Day Crations rflexives 2016 Le peintre franais Paul

Day Créations réflexives 2016

Le peintre français Paul Cézanne est né à Aix-en. Provence le 19 janvier 1839. Il y est décédé d’une pneumonie le 22 octobre 1906, à l’âge de 67 ans. Il a commencé à peindre en 1859, dans une maison du Jas de Bouffan que son père avait achetée. Au total, 36 tableaux à l'huile et 17 tableaux à l’aquarelle ont été réalisés entre 1859 et 1899 dans cette résidence. Bien qu’il demeura toute sa vie intimement lié à sa Provence, il séjourna fréquemment à Paris (où il fréquenta notamment Pissaro, Renoir, Monet et Sisley). De 1872 à 1882, il séjourne à Auvers-sur. Oise (région Île-de-France). Puis il revient en Provence : l’Estaque en 1882 et Gardanne en 1885. C’est à ce dernier endroit qu’il commence son cycle de peintures sur la célèbre montagne Sainte. Victoire, qu’il représentera dans près de 80 œuvres. Paul Cézanne en 1861

En 1901, après le décès de sa mère et la vente de la propriété familiale du Jas de Bouffan, Cézanne achète un terrain à flanc de colline dans le quartier des Lauves, au nord d’Aix. Sur ce terrain, il fait construire un atelier dont il dessine lui-même les plans. Ce vaste espace de 50 m 2 est éclairé au nord par une large verrière et au sud par deux fenêtres, de façon à moduler la lumière et à recréer une atmosphère naturelle. Dans cette pièce aux murs bleu-gris, capables d’accueillir des toiles de très grand format, le peintre va terminer la série des trois «Grandes baigneuses» commencée en 1894 au Jas de Bouffan. C’est dans cet atelier des Lauves qu’il travaillera tous les matins, de 1902 jusqu’à sa mort.

Aix-en-Provence

«L’Atelier des Lauves n’est pas un musée classique. Ne venez cher en ce lieu rien d’autre que Cézanne lui-même» , nous prévient-on avant de gravir l’escalier menant à l’atelier.

Vue générale de l’Atelier de Cézanne éclairé par la grande verrière

Pour mener à bien la série des trois «Grandes Baigneuses» , Cézanne avait fait construire un chevalet mécanique monumental. Puis il avait fait pratiquer à droite de la verrière une ouverture haute et étroite pour faire glisser ses toiles dans le jardin. Il pouvait ainsi apprécier la qualité de son travail et contrôler la justesse des couleurs à la lumière du jour.

Le matériel du peintre et le paravent peint par Cézanne et l’écrivain Émile Zola. Cézanne et Zola étaient des amis d’enfance.

Les nombreux objets simples de la vie quotidienne (verre, bouteilles, sucrier, cruchon) dont Cézanne s’est inspiré pour réaliser des natures mortes aujourd’hui dispersées dans le monde entier. En 2007, une aquarelle de Cézanne intitulée «Nature morte au melon vert» était évaluée entre 14 -18 millions $ US. Noter, sur la commode, le cupidon en plâtre, le pot vert à olives, le pot à gingembre et la bouteille de rhum.

Outre le matériel de travail, sont restés présents les effets personnels de l’artiste. À l’angle du mur sud de l’atelier sont accrochés, tels que Cézanne les a laissés au portemanteau, sa blouse de peintre, sa redingote, ses chapeaux ainsi que son manteau.

Vous l’aurez remarqué, l’Atelier des Lauves ne recèle aucune œuvre du maître. De nos jours, elles appartiennent toutes aux grands musées du monde et à des collectionneurs privés. Or, il est impossible d’évoquer ce lieu sans penser à la montagne Sainte-Victoire, véritable monument de la région, située à proximité, qui fut une source inépuisable d’inspiration pour le peintre (elle figure plus de 80 fois dans ses huiles sur toile, aquarelles et dessins). Dans ce seul atelier, Cézanne a réalisé 11 toiles de son sujet favori. Comparer Sainte-Victoire telle qu’une caméra numérique peut la capter aujourd’hui et telle que l’œil du grand artiste la voyait en son temps permet de révéler «l’émotion du paysage» , car Cézanne affirmait : «Peindre d’après nature, ce n’est pas copier l’objectif, c’est réaliser ses sensations. »

© R. Day

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À la mort de Cézanne, son fils unique, prénommé lui aussi Paul, hérita de l’Atelier des Lauves. En 1921, Marcel Provence, un érudit aixois, lui racheta la propriété et conserva fidèlement le lieu jusqu’à sa mort, en 1951.

La création du Cézanne Memorial Committe, à l’initiative de James Lord et John Rewald, deux grands spécialistes de l’impressionnisme, mit fin aux menaces de destruction grâce aux fonds recueillis pour le rachat des lieux. Il est important de signaler que Rewald fut le premier et le principal spécialiste de l’œuvre de Cézanne, sur lequel il écrivit plusieurs ouvrages et dont il réalisa le catalogue raisonné de l’œuvre. En 1979, il organisa une grande rétrospective consacrée aux œuvres tardives de Cézanne au Museum of Modern Art. À sa mort, en 1994, Rewald fut enterré à Aix, près de la tombe du peintre dont l'étude de l’œuvre avait occupé toute sa vie. Le 8 juillet 1954, l’inauguration de l’Atelier marqua la première reconnaissance publique du maître. En 1969, après avoir été initialement propriété de l’Université d’Aix-Marseille, l’Atelier devint Musée municipal. Il est inscrit à l’Inventaire supplémentaire des Monuments historiques depuis 1974.

Cézanne devant «Les grandes baigneuses» . Photographie d’Émile Bernard.

Cézanne devant l’Atelier des Lauves

Documentation Renseignements pris à l’Atelier des Lauves (octobre 2015) et sur le Web. Illustrations Les photos n’étant pas permises à l’intérieur de l’atelier, celles figurant dans ce diaporama ont été numérisées à partir de cartes postales. Photographies de la montagne Sainte-Victoire – R. Day (octobre 2015). Œuvres de Paul Cézanne prises sur divers sites du Web. Photos d’époque prises sur le Web. Musique Rachmaninov, «Chant sans paroles – Opus 34 – no 14» , interprété par Angèle Dubeau & La Pietà CD «Berceuses & Jeux interdits» (1998) Conception R. Day Novembre 2016 Mes diaporamas sont hébergés sur le site : http: //www. imagileonation. com