Tout ce que vous avez toujours voulu savoir

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Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur la « dette » ….

Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur la « dette » …. Collectif « De quelle dette parle-t-on ? » 1

Sommaire … n n n n n Définitions Qu’est-ce que la « dette publique

Sommaire … n n n n n Définitions Qu’est-ce que la « dette publique » ? Y a-t-il explosion de la dette publique ? Ventilation de la dette publique D’où provient la dette publique ? Le budget de l’Etat se gère-t-il comme les biens d’un ménage ? Endettement des générations futures ? Les choix politiques Les grandes étapes internationales Et les recettes ? L’impôt … Le rôle des Etats vis-à-vis des banques Le rôle de la BCE Mais qui va payer (et qui paye déjà) ? Récapitulatif Constat Quelquestions Pour une information citoyenne Quelques compléments … 2

Définitions … Dette = somme d’argent que l’on doit à quelqu’un n Déficit =

Définitions … Dette = somme d’argent que l’on doit à quelqu’un n Déficit = excédent de dépenses par rapport aux recettes sur une année budgétaire n n PIB (Produit Intérieur Brut) = Valeur totale des biens et des services, produits sur le territoire national 3

Qu’est-ce que la « dette publique » ? La Dette publique = n U

Qu’est-ce que la « dette publique » ? La Dette publique = n U U dette de l’Etat sur ses dépenses : rémunération personnel fonctionnaire, allocations (handicap, emploi, etc. ), subventions (scolaire, etc. ), entreprises/agences publiques (CNRS, etc. ) , « grands investissements » , et remboursement de la dette) dette des collectivités locales (régions, départements, communes) dette des systèmes de protection sociale (sécurité sociale, hôpitaux de l’Assistance publique + dotation aux hôpitaux privés, etc. ) 4

Y a-t-il explosion de la dette publique française ? OUI ! Evolution de la

Y a-t-il explosion de la dette publique française ? OUI ! Evolution de la dette n 1980 : ~ 20 % du PIB n 2011 : ~ 86 % du PIB ~ 1 700 Milliards € (2011) n Augmentation d’un facteur > 4 en 30 ans Phénomène identique dans tous les pays à économie capitaliste Le PIB de la France était de 2 000 Milliards d’€ en 2011 5

Ventilation de la « dette publique » Où l’on voit que le prétendu déficit

Ventilation de la « dette publique » Où l’on voit que le prétendu déficit de la Sécurité Sociale n’est rien à côté de la dette de l’Etat ! La dette de l’Etat est le plus gros contributeur de la dette publique française 6

D’où provient la dette publique ? n La dette publique provient du déficit cumulé

D’où provient la dette publique ? n La dette publique provient du déficit cumulé Budget de l’Etat : n Dépenses non compensées par les Recettes Déficit n Besoin d’emprunts n Remboursement des emprunts (et de leurs intérêts ? ) 7

D’où provient la dette publique ? Année N Recettes Dépenses Emprunt N Année N+1

D’où provient la dette publique ? Année N Recettes Dépenses Emprunt N Année N+1 Intérêts Capital Recettes Dépenses Emprunt N+1 Effet boule de neige de la dette ; existe même si le bilan annuel de l’Etat est à l’équilibre ! 8

D’où provient la dette publique ? La dette ne provient pas des dépenses publiques

D’où provient la dette publique ? La dette ne provient pas des dépenses publiques ! Leur part dans le PIB n’a pratiquement pas augmenté depuis 20 ans ! 9 La France ne vit pas au-dessus de ses moyens !

Le budget de l’Etat se gère-t-il comme les biens d’un ménage ? NON !

Le budget de l’Etat se gère-t-il comme les biens d’un ménage ? NON ! n Pour 2 raisons essentielles : Un État : n n peut décider du montant de ses recettes par sa politique fiscale ses dépenses auront un impact sur ces recettes Le budget de l’État est un instrument de politique économique 10

Le budget de l’Etat se gère-t-il comme les biens d’un ménage ? n La

Le budget de l’Etat se gère-t-il comme les biens d’un ménage ? n La politique économique de l’Etat : 1. Les choix stratégiques d’investissement : n Le « bien commun » : construction d’écoles, d’hôpitaux, de lieux de culture, etc. ou n De « grands projets nuisibles » : dépenses militaires, de prestige, aéroports surdimensionnés, etc. ? 2. La politique de développement : n ou n Coût de la guerre en Afghanistan : 1, 3 millions d’€/j Coût du programme Rafale : 43, 5 milliards d’€ Une économie industrielle : emplois qualifiés et pérennes, salaires élevés, moins de recours à l’importation ? Une économie « de service » : emplois peu qualifiés, bas salaires, etc. et ne générant pas de richesse 11

Endettement des générations futures ? n n Si l’Etat français est endetté à 86

Endettement des générations futures ? n n Si l’Etat français est endetté à 86 % de son PIB, Son patrimoine estimé à plus de : 125 % de son PIB. Ø bâtiments, infrastructures routières, musées, bureaux, châteaux, etc. : 1 600 Milliards d’€ Ø participations dans les entreprises : 900 Milliards d’€ Les richesses de l’Etat sont importantes Les générations futures ne sont pas spoliées sur le patrimoine ! 12

Endettement des générations futures ? n Mais : n n n Le nombre d’entreprises

Endettement des générations futures ? n Mais : n n n Le nombre d’entreprises publiques bradées au privé a explosé en 30 ans Le chômage atteint des niveaux records L’enseignement, la recherche et la santé passent sous la tutelle du capital La Sécurité Sociale perd régulièrement de sa substance L’âge de la retraite recule et les pensions diminuent …. Pour la 1 e fois dans l’Histoire, nos enfants vivront moins bien que nous-mêmes ! 13

Les choix politiques Changement du mode de financement des déficits n Avant 1973 :

Les choix politiques Changement du mode de financement des déficits n Avant 1973 : l’Etat français finançait son déficit par des emprunts à la Banque de France à des taux d’intérêt très faibles, voire nuls. n 1973 : Décision du ministre des finances V. Giscard D’Estaing (*) modification des statuts de la Banque de France : ndiminution des prêts à taux faibles nécessité d’emprunt sur les marchés financiers 14 (*) présidence G. Pompidou

Les choix politiques n 1992 : Traité de Maastricht (art. 104) – puis 2007

Les choix politiques n 1992 : Traité de Maastricht (art. 104) – puis 2007 : Traité de Lisbonne (art. 123 et 125) : n « indépendance » de la Banque de France n impossibilité de souscrire des emprunts à celle-ci n pas de financement des Etats par la BCE n pas de solidarité entre Etats Les déficits publics sont désormais financés par les emprunts sur les marchés financiers avec des taux variables (parfois élevés : rôle des Agences de notation) L’Etat passe sous le contrôle des organismes financiers et des banques 15

Les choix politiques Citation de Thomas Jefferson, 3 e président des USA : «

Les choix politiques Citation de Thomas Jefferson, 3 e président des USA : « Celui qui contrôle l’argent de la Nation, contrôle la Nation » Citation de Mayer Anselm Rothschild, banquier : « Donnez-moi le droit d’émettre et de contrôler l’argent d’une Nation, et alors, peu m’importe qui fait ses lois » 16

Les choix politiques Le financement des déficits publics par des prêts souscrits auprès d’organismes

Les choix politiques Le financement des déficits publics par des prêts souscrits auprès d’organismes financiers pratiquant des taux d’intérêt variables et parfois (très) élevés aggravent les déficits Chaque année, aux USA comme en France, les impôts partent entièrement dans le paiement des intérêts de la dette ! 17

Les grandes étapes internationales La base : 1944 Accords de Bretton-Woods : Etablissement de

Les grandes étapes internationales La base : 1944 Accords de Bretton-Woods : Etablissement de la parité Or/$ Premier acte : n 1971 : R. Nixon rompt la parité or/$ s’en suit la disparition de la parité $/autres monnaies Les taux de change entre monnaies deviennent libres et la spéculation sur leur variation se développe rapidement …. 18

Les grandes étapes internationales Deuxième acte : n 1971 : avec la libéralisation des

Les grandes étapes internationales Deuxième acte : n 1971 : avec la libéralisation des taux de change, se libéralisent également les taux d’intérêt n En effet, avant cette date, les taux d’intérêt étaient fixés par les Etat (ministères des finances) Les idéologues du libéralisme ont estimé que les taux d’intérêt devaient, comme toute autre « marchandise » , être soumis à la loi de « l’offre et de la demande » . n Depuis plus de 30 ans, les taux d’intérêt sont systématiquement > au taux de croissance de l’économie : Ressources insuffisantes pour les remboursements ! 19

Les grandes étapes internationales Novembre 2011 Les intérêts sont tels que les prêteurs peuvent

Les grandes étapes internationales Novembre 2011 Les intérêts sont tels que les prêteurs peuvent récupérer plusieurs fois les prêts initiaux ; les intérêts sont la source de leur profit. 20

Les grandes étapes internationales n Mécanisme des prêts aux Etats européens : BCE Abondement

Les grandes étapes internationales n Mécanisme des prêts aux Etats européens : BCE Abondement communautaire Etat européen Prêt : t = ~1% Prêt Intérêts 2010 : Profit de 40 Milliards Banque d’€ en 1 an ! /Organisme sur la dette française financier Prêt t = ~ 3. 5% jusqu’à … ? Capital + Intérêts t = taux d’intérêt 21

Les grandes étapes internationales Le cercle vicieux des prêts aux Etats européens : n

Les grandes étapes internationales Le cercle vicieux des prêts aux Etats européens : n Depuis les années ’ 70, l’Etat français a versé ~ 1 600 Milliards d’€ d’intérêts aux marchés financiers ! n A comparer aux ~ 1 700 Milliards d’€ de la dette en 2011 Si l’Etat français n’avait pas eu d’intérêt à payer, il n’y aurait pas de dette ! 22

Les grandes étapes internationales La libéralisation des taux de change et la « privatisation

Les grandes étapes internationales La libéralisation des taux de change et la « privatisation » des taux d’intérêt aggravent les déficits 23

Et les recettes ? L’impôt … ■ La solidarité citoyenne s’exerce pour partie par

Et les recettes ? L’impôt … ■ La solidarité citoyenne s’exerce pour partie par la levée de l'impôt ■ Présenter celui-ci comme un frein à l’épanouissement individuel, c'est dévoyer cet exercice de solidarité ■ Fermer les yeux sur la fraude fiscale, c’est encourager le vol des autres citoyens 24

Et les recettes ? L’impôt … n Réduction « idéologique » (électoraliste) des impôts

Et les recettes ? L’impôt … n Réduction « idéologique » (électoraliste) des impôts des ménages et surtout, des plus fortunés : § Impôt sur le revenu : est passé de 13 à 5 tranches en 25 ans § Le taux appliqué à la dernière tranche des revenus ( « taux marginal » ) : est passé de 65% à 41 % en 20 ans § Allègement considérable de l’impôt sur le patrimoine (réduction des droits de succession, diminution de l’ISF, etc. ) § Très faible taux d’imposition des revenus financiers § 500 niches fiscales = 145 Milliards d’€ en 2010 25

Et les recettes ? L’impôt … n L’impôt sur les sociétés : n est

Et les recettes ? L’impôt … n L’impôt sur les sociétés : n est passé, en valeur théorique, de 45% en 1989 à 33% aujourd’hui n mais bénéficie de larges dérogations : n taux de l’impôt des entreprises du CAC 40 = 8% pour 28% en moyenne n exonérations de cotisations patronales (moins de cotisations sociales = déficit de la sécurité sociale !) Evolution des Recettes fiscales 1982 22, 5 % du PIB 2009 15, 1 % du PIB 26

Et les recettes ? L’impôt … n Mais aussi : § Concurrence déloyale de

Et les recettes ? L’impôt … n Mais aussi : § Concurrence déloyale de la fiscalité intra-communautaire (impôt sur les sociétés de 12 % en Irlande) § Evasion fiscale des grandes entreprises et grandes fortunes … En France, en moyenne = 50 Milliards d’€ par an (# 3% PIB) 27

Et les recettes ? L’impôt … L’exemple de l’année 2009 Déficits publics = 140

Et les recettes ? L’impôt … L’exemple de l’année 2009 Déficits publics = 140 Milliards d’€ Exonérations fiscales : 105 Milliards d’€ ! = 75 % du déficit Exonérations de cotisations sociales : 66 Milliards d’€ = 47 % du déficit Hors cadeaux fiscaux, la balance de l’Etat aurait été excédentaire ! 28

Et les recettes ? L’impôt … Les réductions idéologiques d’impôt, les cadeaux fiscaux et

Et les recettes ? L’impôt … Les réductions idéologiques d’impôt, les cadeaux fiscaux et les évasions fiscales ont massivement réduit les recettes de l’Etat et donc, aggravent les déficits 29

Le rôle des Etats vis-à-vis des banques … n Suite à la crise des

Le rôle des Etats vis-à-vis des banques … n Suite à la crise des subprimes (USA) : Effondrement des banques ayant acheté des créances n Risque de propagation de la crise n Impossibilité par les banques d’assurer la fonction de crédit n Recapitalisation par les Etats (argument > relance de l’économie) n 30

Le rôle des Etats vis-à-vis des banques … n Plans de relance (inefficaces) et

Le rôle des Etats vis-à-vis des banques … n Plans de relance (inefficaces) et aides financières aux banques (589 Milliards d’€ pour l’Europe) ; en France : § Sauvetage DEXIA § Sauvetage BPCE (et sa filiale NATIXIS) § Création SFEF (Société de Financement de l’Economie Française) § Proposition du gouvernement : Transfert de 22 Milliards d’€ du Livret A pour l’aide aux banques ! 31

Le rôle des Etats vis-à-vis des banques … Entre 2007 et 2010 : La

Le rôle des Etats vis-à-vis des banques … Entre 2007 et 2010 : La somme des dettes des Etats a augmenté de 45% (100% aux USA) du fait de la recapitalisation des banques par les Etats : aggravation des déficits Dette des USA : ~ 15 000 milliards de $ 32

Le rôle de la BCE (Banque Centrale Européenne) n Devant la déroute de sa

Le rôle de la BCE (Banque Centrale Européenne) n Devant la déroute de sa politique : La BCE doit renier (un temps) ses principes Injection de crédit dans l’économie par le rachat de dettes souveraines n Mais pas de remise en cause majeure : n n politique monétaire identique, pas de remise en cause des traités ! Toujours pas de fonctionnement démocratique ! Toujours pas de politique économique européenne globale ! 33

Mais qui va payer (et qui paye déjà) ? Le peuple, évidemment ! n

Mais qui va payer (et qui paye déjà) ? Le peuple, évidemment ! n n En participant, grâce à son impôt, à l’entretien de la BCE ; Par l’augmentation des taxes (TVA passe de 5, 5% à 7%) ; n En voyant se réduire les services publics : privatisation de 3 000 des 4 600 entreprises déclarées publiques en 1946 ; n Par la réduction croissante : des prises en charge publiques dépenses de santé, des allocations chômage, des salaires, des retraites, etc. ; n En pâtissant de la réduction des postes de fonctionnaires enseignement, recherche, justice, etc. ) : mise en place de la RGPP (*)… (*) RGPP : Révision Générale des Politiques Publiques 34

Récapitulatifs • Loi 1973 • Maastricht/ Lisbonne Emprunts souscrits sur les marchés financiers •

Récapitulatifs • Loi 1973 • Maastricht/ Lisbonne Emprunts souscrits sur les marchés financiers • Baisse idéologique des impôts • Exonération de cotisations sociales • Evasion fiscale Création de « produits dérivés » toxiques R éduction des recettes Taux d’intérêt variables et élevés Augmentation des dépenses Augmentation des richesses des + riches banques/organismes financiers Explosion de la dette publique Effondrement bancaire Recapitalisation par les Etats Augmentation des dépenses 35

Constats L’abandon de souveraineté de création monétaire par les banques nationales (ou la BCE)

Constats L’abandon de souveraineté de création monétaire par les banques nationales (ou la BCE) n La libéralisation des taux de change et des taux d’intérêt n Les réductions d’impôts répétées n La perfusion permanente des banques n La passivité devant l’explosion des produits dérivés bancaires toxiques n La persistance des paradis fiscaux n Les fiscalités européennes disparates …. n N’ont pas créé de richesses n Ont vidé les caisses des Etats n Augmentent le chômage et la précarité des peuples € … n 36

Quelquestions Pourquoi ces mesures ont-elles été prises ? n Pourquoi ce système est-il entretenu

Quelquestions Pourquoi ces mesures ont-elles été prises ? n Pourquoi ce système est-il entretenu à coup de milliards ? n Pourquoi le peuple n’est-il pas associé aux décisions (ou exclu : TCE) ? n Pourquoi les médias ne jouent-ils pas leur rôle de « sentinelles du peuple » ? n Pourquoi la majorité des économistes présents dans les médias ont-ils un discours si complaisant ? n Par incompétence ? n Ou par complicité … pour maintenir en vie cette « poule aux œufs d’or » pour les organismes financiers ? ? A qui profite le crime ? € 37

Pour une information citoyenne n Des articles/des sites : n ATTAC : Pour sortir

Pour une information citoyenne n Des articles/des sites : n ATTAC : Pour sortir du piège de la dette publique n Information sur la notion de « dette odieuse » : http: //www. detteodieuse. org/la-dette-odieuse-cest-quoi. php n Une animation sur la création monétaire : http: //www. youtube. com/watch? v=L 5 s. Gbh. Vw. Reo&feature=related Des émissions : n « La dette ou la Vie » et le CADTM (Comité d’Annulation de la Dette du Tiers Monde) chez Daniel Mermet dans l’émission "Là-bas si j’y suis" (France Inter) n http: //www. culture-libre. info : § Partie 1 : http: //www. dailymotion. com/video/xhiymd_entretien-avec-etienne-chouard-1 -l-argent-dette_news § Partie 2 : http: //www. dailymotion. com/video/xhjgrq_entretien-avec-etienne-chouard-2 -complot-et-impot_news n n Des livres : n François Chesnais : Les dettes illégitimes n Le manifeste des économistes atterrés n Maurice Allais (seul économiste français ayant reçu le « prix Nobel » d'économie) : Economie et 38 intérêt n Frédéric LORON : D'un retournement l'autre (comédie sérieuse sur la crise financière)

Pour une information citoyenne n Des vidéos/des films : n Debtocracy : documentaire sur

Pour une information citoyenne n Des vidéos/des films : n Debtocracy : documentaire sur la crise de la dette grecque (et les autres) n Inside Job : film de Charles Ferguson avec Matt Damon sur la crise des subprimes et ses conséquences mondiales n La dette – L’arnaque du siècle : film documentaire de Regards 39

Place au débat … n Quelles solutions ? n A qui profite le «

Place au débat … n Quelles solutions ? n A qui profite le « crime » ? n Comment ont fait les autres pays ? n Qui détient la dette française ? n La notion de « dette odieuse » n Etc. 40

Quelques compléments 41

Quelques compléments 41

Sommaire … n n n n n n A qui profite le « crime

Sommaire … n n n n n n A qui profite le « crime » (1) ? Les dettes étrangères (5) Libéralisation des taux de change et économie « réelle » (1) Dette des entreprises et des ménages (1) La crise des subprimes (USA) (1) Crise des subprimes, Crise économique, Crise de la dette (1) Le mécanisme de création monétaire (1) Les produits dérivés financiers (7) Existe-t-il des banques « saines » (1) ? Que sont les agences de notation (2) ? Les grands étapes internationales (2) Que penser du fonctionnement des marchés financiers (2) ? L’idéologie des gouvernements européens (3) La position de l’Allemagne (1) Les politiques d'austérité et leurs conséquences (1) Qui détient la dette française (2) ? Qui détient les dettes européennes (1) ? Peut-on résoudre le problème de la dette au niveau national (4) ? Peut-on refuser de payer la dette (1) ? Les constantes de temps (1) Récapitulatifs (4) La notion de « dette odieuse » (1) Vers un changement de société (2) ? 42

Les options de « sortie de crise » En sortir au niveau national ?

Les options de « sortie de crise » En sortir au niveau national ? n Auditer la dette ? n Renoncer à la « société de l’argent-roi » ? n 43

A qui profite le « crime » ? L’argent de la dette, des intérêts

A qui profite le « crime » ? L’argent de la dette, des intérêts de la dette, du bénéfice des produits financiers ne tombe pas dans des poches « virtuelles » ! n Evaluation de la « richesse » ; il est admis que l’on est : n « riche » si l’on dispose d’un patrimoine > 10 millions de $ n « ultra riche » , si l’on dispose d’un patrimoine > 30 millions de $ n Les « ultra-riches » sont au nombre de ~ 98 000 au monde n S’ils investissaient dans le PIB des Nations, ils détiendraient ¼ du patrimoine mondial Les détenteurs de ces richesses se battront jusqu’à la mort pour sauver ce patrimoine ! 44

Le cas de la dette argentine …. n En 2001, grave crise économique liée

Le cas de la dette argentine …. n En 2001, grave crise économique liée à la dette n Décision du gouvernement : refus de payer la dette en $ mais en pesos (monnaie argentine) – lequel avait été dévalué de 40 % >> Relations exécrables avec le FMI mais l’Argentine a tenu bon n Aujourd'hui, la dette n’est pas totalement remboursée mais, depuis quelques années, l’Argentine redresse la tête Il lui aura fallu ~ 10 ans pour sortir de sa crise ! 45

Le cas de la dette grecque …. n La Grèce est montrée du doigt

Le cas de la dette grecque …. n La Grèce est montrée du doigt par l’Europe des prêteurs (Etats et banques) n Le rôle du FMI et des banques américaines dans cette crise est fondamental ! n En une année, les banques ont distribué l’équivalent de la moitié de la dette grecque aux traders et opérateurs bancaires (quelques milliers de personnes) : 140 milliards de $ Voir le film Debtocracy ! 46

Le cas de la dette islandaise …. n En 2008, conséquence de la crise

Le cas de la dette islandaise …. n En 2008, conséquence de la crise mondiale ET du gonflement du bilan des principales banques locales dans les années 2000 > crise de la dette n Décision du gouvernement : refus de payer la dette sur la base d’un référendum ; le peuple rejeta unanimement (93%) le plan de renflouement. n Fin 2010, le président d’Islande a déclaré qu’il valait mieux laisser les banques faire faillite pour préserver l’intérêt général n Les banques britanniques et hollandaises ont dû renoncer à la dette islandaise n En 2011, après avoir nationalisé les banques privées et emprisonné les banquiers responsables de la crise, l’Islande a eu une croissance du triple de celle de l’U. E. 47

Le cas de la dette japonaise …. n Comme tous les pays capitalistes, dépendant

Le cas de la dette japonaise …. n Comme tous les pays capitalistes, dépendant des marchés mondiaux, le Japon est endetté. n Or, 90% de la dette japonaise est détenue par des banques et institutions japonaises >> peu d’influence des marchés internationaux sur le Japon et vice-versa. 48

Le cas de la dette équatorienne …. n Mise en place d’une Commission d'Evaluation

Le cas de la dette équatorienne …. n Mise en place d’une Commission d'Evaluation Citoyenne de la dette avec l'aide du CADTM (Comité pour l’Abolition de la Dette du Tiers-Monde) n après 15 mois d'évaluation : 80% de la dette équatorienne a été déclarée illégitime et non payée >> conséquence : le montant de la dette s'est effondré. . . 49

Libéralisation des taux de change et économie « réelle » n L’incertitude sur les

Libéralisation des taux de change et économie « réelle » n L’incertitude sur les taux de change : § met les entreprises exportatrices en difficulté du fait de leur faible visibilité du taux de change entre la date de la commande et la date de la livraison (ex : Airbus a des développements sur des durées de plusieurs années … et vend en $ (monnaie de l’aéronautique)) § elle leur fait réduire leurs investissements (risque) 50

Dette des entreprises et des ménages n Endettement des différents acteurs économiques en %

Dette des entreprises et des ménages n Endettement des différents acteurs économiques en % du PIB ; en décembre 2008 : n Ménages : 50, 6% (stable jusqu'en 2003, autour de 50% des revenus bruts, avant d'augmenter de 25% supplémentaires en quelques années (effet de la bulle immobilière, avec des taux bas incitant à l'achat au-delà du raisonnable). n Entreprises : 61, 8% n Administrations : 72% n Au total : Total : 184, 9%, soit 3 300 milliards d‘€. . . n En comparaison, les ménages Américains et Anglais sont deux fois plus endettés, à hauteur de 100% de leur PIB (Il est d'ailleurs amusant de noter que la CIA ne donne pas d'estimation 2008 de la dette des USA. Ils n'arrivent plus à compter ? ) 51

Dette des entreprises et des ménages 52

Dette des entreprises et des ménages 52

La crise des subprimes aux USA L’engrenage infernal Banques CDO de CDO … Le

La crise des subprimes aux USA L’engrenage infernal Banques CDO de CDO … Le FMI déclare 4 000 MM $ de pertes Effondrement de certaines banques! Titrisation des risques Banques rachètent les créances (400 MM $) mais ne peuvent revendre les biens (crise immobilière) 2002 - 2006 Crédits au logement à ménages peu fortunés Multiplication des taux d’intérêt par 3 ! (2% > 6%) Impossibilité pour les ménages de rembourser les crédits 53

Crise des subprimes Crise économique Crise de la dette n Les étapes de la

Crise des subprimes Crise économique Crise de la dette n Les étapes de la crise : 1. Libéralisation du système financier course au profit effréné des banques 2. Création de « produits financiers » dont ceux permettant de spéculer sur des valeurs que les banques proposent comme valeur sûre à leurs clients abus de confiance et délit d’initié 3. Découverte du « pot aux roses » par l’Etat américain ; les responsables de FED et de l’autorité de régulation des marchés aux USA sont d’anciens salariés/actionnaires des banques coupables conflit d’intérêt ; ils laissent faire 4. Eclatement de la bulle immobilière crise des subprimes 5. Effondrement de certaines banques /compagnies d’assurances (Lehman Brothers, AIG, etc. ) début de la crise économique 6. Autorisation de rachat des organismes par d’autres banques (Golman Sachs, etc. ) dont les plus haut responsables sont à l’origine de la crise (création des produits dérivés, abus de confiance, etc. ) ; les dirigeants sont autorisés à « démissionner » versements de parachutes dorés colossaux 7. Injection massive d’argent fédéral dans les banques « racheteuses » et coupables Goldman Sachs empoche des milliards de $ détournement d’argent public 8. D’autres coupables ? Oui, les conseillers/économistes financiers des banques, de l’Etat américain ET des agences de notation sont TOUS des professeurs d’économie « renommés » des plus grandes écoles 54 américaines : Harvard, etc. manipulation de l’enseignement Quelles sont les raisons objectives pour qu’il n’en soit pas de même chez nous ? ? ?

Le mécanisme de la création monétaire • Vidéo 55

Le mécanisme de la création monétaire • Vidéo 55

Les produits financiers dérivés Les banques ont 2 types d’activités : n Une activité

Les produits financiers dérivés Les banques ont 2 types d’activités : n Une activité de crédit n Une activité de « produits dérivés » sur laquelles font l’essentiel de leurs bénéfices Principe : spéculation sur la variation du risque 2007/2008 : production massive de CDO (*) (obligations qui dérivent des crédits) (*) : Collateralised Debt Obligations 56

Les produits financiers dérivés n Afin de minimiser leurs pertes dues aux incertitudes sur

Les produits financiers dérivés n Afin de minimiser leurs pertes dues aux incertitudes sur les taux de change : Les banques ont mis sur les marchés financiers des produits dérivés qui sont des assurances sur les risques liés aux variations des taux de change n Principe : l’échange d’un taux variable en taux fixe (moins risqué) devient un produit payant Au cours de la décennie 1990 -2000 : Explosion du nombre de produits dérivés Les produits dérivés sont une des origines de la crise ! 57

Les produits financiers dérivés Principe de fonctionnement des CDO (début des 90’) : Banque

Les produits financiers dérivés Principe de fonctionnement des CDO (début des 90’) : Banque B 10 000 unités de crédit Récupération du cash ! Emission d’obligations sur les marchés financiers Un crédit génère un risque > celui de ne pas être remboursé Comment se débarrasser du risque ? Création d’une société « écran » dans un paradis fiscal 58

Les produits financiers dérivés Cas des CDS (Credit Default Swap) n Principe : assurance

Les produits financiers dérivés Cas des CDS (Credit Default Swap) n Principe : assurance contre un risque (émission d’obligations (comme les CDO) mais pas de nécessité de détenir une partie du bien assuré … Exemple : achat de CDS sur la dette des Etats n Certains acteurs ont acheté des CDS sur des dettes étatiques, sans détenir une once de cette dette ! Parabole : s’assurer contre le risque d’incendie de la maison de ses voisins > si elle vient à brûler > gain de la prime d’assurance ! Qui émet le plus de CDS ? Les grandes banques des USA…. 59

Les produits financiers dérivés Cas des CDS n Or, les Etats ne pouvant rembourser

Les produits financiers dérivés Cas des CDS n Or, les Etats ne pouvant rembourser leur dette, les banques doivent rémunérer ces CDS : elles ne le peuvent pas n Exemple Grec : la Grèce ne représente que ~ 2 % du PIB européen ! > si elle ne peut payer sa dette ou le service de sa dette (intérêts) > effondrement des banques qui ont émis les CDS sur le marché ! n Les taux d’intérêt sur les dettes augmentent de plus en plus : n La dette à rembourser devient de plus en plus importante n Risque d’effondrement mondial du système bancaire 60

Les produits financiers dérivés n Qui achète les CDO, CDS, etc. ? Les banques

Les produits financiers dérivés n Qui achète les CDO, CDS, etc. ? Les banques … ! n Mais elles « jouent » également d’autres valeurs sur les marchés financiers : n Les retraites par capitalisation : ce sont les Fonds de Pension anglo-saxons n En France : tout le système des assurances-vie est également basé sur ce principe ! 61

Les produits financiers dérivés n Quelle est la conséquence de la (possible) interdiction des

Les produits financiers dérivés n Quelle est la conséquence de la (possible) interdiction des CDS au niveau européen ? >> Attention : ne vaut que pour les CDS souscrits à partir de la date de potentiel vote de la Loi ; ceux qui ont déjà été souscrits et qui arrivent à échéance fin 2012 continueront leurs méfaits. 62

Existe-t-il des banques « saines » ? En vérité, assez peu : n Société

Existe-t-il des banques « saines » ? En vérité, assez peu : n Société Générale, n Crédit Agricole, n Crédit Lyonnais, n Etc. >> Possibilités de repli vers : n Coopératives mutualistes n Banques coopératives n Le Crédit Mutuel qui détiennent peu de produits toxiques Fonctionnement à plein régime avec les marchés financiers Mais : n La banque populaire n La banque postale ne sont pas plus recommandables ! 63

Que sont les agences de notation ? n n Ce sont des entreprises privées

Que sont les agences de notation ? n n Ce sont des entreprises privées avec des actionnaires souvent proches des néo-conservateurs américains Cas typique de conflit d'intérêts ("juges et parties") : rémunérées par les entités qui demandent à être notées ! (la société Enron, le fonds Madoff, les crédits subprime ou la banque Lehman Brothers ont été très bien notés jusqu’à leur effondrement) n Elles ont une rentabilisé exceptionnelle (40%) ! n Quel est leur rôle : noter toute structure qui en fait la demande (en payant !) : en cas de dégradation de note > instantanément, hausse des taux d’intérêt des prêteurs. 64

Que sont les agences de notation ? 31 décembre 2010 L’Agence Fitch n’a pas

Que sont les agences de notation ? 31 décembre 2010 L’Agence Fitch n’a pas baissé la note de la France … 65

Les grandes étapes internationales (arguments R. Nixon et contre-arguments) n Arguments du gouvernement Nixon

Les grandes étapes internationales (arguments R. Nixon et contre-arguments) n Arguments du gouvernement Nixon : une trop forte masse de capitaux en circulation > laxisme des Etats dans la gestion de la masse de capitaux créés > inflation n Mais en réalité : n n L’économie d’armement et la « planche » à billets ne suffisent plus à satisfaire la rentabilité du capital Des masses de capitaux en constante augmentation réclament de plus en plus de rentabilité Phénomène classique des économies capitalistes : recherche de profits toujours plus importants > une fois la rentabilité de l’économie « réelle » jugée trop faible, passage à l’économie artificielle et à la spéculation parasitaire Et les risques d’inflation dus à la création monétaire privée sont les mêmes ! 66

Les grandes étapes internationales (conséquence des choix politiques) n Entre 1945 (accords de Bretton-Woods)

Les grandes étapes internationales (conséquence des choix politiques) n Entre 1945 (accords de Bretton-Woods) et 1971 : aucune crise financière n Depuis 1973 (libéralisation des taux de change et des taux d’intérêts) : crises incessantes n Entre 1995 et aujourd’hui, les taux d’intérêt sont > croissance du PIB (effet « boule de neige) 67

Que penser du fonctionnement des marchés financiers ? Un système qui fonctionne sur le

Que penser du fonctionnement des marchés financiers ? Un système qui fonctionne sur le principe d’une « main invisible » (Adam Smith) régulant harmonieusement les richesses … n Or : n L’augmentation des cours de la bourse devrait dissuader les acheteurs … qui achètent pourtant, pensant que la valeur est sûre puisque les autres acheteurs se l’approprient … n Réaliser des profits quand les prix baissent est l’exploit réalisé par les très grands professionnels de la spéculation ! 68

Que penser du fonctionnement des marchés financiers ? 69

Que penser du fonctionnement des marchés financiers ? 69

L’idéologie des gouvernements européens Beaucoup de pays européens ne peuvent plus rembourser ni le

L’idéologie des gouvernements européens Beaucoup de pays européens ne peuvent plus rembourser ni le capital ni les intérêts de leur dette Ex : En Italie, l’intérêt de la dette est à 7% !! Celle de la Grèce à 28% !! n n n L’U. E. vient en aide à ces pays SOUS CONDITIONS ! Les solutions actuellement proposées aux peuples : la prolongation de la situation actuelle par des plans d’austérité > NE PEUT FONCTIONNER TRES LONGTEMPS …. Argumentaire « économique » : n Les banques sont en difficulté > il n’y a plus de crédit > les entreprises font faillite > le chômage augmente et les salaires diminuent > déflation 70

L’idéologie des gouvernements européens n Abonder le capital des banques = récompenser les coupables

L’idéologie des gouvernements européens n Abonder le capital des banques = récompenser les coupables ! n Continuer à couper dans les dépenses publiques « vitales » (santé, éducation, etc. ) = punition des victimes. n Et : Maintenir le cap idéologique de Maastricht : réduire à 3 % les déficits publics en 2013 (pour la France) ; où le gouvernement trouvera-t-il les 100 Milliards d’€ correspondants ? 71

L’idéologie des gouvernements européens Le rôle de la BCE (Banque Centrale Européenne) Principes de

L’idéologie des gouvernements européens Le rôle de la BCE (Banque Centrale Européenne) Principes de la BCE et de l’€ : pas de crédits aux pouvoirs publics n stabilité des prix : fixée par la BCE = 2% maximum n pilotage unique sur les taux d’intérêt n Europe, même avant 2008 (crise) : Avantage aux banques n croissance faible et grands groupes n chômage important capitalistes n n. Réaction de la BCE : maintient : n de taux d’intérêt élevés n d’un € surévalué Bonheur des spéculateurs 72

La position de l’Allemagne 73

La position de l’Allemagne 73

Les politiques d'austérité et leurs conséquences 74

Les politiques d'austérité et leurs conséquences 74

Qui détient la dette française ? n n n 2011 : La dette française

Qui détient la dette française ? n n n 2011 : La dette française est détenue à 70 % par des non-résidents français (59% en 2007 et 32 % en 1993). France : 3 e pays de l’UE en termes de possession de sa dette par des non-résidents (derrière le Portugal (75 % ) et la Grèce (71 %)) - Moyenne européenne : 53 %. Japon : Enorme endettement (> 200 % de son PIB) essentiellement possédé par ses épargnants. USA (100 % de son PIB) : 1/3 de leur dette aux mains de non-résidents. « Non-résidents" : fonds de pension, grandes banques, compagnies d'assurance, fonds souverains. . . Il est impossible de savoir précisément quel pays possède le plus : la loi interdit la divulgation de cette information !!! 75

Qui détient la dette française ? n n n Quelles conséquences au fait que

Qui détient la dette française ? n n n Quelles conséquences au fait que la dette soit détenue hors des frontières ? Atout : preuve de l'attractivité du territoire national et de la confiance qu'il obtient auprès des marchés. Faiblesse : d’autant plus sensible aux conjonctures La Grèce ou le Portugal, qui avaient également une dette majoritairement située à l'étranger, en ont payé les conséquences ! 76

Qui détient les dettes européennes ? n Les banques de la zone € possèdent

Qui détient les dettes européennes ? n Les banques de la zone € possèdent des parts très importants dettes publiques des États de l’UE : n Banques françaises : n n 45 milliards de la dette allemande, n 53 milliards de celle de l’Italie, 10 milliards de titres grecs, n + de 118 milliards de titres de la dette française. Banques allemandes : n + de 36 milliards de la dette de l’Italie, > 10 milliards de la dette grecque, près de 19 milliards de la dette de l’Espagne, n + de 13 milliards de la dette de la France, n 315 milliards de titres de la dette allemande. Imbrication importante des banques et des Etats de l’UE : risque systémique en cas de défaut de paiement d’un pays. + de 80 % de la dette des pays en difficulté (Grèce, Portugal, Espagne, Irlande, 77 Italie) sont détenus par des banques européennes.

Peut-on résoudre le problème de la dette au niveau national ? OUI mais >>

Peut-on résoudre le problème de la dette au niveau national ? OUI mais >> Attention à la puissance des lobbies bancaires : n L’IFI (Institut Financier International) dépense plusieurs millions de $ chaque année pour défendre le point de vue des banques au Congrès US n Il en est de même dans tous les autres pays … 78

Peut-on résoudre le problème de la dette au niveau national ? La sortie de

Peut-on résoudre le problème de la dette au niveau national ? La sortie de la dette ne peut venir que de la prise de décisions courageuses de la part des politiques n Or : n La France fait partie de l’UE et l’Allemagne ne veut pas entendre parler de retour au financement national (peur historique de l’inflation : années 30’) n De fait, les taux d’intérêt continuent à monter ; revenir au système pré-1971 permettrait de baisser ces taux et de stopper leur évolution 79

Peut-on résoudre le problème de la dette au niveau national ? n n n

Peut-on résoudre le problème de la dette au niveau national ? n n n L’inconscient populaire, manipulé par une classe politique et des média à pensée unique, prônent la gouvernance par des personnages « compétents » : 75% des italiens ont été rassurés par l’arrivée de Mario Monti : économiste ! - ancien commissaire européen !! ancien consultant pour Goldman Sachs !!! De quelle compétence parle-t-on ? Les élus-économistes ont fait la preuve de leur impuissance (manque de courage ? pas seulement …. ) La démocratie est terriblement affaiblie par une gouvernance confiée à des « élites » L’économie n’est pas une science exacte ; mais est-ce 80 seulement une science ?

Peut-on résoudre le problème de la dette au niveau national ? Suffit-il de «

Peut-on résoudre le problème de la dette au niveau national ? Suffit-il de « nationaliser » la dette (les banques) pour solder la dette ? n n Possibilité de « socialiser » les banques françaises : gestion paritaire par les entreprises d’un secteur, les syndicats, les collectivités locales, les citoyens … Elles pourraient retrouver leur rôle initial de fournisseur de crédit hors recherche effrénée du profit 81

Peut-on refuser de payer la dette ? OUI mais : Attention à la puissance

Peut-on refuser de payer la dette ? OUI mais : Attention à la puissance relative des banques et des Etats : n Exemple : au 31/12/2010, la BNP avait une capacité à mobiliser 2 000 Milliards d’€ !! n Mais c’est également la capacité des autres grandes banques françaises … n Et l’on décompte ~ 46 000 banques au monde … La somme des bilans des 11 premières banques mondiales = somme de l’endettement mondial !! n Le G 20 a dénombré 29 banques à dimension « systémique » ; la faillite de l’une d’entre elles causerait un cataclysme financier mondial … 82

Les constantes de temps … Démocratie/Finance : des temps de réaction très différents :

Les constantes de temps … Démocratie/Finance : des temps de réaction très différents : n Les candidats à l’élection présidentielle française de 2012 affûtent leurs arguments à propos de la dette. Or : n Les marchés financiers s’échangent des milliards à chaque ms : Les conséquences de la crise peuvent conduire à l’explosion du système bien avant avril 2012 ! n Les traders des salles boursières sont persuadés que « l’on va dans le mur » … rapidement (ne leur demandons pas pour autant de travailler à l’intérêt général …. ) 83

Récapitulatifs Pour l’année 2010 n Déficit : 136, 5 Milliards d’€ n Paiement des

Récapitulatifs Pour l’année 2010 n Déficit : 136, 5 Milliards d’€ n Paiement des intérêts : 42 Milliards d’€ n Exonérations fiscales : 115 Milliards d’€ n Fraude fiscale : 13 milliards n Croissance : 0, 75% (désindustrialisation …. ) > baisse des recettes Ralentissement de la croissan (- 51 Milliards d’€ entre 2007 et 2009 : - 15%) S’il n’y avait pas eu d’intérêts à payer ET S’il n’y avait pas eu d’exonérations fiscales NI de fraude fiscale Excédent de : 136, 5 – 42 – 115 = + 21 Milliards d’€ 84

Récapitulatifs Année 2010 Crois Dépenses sanc publiques e Relan ce Dette Intérêts de la

Récapitulatifs Année 2010 Crois Dépenses sanc publiques e Relan ce Dette Intérêts de la dette 0, 75 % 39 G€ 77 % PIB 42, 5 G€ 1591, 2 G€ 83% PIB 42, 5 G€ Déficits Recettes fiscales Niches fiscales Evasion fiscale 8, 5% PIB -53 G€ 116 G€ 40, 7% PIB 174 G€ UE : Entre 1500 et 2000 G€/an 2011 1695 G€ 50 G€ 172 G€ (67, 7% des recettes fiscales = A Fd 85

Récapitulatifs n Plans d’austérité pour les peuples victimes n Renflouement des banques responsables Socialisation

Récapitulatifs n Plans d’austérité pour les peuples victimes n Renflouement des banques responsables Socialisation des pertes Privatisation des bénéfices 86

Récapitulatifs n Alors qu’en 1971, les services publics, la protection sociale et la dette

Récapitulatifs n Alors qu’en 1971, les services publics, la protection sociale et la dette des Etats échappaient à la spéculation et ce, dans tous les pays à économie capitaliste… … les Etats renoncent à leur souveraineté financière n… une privatisation massive (et généralisée) des déficits s’est opérée La dette des Etats (le plus fort volume), est devenue une manne financière pour les spéculateurs… 87

La notion de « dette odieuse » n Théorisée en 1927 par Alexander Sack

La notion de « dette odieuse » n Théorisée en 1927 par Alexander Sack (ancien ministre du Tsar en Russie) n Trois conditions : n n n l'absence de consentement : la dette a été contractée contre la volonté du peuple. l'absence de bénéfice : les fonds ont été dépensés de façon contraire aux intérêts de la population. la connaissance des intentions de l'emprunteur par les créanciers. En dehors du principe de dette odieuse, et même si une dette est déclarée « légitime » , aucun gouvernement n’a le droit d'assassiner son 88 peuple pour payer ses créanciers !

Vers un changement de société ? n Seule richesse d’une société : ses ressources

Vers un changement de société ? n Seule richesse d’une société : ses ressources naturelles, sa capacité à mobiliser les énergies de ses habitants n Monde « ancien » : cette capacité de mobilisation provenait : n n De la coercition : les guerriers vainqueurs faisaient travailler les vaincus : esclavage, servage De la foi : promesse d’une vie meilleure dans l’au-delà n Monde « moderne » : la monnaie fiduciaire (confiance en latin) repose sur la confiance des peuples en sa valeur … le contrôle destinées du monde en dépend ! Et mobilise les énergies … n Servage vis-à-vis des banques ! L’argent prêté avec intérêt n’ayant pour seul objectif que le profit, on observe l’absurdité d’investissements dans des technologies « gadget » alors que les besoins de base ne sont pas satisfaits ! 89

Vers un changement de société ? n Et si les banques n’avaient plus que

Vers un changement de société ? n Et si les banques n’avaient plus que le rôle de simple intermédiaire entre la Banque centrale et l’économie « réelle » ? n Et si les banques ne réalisaient des profits qu’en fonction des services rendus à la société ? n Et si seuls les peuples, au travers de leurs Etats, n’étaient plus les seuls à bénéficier intégralement de la création monétaire ? Concrètement, rien ne serait perdu ; seule la possibilité de mobiliser l’énergie humaine, le pouvoir sur l’autre serait aboli 90