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1. Etymologie / Définitions 2. Notions/Concepts : De l’inné à l’acquis. Du pulsionnel au

1. Etymologie / Définitions 2. Notions/Concepts : De l’inné à l’acquis. Du pulsionnel au culturel. Des travaux éthologiques à la seconde topique de Freud. 3. Questions / Discussion 4. Tentative de synthèse 5. En guise de conclusion

Etymologie et définitions l Etymologie : Ø Ø l Mot de la même famille

Etymologie et définitions l Etymologie : Ø Ø l Mot de la même famille que Degré : § « Gradus » Pas; « Gradi » Marcher § « Adgredi » Aller vers, Attaquer (Substantif « Adgressio » ) Mots savants dérivés de « Adgressio » : § XVI s Agresser; Agression § Fin XVIII s Agressif. § XIX s Agressivité Définitions : Ø Petit Robert : Qui marque la volonté d’attaquer sans ménagement. Ø Dictionnaire de Philosophie : Ensemble des tendances et pulsions par lesquelles un être vivant s’affirme et / ou s’oppose à l’expansion d’autres organismes, de façon réelle ou symbolique.

Notions et concepts Les principales questions philosophiques concernant l’Agressivité humaine paraissent ressortir de deux

Notions et concepts Les principales questions philosophiques concernant l’Agressivité humaine paraissent ressortir de deux ordres : 1. Relève-t-elle plutôt de l’instinct (pulsion) qui serait en ce sens une caractéristique commune à l’espèce animale ou bien est-elle plutôt de nature culturelle et /ou acquise donc en fait plus spécifique à l’Homme ? Concernant ce premier point, on pourra se référer : v Aux travaux des éthologues qui ont étudié l’agressivité des animaux en essayant de la comparer à celle de l’Homme, notamment Konrad Lorenz (Autrichien 1903 -1989) v Aux réflexions de Hobbes (Philosophe Anglais 1588 -1679, contemporain et rival de Descartes, bien qu’ils se ressemblaient, et qui, en prolongement des thèses cartésiennes de « l’animal machine » , bâtît avec une grande rigueur logique une théorie de la nécessité d’un Etat totalitaire et contractuel entre les hommes qui serait en quelque sorte une « usine à façonner les Hommes » . v Aux travaux de Freud (1856 -1939) qui en un sens converge avec l’une des thèse de Hobbes selon laquelle « L’Homme serait un loup pour l’Homme alors que le loup ne serait pas un loup pour le loup » 2. Au statut chez l’Homme « des pulsions de mort » . Ces pulsions foncièrement destructrices auxquelles Freud accorde une place et une fonction décisive au sein de « l’appareil psychique » dans sa seconde topique (1923) selon laquelle le Moi (conscient) allié au Surmoi (archétype parental plutôt inconscient) résisterait au ça (pulsions par essence inconscientes).

QUESTIONS 1. Agressivité : Similitudes et différences entre l’Homme et l’Animal ? 2. Autour

QUESTIONS 1. Agressivité : Similitudes et différences entre l’Homme et l’Animal ? 2. Autour de quoi, de quelle façon s’édifie l’Agressivité humaine ? 3. L’Agressivité est elle mauvaise en soi : N’en existe-t-il pas différentes formes ? 4. Peut-on agir sur l’expression de son Agressivité ?

1. Agressivité : Similitudes et différences entre l’Homme et l’Animal ?

1. Agressivité : Similitudes et différences entre l’Homme et l’Animal ?

1. Agressivité : Similitudes et différences entre l’Homme et l’Animal ? a) Le Moi

1. Agressivité : Similitudes et différences entre l’Homme et l’Animal ? a) Le Moi élargi à un territoire On peut qualifier de « Moi élargi » ce territoire physique ou immatériel (conceptuel ou symbolique ? ) par lequel tout être vivant à tendance à s’approprier des « extensions » du Moi. Dans cet entendement, l’Agressivité paraît constituer à la fois : Ø Un vecteur énergétique de type expansionniste que l’on pourrait qualifier de masculin Ø Mais aussi une énergie résistante de type inertiel et/ou conservateur de l’acquis que l’on pourrait qualifier de féminine. On pourra noter que la reproduction des espèces sexuées constitue à cet égard « la quadrature du cercle » si l’on considère qu’elle est une expansion indispensable à la conservation de l’espèce. b) De la différence de nature de territoires entre l’Homme et l’Animal On peut considérer qu’il n’y a pas de différences conceptuelles entre l’Agressivité humaine et l’Agressivité animale et que seules diffèrent la nature et les caractéristiques du territoire que chaque espèce s’approprie : Ø Essentiellement spatial pour l’Animal (territoires de gîte et de chasse pour la survie de son clan) avec des structures organisationnelles simples Ø Essentiellement symbolique pour l’Homme (langage, connaissance, culture, croyance. . ) avec des structures spatio-temporelles complexes (famille, amis, corporations, nations, organisations en tous genres) On notera aussi que : Ø Si l’Homme est un loup pour l’Homme, cela résulte de la prééminence de son espace symbolique. Ø Si le domaine symbolique est sans limite, par opposition au domaine spatial qui est toujours fini, il ouvre des perspectives d’activités beaucoup plus vastes à la fois pacifiques et destructrices.

2. Autour de quoi, de quelle façon s’édifie l’Agressivité humaine ?

2. Autour de quoi, de quelle façon s’édifie l’Agressivité humaine ?

2. Autour de quoi, de quelle façon s’édifie l’Agressivité humaine ? a) Le Moi

2. Autour de quoi, de quelle façon s’édifie l’Agressivité humaine ? a) Le Moi narcissique Selon Freud et Lacan, le Moi narcissique est au centre de la problématique de l’Agressivité. Il est assez logique de penser que le Moi narcissique se développe en même temps que la conscience de Soi d’où un plus fort potentiel narcissique chez l’Homme que chez l’Animal. b) De l’édification du Moi Selon la seconde topique de Freud, Freud le Moi s’édifie en tant que médiateur conscient entre les pulsions inconscientes du ça (élan vital expansionniste) et du Surmoi (archétype parental bridant par des interdits les expansions du ça et qui transforme l’intention d’agresser en culpabilité) Moi ça Surmoi c) De l’édification de l’agressivité Il est plausible de penser que l’Homme doive sa différenciation évolutive d’avec l’Animal à la force de son élan vital donc du ça. ça La facette positive de cet élan est le cortège de connaissances et aussi d’amour que l’Homme a pu peu à peu édifier, au sens bâtisseur du terme. La facette négative est qu’en même temps s’est développé son potentiel d’Agressivité, au sens destructeur du terme. Et que, sans une bonne régulation du Surmoi (de la contrainte de l’autre) individuelle et collective, l’Homme peut développer une agressivité phénoménale qui, rapportée à la capacité de destruction de ses armes, peut conduire jusqu’à l’autodestruction de l’espèce voire de sa planète.

3. L’Agressivité est elle mauvaise en soi : N’en existe-t-il pas différentes formes ?

3. L’Agressivité est elle mauvaise en soi : N’en existe-t-il pas différentes formes ?

3. L’Agressivité est elle mauvaise en soi : N’en existe-t-il pas différentes formes ?

3. L’Agressivité est elle mauvaise en soi : N’en existe-t-il pas différentes formes ? a) De la pulsion de vie connexe de la pulsion de mort Concernant la nature des pulsions fondamentales du ça Freud (2 e Top) met en parallèle: Ø L’instinct de vie (Eros: pulsion sexuelle auto conservatrice et bâtisseuse ) Ø L’instinct de mort (Thanatos: pulsion destructive tournée contre soi / auto destruction ou tournée vers l’extérieur/agressivité) b) De la force relative des pulsions de vie et de mort et du rôle du Moi Ø La force de l’une n’implique pas la faiblesse de l’autre. Ø Plus l’élan vital est fort, plus les pulsions de vie et de mort sont fortes. Ø Inconsciemment, le Surmoi régente les pulsions agressives du ça tournées vers l’extérieur en les transformant en culpabilité (agressivité tournée contre soi et potentiellement auto destructrice), ce qui par certains côté ne règle rien. Ø Sans médiation réussie du Moi, un élan vital fort présente des risques destructifs forts. c) De la sublimation des pulsions d’agressivité destructive Ø Dans le cadre de la « normalité » , on peut penser que l’expression de l’énergie vitale sous formes de : action, travail, recherche, création, militantisme (lutte pacifique !)… constituent en quelque sorte un vase d’expansion des pulsions agressives par métamorphose des pulsions agressives en activités pacifiques. Ø Pour les autres cas virant au pathologique, pathologique la sublimation des pulsions agressives pourra utiliser la voie dite de la catharsis (purgation des passions) qui va de : § De la simple tragédie (purgation du désir de meurtre réel du spectateur par le spectacle d’un meurtre fictif) § A la catharsis psychanalytique (transfert à la conscience d’un évènement refoulé afin de supprimer les troubles qu’il provoquait) § En passant les thérapeutiques psychologiques comme les psychodrames ou les sociodrames.

4. Peut-on agir sur l’expression de son Agressivité ?

4. Peut-on agir sur l’expression de son Agressivité ?

4. Peut-on agir sur l’expression de son Agressivité ? a) De l’édification de la

4. Peut-on agir sur l’expression de son Agressivité ? a) De l’édification de la personnalité (rôle du Moi, de la conscience, de la volonté et du libre arbitre) Ø Le rôle du Moi freudien dans l’édification de la personnalité n’est pas un rôle passif. Grâce au libre arbitre et à la volonté, le Moi dispose de moyens lui permettant d’influer sur « le cours des choses » de façon endogène ou exogène à l’individu. Ø La conscience individuelle en synergie avec la conscience collective (savoir, culture, religion …) joue un rôle majeur dans l’édification du Moi, qu’il s’agisse : § De cultures / civilisations de type individualiste (solidarité laissée à l’appréciation de chaque individu) § Ou de cultures : civilisations de type collectif (solidarité de clan instituée par la tradition, la religion et/ou la loi) Ø En pratique, il n’y a pas de méthode universelle d’édification du Moi, chacun dans son milieu doit trouver son propre chemin, même s’il ne s’agit pas d’un cheminement solitaire. b) De l’expression de son agressivité Il en va de même pour chaque individu de l’édification/sublimation de ses pulsions agressives si l’on considère que l’agressivité est une force de vie qui nous pousse à nous protéger des dangers et à faire les efforts nécessaires pour atteindre nos objectifs dans le respect des objectifs des autres. C’est ainsi que l’on peut dire que l’Agressivité n’est pas mauvaise en soi et qu’il appartient à chacun d’en trouver le chemin de sublimation qui lui permettra d’être en harmonie avec lui-même et avec les autres.

TENTATIVE DE SYNTHESE Le Moi narcissique élargi à un territoire est au cœur de

TENTATIVE DE SYNTHESE Le Moi narcissique élargi à un territoire est au cœur de l’Agressivité. Le territoire de l’Homme, essentiellement symbolique, va bien au-delà du simple territoire spatial nécessaire à la survie de son espèce. C’est l’ampleur de ce territoire symbolique qui fonde à la fois la violence de l’agressivité de l’Homme (l’Homme est un loup pour l’Homme) mais aussi tout ce qui le singularise par rapport à l’animal en matière de connaissance, de conscience et d’amour. On peut penser que l’Agressivité de l’Homme n’est qu’une traduction de la force de son élan vital qui passe par l’hypertrophie de son Moi narcissique. On peut penser aussi que le Surmoi de l’Homme s’est développé afin de constitué un contre pouvoir à la hauteur de l’énergie de ses pulsions agressives avec pour corollaire : Ø Certes un frein aux agressions violentes entre hommes Ø Mais aussi une culpabilité inconsciente de nature psychopathologique En tant qu’expression de son énergie vitale, l’Agressivité de l’Homme n’est pas mauvaise en soi. Sans elle avec quel élan l’Homme s’attaquerait-il à une tâche ou à la résolution d’un problème ? L’espace d’expression symbolique ouvre des champs d’activités quasi illimités où son agressivité peut être sublimée. Il appartient à chacun d’en trouver le chemin qui lui convient le mieux pour vivre en harmonie avec lui-même et avec les autres.

Rassembler sur de vraies valeurs et ne pas stigmatiser le mal. Stigmatiser un mal,

Rassembler sur de vraies valeurs et ne pas stigmatiser le mal. Stigmatiser un mal, c’est d’emblée s’autoriser à prendre des mesures pour l’anéantir; la est la racine de toutes formes de guerre notamment religieuses. Les champions de la paix doivent donc savoir s’interdire de personnifier le mal afin de ne pas provoquer « l’enthousiasme militant » . Il faut rassembler les énergies humaines sur de vraies valeurs positives : Le plaisir de faire. Le plaisir d’apprendre. Le plaisir de comprendre. Le plaisir de cher. Le plaisir de créer. Inspiré d’un texte sur l’Agressivité de K Lorenz