Relations conomiques Internationales Chapitre 4 Dveloppement international 2

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Relations Économiques Internationales Chapitre 4 Développement international (2) Les déterminants et les modalités de

Relations Économiques Internationales Chapitre 4 Développement international (2) Les déterminants et les modalités de la multinationalisation des firmes 1

Préambule : les stades de production concernés par le processus d’implantation p. A –

Préambule : les stades de production concernés par le processus d’implantation p. A – s’implanter pour s’approvisionner p. B – s’implanter pour produire p. C – s’implanter pour vendre n n n Implantation d’un réseau de distribution propre Distribution sous licence ou franchise Distribution en OEM Distribution par l’intermédiaire de centrale d’achat Distribution directe par Internet p. D – s’implanter pour réaliser des activités stratégiques 2

Introduction & plan de cette section Trois ensembles de questions traités dans cette section.

Introduction & plan de cette section Trois ensembles de questions traités dans cette section. p Questions relatives sur les conditions nécessaires à l’implantation et au développement des entreprises à l’étranger n n p Pourquoi certaines firmes décident-elle de s’implanter à l’étranger ? Y a-t-il des spécificités nécessaires pour s’implanter à l’étranger ? Pourquoi parmi celles qui se lancent, certaines réussissent et d’autres échouent ? Pourquoi certains secteurs d’activités sont–ils plus multinationalisés que d’autres? Questions relatives au choix de localisation des filiales, sociétés affiliées et/ou succursales des FMN. n n n Sur quel continent, dans quelle région, dans quelle zone industrielle une entreprise va-t-elle décider de s’implanter? Quels sont les déterminants de son choix ? Qu’est ce qui fait l’attractivité d’un pays, d’une région ? Quels sont les pays les plus attractifs ? 3 Comment la France se positionne-t-elle en termes d’attractivité ?

Introduction & plan de la section p Questions relatives aux modalités de la multinationalisation

Introduction & plan de la section p Questions relatives aux modalités de la multinationalisation n n Quelles sont les modalités de l’entrée des FMN sur les marchés étrangers ? Quel est le stade de production du bien ou du service concerné par le processus d’entrée ou d’interaction avec le marché étranger? L’entrée se fait elle par un mécanisme de marché, à l’intérieur d’un réseau ou dans le cadre d’une intégration verticale multinationale? L’entrée se fait-elle seule ou dans le cadre d’un processus de collaboration ou de coopération? En somme, quelles sont les incitations à l’internationalisation ? 4

Introduction & plan de la section p Pour traiter ces questions, on utilise l’approche

Introduction & plan de la section p Pour traiter ces questions, on utilise l’approche de Dunning (1981) p Selon cet auteur, une des raisons les plus importantes de l’existence des firmes multinationales repose sur l’idée que les marchés dans lesquels elles évoluent sont imparfaits : comme l’accès au marché peut parfois s’avérer compliqué, il peut être préférable de s’y implanter ou d’y créer une alliance plutôt que de simplement exporter. p Quelles sont donc ces imperfections ? Dunning les classe en deux types : n celles naturelles, constituant les conditions de l’offre et de la demande sur un marché, n celles structurelles, résultant des actions des participants, intérieurs ou extérieurs au marché, qui influencent les conditions de l’offre et de la demande 5

Introduction & plan de la section 6

Introduction & plan de la section 6

Introduction & plan de la section p p Dunning s’est inspiré de plusieurs théories

Introduction & plan de la section p p Dunning s’est inspiré de plusieurs théories pour conceptualiser son « paradigme » , mais trois d’entre elles en constituent le noyau principal. n La première est la « Location approach » où les IDE s’expliquent en fonction des caractéristiques et des avantages qu’offrent les pays. n La deuxième, l’ «Industrial organization » , affirme que c’est la recherche de positions oligopolistiques ou monopolistiques qui motive les entreprises à devenir multinationales. n L’ « Internalization approach » , la dernière théorie, démontre que les entreprises ont intérêt à opter pour l’internalisation comme mode d’organisation de leur production pour éviter les coûts de transactions élevés du marché. Le paradigme peut ainsi se rebaptiser le paradigme OLI, du nom de ses trois divisions : n n n p les avantages spécifiques d’une firme (O : « ownership » ), les avantages spécifiques des pays (L : « Location » ) les avantages de l’internalisation (I : « Internalization advantage » ). C’est ce que Dunning appelle les 3 forces déterminantes de l’existence des firmes multinationales 7

Introduction & plan de la section 8

Introduction & plan de la section 8

Introduction & plan de la section Rôle clé de l’avantage d’internalisation Rôle clé de

Introduction & plan de la section Rôle clé de l’avantage d’internalisation Rôle clé de l’avantage localisation Rôle clé de l’avantage spécifique 9

section 7 La question de la spécificité dans la décision d’investir à l’étranger 10

section 7 La question de la spécificité dans la décision d’investir à l’étranger 10

7. La question de la spécificité dans la décision d’investir à l’étranger Ownership: :

7. La question de la spécificité dans la décision d’investir à l’étranger Ownership: : spécificité. p Il s’agit de répondre à la question : « Pourquoi les firmes vontelles à l’étranger ? n Il n’est pas si simple de s’installer à l’étranger, cela implique plusieurs coûts : p l’apprentissage de la culture, des lois, des institutions et du langage, p recherche et la disposition d’informations sur le marché local. p les coûts reliés à la distance et aux communications. n Donc, les avantages qu’amène une multinationalisation doivent être supérieurs aux coûts générés. C’est ce qu’on peut appeler le « handicap de l’étranger » . n Une firme ne se multinationalise que si elle détient des avantages spécifiques qui lui permettent de surpasser les coûts occasionnés 11 par le marché

7. La question de la spécificité dans la décision d’investir à l’étranger p Ces

7. La question de la spécificité dans la décision d’investir à l’étranger p Ces avantages peuvent être répartis en trois catégories : La firme exploite un actif spécifique (brevets, savoirs faire, marque déposée, technologie) au niveau international (Markusen, 1995). Cet actif propre à la firme comporte un coût fixe de développement, et n’a pas besoin d’être dupliqué. Il existe pour chaque firme un niveau de capacité de production pour lequel les coûts sont minimisés. Ce niveau de coût minimal, appelé «taille minimale efficiente » , correspond à la valeur de la production (minimale) pour laquelle la courbe de coût unitaire atteint son minimum. L’exemple de la concurrence monopolistique – Demande de variétés qui permet aux producteurs d’avoir un certain pouvoir de monopole; 12 – les produits doivent donc être différenciés; – Le nombre de variétés a un impact sur le bien-être domestique

7. La question de la spécificité dans la décision d’investir à l’étranger p On

7. La question de la spécificité dans la décision d’investir à l’étranger p On peut facilement trouver des MNE qui possèdent deux ou même trois des avantages spécifiques à la multinationalisation : technologie & savoir faire, taille et marque & réputation (rôle des structures de marché) p Exemple : SONY, à l’origine PME créée en 1946 devient une MNE en s’appuyant tour à tour sur les trois aspects de l’avantage spécifique 13

7. La question de la spécificité dans la décision d’investir à l’étranger p Au

7. La question de la spécificité dans la décision d’investir à l’étranger p Au delà de la détention d’un savoir faire spécifique, répondre à la question pourquoi les firmes vont-elles à l’étranger exige de s’intéresser davantage aux structures de marché. p Toute MNE évolue dans un ou plusieurs marchés spécifiques ou segments de marché : n n p elle est parfois seule à dominer le marché sur son pays d’origine (monopole) Plus fréquemment, en analysant les structures de marché des 100 premières MNE, on s’aperçoit que les MNE évoluent dans des marchés oligopolistiques Le comportement d’implantation à l’étranger peut alors s’analyser dans un contexte où les décisions d’implantation d’une entreprise influencent celles de ses consoeurs et réciproquement. 14

7. La question de la spécificité dans la décision d’investir à l’étranger Le rôle

7. La question de la spécificité dans la décision d’investir à l’étranger Le rôle des structures de marché p A – l’exploitation du cycle du produit pour conserver un monopole Flux de production et d’échange entre les pays selon les phases du cycle de vie du produit Le pouvoir explicatif du cycle du produit peut s’avérer limité. Exemples : • Industrie des disques durs (Western Digital - 1970, Seagate - 1979). • Industrie des processeurs (Intel 15

7. La question de la spécificité dans la décision d’investir à l’étranger Le rôle

7. La question de la spécificité dans la décision d’investir à l’étranger Le rôle des structures de marché p B – La décision de produire à l’étranger en oligopole n i – Le mécanisme de la réaction oligopolistique Exemple d’évolution des parts de marché dans le cadre d’un mécanisme de réaction oligopolistique 16

7. La question de la spécificité dans la décision d’investir à l’étranger Le rôle

7. La question de la spécificité dans la décision d’investir à l’étranger Le rôle des structures de marché n ii – Le mécanisme de l’échange de menaces Exemple hypothétique d’évolution des parts de marché dans deux pays A et B dans le cas du mécanisme de l’échange 17

section 8 La question de la localisation dans la décision d’investir à l’étranger 18

section 8 La question de la localisation dans la décision d’investir à l’étranger 18

8. La question de la localisation dans la décision d’investir à l’étranger p Cette

8. La question de la localisation dans la décision d’investir à l’étranger p Cette partie répond à la question : « Où s’installer? » n Dunning répondra ainsi à cette question : « Là où les avantages d’un pays maximisent les avantages spécifiques de la firme. » p La firme, pour décider de l’emplacement de ses futurs investissements, va comparer les différentes possibilités afin de déterminer laquelle maximisera le plus ses avantages spécifiques. p On compare les pays de plusieurs façons, mais on peut généraliser en séparant en trois catégories les éléments de comparaison, ce que Dunning appelle le paradigme ESP n Environnement économique, n Systèmes social et culturels, n Politiques gouvernementales des pays 19

8. La question de la localisation dans la décision d’investir à l’étranger 20

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8. La question de la localisation dans la décision d’investir à l’étranger p Une

8. La question de la localisation dans la décision d’investir à l’étranger p Une raison souvent évoquée pour justifier l’implantation d’une filiale dans un pays est celle de la faiblesse du coût du travail. Salaires annuels bruts médians dans quelques pays ou groupes de pays représentatifs des tendances actuelles de la délocalisation (milliers de dollars, année 2004) Mais en aucun cas, cette raison n’est la principale 21

8. La question de la localisation dans la décision d’investir à l’étranger a) La

8. La question de la localisation dans la décision d’investir à l’étranger a) La concordance entre l’avantage compétitif et l’avantage comparatif La dynamique de la concordance et de la discordance entre l’avantage comparatif du territoire et l’avantage compétitif de la firme 22

8. La question de la localisation dans la décision d’investir à l’étranger b) Stratégies

8. La question de la localisation dans la décision d’investir à l’étranger b) Stratégies des entreprises et globalisation : pourquoi s’ancrer localement ? p Au-delà du paradigme ESP, c’est-à-dire lorsque aucune des contraintes et/ou opportunités ne s’exerce de façon décisive sur le choix de localisation, la localisation n’est pas « libre » . p En effet, la localisation libre de certaines activités est plus mythique réelle et si elle existe elle ne concerne que les entreprises qui s’installent initialement en un lieu selon des motivations qui peuvent relever de n n p l’accident historique (Dalton aux USA concentre 70% de l’activité de fabrication de tapis de tous le pays) l’aménité territoriale Progressivement, les entreprises suiveuses viennent ensuite, poussées par une contrainte d’agglomération, s’installer au même endroit que les « first mover » . 23 p On utilise, en autre, le terme de cluster d’entreprise pour qualifier ce

8. La question de la localisation dans la décision d’investir à l’étranger b) Stratégies

8. La question de la localisation dans la décision d’investir à l’étranger b) Stratégies des entreprises et globalisation : pourquoi s’ancrer localement ? p Le phénomène d’agglomération p Les économies ou externalités d’agglomération. n Qui dit « externalités » , dit recherche d’économies externes selon la théorie marshallienne (The Economics of Industry [1879]). Prise isolément, chaque entreprise possède une fonction de production à rendements non croissants, mais des externalités positives naissent des relations interentreprises, qui se nouent d’autant plus facilement que ces entreprises sont localisées sur un même territoire, la proximité géographique favorisant la multiplication des contacts Externalités technologiques p Externalités liées à la présence d’un réseau de fournisseurs p Externalités d’information p Externalités liées à la présence d’un marché de travail adapté p Externalités de réseau Alfred MARSHALL (1842 -1924) p 24

8. La question de la localisation dans la décision d’investir à l’étranger b) Stratégies

8. La question de la localisation dans la décision d’investir à l’étranger b) Stratégies des entreprises et globalisation : pourquoi s’ancrer localement ? p À l’entreprise multinationale (opérations mondiales effectuées sur la base de la logique commerciale de chaque système national), s’opposent n n l’entreprise internationale (qui ressemble à la MNE mais dont les filiales dépendent de la maison-mère pour les transferts de connaissances et d’informations l’entreprise globale, qui peut se définir comme une entreprise - réseau intégrée avec des ressources et des responsabilités centralisées dans le pays d’origine et les autres distribuées entre les différents pays d’accueil et toutes intégrées au travers de fortes 25 interdépendances.

8. La question de la localisation dans la décision d’investir à l’étranger b) Stratégies

8. La question de la localisation dans la décision d’investir à l’étranger b) Stratégies des entreprises et globalisation : pourquoi s’ancrer localement ? p Trois critères pour fonder une typologie de l’entreprise globale n L’intégration réticulaire : il s’agit de la faculté des acteurs à nouer des relations qui engendrent des externalités spécifiques et qui favorisent la réactivité et les complémentarités. C’est la raison pour laquelle un réseau a une efficacité étroitement corrélée avec le dynamisme de son capital relationnel (rôle de la qualification), qui lui-même tire sa pertinence de la continuité et donc de son inscription socio-historique. Ceci renvoie à l’importance de la cohérence entre les parties prenantes, qui détermine le degré de solidarité c’est-à-dire la coopération dans la réalisation de projets novateurs et la fixation de nouveaux objectifs communs (surplus d’organisation). n La dynamique d’apprentissage : elle se traduit par la capacité à innover et à s’adapter à la nouveauté (d’où l’importance de la recherche fondamentale et/ou appliquée). Concept « emprunté à la cybernétique, l’apprentissage reflète l’aptitude d’un système à entretenir et à améliorer graduellement son fonctionnement, par la prise en compte de ses propres résultats passés. . . c’est donc un processus proxémique (local et qualitatif), cumulatif (historique) et différencié dans sa forme (spécifique) » (B. Bellon [1997]). De plus, le processus endogène d’apprentissage met en jeu, pour un niveau de problèmes à résoudre au sein de l’organisation apprenante, un certain nombre de « core competencies » : p p p n des connaissances techniques et scientifiques (modèles) ; des capacités à interpréter ces connaissances standards (décodification des informations) ; des connaissances non techniques et non scientifiques (heuristique des savoir-faire) ; des routines organisationnelles (compétences tacites et automatiques) ; et des relations humaines (hiérarchiques et réticulaires). L’ancrage territorial : par opposition au “nomadisme”, la proximité spatiale peut déboucher sur un “encastrement relationnel” dans la mesure où existe « a closed set of selected and 26 explicit linkages with preferential partners in a firm’s space of complementarity assets and market relationships, having as a major goal the reduction of static and dynamic uncertainty

8. La question de la localisation dans la décision d’investir à l’étranger b) Stratégies

8. La question de la localisation dans la décision d’investir à l’étranger b) Stratégies des entreprises et globalisation : pourquoi s’ancrer localement ? p Six grands types de réseaux d’entreprises peuvent être retenus : 1. le « cluster » : selon M. E. Porter [2004, p. 207], il s’agit d’ « un groupe géographiquement proche d’entreprises liées entre elles et d’institutions associées relevant d’un domaine donné, entre lesquelles existent des éléments communs et des complémentarités. Son étendue géographique varie d’une seule ville ou d’une région à un pays entier, voire à un réseau de pays voisins…» . 1. Au sens global du terme, il peut même renvoyer à la notion de Système Productif Localisé (SPL) ou à celle de réseau territorial. 1. Au sens restrictif du terme, il correspond à un réseau asymétrique d’entreprises spécialisées (dominé par une grande entreprise) et ancré localement (étendue géographique limitée). Exemples de clusters (au sens global du terme) : 1. 2. 1) silicon sentier et les clusters dans le secteur des TIC en France dans les années 2000. 27 2) silicon valley