1 Etymologie Dfinitions 2 NotionsConcepts RireComique et Humourironie

  • Slides: 16
Download presentation
1. Etymologie / Définitions 2. Notions/Concepts : Rire/Comique et Humour/ironie 3. Questions / Discussion

1. Etymologie / Définitions 2. Notions/Concepts : Rire/Comique et Humour/ironie 3. Questions / Discussion 4. Tentative de synthèse 5. En guise de conclusion

Etymologie et définitions l Etymologie : Ø Ø l Humour : Vient du latin

Etymologie et définitions l Etymologie : Ø Ø l Humour : Vient du latin humëre « être humide » , d’où humor « liquide » Ironie : Vient du grec eirôneia « action d’interroger en feignant l’ignorance » (ironie de Socrate) Définitions : (Larousse) Ø Ø Humour : Forme d'esprit qui cherche à mettre en valeur avec drôlerie le caractère ridicule, insolite ou absurde de certains aspects de la réalité, qui dissimule sous un air sérieux une raillerie caustique. Ironie : Raillerie consistant à ne pas donner aux mots leur valeur réelle ou complète ou à faire entendre le contraire de ce qu'on dit. Une ironie cinglante. L'ironie perce dans ses propos.

Le rire naît d’un contraste inattendu. Il se manifeste lorsqu’une norme est suspendue ou

Le rire naît d’un contraste inattendu. Il se manifeste lorsqu’une norme est suspendue ou abolie. En ce sens, Le rire a rapport avec la liberté. Pour Bergson, c’est l’expression d’un contraste entre le mécanique et le vivant (déterminisme et liberté ? ) Pour Freud, c’est une manifestation de la libération de représentations refoulées (d’où le nombre d’histoires drôles liées au sexe et à la mort) Spinoza, oppose le rire (risus), expression de la joie et la dérision (irrisio), manifestation de la tristesse. Ref : Dictionnaire de Philosophie Adjonction L’hyperbole Suppression La litote Le burlesque L’humour (répétition, redondance, exagération) (ellipse, condensations, métaphores) Remplacement Permutation L’inversion L’ironie (euphémisme, antiphrase, simulation) L’absurde (chiasme, paradoxe, paralogisme) Ref : L’humour/ F Evrard / Hachette

Humour : Art de traiter gravement des choses légères. (? ) L’humour est la

Humour : Art de traiter gravement des choses légères. (? ) L’humour est la vengeance symbolique d’une conscience indignée par les misères et l’absurdité du monde. Il n’est pas combattant comme l’ironie, il veut convertir plutôt que convaincre. Pour Kierkegaard, l’humour marque le passage du stade éthique au stade religieux. Il apparaît dès qu’un individu comprend quelque chose existe au-delà de son existence. C’est pourquoi, alors que l’ironiste est orgueilleux, l’humoriste est humble. Ironie : Raillerie consistant à dire le contraire de ce que l’on veut entendre. L’ironie traite plaisamment de choses graves. Pour Kierkegaard, l’ironie est une sorte de désespoir intellectuel qui compense l’inanité du moi en dissolvant le monde. L’ironiste se réfugie dans la plaisanterie car il n’a pas le courage d’affronter les failles du moi dans la sphère esthétique. Positivement, l’ironie prépare le saut du stade esthétique au stade éthique. Ref : Dictionnaire de Philosophie L’humour serait-il à l’ironie ce que : § la plaisanterie est au sarcasme, § le burlesque est à la satire, § et le « rire expression de joie » est au « rire dérision expression de tristesse?

QUESTIONS 1. L’Humour est-il une forme spontanée et / ou réfléchie de l’intelligence ?

QUESTIONS 1. L’Humour est-il une forme spontanée et / ou réfléchie de l’intelligence ? 2. Si l’Humour est moquerie, de qui se moque-t-on ? 3. L’Humour : Certitude ou incertitude ? 4. L’Humour : Epée ou bouclier ? 5. Peut-on philosopher avec Humour ?

1. L’Humour est-il une forme spontanée et / ou réfléchie de l’intelligence ?

1. L’Humour est-il une forme spontanée et / ou réfléchie de l’intelligence ?

1. L’Humour est-il une forme spontanée et / ou réfléchie de l’intelligence ? Ø

1. L’Humour est-il une forme spontanée et / ou réfléchie de l’intelligence ? Ø Intelligence : • Faculté de connaître et de comprendre (aptitude à l’analyse ? ) • Adresse, habileté, choix judicieux des moyens d’action (aptitude à la synthèse ? ) • Capacité propre à l’homme par opposition à l’instinct propre à l’animal Ø Spontané : Qui a son principe, sa cause en lui-même. Qui est de l’ordre du réflexe et non de la réflexion. Spontané ne signifie pas nécessairement inné ou instinctif. Ø Réfléchi : Action de penser et de revenir sur ses pensées. La réflexion en alternance avec la sensation sont les deux sources de la connaissance. Il semble ne pas faire de doute que l’Humour, tout comme l’Ironie, procède de l’intelligence. S’accommodant difficilement de « la pesanteur » voire de « l’emprise » de la réflexion, l’Humour, tout comme l‘ironie, ressortit davantage de l’adresse et de l’habileté que de la volonté de connaître et de comprendre. Partant, l’Humour privilégiera les raccourcis spontanés au niveau de l’expression, ce qui n’exclut pas pour autant qu’il ne procède pas d’une forme réfléchie de l’intelligence à titre de sauvegarde de la liberté de penser.

2. Si l’Humour est moquerie, de qui se moque-t-on ?

2. Si l’Humour est moquerie, de qui se moque-t-on ?

2. Si l’Humour est moquerie, de qui se moque-t-on ? Moquerie Plaisanterie : Chose

2. Si l’Humour est moquerie, de qui se moque-t-on ? Moquerie Plaisanterie : Chose que l'on dit ou que l'on fait pour amuser sans la moindre sentence. ou Dérision : Moquerie méprisante, dédaigneuse, sous tendue par une sentence. De qui ? Pour que l’humour soit pur, il paraît nécessaire que : Ø De soi Ø Aucune sentence ne le sous-tende Ø De(s) Interlocuteur(s) Ø Si une sentence le sous-tend, elle s’applique aussi à celui qui pratique l’humour Ø Des autres [soi et le(s)interlocuteur(s) exclus] Ø Du genre humain [soi et le(s) interlocuteur(s) inclus] Dans le cas contraire : Il vaudrait mieux parler d’ironie que d’humour

3. L’Humour : Certitude ou incertitude ?

3. L’Humour : Certitude ou incertitude ?

3. L’Humour : Certitude ou incertitude ? Moi objet L’ironie tend à dissoudre le

3. L’Humour : Certitude ou incertitude ? Moi objet L’ironie tend à dissoudre le Monde cause de l’inanité du Moi Moi sujet L’humour tend à dissoudre le Moi face à l’absurdité du Monde Dans la sphère esthétique, « le curseur de certitude » est du côté du Moi : L’ironie exprime le besoin de certitude du Moi. Dans la sphère éthique, « le curseur de certitude » est du côté du Monde : L’humour exprime l’acceptation de l’incertitude du Moi.

4. L’Humour : Epée ou bouclier ?

4. L’Humour : Epée ou bouclier ?

4. L’Humour : Epée ou bouclier ? Si une épée dissuasive n’était pas une

4. L’Humour : Epée ou bouclier ? Si une épée dissuasive n’était pas une sorte de bouclier et réciproquement un bouclier dissuasif une sorte d’épée; tout serait évidemment beaucoup plus simple. . ! Une Epée : L’humour n’est pas combattant à l’égard du Monde comme l’ironie. L’humour veut convertir plutôt que convaincre. Alors que l’ironie livre combat au Monde, c’est plutôt contre le Moi que l’humour se bat. Un bouclier : Alors que c’est en bouclier du Moi que l’ironie se bat contre le Monde, c’est plutôt en bouclier du Monde que l’humour se présente en se battant contre le Moi. Ne peut-on pas dire que : Si l’ironie est une épée contre le Monde en bouclier du Moi L’humour est à la fois : • Un bouclier du Moi en forme d’épée dissuasive à l’égard du Monde • Une épée contre le Moi en bouclier du Monde

5. Peut-on philosopher avec Humour ?

5. Peut-on philosopher avec Humour ?

5. Peut-on philosopher avec Humour ? Philosopher Pour Montaigne, « Philosopher c’est apprendre à

5. Peut-on philosopher avec Humour ? Philosopher Pour Montaigne, « Philosopher c’est apprendre à mourir. » Pour Pascal, « Se moquer de la philosophie, c’est vraiment philosopher. » Si l’on fait appel à Descartes pour faire la synthèse…. ! On pourrait dire que « Philosopher c’est apprendre à se moquer de sa mort ! » Humour Nous avons pu dire que l’Humour avait deux facettes : • Un bouclier du Moi en forme d’épée dissuasive à l’égard du Monde • Une épée contre le Moi en bouclier du Monde Nous avons pu constater aussi qu’entre l’humour et l’ironie la frontière était souvent ténue. Alors que précisément la philosophie cherche à comprendre le Monde, l’usage de l’Humour en tant qu’épée dissuasive à l’égard du Monde, en bouclier du Moi, paraît paradoxal. , Cela paraît d’autant plus réaliste au niveau de la communication que les risques de dérapage vers l’ironie ne peuvent jamais être totalement écartés. En revanche, l’humour en tant qu’ épée tournée contre le Moi paraît non seulement : • tout à fait adapté pour apprendre à « se moquer de sa propre mort » , • mais aussi propice à créer une atmosphère détendue indispensable à la qualité des échanges.

TENTATIVE DE SYNTHESE § Opposés sur le fond, la distinction entre Humour et Ironie

TENTATIVE DE SYNTHESE § Opposés sur le fond, la distinction entre Humour et Ironie est subtile dans la pratique. § Le seul humour qui ne prête pas à ambiguïté est celui que l’on tourne contre Soi. § Dès lors qu’il y a sentence sous jacente, sauf si elle s’applique aussi à son auteur, il vaudrait mieux parler d’ironie que d’humour. § S’il ne fait pas de doute que l’humour et l‘ironie procèdent l’un et l’autre de l’intelligence, ils apparaissent fondamentalement opposés au niveau de leur motivation : • Alors que l’ironie est orgueilleuse, orgueilleuse l’humour est humble, • Alors que l’ironie tend à dissoudre le Monde, l’humour tend à la dissolution du Moi § Humour et Ironie n’évoluent pas dans les mêmes sphères : • La sphère esthétique pour l’ironie expression du Moi objet de son besoin de certitude, • La sphère éthique pour l’humour expression du Moi sujet acceptant l’incertain. § Humour et Ironie des épées et des boucliers inversés : • Une épée contre le Monde en bouclier de Soi pour l’Ironie • Une épée contre Soi en bouclier du Monde pour l’Humour. Il semble ne pas faire de doute que l’Humour de Soi constitue, non seulement un atout pour accepter sa propre mort, mais également pour vivre sereinement.