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Day Créations réflexives 2016
Bien des Québécois ont surnommé le Domaine Maizerets le «Central Park de la capitale» . Toutes proportions gardées, ils n’ont pas tort. Ce parc de 27 hectares, situé dans l’arrondissement Cité-Limoilou de la ville de Québec, est un magnifique oasis de verdure avec ses 1 500 arbres répartis en 215 espèces, ses arbustes, ses plantes grimpantes, ses vivaces, ses sentiers, son labyrinthe de cèdres, son jardin d’eau, son île, son ruisseau, ses petits ponts, son marécage. Quelle que soit la saison, les amants de la nature ne peuvent qu’apprécier les beautés changeantes du lieu. En hiver, plus de 75 000 personnes visitent le site tandis qu’en été ce sont 150 000 personnes qui y viennent. Pourtant, malgré cette affluence, beaucoup de citoyens de Québec et bien des touristes méconnaissent le Domaine de Maizerets. Aux beautés naturelles qu’offre ce site s’ajoute un volet important de l’histoire de Québec. L’endroit était en effet connu dès les premières années du régime français et des événements notables s’y sont produits. Quelques bâtiments, d’époques différentes, enjolivent le paysage du domaine tout en nous rappelant le passé de la Vieille Capitale. Ce diaporama vous convie à une rencontre entre histoire et nature. R. Day
Une rencontre entre histoire et nature Le domaine de Maizerets
C’est en 1652 que les Jésuites cédèrent une première portion de terrain (7 arpents par 24) pour ce qui deviendrait quelques siècles plus tard le Domaine de Maizerets. À cette époque, l’endroit avait pour nom «l’arrière-fief de la Trinité» et s’ouvrait directement sur le fleuve Saint-Laurent. Il servait principalement de lieu de chasse pour les premiers colons installés à Québec. En octobre 1690, lorsque l’amiral William Phips, à la tête d’une troupe anglaise de 2 000 miliciens, voulut s’emparer de Québec, il tenta un débarquement à cet endroit, appelé alors «La Canardière» . Les miliciens canadiens empêchèrent les Anglais de progresser en les attaquant constamment jusqu’à la fin du siège de Québec. Néanmoins, les soldats anglais infligèrent des pertes importantes aux Français en incendiant des fermes de La Canardière et en tuant le bétail des habitants.
C’est à l’initiative de Louis-Ango des Maizerets (1636 -1721), prêtre et second supérieur du Séminaire de Québec, que l’institution fit l’acquisition, en 1705, de la majeure partie des terres qui étaient alors la propriété d’un certain Thomas Doyon. En souvenir de ce supérieur et suite à un concours, les étudiants de l’institution décidèrent en 1850 que La Canardière s’appellerait désormais Maizerets. Le Séminaire allait demeurer le seul propriétaire du domaine jusqu’en 1979. Les prêtres du Séminaire rafraîchirent d’abord la maison construite par Doyon puis érigèrent une chapelle. En 1759, lors de la Guerre de Sept Ans, le général Wolfe tenta d’abord d’envahir Québec à partir de la Canardière. Ayant échoué, il se rabattit sur les Plaines d’Abraham. On connaît la suite… En 1775, cherchant à attirer le Canada dans la révolution américaine, les chefs américains lancèrent deux expéditions contre Québec. La maison des Messieurs du Séminaire fut réquisitionnée par l’ennemi et c’est à partir de La Canardière qu’ils bombardèrent Québec, mais sans parvenir à remporter la victoire. En 16 ans, Québec avait été assiégée deux fois.
Cette grange en pierre de Beauport a été construite en 1755 par François Moreault, à la demande du supérieur Louis-Ango des Maizerets. Au cours des siècles suivants, elle a aussi servi de glacière, de remise et même de boîte à chansons.
Cette étable de bois attachée à la grange en pierre date de 1920. Des fouilles archéologiques effectuées dans ce secteur ont permis de découvrir les traces d’une occupation préhistorique, la configuration de vestiges de murs et de planches antérieurs à la grange de pierre, des objets liés à la vie domestique ou à la subsistance.
Le Séminaire entreprit en 1777 de reconstruire le bâtiment principal à même les murs exhaussés d’une résidence plus ancienne. Tout comme le Séminaire de Québec, le château Maizerets respecte l’architecture typique du régime français. Il a été agrandi à deux reprises, en 1826 et en 1848, toujours en respectant cette architecture. Cette vaste demeure a logé le fermier ou le gardien du domaine, ainsi que les étudiants du Séminaire les jours de congé.
Arrivée des séminaristes à Maizerets (Photo non datée)
En 1849, on aménagea le terrain pour en faire davantage un lieu de loisir en installant un jeu de paume et des balançoires. Puis à même le fossé d’une ancienne redoute, on creusa un anneau d’eau alimenté au fleuve Saint-Laurent par une écluse. Au centre, on dégagea une île d’environ 18 mètres de longueur, où les jeux se multipliaient.
Sur cette petite île appelée Saint-Hyacinthe (en souvenir d’un visite des élèves du séminaire de cette localité), et sur les rives de l’anneau, on planta à partir de 1859 des saules et des ormes.
Promenade en barque à Maizerets en 1889. À l’arrière, le jeu de paume. (Musée de la Civilisation – Dépôt du Séminaire de Québec)
Véritable lieu romantique, l’île Saint-Hyacinthe est composée d’un long anneau d’eau et d’immenses saules, d’érables argentés, d’érables rouges et de frênes. À certains moments de la saison, l’eau de l’anneau se couvre d’un tapis vert surprenant formé de lentilles d’eau.
À l’origine, deux ponts suspendus permettaient d’accéder à l’île. Le pont actuel date de 1993.
Une première statue de Marie, en plâtre, avait été installée dans un petit oratoire en 1867. Elle fut remplacée trois ans plus tard par une nouvelle statue en bois doré. La statue actuelle a fait partie, pendant 75 ans, de l’église Saint-Cœur-de-Marie. À la fermeture de l’église, en 1997, la statue de la Vierge a été intégrée à l’oratoire du domaine Maizerets. La ville de Québec a voulu ainsi perpétuer une tradition remontant à 1867.
(Incendie de 1927) Par deux fois, en 1923 et en 1927, le château Maizerets a été ravagé par des incendies. (Incendie de 1927)
«Le 3 juin 1923, une partie de la ferme de Maizerets est détruite par le feu. L’alarme est sonnée vers quatre heures de l’après-midi et, avant que les pompiers de la caserne de Limoilou n’arrivent, une partie de l’aile ouest du bâtiment est en feu. Le feu a pris naissance dans le jeu de paume attenant à la maison […] L’intérieur de la partie ouest du bâtiment est une perte totale. En décembre 1927, un second incendie dans la partie centrale du bâtiment amène le Séminaire à effectuer une réfection complète de la toiture en 1928. » (Réjean Lemoine, «Limoilou, un quartier effervescent» , 2014)
L’incendie de 1927 avait détruit la chapelle intérieure du château. Le lieu de culte ne fut remplacé qu’en 1943, lorsque le Séminaire fit transporter et installer une chapelle désaffectée qui avait été construite en 1931 pour la station biologique de Trois-Pistoles.
Les promeneurs ont à leur disposition quelque 3, 5 km de sentiers à parcourir.
Le ruisseau du Moulin était connu autrefois sous les noms de rivière de la Cabane-aux-Taupiers, rivière de la Cabane-aux Taupinières et ruisseau Chalifour. C’était un cours d’eau relativement important qui, au 17 e siècle, actionnait deux moulins à blé appartenant aux Jésuites. Au 19 e siècle, il alimentait une série de moulins et de fabriques produisant des clous, de l’huile de lin, de la farine et des allumettes.
Aujourd’hui, ce petit ruisseau est le dernier lien qui relie le domaine de Maizerets au fleuve Saint-Laurent. Lors de la construction de l’autoroute Dufferin-Montmorency, en 1972, une canalisation passant sous l’autoroute a permis de conserver ce lien.
Peu profond et de faible débit, le ruisseau du Moulin parcourt les territoires de Beauport, Charlesbourg et Québec. Durant la saison estivale, il s’écoule paisiblement à travers le domaine, longeant un boisé qui abrite plusieurs essences d’arbres : frênes, ormes, peupliers et saules. Mais en certaines périodes de l’année – lors des grandes marées du printemps et de l’automne –, lorsque l’eau du fleuve remonte le cours du ruisseau, une partie du boisé est inondé.
Ce petit pont nous amène au jardin d’eau. Lors des grandes marées, l’eau peut même atteindre le tablier.
Le jardin d’eau
Le labyrinthe de cèdre
D’une superficie de sept hectares, l’arboretum a été conçu sur un ancien dépotoir à neige. Inauguré en 1997, sa visite permet de découvrir plus de 1 500 arbres.
De la tour d’observation qui fait face au fleuve Saint-Laurent, on aperçoit l’île d’Orléans, la Haute-Ville de Québec et divers quartiers de la capitale.
De la tour d’observation qui fait face au fleuve Saint-Laurent, on aperçoit l’île d’Orléans, la Haute-Ville de Québec et divers quartiers de la capitale.
De la tour d’observation qui fait face au fleuve Saint-Laurent, on aperçoit l’île d’Orléans, la Haute-Ville de Québec et divers quartiers de la capitale.
De la tour d’observation qui fait face au fleuve Saint-Laurent, on aperçoit l’île d’Orléans, la Haute-Ville de Québec et divers quartiers de la capitale.
Le bâtiment principal du domaine de Maizerets à été classé monument historique en 1974 et l’aire de protection s’étend dans un rayon de 150 mètres autour de celui-ci. En 1979, le domaine est devenu propriété de la ville de Québec qui assume la gestion du site tandis que la Société du domaine Maizerets a le mandat d’animer et d’entretenir le site.
Documentation ▪ Renseignements pris sur place. ▪ Lise Gobeille, «Le Domaine Maizerets, une belle visite» , Le Devoir, le 27 août 2016. ▪ Réjean Lemoine, Limoilou, un quartier effervescent, 2014. Illustrations R. Day (sauf mention différente et excepté pour les photos d’archives). Musique Marimuz, «Chevalet blanc» CD «Ezperanto III» Conception R. Day Octobre 2016 Mes diaporamas sont hébergés sur le site : http: //www. imagileonation. com
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