Relations conomiques Internationales Chapitre 3 conomie dchelle et

  • Slides: 38
Download presentation
Relations Économiques Internationales Chapitre 3 Économie d’échelle et concurrence imparfaite 1

Relations Économiques Internationales Chapitre 3 Économie d’échelle et concurrence imparfaite 1

Références n Krugman, P. R. , Obstfeld M. , (2015), Économie internationale, chapitre 6

Références n Krugman, P. R. , Obstfeld M. , (2015), Économie internationale, chapitre 6 (les économies d'échelles, la concurrence imparfaite et le commerce international), 8 ième édition, Pearson Education. n Krugman, P. R. (1979), « Increasing returns, monopolistic competition, and international trade » . Journal of International Economics 9: 469 -479. n Krugman, P. R. (1981), « Intraindustry specialization and the gains from trade » , Journal of Political Economy 89: 959 -973. et l'ouvrage encore aujourd'hui de référence n Helpman E. , Krugman P. (1995), Market structure and foreign trade, Cambridge, MIT press 2

Plan du chapitre n 3. 1. Introduction n 3. 2. Rappels sur les structures

Plan du chapitre n 3. 1. Introduction n 3. 2. Rappels sur les structures de marchés de concurrence imparfaite n 3. 3. Concurrence monopolistique et commerce n 3. 4. Économies externes et commerce international 3

3. 1. Introduction n Les pays font du commerce pour 2 raisons : n

3. 1. Introduction n Les pays font du commerce pour 2 raisons : n Ils diffèrent en termes de technologie ou de ressources. n Le commerce permet d’obtenir des économies d’échelle. n Deux modèles de commerce dans lesquels on retrouve des économies d’échelle : n Le modèle de la concurrence monopolistique n Le modèle du dumping (non traité en cours) 4

3. 1. Introduction n Dans les modèles classiques du commerce international, on suppose qu’il

3. 1. Introduction n Dans les modèles classiques du commerce international, on suppose qu’il y a des rendements d’échelle constants et une concurrence parfaite : ainsi, les profits de monopole sont toujours éliminés. n En pratique, il y a souvent des économies d’échelle c’est-à- dire des rendements croissants à l’échelle. n une augmentation de l’échelle de production réduit les coûts unitaires. n Si rendements d’échelle croissants: n L’output augmente plus que la quantité d’inputs. n Le coût moyen diminue avec la taille du marché. 5

Les rendements d’échelle Rendements croissants Rendements décroissants Rendements constants Si est le facteur multiplicatif

Les rendements d’échelle Rendements croissants Rendements décroissants Rendements constants Si est le facteur multiplicatif des inputs Q Q 0 0 Evolution des coûts € € € CT CT CT 0 Q € Cm 0 0 € Q Cm 0 Q € CM CM = Cm CM Q 0 Q

3. 1. Introduction n Le graphique ci-dessous reprend les données d’une étude sur les

3. 1. Introduction n Le graphique ci-dessous reprend les données d’une étude sur les abattoirs en Norvège (van den Broek et al. , 2006). Il montre que ces établissements réalisent des économies d’échelle du fait de l’existence de coûts fixes élevés, liés notamment aux investissements dans l’infrastructure, les assurances et le personnel pour assurer le respect des normes d’hygiène. Rendements d’échelle croissants et coûts de production moyens (en couronnes norvégiennes par kg) Source : OMC (2008), rapport sur le commerce mondial n Plus un établissement est grand, plus ses coûts moyens sont faibles. En particulier, les industries a forte intensité de capital, comme l'industrie aéronautique ou électronique, ont généralement des coûts fixes élevés et des économies d'échelle 7 importantes, de sorte qu'il n'y a bien souvent qu'un petit nombre de producteurs dans le monde.

3. 1. Introduction n Des rendements d'échelle croissants sont également possibles dans le secteur

3. 1. Introduction n Des rendements d'échelle croissants sont également possibles dans le secteur des services, notamment lorsque la numérisation des transmissions permet de centraliser certaines activités. 8 Source : OMC (2008), rapport sur le commerce mondial

3. 1. Introduction n Les économies d’échelle peuvent être : n Internes n n

3. 1. Introduction n Les économies d’échelle peuvent être : n Internes n n n le coût unitaire dépend de la taille de la firme individuelle. quelques grandes firmes (concurrence imparfaite). Externes n n le coût unitaire dépend de la taille de l’industrie. concurrence parfaite (plusieurs petites firmes). n Les 2 types d’économies d’échelle peuvent expliquer le commerce international. n On débute l’analyse avec des modèles d’échange basés sur des économies internes avant de traiter dans la section 3. 5 des modèles d’échanges basés sur des économies externes. 9

3. 2. Concurrence monopolistique et commerce n Objet : déterminer la nature du commerce

3. 2. Concurrence monopolistique et commerce n Objet : déterminer la nature du commerce en concurrence monopolistique. n L’oligopole n Cause : économie internes. Petit nombre de grandes firmes. n Interaction stratégique. Chacun tient compte des réactions probables des autres. n Un cas particulier d’oligopole : la concurrence monopolistique n Trois hypothèses : § Différentiation des produits. § Rendements croissants § On tient le prix des rivaux comme une donnée (Cournot). n La concurrence monopolistique existe-t-elle ? n n Certaines industries s’en approchent (industrie automobile en Europe) Simplicité du modèle. 10

3. 2. Concurrence monopolistique et commerce n Hypothèses du modèle n Plusieurs firmes (n)

3. 2. Concurrence monopolistique et commerce n Hypothèses du modèle n Plusieurs firmes (n) symétriques (les firmes font face aux mêmes fonctions de coûts et aux mêmes fonctions de demande) produisent un bien différencié. n On peut s’attendre à ce que la production de chaque firme : n n soit positivement reliée à la demande de l’industrie et aux prix des rivaux. soit négativement reliée au nombre de firmes dans l’industrie et à son propre prix. 11

3. 3. Concurrence monopolistique et commerce n On peut analyser l’effet d’une augmentation de

3. 3. Concurrence monopolistique et commerce n On peut analyser l’effet d’une augmentation de la taille du marché (assimilable à l’ouverture au commerce, la demande totale est alors égale à la somme des demandes deux pays) : 1/bn + c = Fn/S + c soit En raison des rendements croissants, une augmentation de la taille du marché entraînera une augmentation du nombre de firmes moins que proportionnelle. n A l’équilibre, le prix est égal à Le prix pratiqué par chaque firme est fonction décroissante de la taille du marché. n Enfin, les ventes par firmes sont : 12

3. 3. Concurrence monopolistique et commerce n Équilibre et ouverture à l’échange n L’échange

3. 3. Concurrence monopolistique et commerce n Équilibre et ouverture à l’échange n L’échange accroît la dimension du marché n Les pays se spécialisent dans la production d’une partie des variétés produites : chaque variété est produite à plus grande échelle pour laisser d’autres variétés à l’autre pays pendant que les consommateurs consomment l’ensemble des variétés grâce à l’échange. n n Avec l’ouverture, la courbe PP ne change pas (l’équation de prix est indépendante de la taille de la demande) La courbe CC a été donnée par l’équation 3. 6 : AC = F/Q + c = n x F/S + c § L’accroissement des ventes totales S réduit le coût moyen pour tout nombre donné d’entreprises n. § Si nous comparons deux marchés avec S plus grand dans l’un que dans l’autre, la courbe CC relative au grand marché sera en dessous 13 de la même courbe relative au petit marché

3. 2. Concurrence monopolistique et commerce n Le modèle précédent permet de montrer que

3. 2. Concurrence monopolistique et commerce n Le modèle précédent permet de montrer que le commerce international peut mener à : n Un prix plus faible en raison : n n n d’une exploitation des économies d’échelle (la quantité produite par une firme augmente et que par conséquent le coût moyen diminue) de la réduction des parts de marché des firmes qui pratiquent des prix plus agressifs dun gain de rationalisation (le nombre total de firmes après ouverture est inférieur au nombre cumulé avant ouverture) n Un plus grand choix de biens (différenciation) n Importations et exportations intra-industries 14

3. 2. Concurrence monopolistique et commerce n Exemple de l’importance des effets décrits par

3. 2. Concurrence monopolistique et commerce n Exemple de l’importance des effets décrits par le modèle: A. Effets liés à une plus grande variété n L’étude de Broda et Weinstein (2004) sur les importations des États-unis indique: § n une multiplication spectaculaire des variétés importées, dont le nombre est passé d'environ 75 000 en 1972 (soit une moyenne de 7 731 variétés provenant de 9, 7 pays en moyenne) a presque 260 000 en 2001 (soit environ 16 400 variétés provenant de 15, 8 pays en moyenne). Cette évolution est à relier à l’entrée en vigueur de l’Accord de Libre échange nord américain : le nombre de variétés 15 importées du Canada et du Mexique a fortement augmenté et la Chine a joué un rôle de plus en plus important en tant que

3. 2. Concurrence monopolistique et commerce n En classant les partenaires commerciaux des États-unis

3. 2. Concurrence monopolistique et commerce n En classant les partenaires commerciaux des États-unis en fonction du nombre de produits exportés dans le temps, Broda et Weinstein (2004) ont remarqué que les pays exportent non seulement plus de produits existants mais aussi une plus large gamme de produits différenciés, à mesure qu'ils se développent et qu'ils libéralisent. § Par exemple, avant 1990, les États-unis ont réalisé des gains importants du fait de la plus grande variété des produits importés d'Asie de l'Est, notamment de la République de Corée. n D’autres études confirment les effets de la libéralisation des échanges sur la variété des exportations du Mexique et de la Chine vers les États-unis (Feenstra et Kee, 2007). § Elles montrent que la variété des exportations est plus importante dans les secteurs ou la libéralisation du commerce était plus prononcée. § Par exemple, dans le cadre de l'ALENA les États-unis ont fortement réduit leurs droits de douane à l'égard du Mexique dans le secteur de l'électronique, mais beaucoup moins dans l'agriculture. En conséquence, la variété des exportations mexicaines a augmenté davantage dans l'électronique dans le secteur agricole. 16

3. 2. Concurrence monopolistique et commerce n Exemple de l’importance des effets décrits par

3. 2. Concurrence monopolistique et commerce n Exemple de l’importance des effets décrits par le modèle: B. Effets liés à une concurrence accrue n Plusieurs études empiriques montrent que la libéralisation des échanges a réduit les marges prix – coûts § § Harald (2007) étudie l’effet de la création du marché unique européen § Baisse des marges de 31% dans le secteur manufacturier après l’intégration (baisse marquée dans la chimie, le caoutchouc et matières plastiques, métaux et produits métalliques. § Mais hausse des marges dans le secteurs des services. Krishna & Mitra montrent pour l’Inde une baisse des marges prix - coûts à partir des années 90 suite à des politiques de 17 libéralisation des échanges

3. 2. Concurrence monopolistique et commerce n Exemple de l’importance des effets décrits par

3. 2. Concurrence monopolistique et commerce n Exemple de l’importance des effets décrits par le modèle: C. Effets liés à la hausse des économies d’échelle n Si l’on a pu démontrer de manière empirique l’importance des gains découlant du commerce en termes de variété et de concurrence, les études semblent, au mieux, partagés sur le point de savoir si la libéralisation des échanges entraîne une augmentation d’échelle nette. Néanmoins, Head et Ries (1999) analysent les conséquences de l’accord de libre-échange entre le Canada et les États-unis pour 230 industries canadiennes (au niveau des positions à quatre chiffres de la CTCI). Après la conclusion de l’accord, presque toutes les industries manufacturières canadiennes ont été rationalisées entre 1988 et 1994, ce qui s’est traduit par une diminution du nombre d’unités de production et par une augmentation de la production par unité. 18

3. 2. Concurrence monopolistique et commerce n Limites du modèle n Deux types de

3. 2. Concurrence monopolistique et commerce n Limites du modèle n Deux types de comportement sont exclus du modèle : n Collusion n Comportement stratégique 19

3. 2. Concurrence monopolistique et commerce n Le modèle précédent ne permet pas d’analyser

3. 2. Concurrence monopolistique et commerce n Le modèle précédent ne permet pas d’analyser la structure des échanges qui résulte des économies d’échelle. n Il y a en fait une relation entre économies d’échelle et avantage comparatif qui permet de déterminer la structure des échanges n Hypothèses: n n n Deux pays: Nation (abondant en capital) et Étranger (abondant en terre). Deux industries: Bien Manufacturé (BM), intensif en capital et Nourriture (F), intensif en terre. En raison des économies d’échelle, aucun pays ne peut produire toute la gamme des biens manufacturés 20

3. 2. Concurrence monopolistique et commerce Figure 3 -5: Le commerce sans rendements croissants

3. 2. Concurrence monopolistique et commerce Figure 3 -5: Le commerce sans rendements croissants BM Nation (abondante en capital) Nourriture Étranger (abondant en terre) 21

3. 2. Concurrence monopolistique et commerce n Si BM est en concurrence monopolistique, il

3. 2. Concurrence monopolistique et commerce n Si BM est en concurrence monopolistique, il y a deux types de commerce international : n Commerce intra-industrie n n BM contre BM Commerce inter-industrie n BM contre Nourriture 22

3. 2. Concurrence monopolistique et commerce Figure 3 -6: Le commerce avec rendements croissants

3. 2. Concurrence monopolistique et commerce Figure 3 -6: Le commerce avec rendements croissants et concurrence monopolistique Nation (capital abondant) Étranger (terre abondante) BM Nourriture Commerce Inter-industrie Commerce intra-industrie 23

3. 2. Concurrence monopolistique et commerce n Différences entre le commerce inter-industrie et intra-industrie

3. 2. Concurrence monopolistique et commerce n Différences entre le commerce inter-industrie et intra-industrie : n Le commerce inter-industrie est le reflet des avantages comparatifs, ce qui n’est pas le cas du commerce intra. n La structure du commerce inter-industrie dépend des différences entre les pays. Celle du commerce intraindustries ne peut être prédite. n L’importance des 2 types de commerce dépend du degré de similarité entre les pays : le commerce entre deux économies similaires, présentant des avantages comparatifs peu marqués, sera dominé par les échanges intra-branches 24

3. 2. Concurrence monopolistique et commerce n L’importance du commerce intra-industrie (cf: section 1.

3. 2. Concurrence monopolistique et commerce n L’importance du commerce intra-industrie (cf: section 1. 3. 2 du chapitre 1) n n Évalué par l’indicateur de Grubel & Lloyd Environ ¼ du commerce total entre les pays ; mais très important entre les pays développés, qui représentent la majeure partie du commerce mondial. On constate de plus en plus, notamment au niveau du commerce intra européen, que la croissance du commerce intra branche est de plus en plus liée par une différenciation verticale des produits. Ainsi, les pays de l’UE produisent et exportent les mêmes biens mais les pays les plus riches développent une spécialisation dans les produits haut de gamme laissant les autres pays de l’UE produirent les variétés de qualité plus faible. On assiste donc à un mouvement de spécialisation des économies nationales non pas entre les biens mais au sein de chaque secteur le long des échelles de qualités. Pourquoi le commerce intra-industrie est important ? n Permet aux pays de profiter de marchés plus grands. n n Gains particulièrement importants lorsque importantes économies d’échelle et produits fortement différenciés. n n Pacte de l’auto de 1964 : gains substanciels. Autos, électroniques, etc… Le commerce intra branche induit des conséquences plus limitées sur la distribution des revenus que le commerce interbranche (cf. chapitre 2) 25

3. 3. Les économies externes n Pourquoi l’activité économique n’est pas répartie de manière

3. 3. Les économies externes n Pourquoi l’activité économique n’est pas répartie de manière aléatoire entre de nombreuses régions ? n On observe que de nombreuses industries ont tendance a se concentrer dans certains endroits, ce qui semble indiquer qu’il est économiquement avantageux pour les entreprises de s’implanter à proximité les unes des autres. 26 Source : OMC (2008), rapport sur le commerce mondial

3. 3. Les économies externes n Les économies d’échelle qui se produisent au niveau

3. 3. Les économies externes n Les économies d’échelle qui se produisent au niveau de l’industrie sont appelées économies d’échelle externes. n Trois raisons pour lesquelles une grappe de firmes peut être plus efficace qu’une firme isolée : n Fournisseurs spécialisés n Pool de main-d’oeuvre n Retombées en matière de connaissances n Économies externes et rendements croissants n Les économies externes peuvent donner lieu à des rendements croissants au niveau de l’industrie nationale. n Une courbe d’offre à pente négative n Plus une industrie produit, plus le prix est faible. Alfred MARSHALL (1842 -1924) 27

3. 3. Les économies externes n Économies externes et structure du commerce n Un

3. 3. Les économies externes n Économies externes et structure du commerce n Un pays (ou une région) qui produit beaucoup d’un bien aura des coûts faibles. n Les pays qui sont importants dans la production d’un bien tendent à le rester, même si certains autres pays pourraient potentiellement produire le bien à meilleur coût. 28

3. 3. Les économies externes Figure 3 -8: Économies externes et spécialisation Prix, coût

3. 3. Les économies externes Figure 3 -8: Économies externes et spécialisation Prix, coût (par montre) C 0 P 1 1 ACSWISS 2 ACTHAI D Q 1 Quantité de montres 29

3. 3. Les économies externes n Commerce, bien-être et économies externes n Les échanges

3. 3. Les économies externes n Commerce, bien-être et économies externes n Les échanges basés sur les économies externes ont des effets sur le bien-être plus ambigus que les échanges basés sur les avantages comparatifs ou ceux basés sur des économies d’échelle au niveau de la firme. n D’un coté : n n La concentration de la production de certaines industries en vue de réaliser des économies externes peut engendrer des gains au niveau de l’économie mondiale D’un autre côté : n n Ce n’est pas forcément le pays le plus approprié qui va produire le bien sujet à des économies externes Le pays producteur peut alors se retrouver dans une situation pire que celle qui aurait prévalu en l’absence d’échange. 30

3. 3. Les économies externes Figure 3 -9: Économies externes et bien-être Prix, coût

3. 3. Les économies externes Figure 3 -9: Économies externes et bien-être Prix, coût (per watch) C 0 P 1 P 2 1 ACSWISS 2 ACTHAI DWORLD Quantité de montres 31

3. 3. Les économies externes n Les rendements croissants dynamiques n Courbe d’apprentissage n

3. 3. Les économies externes n Les rendements croissants dynamiques n Courbe d’apprentissage n n n Lien entre le coût unitaire et l’output cumulé. Pente négative en raison des effets de l’expérience sur les coûts. Rendements croissants dynamiques n Lorsque les coûts unitaires diminuent avec la production cumulée dans le temps, plutôt qu’avec le niveau de production actuel. 32

3. 3. Les économies externes Figure 3 -10: La courbe d’apprentissage Coût unitaire Les

3. 3. Les économies externes Figure 3 -10: La courbe d’apprentissage Coût unitaire Les économies d’échelle dynamique apportent une certaine justification au protectionnisme. C*0 C 1 L Une protection temporaire permet de gagner de l’expérience (argument de l’industrie naissante). L* QL Output cumulé 33

Conclusion chapitre 3 Économie d’échelle et concurrence imparfaite 34

Conclusion chapitre 3 Économie d’échelle et concurrence imparfaite 34

Conclusion n La présence d’économies d’échelle externes se traduit par la constitution de centres

Conclusion n La présence d’économies d’échelle externes se traduit par la constitution de centres économiques dont l’attractivité est durable dans le temps. n En mettant l’accent sur les phénomène de polarisation, la nouvelle économie géographique développée par P. Krugman va donc à l’encontre des conclusions développées dans les théories classiques du commerce international de E. Hecksher et B. Ohlin, par exemple. n Trouvant ses origines dans les thèses d’A. Marshall, elle explique l’attractivité des territoires résulte de la combinaison n de forces centripètes qui font converger le capital vers le capital déjà présent dans un espace donné (forces d’agglomération) n de forces centrifuges qui éloignent au contraire l’installation de nouvelles entreprises des localisations existantes (force de dispersion). 35

Conclusion n Les forces centrifuges sont essentiellement dues à une concurrence plus forte sur

Conclusion n Les forces centrifuges sont essentiellement dues à une concurrence plus forte sur les marchés des biens et sur celui de travail et à des effets d’engorgement. n A l’inverse les rendements d’échelle croissants et les effets externes associés à la multiplication des firmes créent des forces centripètes qui favorisent leur concentration sur un même territoire (externalité pécuniaires comme les externalités de demande et des externalités de coûts et des externalités non pécuniaires comme les spillovers technologiques et les externalités informationnelles) n Le libre-échange et la libre circulation des personnes, en abaissant fortement les coûts de transaction, modifient le rapport des forces centrifuges et centripètes et favorisent les effets d’agglomération, c’està-dire les forces centripètes. n Les grandes firmes et en particulier leurs sièges sociaux n’ont plus la nécessité de se rapprocher de leurs marchés. n n Elles s’installent là où elles peuvent maximiser leurs rendements d’échelle et bénéficier d’un maximum d’effets externes. L’ouverture des marchés des biens et des facteurs de production donne, dans cette logique, une impulsion supplémentaire à la concentration des activités économiques. 36

Conclusion n L’abaissement des barrières quant à la circulation des marchandises et des services

Conclusion n L’abaissement des barrières quant à la circulation des marchandises et des services producteurs renforcent les forces centripètes qui différencient centre et périphérie. n La préférence pour la polarisation caractérise toujours les mouvements de capitaux n Elle implique les incitations financières et les surenchères entre régions pour attirer les activités économiques sont largement improductives à long terme. n L’exemple récent de certains pays de l’Union Européenne, comme l’Irlande, le confirme. n Pour intégrer une perspective de développement, l’analyse doit dépasser la vision restrictive de l’attractivité fondée sur les coûts et la qualité des infrastructures pour intégrer la notion de construction des capacités (se reporter aux travaux de SEN) 37

Pour approfondir n KRUGMAN P. , [1991], « Increasing Returns and Economic Geography »

Pour approfondir n KRUGMAN P. , [1991], « Increasing Returns and Economic Geography » , Journal of Political Economy, vol. 99, no 3, p. 483499. n KRUGMAN P. , [1994], "Competitiveness: A. Dangerous Obsession", Foreign Affairs, vol. 73, no 21, mars-avril. n GAFFARD J. L. , [2005], "Développement local et globalisation, Nouveaux regards sur la croissance, le bien-être, les inégalités interrégionales et l’attractivité des territoires ", Revue de l’OFCE, no 94, Paris, p. 7 à 44. n SEN A. , [2000], Development as Freedom, Trad. française, Un nouveau modèle économique: développement, justice, liberté, Paris, Ed. Odile Jacob. 38