre • Pour ce faire, le professeur peut commencer par poser la

Mise en oeuvre • Pour ce faire, le professeur peut commencer par poser la question aux élèves, noter les éléments de réponses proposés, cela va lui permettre de distinguer la guerre du conflit en soulignant ses aspects violents et armés. Puis, il peut leur donner un ensemble d’expressions associant le mot guerre à d’autres termes. Par exemple : Deux objectifs : le premier concerne à montrer l’usage excessif du terme guerre pour des combats et des rivalités qui ne débouchent pas sur des actes de violence (guerre sanitaire, guerre de l’information…) ; le second réside dans le fait que ces associations de mots fournissent des éléments de réflexion sur les causes, les moyens et l’intensité des affrontements. Les élèves découvrent donc peu à peu les dimensions de la guerre. C’est aussi l’occasion de rappeler les définitions de quelques notions vues durant leur scolarité : guerre totale, guerre froide. 5

Le schéma de synthèse ci-dessous propose un exemple de réalisation finale pour cette première

Le schéma de synthèse ci-dessous propose un exemple de réalisation finale pour cette première étape de l’introduction. Les différents points peuvent être développés, illustrés d’exemple selon les connaissances des élèves. Dimension économique et technologique Guerre totale Guerre économique Cyberguerre LES DIMENSIONS DE LA GUERRE Dimension culturelle La guerre de l’information La guerre sainte, au nom de la religion La guerre idéologique La guerre totale Dimension militaire : l’intensité Guerre totale, guerre d’anéantissement Guerre froide / guerre chaude 6

Après cette étape de définition des termes, l’introduction peut être envisagée comme une mise

Après cette étape de définition des termes, l’introduction peut être envisagée comme une mise en perspective approfondie des enjeux du thème a l’aide de ces deux points : Si les moyens techniques le ère 1 piste de l’introduction : un panorama des conflits permettent, l’élève peut lui. En s’appuyant, notamment sur l’étude de diagrammes et de planisphères, le professeur établit un panorama des conflits depuis la fin de la guerre froide. Les ressources sont abondantes. Cependant, il peut être intéressant d’opter pour des cartes thématiques émanant d’instituts, d’universités qui utilisent des données statistiques pour établir leur panorama des conflits armés. Les élèves peuvent ainsi découvrir des nuances dans les bilans et s’interroger sur leur origine. Deux sources cartographiques : le Heidelberg for International Conflict Research qui propose un conflict barometer pour chaque année (https: //hiik. de) et le SIPRI yearbook (https: //www. sipri. org/yearbook ) du Stockholm International Peace Research Institute. même aller cher l’information sur ces sites officiels et donc travailler les capacités « se documenter » et « travailler de manière autonome » afin de répondre à des questions portant sur les critères choisis par les concepteurs des cartes et sur la localisation des conflits armés dans le monde. La lecture des cartes est l’occasion de souligner les particularités politiques, socioéconomiques des régions en conflits armés, de rappeler quelques notions de géographie, de science politique et, éventuellement, d’en introduire d’autres, comme celle d’Etat défaillant. 7

Une démarche identique peut être adoptée pour étudier rapidement des diagrammes qui apporteront des

Une démarche identique peut être adoptée pour étudier rapidement des diagrammes qui apporteront des informations complémentaires sur la nature des conflits et leur intensité. Un exemple de banque de données accessibles et libres de droit : Our world in data de l’Université d’Oxford (https: //ourworldindata. org ). L’intérêt de ces graphiques est de proposer une lecture historique et de souligner la particularité de la période récente : moins de guerres ; disparition des guerres interétatiques ; une majorité de guerres civiles faisant souvent intervenir des états étrangers ; de moins en moins de victimes de guerre. Dans ce cas, les élèves travaillent les capacités « analyser, interroger, adopter une démarche réflexive » afin de répondre à des questions portant sur la nature et l’intensité des conflits armés. Durant ce premier temps, des notions essentielles pour l’ensemble du thème sont ici perçues : guerres interétatiques, guerres civiles (ou intra-étatiques), éventuellement celle d’ingérence. 8

Dans un second temps, ce vocabulaire est remobilisé pour construire une typologie des guerres

Dans un second temps, ce vocabulaire est remobilisé pour construire une typologie des guerres et de leurs modes de résolution. 2 nde piste de l’introduction / Essai d’une typologie : nature des conflits, acteurs et modes de résolution Un essai de typologie : nature des conflits, acteurs et modes de résolution Une approche du second point de l’introduction peut se faire par les acteurs et leurs moyens, tant les acteurs de la guerre que ceux de la construction de la paix. Ici la grande diversité des acteurs et des moyens peut être entrevue à partir de films cinématographiques. Cette partie de l’introduction peut être l’occasion de définir quelques notions : guerres asymétriques, guerres irrégulières, terrorisme, droit de la guerre. Elle peut être aussi utile pour souligner la difficulté à instaurer un état de paix sans entrer dans un engrenage de la violence et les faiblesses de l’ONU. Les élèves prennent conscience que le passage d’un état de guerre à celui de paix est souvent délicat, que de nombreuses régions du monde se trouvent dans une situation intermédiaire ponctuées de violences. Il est important que l’e le ve fasse le lien a l’inte rieur de chaque jalon avec ce qui a e té e tudié en introduction. Ainsi, certains films permettent d’illustrer les jalons 2 et 4. 9

Liens vers les des fiches des films en cliquant sur l’image de l’affiche. A

Liens vers les des fiches des films en cliquant sur l’image de l’affiche. A partir d’affiches et de bandes annonces de films choisis (à défaut de les visionner) et d’un dossier d’accompagnement (ci-dessous), les élèves pourront s’exercer à construire cette typologie (nature des conflits, acteurs et modes de résolution) en élaborant un tableau de synthèse (voir plus loin). Exemples de documents d’accompagnement : 1. Extrait de 5’ d’un Dessous des Cartes, Comprendre l’inévitable éclatement de l’ex- Yougoslavie. Documentaire fait pour présenter le film Warriors, accessible sur Youtube ou sur le dvd du film. 2. « En 1991, entre 4 000 et 400 000 morts irakiens, selon les estimations les plus extrêmes. Et 149 victimes alliées. Sept après, le vrai bilan de l'opération Desert Storm. 1/Les objectifs de la guerre du Golfe Lorsque l'Irak envahit le Koweït, le matin du 2 août 1990, la riposte de la communauté internationale se fait avec une célérité inhabituelle. Le même jour, le Conseil de sécurité exige le retrait immédiat des troupes irakiennes par 14 voix sur 15. (…) A cette date, la résolution 678 autorise les Etats membres à «user de tous les moyens nécessaires» pour que Bagdad respecte les résolutions de l'ONU. Un ultimatum est fixé : l'armée irakienne a jusqu'au 15 janvier 1991 pour se retirer du Koweït. C'est cette résolution qui va légitimer l'attaque des «alliés» . Dès le 3 août, les Etats-Unis ont commencé à dépêcher vers le Golfe une imposante armada. Sous leur autorité, se mettra en place une coalition des plus hétéroclites, aux intérêts très divers. La phase aérienne de l'opération «Tempête du désert» débute dans la nuit du 16 au 17 janvier 1991. Le 25 février, lui succède l'offensive terrestre qui va bouter les divisions irakiennes hors du Koweït et pénétrer largement en Irak. Elle durera trois jours pour s'achever par la capitulation de Bagdad. (…) 2/Les effets des frappes aériennes. Si l'efficacité des armes nouvelles, comme les avions furtifs ou les bombes guidées, a été mise en cause, le bilan de la guerre aérienne (17 janvier-28 février 1991) est délicat à évaluer globalement, tant il conjugue des succès réels (armée irakienne mise hors combat) et des échecs patents (nombre des victimes militaires et civiles). Libération, 21/02/1998 (texte modifié). 10

Exemples de documents d’accompagnement : 3. . "Jarhead" : quelques marines dans le chaos

Exemples de documents d’accompagnement : 3. . "Jarhead" : quelques marines dans le chaos de la mère de toutes les batailles Le réalisateur britannique Sam Mendes a tiré du récit autobiographique d'Anthony Swofford (…) La force de Jarhead surgit de la confrontation entre une histoire familière, celle d'un jeune homme qui s'engage pour faire la guerre, et la nature aberrante du conflit auquel il est amené à participer. (…) Il est servi par ses deux interprètes principaux : Antony Swofford et Allen Troy. (…) Plus intéressant, le cas d'Allen Troy, un enthousiaste convaincu d'accomplir son destin. Il souffre dans sa chair de ne pouvoir déchirer celle de l'ennemi avec les balles de son fusil à lunette. Ces jeunes gens fascinants et répugnants sont précipités dans un enfer qu'ils n'ont même pas créé : ils découvrent le macabre embouteillage de l'autoroute qui menait de Koweït City à la frontière irakienne, couverte de véhicule incendiés par les bombardements qui ont surpris les fuyards ; ils patrouillent sans but sous un ciel obscurci par l'incendie des puits de pétrole » . Le Monde, 10/01/2006 (texte modifié). 4. "Pétrole contre nourriture", un scandale mondial Avec la complaisance présumée de centaines de personnalités étrangères, l'Irak a détourné 1, 8 milliard de dollars dans le cadre du programme de l'ONU. Le volet français de l'affaire devrait être jugé courant 2012. (Vingt) personnes physiques sont accusées d'avoir pris part à un vaste système de corruption, mis en place par Saddam Hussein dans le cadre du programme onusien "Pétrole contre nourriture". Comme eux, plusieurs cadres des Nations unies ont été mis en cause depuis 2004. Au départ, éviter une crise humanitaire Dès son invasion du Koweït en août 1990, l'Irak est soumis à un embargo qui a pour effet, mois après mois, de durcir les conditions de vie de la population. Afin de soulager le peuple irakien, l'ONU adopte le 14 avril 1995 la résolution 986. Elle permet à l'Irak de vendre du pétrole pour acheter de la nourriture et des médicaments. Mis en place en 1996, le programme "Pétrole contre nourriture" autorise Bagdad à vendre du brut, tous les six mois, à hauteur de 2 milliards de dollars (environ 500 000 barils). L'exportation du pétrole, l'utilisation des revenus et la distribution des vivres et des médicaments sont placées sous la supervision de l'ONU. Sur chaque milliard de dollars de pétrole vendu, 300 millions doivent être alloués aux victimes de la guerre du Golfe, 20 millions à 30 millions doivent couvrir les coûts du désarmement de l'Irak et 130 millions à 150 millions doivent servir à aider les populations kurdes du nord de l'Irak. Un vaste système de corruption se met en place. En parallèle de la filière légale qui profite à 3 900 entreprises, le gouvernement irakien met en place un système de corruption à son profit, reposant sur des rétro-commissions (1) renvoyées vers l'Etat irakien » . (1) Des commissions sont exigées des entreprises bénéficiaires du programme et reversées illégalement au gouvernement irakien. Le Monde, 05/08/2011 (texte modifié). 5. Il y a 20 ans, “Restore Hope“ précipitait la Somalie dans le chaos 9 décembre 1992 : plus de 20 000 marines américains débarquent en Somalie sous l'oeil des caméras. Objectif : restaurer la paix afin de porter secours à la population décimée par la famine. Quelques mois plus tard, le Pentagone rappelle ses troupes, devant le spectre d'un autre Vietnam. L’opération Restore Hope poursuivait un objectif louable : pacifier la Somalie déchirée par les rivalités entre seigneurs de guerre, afin de permettre aux organisations humanitaires d’acheminer la nourriture jusqu'aux populations affamées. Hélas, les intervenants sur le terrain connaissent mal les difficultés du terrain, et ils ne parviendront pas à surmonter l’éclatement du pays en différentes factions. TV 5 Monde, 8/12/2012. 11

Essai d’une typologie : nature des conflits, acteurs et modes de résolution Elaborer en

Essai d’une typologie : nature des conflits, acteurs et modes de résolution Elaborer en fonction des films choisis (cf. affiches) 12

Prolongement possible mais non indispensable ! L’introduction du thème 2 comme moment pour travailler

Prolongement possible mais non indispensable ! L’introduction du thème 2 comme moment pour travailler les capacités et méthodes utiles pour préparer les épreuves de spécialité. Au terme de l’introduction du thème, il peut être utile de confirmer la maîtrise des nombreuses notions vues. La rédaction de l’introduction d’une composition pourrait en être l’occasion. Elle permettrait aussi de revoir la méthodologie, un rappel opportun si ce thème est travaillé en début d’année de classe de terminale (cf en fin de document). 13

Un exemple de fiche d’entraînement à la composition Sujet : « Panorama et typologie

Un exemple de fiche d’entraînement à la composition Sujet : « Panorama et typologie des guerres dans le monde actuel » Vous allez vous entraîner à l’exercice de la composition en vous aidant des pages « méthodologie » du livre de HGGSP. => 4 étapes proposées 1 ere étape du travail : le travail au brouillon de questionnement du sujet, de mobilisation des connaissances Au brouillon : questionner le sujet ( à savoir identifier les mots et les notions clés ; c’est identifier les bornes spatiales et chronologiques du sujet. C’est mesurer l’étendue du sujet en se posant des questions simples. Ecrivez ces questions et les réponses liées en mobilisant des connaissances. 1) Quels termes et notions ? Donner les définitions. Ici : « guerres » , « panorama » , « typologie » . Ecrivez les questions auxquelles renvoient ces mots. 2) Quand ? C’est-à-dire quel contexte ? Ici, que peut signifier « actuel » ? 3) Quels lieux et espaces ? C’est-à-dire où ? 3ème étape : Donnez le plan qui est le plus pertinent pour traiter le sujet. 1 er plan : I – Des conflits armés d’une très grande diversité de formes, aux acteurs multiples… II – … qui se jouent à différentes échelles dans le monde 2ème plan : I – La persistance des conflits armés classiques entre Etats et à l’intérieur des Etats II – De plus en plus de guerres irrégulières aux acteurs multiples 3ème plan : I – Les conflits en Afrique II – Les conflits au Moyen-Orient III – Les conflits dans le reste du monde 2ème étape : A partir de tous ces éléments de réflexion, vous devez être capable de dégager une problématique, une question qui pose la réflexion générale que vous allez mener. Pour ce sujet, vous allez choisir LA problématique qui convient le mieux au sujet, parmi les propositions suivantes. Justifiez votre choix, expliquez pourquoi vous rejetez les autres. Attention, aucune problématique n’est absurde ! Une seule, cependant, est vraiment adaptée au sujet. a. Comment ont évolué les formes des conflits armés dans le monde actuel ? b. Quels sont les lieux et la nature des guerres dans le monde d’aujourd’hui ? c. Dans le monde d’aujourd’hui, comment la diversité des acteurs, des formes et des échelles d’affrontements caractérise les conflits armés ? d. Quelles sont les différences entre les conflits armés irréguliers d’aujourd’hui et les guerres classiques d’avant ? 4ème étape : rédigez l’introduction en utilisant la problématique et le plan retenus dans les étapes précédentes. 14

A l’issue de l’introduction, le professeur peut proposer aux élèves une grille de lecture,

A l’issue de l’introduction, le professeur peut proposer aux élèves une grille de lecture, une proposition de typologie, de tous les conflits armés actuels ou passés qu’ils pourront utiliser pendant tout le thème et pour appréhender l’actualité géopolitique. Le tableau ci-dessous pourrait en constituer un exemple de base de données à lire par colonne : Acteurs du conflit Nature, forme du conflit Intensité du conflit armé Etendue du conflit armé Etats, Groupement d’Etats, coalition Guerre interétatique Forte : haut niveau de violence et victimes nombreuses, moyens militaires, matériels et humains très importants Asymétrique : déséquilibre des moyens militaires et du nombre de victimes Local (un ou deux Etats) Guerre d’un Etat contre une coalition d’Etats Groupes humains à revendications politiques, idéologiques (parfois Guerre intra-étatique soutenus par des Etats) (guerre civile), guerre séparatiste Groupes humains à revendications ethniques, identitaires, religieuses Guerre irrégulière, non (parfois soutenus par des conventionnelle, non Etats) classique Régional (partie de continent) Mondial Faible : peu de victimes, moyens militaires, matériels et humains, limités (guérillas) Groupes criminels Groupe transnationaux 15

Orientations pour la mise en œuvre des axes du thème Faire la guerre, faire

Orientations pour la mise en œuvre des axes du thème Faire la guerre, faire la paix 16

Axe 1 – La dimension politique de la guerre : des conflits interétatiques aux

Axe 1 – La dimension politique de la guerre : des conflits interétatiques aux enjeux transnationaux L’axe 1, dont le professeur doit traiter les deux jalons dans l’ordre présenté, propose une mise en perspective historique des conflits armés du milieu du XVIIIe s. à aujourd’hui. Pour la période retenue, le thème oppose deux façons de concevoir la guerre et de la faire. Ces deux façons sont fortement liées aux contextes historiques et aux enjeux politiques, géopolitiques à toutes les échelles. Dans cet axe, l’analyse est conduite sous l’angle des acteurs : l’Etat, pour le 1 er jalon, menant des guerres interétatiques ; l’Etat confronté à des groupes transnationaux dans le second jalon. La fin de l’époque moderne voit la naissance et l’opposition des Etats-nations qui mènent des conflits armés d’intensité croissante sur des espaces de plus en plus vastes. Les dimensions politiques et idéologiques des guerres révolutionnaires et napoléoniennes font qu’elles sont perçues comme un tournant dans l’histoire des conflits. 17

Axe 1 – La dimension politique de la guerre : des conflits interétatiques aux

Axe 1 – La dimension politique de la guerre : des conflits interétatiques aux enjeux transnationaux L’époque actuelle, marquée la mondialisation des échanges, le progrès technologique, connait une transformation des conflits armés : de nouveaux acteurs aux logiques diverses sont capables de s’opposer aux Etats et de faire durer les affrontements armés ; les conflits entre puissances sont peu probables à cause de la capacité de destruction de leurs armements ; dans de nombreux Etats développés, la violence et les pertes humaines sont de moins en moins acceptées, la façon de conduire les affrontements armés est contrainte d’évoluer. Proble matique de l’axe 1 Comment les Etats ont-ils fait évoluer leurs façons de penser et de faire la guerre depuis le milieu du XVIIIe s. ? Le traitement de l’axe 1 se re alise a partir de l’e tude des deux jalons - Jalon – La guerre, « continuation de la politique par d’autres moyens » (Clausewitz) : de la guerre de 7 ans aux guerres napoléoniennes. - Jalon – Le modèle de Clausewitz à l’épreuve des guerres irrégulières » : d’Al Jalon Qaïda à Daesh 18

Axe 1 – La dimension politique de la guerre : des conflits interétatiques aux

Axe 1 – La dimension politique de la guerre : des conflits interétatiques aux enjeux transnationaux Jalon 1 : La guerre, « continuation de la politique par d’autres moyens » (Clausewitz) : de la guerre de 7 ans aux guerres napoléoniennes. Problématique possible du Jalon : Comment les guerres interétatiques de la fin de l’époque moderne répondent-elles avant tout à des motifs et à des objectifs politiques ? Jalon 2 : Jalon 2 Le modèle de Clausewitz à l’épreuve des guerres irrégulières » : d’Al Qaïda à Daesh Problématique possible du Jalon : Comment, pour les Etats, le terrorisme islamique modifie-t-il la façon de penser et de faire la guerre ? 19

Axe 2 - Les défis de la construction de la paix Dans l’axe 2,

Axe 2 - Les défis de la construction de la paix Dans l’axe 2, le professeur doit traiter les deux jalons dans l’ordre présenté : la dimension historique est ici évidente. L’axe 2 s’articule autour de deux conceptions de la paix : -la première est mise en œuvre à la fin de la guerre de Trente Ans, elle repose sur un rapport équilibré entre les Etats qui définissent un ordre international stable ; -la seconde, née après la Première Guerre mondiale, est fondée sur la mise en œuvre d’une organisation internationale garantissant la sécurité à ses membres. L’étude privilégie deux moments importants révélant ces deux conceptions : les traités de Westphalie finissant la guerre de Trente Ans (1648) dans le premier jalon ; les mandats de Kofi Annan (1997 -2006) dans le second jalon. 20

Axe 2 - Les défis de la construction de la paix Jalon 1 :

Axe 2 - Les défis de la construction de la paix Jalon 1 : Faire la paix par les traités : les traités de Westphalie (1648) Problématique possible du Jalon : Comment les traités de paix Westphalie traduisent-ils la naissance d’un nouvel ordre européen ? On pourra proposer de construire un tableau sur le modèle de celui de l’introduction à propos de la guerre de Trente Ans (cf. diapo suivante) Capacités travaillées et mise en œuvre : voir les fiches ressources de Sabine Godet en annexe. Jalon 2 : Jalon 2 Faire la paix par la sécurité collective : les actions de l’ONU sous les mandats de Kofi Annan (1997 -2006) Problématique possible du Jalon : Les mandats de Kofi Annan illustrentils le retour de l’ONU sur la scène internationale ? Capacités travaillées et mise en œuvre : voir les fiches ressources de Sabine Godet en annexe 21

Axe 2 - Les défis de la construction de la paix Jalon 1 :

Axe 2 - Les défis de la construction de la paix Jalon 1 : Faire la paix par les traités : les traités de Westphalie (1648) Jalon 1 : A partir de l’exemple de la guerre de Trente ans, il est possible de reconstruire une grille de lecture de la guerre, à l’image de celle réalisée dans l’introduction Présentation de la guerre de Trente Ans (1618 -1648), à partir du tableau de l’introduction 22

Orientations pour la mise en œuvre de l’objet du travail conclusif Thème / Faire

Orientations pour la mise en œuvre de l’objet du travail conclusif Thème / Faire la guerre, faire la paix 23

Articulation et sens général de l’objet de travail conclusif : L’objet de travail conclusif

Articulation et sens général de l’objet de travail conclusif : L’objet de travail conclusif permet d’appliquer au cas des conflits armés du Moyen-Orient les connaissances acquises dans l’introduction et les deux axes. Le traitement de l’objet de travail conclusif se re alise a partir de l’e tude de deux jalons • Proble matique et sens ge ne ral de l’objet de travail conclusif Comment expliquer la persistance des conflits et la difficulté à instaurer la paix au Moyen-Orient ? Jalon 1 : Jalon 2 : Jalon 1 Du conflit israélo-arabe au conflit Les deux guerres du Golfe (1991 et israélo-palestinien : les tentatives de 2003) et leurs prolongements : d’une résolution, de la création de l’Etat guerre interétatique à un conflit d’Israël à nos jours asymétrique Problématique possible du Jalon : Comment la succession et Comment cette région du Moyenl’emboitement des conflits Orient est-elle à l’origine de guerres impliquant le nouvel Etat d’Israël à ayant une résonnance mondiale ? ses voisins rendent les accords de 24 paix fragiles ? Titre de la présentation

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