Introduction la lexicologie Confrence 9 La morphologie lexicale

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Introduction à la lexicologie Conférence 9 La morphologie lexicale: les expressions idiomatiques

Introduction à la lexicologie Conférence 9 La morphologie lexicale: les expressions idiomatiques

Questions à discuter: 1. Les définitions des expressions idiomatiques. 2. La classification des expressions

Questions à discuter: 1. Les définitions des expressions idiomatiques. 2. La classification des expressions idiomatiques. 3. La lexicographie des expressions idiomatiques

Sources: • Alisé LEHMANN, Françoise MARTIN-BERTHET. Lexicologie, sémantique, morphologie, lexicographie. Paris, Armand Collin, 2014.

Sources: • Alisé LEHMANN, Françoise MARTIN-BERTHET. Lexicologie, sémantique, morphologie, lexicographie. Paris, Armand Collin, 2014. • Aino NICLAS-SALMINEN. La lexicologie. Paris, Armand Collin, 2010. • Gilles GUILLERON. Nos plus belles expressions populaires. Editions First-Grund, Paris, 2012. • La France pittoresque. Nos 500 expressions et proverbes les plus pittoresques. Valériy Vigan, Paris, 2015. • Nos 500 EXPRESSIONS et PROVERBES les plus pittoresques: La quintessence de la sapience • Alain POLGUÈRE. Notions de base en lexicologie. Observatoire de Linguistique Sens-Texte (OLST) , Montréal, 2001. • Aram BARLÉZIZIAN. Précis de lexicologie du français moderne, Erevan, 2009, Université Brussov. • Louis-Jean CALVET. Il était une fois 7000 langues. Paris, Fayard, 2011. • Ana GUTU. Les pouvoirs de la langues. Chisinau, ULIM, 2014. • Lidia MORARU, Catalina BOTNARUC. Lexicologie de la angue française. Chisinau, 2014, USM. • https: //fr. vikidia. org/wiki/Langues_r%C 3%A 9 gionales_de_France#L. 27 alsacien • http: //www. llsh. univ-savoie. fr/lea/perdrieau/exercices/expressions. htm • http: //www. cnrtl. fr/dictionnaires/expressions_idiomatiques/ • http: //www. expressio. fr/toutes_les_expressions. php

1. Les définitions des expressions idiomatiques. • A. Rey affirme que «. . .

1. Les définitions des expressions idiomatiques. • A. Rey affirme que «. . . toute étude de la phraséologie conduit à intégrer les résultats de l’analyse syntagmatique et sémantique dans une perspective pragmatique» . • Alain Rey souligne également qu’ « au niveau de la phrase, de l’énoncé réemployé, . . . l’objet phraséologique devient plus culturel que langagier et plus rhétorique qu’énonciatif » . • F. J. Hausmann affirme que l’idiomaticité caractérise toutes langues naturelles. Lorsqu’on compare une langue à une autre on se rend compte de cette idiomaticité comme caractère propre à une langue qui ne coïncide presque pas à une autre. • F. Hausmann mentionne que « le lexique est beaucoup plus idiomatique l’on pense et que sa caractéristique principale n’est pas la compositionnalité mais son idiomaticité »

1. Les définitions des expressions idiomatiques. • L’idiomaticité vue comme le figement des composants

1. Les définitions des expressions idiomatiques. • L’idiomaticité vue comme le figement des composants est un facteur important de reconnaissance des expressions phraséologiques/idiomatiques, bien qu’il se manifeste à des degrés différents. • Expresssion idiomatique - on appelle expression idiomatique toute forme grammaticale dont le sens ne peut être déduit de sa structure en morphèmes et qui n’entre pas dans la constitution d’une forme plus large : Comment vas-tu ? How do You do ? - sont des expressions idiomatiques. • A. Negreanu considère « comme idiomatique toute lexie complexe saisie comme une seule signification formée par des éléments lexicaux soudés. Tout segment de plusieurs éléments lexicaux à signifié unique, par la cohésion indestructible de toutes les unités, est idiomatique à l’intérieur de la chaîne syntagmatique»

1. Les définitions des expressions idiomatiques. • Idiomatique veut dire non-compositionnel. • L’idiomaticité est

1. Les définitions des expressions idiomatiques. • Idiomatique veut dire non-compositionnel. • L’idiomaticité est aussi nommée sens non-compositionnel ou sens nondéductif. Ainsi les expressions phraséologiques (EPh) peuvent être nommées également expressions idiomatiques (EI) pour mettre en valeur caractéristique de base. • La plupart des conceptions modernes semblent accepter l’idée que le phraséologie ou la locution phraséologique est une unité séparément formée, se caractérisant par la transformation sémantique complète ou partielle de ses composants. Le transfert sémantique se présente comme un critère de base permettant de distinguer les unités phraséologiques(idiomatiques) des unités stables (non- idiomatiques) dont on déduit facilement le sens à partir des sens de leurs composants. • En tant qu’unité de la langue l’Expression Idiomatique(EI) possède ses propriétés qui la distinguent d’autres unités telles que le mot, le syntagme libre etc. En étudiant les définitions dictionnairiques et les travaux spécialisés on peut dégager les caractéristiques générales qui contribuent à la reconnaissance d’une EI.

Les propriétés principales des EI sont: l’idiomaticité, le figement ou la fixité, la polylexicalité,

Les propriétés principales des EI sont: l’idiomaticité, le figement ou la fixité, la polylexicalité, la motivation/démotivation et la reproduction. L’idiomaticité est vue comme la non-compositionnalité, la non- déductibilité du sens global de l’EI, c’est-à-dire l’impossibilité de déduire le sens global de l’unité des significations de ses formatifs, le sens global ne correspondant ainsi à la somme des signifiés de ses éléments constitutifs. • « Au niveau sémantique , les mots qui constituent une lexie complexe n’ont pas d’autonomie contextuelle, si bien que le parcours interprétatif attribue un sens à la lexie, mais non à ses composants » (François Rastier). Les composants n’ont pas de référence actuelle: dans la locution verbale prendre une veste (être battu aux élections) le substantif veste ne réfère à aucun vêtement • •

Les propriétés principales des EI • Le figement ou la fixité est une caractéristique

Les propriétés principales des EI • Le figement ou la fixité est une caractéristique qui peut être interprétée du point de vue formel, sémantique ou pragmatique. • « Du point de vue formel, les EI sont figées par opposition aux constructions libres, c’est-à-dire que leurs constituants suivent un ordre interne pratiquement inaltérable. Leur structure demeure généralement invariable, quelle que soit leur place dans la phrase ou le discours » (A. Rey). • Il existe des EI « absolument figées » , c’est-à-dire dont le degré de figement est très élevé, qui ne permettent ni modification ni remplacement de leurs parties. (baisser pavillon et montre l’impossibilité de faire des transformations : *lever pavillon, *baisser un pavillon, *baisser doucement pavillon. ) • Il existe, cependant, d’autre part, des combinaisons idiomatiques en français avec lesquelles transformations sont possibles : « Il a tiré les ficelles- Il a tiré toutes les ficelles; Les ficelles ont été tirées ; Il les a tirées, les ficelles ; Les ficelles étaient faciles à tirer »

Les propriétés principales des EI • La polylexicalité est un trait formel qui met

Les propriétés principales des EI • La polylexicalité est un trait formel qui met en valeur le fait que les EI sont des constructions syntaxiques, composées de plusieurs lexèmes. Les mots qui constituent l’unité idiomatique sont graphiquement séparés et la limité inferieure de la polylexicalité est fixée à deux mots. • L’arbitrariété, la motivation et la démotivation. Le problème consiste en ce qu’il faut comprendre si, en parlant de l’EI en tant que signe linguistique, on peut déterminer s’il s’agit d’un signe arbitraire, motivé ou démotivé. Toutefois, pas toutes les expressions idiomatiques sont non-compositionnelles, donc démotivées. Pour beaucoup, il continue d’exister un lien entre les deux types de constructions, ce qui rend l’expression figée motivée par rapport à son homologue libre. En parlant des locutions P. Guiraud écrivait : «. . . la locution est un signe à la fois arbitraire et motivé, ce qui constitue un véritable paradoxe des formes idiomatiques et leur confère leur originalité. » • Se croire sorti de la cuisse de Jupiter – se juger supérieur aux autres • Faire la barbe à quelqu'un (l'emporter, éliminer, avoir l'avantage sur) Origine: vient d'une coutume guerrière du Moyen- ge qui consistait à humilier le vaincu en lui coupant la barbe. Ex. : Je lui ai fait la barbe à cette dernière partie de ping pong. • Se faire des cheveux blancs (s'inquiéter). ex: Plusieurs parents se font des cheveux blancs en regardant les jeunes agir.

2. La classification des expressions idiomatiques. • La richesse et l’hétérogénéité du fond phraséologique

2. La classification des expressions idiomatiques. • La richesse et l’hétérogénéité du fond phraséologique de chaque langue pose depuis longtemps le problème de classification de ces phénomènes linguistiques. • Les linguistes avancent des critères différents qui mettent en valeur telle ou telle particularité de ces unités, ce qui explique l’existence de plusieurs types de classification. • Parmi les critères mis à la base des typologies établies par les linguistes nous pouvons citer : - le critère sémantique prenant en considération le type de transfert ou de transformation sémantique qui a conditionné la formation de cette unité, - le critère du degré de figement entre les formatifs, - le critère syntaxique tenant compte du type de structure( prédicative, semiprédicative, non prédicative, locutions adverbiales, prépositionnelles, verbales. . . ) de l’unité. - le critère de l’origine: littéraires, bibliques, historiques etc. , - le critère du registre de la langue : langue standard, familière, populaire, argotique, jargons professionnels ou langues de spécialités.

2. La classification des expressions idiomatiques. La typologie sémantique des EI. • La classification

2. La classification des expressions idiomatiques. La typologie sémantique des EI. • La classification des EId’après le critère sémantique de figement, de compositionnalité ou de présence sémantique des formatifs est la plus importante. • La première classification des EI a été proposée par le père de la phraséologie française Ch. Bally dans son Traité de stylistique. Le linguiste suisse a avancé le principe de base pour identifier la locution phraséologique en donnant la priorité aux indices sémantiques par rapport aux indices structuraux. Pour lui les locutions phraséologiques sont des expressions figées qui se distinguent surtout d’après l’unité de sens et le différent degré de fusion sémantique de leurs composants. • Charles Bqlly il distingue trois groupes de mots : • - les combinaisons libres qu’il appelle « associations occasionnelles » ou les « groupements passagers » ; • - les « séries phraséologiques » ou les « groupements usuels » ; • - les « unités phraséologiques » .

2. La classification des expressions idiomatiques • Si on simplifiait toutes les opinions scientifiques

2. La classification des expressions idiomatiques • Si on simplifiait toutes les opinions scientifiques sur la classification des EI, on dégagerait deux types d’EI selon le critère de soudure sémantique: - Les expressions idiomatiques sémantiquement indécomposables: au Diable vert, il n’y a pas de quoi fouetter un chat, être de la jaquette flottante – être homosexuel; - Les expressions idiomatiques sémantiquement décomposables: tirer (toutes) les ficelles, courir (vite) comme un dératé, jeter (tout) l’argent par la fenêtre.

2. La classification des expressions idiomatiques selon le champs thématique

2. La classification des expressions idiomatiques selon le champs thématique

3. La lexicographie des expressions idiomatiques • Les dictionnaires qui regroupent des expressions idiomatiques

3. La lexicographie des expressions idiomatiques • Les dictionnaires qui regroupent des expressions idiomatiques sont élaborés selon deux principes de base: 1) Encyclopédique alphabétique monolingue 2) Alphabétique/thématique plurilingues. • A part les dictionnaires imprimés, il y a une multitude de site internet qui répertorient les expressions idiomatiques selon l’ordre alphabétique/thématique.

3. La lexicographie des expressions idiomatiques • Dicționar de expresii, locuțiuni și sintagme ale

3. La lexicographie des expressions idiomatiques • Dicționar de expresii, locuțiuni și sintagme ale limbii române. Autor Cătălina Maranduc, editura Corint, Bucrești, 2010, 560 pagini. • 1200 frazeologisme ale limbii române. Autor Sclifos V. , Editura Academiei de Științe, Chișinău, 2005. • Gilles GUILLERON. Nos plus belles expressions populaires. Editions First-Grund, Paris, 2012. • Les expressions les plus extravagantes de la langue française. Auteur – Cathérine Mory. Paris, 2014. • Dictionnaire insolite du français truculent. Auteur - Daniel Lacotte. Paris, 2015. • Le grand livre des expressions françaises. Auteur – Cosimo Campa, Ed. Studyrama, Paris, 2012. • Pierre De. Ruisseaux. Dictionnaire des expressions québécoises. Biblio québécoise. Montréal, 2009. • Dictionar de proverbe spaniel-român-rus-englez-portughez-francez-italian-latin – 541 p. Chisinau, (2001). • http: //www. les-expressions. com/ • http: //www. expressio. fr/ • http: //www. notrefamille. com/dictionnaire/expression

Expressions idiomatiques françaises Expression largement répandue et encore très vivante, que l’on trouve par

Expressions idiomatiques françaises Expression largement répandue et encore très vivante, que l’on trouve par exemple chez Giono, dans Les Ames fortes, et qui s’emploie évidemment pour parler d’une action qui prend beaucoup de temps ou de quelqu’un qui met toujours un certain temps pour faire quelque chose. La connotation est alors nettement moqueuse. © Anthologie des expressions en Provence, Jean-Claude Bouvier et Claude Martel, éd. Rivages, 1984.

Expressions idiomatiques françaises Raconter des salades, des histoires, des mensonges Fumer comme un pompier

Expressions idiomatiques françaises Raconter des salades, des histoires, des mensonges Fumer comme un pompier ou fumer comme un sapeur : fumer beaucoup Avoir la frite : être en forme, se sentir capable de réussir

Expressions idiomatiques françaises – origine • Voir midi à sa porte = Juger quelque

Expressions idiomatiques françaises – origine • Voir midi à sa porte = Juger quelque chose ou une situation selon son propre point de vue. • Les montres de poignet sont une invention très récente, à l'échelle de notre ère. Mais de tous temps les hommes ont voulu utiliser des moyens de repérer l'heure dans la journée (Lien externe). • Les cadrans solaires ont eu leur 'heure' de gloire (pour tout savoir sur ces instruments de mesure (Lien externe). • Dans les campagnes, il était fréquent que soit installé un tel cadran sur la façade de la maison orientée au sud, la plupart du temps au dessus ou à proximité de la porte d'entrée. • Ainsi, lorsqu'un occupant de la maison voulait savoir l'heure qu'il était, et à la condition qu'il fasse soleil (petite contrainte incontournable), il lui suffisait de passer la tête à sa porte et de regarder le cadran. Et s'il était midi, il voyait midi à sa porte. • Mais l'imprécision des cadrans solaires ordinaires étant notoire, deux voisins, chacun avec son propre cadran solaire, pouvaient ne pas voir midi au même moment. • C'est ainsi que chacun voyait midi à sa porte et ensuite, le goût de l'Homme pour les métaphores à fait le reste.

Expressions idiomatiques françaises - origine • Tenir la dragée haute à quelqu'un = Faire

Expressions idiomatiques françaises - origine • Tenir la dragée haute à quelqu'un = Faire sentir son pouvoir à quelqu'un. = Faire longtemps attendre quelqu'un et ne lui procurer qu'une petite quantité de ce qu'il attend. • Cette expression date du XVIII-e siècle. Deux écoles s'affrontent quant à son origine. La première fait simplement le rapprochement avec un ancien jeu d'enfants où ils devaient attraper une friandise suspendue à un fil. Celui qui tenait le fil et tirait dessus selon son bon vouloir pour empêcher les marmots d'attraper trop facilement le bonbon avait sur eux une certaine forme de pouvoir. Tout comme vous, lorsque vous donnez un sucre à votre chien en le lui tenant en hauteur et en le faisant longuement saliver jusqu'à ce qu'il se décide enfin à vous arracher la main (la prochaine fois, vous choisirez un teckel au lieu d'un pitbull !). La deuxième vient aussi d'une friandise, mais destinée aux chevaux, cette fois. La 'dragie' (déformée ensuite en dragée) était une botte de fourrage vert, mélange de froment et de sarrasin, gourmandise dont raffolaient ces équidés mais dont ils ne devaient pas abuser. Pour dresser le cheval et lui apprendre à maîtriser sa gloutonnerie, ces dragies étaient placées haut dans son râtelier, hors de sa portée. Et on ne lui en distribuait ensuite qu'avec parcimonie.

Expressions idiomatiques françaises - origine • Faire le pied de grue =Attendre debout à

Expressions idiomatiques françaises - origine • Faire le pied de grue =Attendre debout à la même place, pendant un certain temps. • Origine • La grue est un échassier (Lien externe), un de ces animaux au long bec emmanché d'un long cou, comme disait La Fontaine (Lien externe), mais aussi disposant de deux longues et fines pattes dont l'une semble parfois inutile, tant ces bestioles peuvent passer un long moment perchées sur une seule d'entre elles, y compris en dormant. • Un peu comme nos 'grues' des trottoirs, surnom qu'on donne depuis 1415 à ces dames faisant commerce de leurs charmes et qui attendent le client, adossées à un mur, un pied au sol (au moins un, c'est préférable !) et l'autre appuyé au mur, les faisant ainsi ressembler à nos gruidés des marais. • Mais si les prostituées s'appellent ainsi, ce n'est pas vraiment à cause de leur éventuelle position sur une jambe, mais surtout parce qu'elle font le pied de grue sur le trottoir. • Faire le pied de grue se disait au XVIe siècle "faire (de) la grue" et au XVIIe "faire la jambe de grue", alors que le verbe 'gruer' voulait aussi dire 'attendre'. • Bien entendu, toutes ces formes ont pour origine notre échassier capable de rester longtemps debout à attendre on se sait quoi ou à dormir. • Exemple « On se trompait; on en fut pour les frais de courage : on avait compté sur ma platitude, sur mes pleurnicheries, sur mon ambition de chien couchant, sur mon empressement à me déclarer moimême coupable, à faire le pied de grue auprès de ceux qui m'avaient chassé : c'était mal me connaître. » François-René de Chateaubriand - Mémoires d'outre-tombe

Expressions idiomatiques françaises - origine • Le plancher des vaches = La terre ferme.

Expressions idiomatiques françaises - origine • Le plancher des vaches = La terre ferme. • Origine Cette expression date du XVIe siècle où elle se disait d'abord "le plancher aux vaches". Sur les anciens bateau en bois, les marins marchaient sur un plancher sur lequel les rencontres possibles avec des vaches, animaux des prés, étaient d'une rareté extrême. C'est par simple opposition avec leur plancher à eux, habituellement situé sur l'eau (sauf lors de travaux particuliers sur le bateau), qu'ils ont pris l'habitude de désigner la terre ferme comme étant ce 'plancher' où les vaches sont nettement plus faciles à croiser et où il fait bon revenir après un long séjour en mer. • Exemple « Ô que trois et quatre fois heureux sont ceux qui plantent choux ! (…) Car ils ont toujours en terre un pied, et l'autre n'en est pas loin (…) Ha ! pour manoir déifique et seigneurial, il n'est que le plancher des vaches. » Rabelais - Le Quart Livre « M. Madinier songea à faire une galanterie aux dames; il leur offrit de monter dans la colonne (Vendôme) pour voir Paris (…) ça ne manquait pas d'intérêt pour les personnes qui n'avaient jamais quitté le plancher aux vaches. » Emile Zola - L'assommoir

Expressions idiomatiques françaises - origine • Malheureux comme les pierres = Extrêmement malheureux. •

Expressions idiomatiques françaises - origine • Malheureux comme les pierres = Extrêmement malheureux. • Les pierres sont supposées être des objets inanimés, donc dépourvus d'âme et de sentiments. Comment pourraient-elles être malheureuses ? • Ce n'est bien sûr que pour une simple raison d'anthropomorphisme: on leur prête ici les mêmes sentiments qu'aux êtres humains. • Car, imaginez-vous, pierre parmi d'autres, enfoncée à demeure dans la terre d'un chemin au revêtement duquel vous participez. Imaginez-vous régulièrement piétinée par les passants. Imaginez votre 'visage' écrasé par le fer d'un sabot d'un des chevaux qui tirent une diligence dont une roue cerclée de fer vient achever de vous meurtrir la face (car l'expression remonte au XVIIIe siècle). • Tout cela sans pouvoir réagir, sans pouvoir vous extirper de cet endroit où tous vous foulent et vous massacrent sans vergogne (mais sans haine aussi, je vous rassure), sans pouvoir hurler pour vous faire reconnaître. • Est-ce que, en de telles circonstances, vous ne seriez pas extrêmement malheureuse ? • Et si cela ne vous suffit pas, vous pouvez aussi imaginer que votre regard a malheureusement croisé celui de la Gorgone Méduse (Lien externe). Vous voilà d'un coup complètement et définitivement pétrifié, mais avec votre capacité de réflexion encore intacte. Comment ne pas être une pierre très malheureuse, dans une telle situation ?

Expressions idiomatiques françaises - origine • Etre à l’ouest =Être dans un état anormal

Expressions idiomatiques françaises - origine • Etre à l’ouest =Être dans un état anormal (de fatigue, d'hébétude, d'inattention…). Avoir la tête ailleurs. • Origine Les Bretons sont à l'ouest. Faut-il en tirer des conclusions sur leur état habituel ? Le soleil se couche à l'ouest ? Est-ce parce qu'il est très fatigué qu'il se couche, et dans cette direction uniquement ? Autant de questions dont les réponses resteront probablement tout aussi incertaines que l'origine de cette expression qui est très récente, puisqu'elle date de la fin du XXe siècle. La plus probable des origines vient d'une adaptation de la locution anglaise "to go west" ("aller à l'ouest") qui, au moment de la première guerre mondiale voulait dire "mourir" ou "être tué", elle-même venue de l'argot des voleurs chez lesquels "to go west" voulait dire "être pendu" (après avoir été attrapé et, peut-être, jugé). • En traversant la Manche, elle aurait perdu de son intensité, la mort étant remplacée par une sorte d'hébétude. En voici une autre version de l’origine de cette expression. La première viendrait du théâtre du début du XXe siècle. Il paraît qu'à cette époque, les ateliers de décors et les théâtres se situaient principalement à l'est de Paris, alors que les acteurs habitaient surtout à l'ouest. A la fin de son spectacle, l'acteur très fatigué retournait chez lui, à l'ouest.

Expressions idiomatiques françaises - origine Aller au charbon = Travailler pour gagner sa vie.

Expressions idiomatiques françaises - origine Aller au charbon = Travailler pour gagner sa vie. Accepter de faire un travail pénible, une corvée. • Origine Cette expression est récente puisqu'elle date du début du XXe siècle. Lorsqu'on l'entend, on imagine tout de suite le dur travail des mineurs chargés d'extraire péniblement ce charbon que le bougnat[1]livrait ensuite dans des gros sacs difficilement portés à dos d'homme. Si l'expression n'est pas originaire des mines (ni de celles de charbon, ni de l'école d'ingénieurs), son image est suffisamment claire pour qu'elle soit devenue fréquemment utilisée depuis la fin du XXe siècle. Mais elle est apparue en r • éalité dans le milieu de la prostitution dans les années 1930 où elle signifiait "exercer un métier régulier", par opposition à celui des péripatéticiennes et de leurs souteneurs. Cette notion de "métier régulier" a ensuite été reprise dans le milieu des truands, aller au charbon voulant alors dire "exercer un métier honnête". Les hommes de théâtre l'ont aussi utilisée après la deuxième guerre mondiale pour dire "se dépenser sur scène sans compter".

Expressions idiomatiques françaises - origine • Nul n’est prophète dans son pays = Il

Expressions idiomatiques françaises - origine • Nul n’est prophète dans son pays = Il est plus difficile d'être apprécié ou reconnu chez soi qu'à l'étranger. Les talents de quelqu'un ne sont jamais assez reconnus par les siens. • Origine. Il nous faut remonter loin pour trouver l'origine de cette expression, puisqu'on en trouve la trace dans les évangiles de Luc et Matthieu. C'est ainsi qu'alors qu'il était retourné à Nazareth, le lieu où il avait grandi, Jésus fut l'objet de sarcasmes et moqueries de la part des habitants, de ceux qui l'avaient connu comme le simple fils d'un charpentier et qui ne pouvaient l'imaginer en Messie fils de Dieu. Matthieu conclut son passage de cette histoire en écrivant : "Et il ne fit pas là beaucoup de miracles à cause de leur manque de foi". Sous sa forme actuelle, l'expression existe depuis le milieu du XVIIe siècle. • Exemple « Tel a été miraculeux au monde, auquel sa femme et son valet n'ont rien vu seulement de remarquable. Peu d'hommes ont été admirés par leurs domestiques. Nul n'a été prophète non seulement en sa maison, mais en son pays, dit l'expérience des histoires. » Michel de Montaigne - Essais

Devoir Trouvez dans les dictionnaires et les sites spécialisés 10 expressions idiomatiques françaises non-décomposables

Devoir Trouvez dans les dictionnaires et les sites spécialisés 10 expressions idiomatiques françaises non-décomposables sémantiquement, présentez leurs origine et donnez leur traduction en roumain. Insérez ces 10 EI dans des contextes en français et en roumain. Devoir à envoyer à agutu@ulim. md