La construction dune culture informationnelle du collge luniversit

La construction d’une culture informationnelle du collège à l’université Isabelle Fructus Journée départementale des professeurs documentalistes CDDP Vaucluse / Rectorat Aix-Marseille / Points ac@r Vaucluse 11 février 2011 1

Pré-supposés à interroger… n Culture informationnelle n n Nécessité d’une formation n n Culture de l’information / culture informationnelle Maîtrise de l’information Information literacy Qui se construit une culture de l’information ? Selon quelles modalités ? Nécessité d’un personnel qualifié Liaison secondaire – supérieur : points d’appui, freins n Le modèle traditionnel : une élévation progressive vers les savoirs universitaires 11 février 2011 2

Les publics n n De l’ « élève » (relation au maître) à l’ « étudiant » (qui étudie, autonomie) Une « personne » dans un ensemble : 400, 1200, 20 000 élèves/étudiants D’une évaluation continue, avec 2 évaluations “ couperet ”, à une évaluation tributaire de la semestrialisation De prescriptions fortes (objectifs très définis) à une souplesse dans l’organisation du travail qui reste pour une large part caché (variable selon les disciplines) 11 février 2011 3

Cadre institutionnel n n n D’un cadrage national à un cadrage au niveau de l’établissement Les textes officiels q Socle commun q LMD q B 2 i / C 2 i q Définition des missions Les textes institutionnels incitatifs q Rapport Durpaire-Renoult q Rapport Fourgous Des modalités floues 11 février 2011 4

Les outils n n Du CDI à la BU (SCD) : la taille, le volume des collections, les moyens financiers et humains Des exemples : q q q Le catalogue : catalogue commun, mutualisation du travail, organisme coordonnateur (ABES) Les accès : libre, emprunts, accès distants… Les ressources électroniques : investissements financiers, mobilisation importante des personnels, lutte papier/électronique 11 février 2011 5

Les personnels n n n Les professeurs certifiés en documentation Les personnels de bibliothèque Les professeurs « chargés de classe » Les « aides » 2 filières distinctes : enseignement / bibliothèque q q n formation initiale : ENSSIB / université formation continue : Urfist - ENSSIB - Médiat - Médiadix / Scéren - Institution scolaire - [IUFM] Des constantes : q q q Diversité des parcours professionnels Nombre réputé insuffisant par rapport à la tâche Le travail en collaboration proposé comme modèle 11 février 2011 6

Les contenus n n n Les compétences informationnelles q nombreux produits et outils de référence Les savoirs informationnels q réflexion au niveau secondaire : Médiadoc, wiki q réflexion universitaire : ERTé Lille q glossaires, formadoct (supérieur) Dans les faits, beaucoup d’apprentissages procéduraux Les étapes de la recherche documentaire structurent encore largement les formations Un programme ? Non, des programmes 11 février 2011 7

Secondaire n Les compétences informationnelles q q n Supérieur n q q La méthodologie de la recherche documentaire l’utilisation d’outils et l’apprentissage de procédures Les savoirs scolaires en information-documentation en question : Les compétences informationnelles q n décliner les savoirs savants décliner les savoirs professionnels partir de la pratique des élèves 11 février 2011 La méthodologie de la recherche documentaire l’utilisation d’outils et l ’apprentissage de procédures Les savoirs en informationdocumentation peu identifiés en tant que tels : q q glossaires vocabulaire documentaire 8

Un exemple pour l’enseignement secondaire : Repères. . . n Repères pour la mise en œuvre d ’un parcours de formation à la culture de l’information q q n Modestie du titre : cadrage, pratique Parcours : un cheminement vers une progression, une promenade dirigée Formation : pour construire cette culture, il faut être formé Culture de l’information : programme le plus ambitieux qui soit Évaluation de la portée : q q Un texte institutionnel, incitatif, explicatif L’équivalent des accompagnements de programmes 11 février 2011 9

Repères… Genèse n Rapport Fourgous : la société numérique q q q n La DGESCO : Décliner les axes prioritaires donnés par l ’institution q q n Surmonter la fracture numérique Pour cela, le seul usage de l’ordinateur ne suffit pas Le monde enseignant est ignorant de cette culture Créer pour chaque élève un « parcours » Impliquer les professeurs documentalistes la société numérique le socle commun Constitution du groupe q q q Professeurs documentalistes Universitaires Inspection EVS Inspection générale Autres : Clemi, CRDP 11 février 2011 10

Repères… Cadrage DGESCO n n Culture de l’information = culture générale Compétences : réussite / construction de connaissances Perspective de l’enseignement supérieur (métier d’étudiant) Objectif général : autonomie q q q n Cadre : Socle commun, intégration dans les disciplines (interdisciplinarité) Pour le professeur documentaliste : éléments de réflexion / 2 axes : information (recherche) / réponses structurées Public - cible : équipes éducatives, réponse aux besoins des professeurs documentalistes en ce qu’ils travaillent en collaboration avec les professeurs « chargés de classe » et les CPE Mots clés : Progression, cohérence, complémentarité des disciplines, dispositifs, équilibre papier-numérique 11 février 2011 11

Repères… Cadrage Inspection générale EVS n Cadrage international : n n Cadrage historique en SI n n n UNESCO : programmes interdisciplinaires, information literacy comme compétence dans l’usage de l’information IFLA : maîtrise de l’information Europe : Compétences clés, dont compétence numérique Otlet / Lafontaine : culture du peuple, formation de TOUS les citoyens, Partage des valeurs du savoir Constat n n n Manque de cohérence Absence d’universalité Nécessité d’un « parcours » 11 février 2011 12

Repères… Cadrage scientifique n Simonot/Boubée q q q n Objectif : pratiques, activités et savoirs Compétences transversales ? non, compétence spécifiques : cognitives (raisonnement, analyse, évaluation, synthèse), sociales, communicationnelles Objets et compétences : démarche de recherche, poids de la prescription, dimension temporelle, stratégie de recherche (sérendipité, navigation, cueillette, équation de recherche, chaînage, veille) Rouet q q Lecture documentaire Lecture fonctionnelle : activité finalisée exploitation du document : localiser, évaluer Habiletés Nécessité : parcours, progressivité, apprentissage 11 février 2011 13

Repères… Une ou des cibles ? n Le socle q n Capacités, attitudes La mise en œuvre q q Collaboration : un mode d ’action à privilégier Doc : responsabilité particulière n n n n S’assure que tous les élèves maîtrisent les compétences informationnelles (comme futurs citoyens, professionnels et pour permettre la formation tout au long de la vie) Organise le parcours Évalue les acquis Aide au travail autonome (créativité, initiative) Collabore Dans un rapport de subordination à la mission de formation : accueil, bibliothéconomie Bibliographie q q Conforme pour partie aux textes de cadrage Colloque international ERTé, 8 e congrès de la FADBEN, Médiadoc : cités, mais il est difficile d’en voir la trace dans les textes de cadrage 11 février 2011 14

Repères… 10 fiches thématiques Besoins d’information Recherche d’information Évaluation de l’information Organisation des connaissances Bases de données documentaires Sources organisées du savoir Centres de documentation et bibliothèques Médias d’actualité Moteurs de recherche Utilisation éthique de l’information 11 février 2011 15

Repères… Structure des fiches n Introduction : q q n Relations aux enseignement et aux dispositifs : q n lien avec les programmes Objectifs q q n définition où apparaissent de manière plus ou moins explicite des concepts, des savoirs et des compétences liens avec le socle commun (capacités et attitudes) Sous forme de compétences Savoirs « cachés » : une compétence existe pourtant en relation avec des savoirs Exemples d’action : q q 3 niveaux : collège (2 niveaux), lycée (1 niveau) un catalogue progressif 11 février 2011 16

Un exemple… en filigrane. . . n n La culture de l’information comme synonyme de l’information literacy Idées transversales : q q q n n n progressivité : exemples d’actions cohérence : socle commun, validation scientifique et professionnelle équilibre papier-numérique dans l’ensemble des fiches Une cible : l’équipe pédagogique et éducative Des acteurs : les enseignants de discipline, « chargés de classe » Un moteur : le professeur documentaliste 11 février 2011 17

Repères… Ce qui n’y est pas… n Les modalités de l’évaluation n La référence explicite à des savoirs dans le domaine de l’information n n Les capacités et attitudes citées sont difficilement évaluables Pas de rubrique évaluation dans les fiches elles-mêmes Pas de référence explicite Pas d’interdiction explicite Présence “ cachée ” des savoirs La répartition exacte des responsabilités dans la formation n Qui fait quoi dans chacune des actions proposées ? 11 février 2011 18

Repères… des atouts n Cohérence avec les textes officiels q q n Des objectifs d’apprentissage limités q n n une ambition « raisonnable » conforme aux moyens réels Un outil de communication avec les enseignants « chargés de classe » q n Une cohérence obligée Un gage pour la mise en œuvre Textes scientifiques Fiches très concrètes Une reconnaissance institutionnelle de la formation Une liberté dans l’organisation : un ensemble peu prescriptif dans les modalités Une extension possible à l’enseignement en licence par l’approche « compétences » 11 février 2011 19

Repères… des limites n Cohérence avec les textes officiels q q n Des objectifs d’apprentissage très limités q q n n document daté, une légitimité limitée dans le temps rôle du professeur documentaliste en retrait par rapport à la circulaire de 1986 Aspect cognitifs peu pris en compte Pas de référence à des savoirs documentaires Cet outil de communication avec les enseignants « chargés de classe » sera-t-il suffisant dans un contexte peu favorable ? Une reconnaissance institutionnelle de la formation à … l’usage de l ’information Une trop grande liberté dans l’organisation Absence d’évaluation explicite 11 février 2011 20

Repères… conclusion n Pour l’équipe pédagogique et éducative q n Pour le professeur documentaliste, des apports limités : q q q n panorama d’activités idée de progression dans les apprentissages un appui sur 10 thématiques Pour la liaison enseignement secondaire - enseignement supérieur q q n des connaissances en information - documentation pour les professeurs de discipline Non obligatoire, ne constitue pas un véritable socle Compétences comme points d’ancrages Une erreur à ne pas commettre : q Considérer ce texte comme une circulaire de mission des professeurs documentalistes ou même un élément d’une circulaire de mission 11 février 2011 21

Modalités de formation n Les dispositifs transversaux restent les dispositifs les plus porteurs quel que soit le niveau Collaboration / non collaboration : une situation paradoxale (supérieur : modules parfois isolés cf visites, peu de retour des enseignants de discipline) La médiation documentaire : une notion qui réapparaît au travers des « learning centres » 11 février 2011 22

Éléments de comparaison 2 nd degré Objectifs de formation Contenus d’enseignement Méthode Approche pédagogique Supérieur Rendre l’élève autonome dans tout travail lié à la recherche documentaire Former un citoyen : développer l’esprit critique Rendre l’étudiant autonome dans son « métier d’étudiant » : recherches bibliographiques, méthodologie, évaluation Les compétences Les savoirs scolaires Les compétences Collaboration B 2 i C 2 i Dispositifs transversaux Insertion dans une discipline Cours magistral Progressivité Contraintes institutionnelles Pas de suivi Textes officiels : circulaire/circulaires Texte officiel : LMD 1 doc pour 700 à 900 élèves, parfois plus… 1 responsable (PRCE, bibliothécaire, conservateur) et des tuteurs. Plusieurs milliers d’étudiants Intégration dans les cursus 11 février 2011 23

Convergences n n n Compétences Progressivité des apprentissages : q Licence = basique, kit de survie q Master = outils spécialisés q Doctorat = problématiques de la publication (bibliographie, identité numérique…) Recherche de formalisation Professionnel de la documentation : un moteur Gestion de l’hétérogénéité Évaluation 11 février 2011 24

Divergences ? n n n La place des savoirs Les contenus et les modalités La spécialisation des enseignements, de plus en plus prégnante au fil des études 11 février 2011 25

Quel profil pour le formateur ? n n Actuellement, pas de contrainte institutionnelle très précise q Savoir organiser, créer pour une situation particulière q Un haut niveau de responsabilité Le lieu ressource est toujours présent : q Le connaître permet de proposer des formations concrètes q Responsable du lieu, gestionnaire du lieu, pas forcément ? En tout cas, connaissance du lieu, des ressources, des accès : une richesse, un domaine d’expertise reconnu Importance du travail en réseau(x), dont le réseau. . . humain ! Rattachement aux sciences de l’information 11 février 2011 26