Justyna Chopin 1782 1861 Nicolas Chopin 1771 1844

Justyna Chopin (1782 -1861, ) Nicolas Chopin (1771 -1844) Les parents de Frédéric Chopin

Ludwika (1807 -1855) Izabella (1811 -1881) Les sœurs de Frédéric Chopin Emilia ( 1813 -1827)

Frédéric, François Chopin naît le 1 er mars 1810, à Zelazowa Wola (54 km de Varsovie). en Pologne et meurt le 17 Octobre 1849, à Paris, en France. Sa famille paternelle est originaire du Dauphiné et des Vosges. Sa sœur aînée, Ludwika est née en 1807, une autre fille, Izabella naît en 1811 et, enfin Emilia, vient compléter la famille Chopin en 1812. En automne de cette même année, Nicolas Chopin, le père, est nommé professeur de français au lycée de Varsovie ce qui entraîne la famille à s’ installer dans le palais de Saxe, siège du lycée de la capitale. Parallèlement, il ouvre un pensionnat pour les fils de familles très aisées venant faire leurs études à Varsovie. Les revenus du père permettent de donner une éducation soignée à Frédéric. En 1816, alors que sa mère, Justyna, a déjà commencé à lui enseigner le piano, il est confié à Wojciech Zywny. Ce dernier lui fait apprécier Bach, Mozart, Haydn, Rossini. En 1817, le lycée de Varsovie quitte le palais de Saxe pour le palais Kazimierz. Les Chopin y sont logés spacieusement et peuvent accueillir davantage de pensionnaires. C’est aussi cette année-là que son père fait graver la première œuvre de son fils, « Polonoise pour le pianoforte » . Le 24 février 1818, Chopin donne son premier concert en public pour la Société de Bienfaisance de Varsovie. L’enfant prodige devient très vite célèbre dans les milieux aristocratiques de la ville. Il compose des Polonaises et diverses danses.

La maison natale de Frédéric Chopin à Zelazowa Wola, située dans le duché de Varsovie.

Le Palais de Saxe à Varsovie, construit en 1666 de style néo-classique, fut détruit en 1944.

Le Palais Kazimierz construit au XVIIe siècle et reconstruit entre 1945 et 1954.

Frédéric Chopin fait ses études au lycée de Varsovie et passe ses vacances à la campagne chez des relations de ses parents. Il y prend le goût des fêtes et des musiques populaires. En 1822, il a deux nouveaux maîtres d’études musicales, le compositeur, Jozef Elsner et le pianiste, Wilhelm Waclaw Würfel. Le premier lui enseigne des leçons d’harmonie et de théorie de formes et le second l’initie au style « brillant » à la mode. La seconde œuvre du musicien, Rondo en ut mineur, est publiée en juin 1825. A la rentrée de 1826, l’adolescent délaisse le lycée pour entrer à l’Ecole supérieure de musique et il s’inscrit aussi à l’université de Varsovie afin de suivre des conférences de littérature. Il continue à composer des sonates, rondeaux, mazurkas, polonaises, variations… Le 10 avril 1827, sa sœur Emilia meurt de tuberculose. La première année d’étude musicale de Chopin lui vaut l’appréciation suivante de Jozef Elsner : « aptitude exceptionnelle » . En septembre 1828, il fait un court séjour à Berlin, assiste à de nombreux concerts et visite des fabriques de pianos. Chopin aime la scène, le public et, de retour à Varsovie, il s’engoue pour le théâtre amateur et le pratiquera des années. A partir de 1829, il donne des concerts dans maintes grandes villes : Cracovie, Vienne, Prague, Dresde et les 17 et 22 mars 1830, il se produit au Théâtre National de Varsovie. Il fait la connaissance d’Henriette Sontag, une cantatrice réputée mais son amour restera sans réciprocité. Il quitte Varsovie le 2 novembre 1830.

Le Théâtre National de Varsovie est le plus ancien théâtre de Pologne, fondé en 1765 par le roi Stanislas II.

Chopin donne un concert dans le salon du Prince Radziwill, à Berlin, en 1829. Peinture d’Henrik Siemiradzki.

Henriette Sontag nait le 13 mai 1805 et meurt le 17 juin 1854. C’est une cantatrice de renom et elle sera souvent la partenaire de la non moins renommée, la Malibran. En 1828, elle épouse secrètement l’ambassadeur sarde, le comte Carlo Rossi, à la Haye, pour ne pas nuire à sa carrière politique. En 1830, elle est anoblie par le roi Frédéric III de Prusse et devient comtesse. Dès lors, leur union est rendue publique et le couple aura 7 enfants. La diva renonce provisoirement à la scène mais son mari connait des déboires politiques et elle reprend ses activités théâtrales en 1844. C’est au cours d’une tournée en Amérique, commencée en 1852, qu’elle contracte et meurt du choléra à Mexico.

Chopin au piano, dessin au crayon par Elisa Radziwill, en 1826.

Le 23 novembre 1830, Chopin s’installe à Vienne pour 8 mois. Il continue ses compositions de Mazurkas, Scherzo, Polonaises, Nocturnes… Les Viennois sous le charme des valses de Strauss sont peu sensibles à sa poésie. En outre, l’insurrection de Varsovie contre la tutelle russe déplait, les Polonais sont considérés comme des fauteurs de troubles. Le musicien quitte Vienne le 20 juillet 1831 pour arriver fin septembre à Paris, la destination de ses rêves. Il loge au 27, boulevard Poissonnière. Le contexte politique parisien est favorable à la cause polonaise et de nombreux émigrés s’installent dans la capitale. Frédéric Chopin devient le professeur de piano recherché par l’aristocratie exilée et cela lui permet de déménager dans un appartement plus à son goût, au 4, cité Bergère. Cette occupation lui apporte deux satisfactions : un confort de vie et la fréquentation d’une haute société dans laquelle il se sent à l’aise. Le compositeur déménagera de nombreuses fois dans Paris. Il se fait une belle réputation en jouant dans des salons mondains et y rencontre des musiciens et écrivains de renom. Le 15 décembre 1833, au Conservatoire de Paris, il interprète le Concerto en ré pour trois claviers de Bach en compagnie de Liszt et de Hiller. Le 25 décembre 1834, Liszt et Chopin donnent un concert ensemble dans les salons Pleyel. Courant septembre 1835, il se rend à Dresde et il y rencontre la famille du comte Wodziński dont les enfants ont été pensionnaires et compagnons de jeux, chez les Chopin. Il tombe amoureux de Maria Wodzińska âgée de seize ans. A Leipzig, il rencontre Mendelssohn et Schumann mais peu après, le musicien tombe malade et il revient à Paris. En été 1836, il rejoint la famille Wodzińska à Marienbad avec l’idée de concrétiser son amour pour Maria par un mariage. Mais son état de santé effraie la mère de la jeune fille qui retarde la date pour arriver à une rupture en juin 1837.

Le boulevard Poissonnière en 1834, peint par Dagnan.

4, cité Bergère

Franz Liszt Musicien Ferdinand Hiller Musicien Alfred de Vigny Ecrivain A partir de 1824, Chopin fait la connaissance de nombreux musiciens, écrivains et peintres.

Ce portrait de Chopin a été réalisé en 1835 par sa fiancée de l’époque, Maria Wodzinska (1819 -1896). Autoportrait de Maria Wodzinska.

Marienbad.

Fin 1836, Chopin fait la connaissance de George Sand chez Liszt. Il la trouve antipathique et peu féminine. Il mène un train de vie effrénée , cumulant travail et plaisir en dépit de sa santé. Durant l’hiver 1837, il attrape une grippe lui laissant une toux persistante , cependant il ne modifie pas son rythme de vie. En juillet 1837, il séjourne à Londres mais ne s’y plait pas. Il y fait surtout la fête en compagnie de Pleyel. En 1838, Heinrich Heine écrit un article élogieux sur le talent musical de l’artiste. Revenu à Paris, il joue, aux Tuileries, devant la famille royale puis à Rouen. Il est probable que la liaison amoureuse de Chopin avec l’écrivaine George Sand commence au début de l’été 1838, après le divorce de cette dernière. La réputation sulfureuse de George Sand et la mauvaise santé du musicien les incitent à quitter Paris pour des cieux plus ensoleillés et chauds. Cet exil les amène, après plusieurs étapes, à s’installer à la chartreuse de Valldemosa à Majorque. Cependant, ce séjour n’est pas bénéfique, le couple est mal accepté par le voisinage, Chopin s’ennuie et sa santé ne s’améliore pas. Leur retour en France se fait en février 1839, après un voyage difficile. En mars, il tient l’orgue de l’église Notre-Dame-du-Mont, à Marseille, pour la messe de Requiem en hommage au ténor Adolphe Nourrit qui s’est suicidé. Après une petite escapade à Gênes en mai 1839, ils reviennent en France, et vont passer l’été dans la demeure familiale de George Sand, à Nohant. Chopin a la surprise d’y trouver un piano Pleyel sur lequel il fait de nombreuses compositions. En octobre 1839, le musicien revient à Paris et emménage dans un petit appartement rue Tronchet alors que George Sand s’installe rue Pigalle dans deux pavillons. Malade, fatigué, il réduit considérablement ses activités. Le 29 Octobre, avec le pianiste et compositeur bohémien, Moscheles, il joue devant la cour Royale à Saint-Cloud.

C’est dans ce salon où Liszt donne un concert que Chopin fait la connaissance de George Sand (de face).

La chartreuse de Valldemossa à Majorque.

Le piano utilisé par Chopin à la chartreuse de Valldemossa.

La demeure familiale de George Sand à Nohant (France).

George Sand, en 1842.

L’appartement de la rue Tronchet étant sombre et humide, Chopin vit, le plus souvent, chez George Sand. La pièce de l’écrivaine, Cosima, est un échec à la Comédie française. Pour des raisons financières, ils restent à Paris durant l'été 1840. Leurs amis respectifs se croisent, ainsi Chopin se lie t-il avec Balzac et Mickiewick, de son côté, George Sand se lie avec Joseph Dessauer et Delacroix. En septembre 1841, le musicien abandonne la rue Tronchet pour louer le second pavillon de son amante. En février 1842, Chopin donne un concert chez Pleyel. Il connait le même grand succès que celui d’avril 1841. En mai 1842, le couple part pour Nohant y recevant des amis, tels que le peintre Delacroix et la famille Viardot, Pauline, l’épouse, étant une cantatrice renommée. Pendant tous les séjours à Nohant, Chopin est un compositeur infatigable. Fin septembre, de retour à Paris, Chopin emménage au 9, square d’Orléans et George Sand , au 5. Fin octobre 1843, après cinq mois passés à Nohant, Chopin rentre seul à Paris. Son état de santé est inquiétant. Le 2 février 1844, il donne un concert privé, chez lui, pour ses amis émigrés. Le 3 mai, il apprend le décès de son père le plongeant dans le chagrin et la claustration. Il passe l’été à Nohant comme d’habitude mais avec un court séjour à Paris pour accueillir sa sœur, son beau-frère et leur fille. Fin novembre, il rentre à Paris, sans George. Ce dernier séjour a été orageux suite à des différends familiaux, l’écrivaine ayant deux enfants. L’année 1847 voit la santé de Chopin se dégrader de plus en plus. Cependant, des amis viennent le soigner et il va se reposer à Ville-d’Avray chez Thomas Albrecht. En juillet, sa relation avec George Sand est rompue. Seul à Paris, il se rapproche de la diaspora polonaise et de l’entourage de Jane Stirling, une de ses élèves. Le 16 février, il donne un dernier concert chez Pleyel , très apprécié. La Révolution de 1848 ayant éclaté, le musicien part pour Londres.

Chopin, peint par Ary Scheffer en 1847.

Chopin jouant ses Polonaises à un bal donné dans l’hôtel Lambert, à Paris.

Jane Stirling, une élève de Chopin (avec la jeune Fanny Elgin), vers 1840, par Achille Devéria. Jane et sa sœur exhibent partout le « grand homme » et lui obtiennent maintes invitations dans la haute société.

A Londres, Jane Stirling et sa sœur le prennent sous leurs ailes, il est spacieusement logé. Les maisons de piano, Pleyel, Erard et Broadwood lui ont envoyé chacune un piano et ils sont installés dans le salon. Le 23 juin 1848, il donne un concert dans les salons de la cantatrice Adélaïde Satoris puis un autre le 7 juillet au palais de Lord Falmouth. Au début du mois d’août, il se rend en Ecosse dans la famille de Jane Stirling. Le 28, il se produit à Manchester devant 1500 personnes , un mois plus tard, à Glasgow, le 4 octobre à Edimbourg et enfin un dernier concert à Londres, le 16 novembre au profit des émigrés. Complètement épuisé, il rentre à Londres le 23 novembre, pour rallier Paris et le square d’Orléans. En janvier 1849, il retrouve un peu de forces pour reprendre des élèves et un minimum de vie mondaine. Cependant, il marche difficilement et il faut le porter dans les escaliers. Dans le courant du mois de mai, Chopin déménage pour aller au 74, rue de Chaillot, à l’époque la campagne. Son état de santé s’aggrave et il écrit à sa sœur Ludwika de lui venir en aide. Elle arrive le 9 août avec son mari et sa fille. Son amie polonaise Delfina Potocka lui propose de venir se reposer dans sa villa niçoise mais les médecins s’opposent à ce déplacement jugeant son état trop précaire. Fin septembre, il emménage au 12, place Vendôme. La famille Sterling et la princesse Obreskoff apportent à Chopin une aide financière. Le 15 octobre, Delfina , arrivée de Nice, au chevet du musicien, chante, à sa demande, des airs de Bellini, Pergolèse et Marcello. Le Père Jelowicki le confesse et lui donne les derniers sacrements. Il meurt le 17 octobre à 2 h du matin, entouré de sa sœur, son beau-frère, sa nièce et ses amis Gutman et Albrecht. Ses funérailles ont lieu le 30 octobre, à l’église de la Madeleine et il est inhumé au cimetière du Père. Lachaise, à Paris. .

Le Palais de Lord Falmouth

Delfina Potocka , rencontrée à Dresde en 1830, peinte par Moritz Michaël Daffinger.

Le 12, place Vendôme où Frédéric Chopin rend son dernier soupir.

Calder House, située en Ecosse, où Chopin a résidé.

Johnstone house, une autre résidence écossaise où le musicien a séjourné.

Adam Rudzki Une statue de Chopin dans sa ville natale, exécutée par Jozef Goslawski.

Avant de mourir, Chopin avait édicté ses dernières volontés. Pour la cérémonie religieuse, en l’église de La Madeleine, il désirait le « Requiem de Mozart » puis, que son corps repose au cimetière du Père-Lachaise, à Paris. Cependant, selon son vœu, son cœur a été ramené en Pologne et il est scellé dans un pilier de l’église Sainte-Croix, à Varsovie. Outre ces deux exigences, il avait demandé la destruction de tous ses brouillons et manuscrits inachevés à l’exception de l’ébauche de sa « méthode de piano » destinée à Charles-Valentin Alkan (pianiste, compositeur),

Ce moulage en bronze de la main posthume de Frédéric Chopin se trouve au musée Chopin de Varsovie. Cette main a joué un nombre considérable de compositions du musicien qui laisse 219 œuvres musicales personnelles.

Informations et photos puisées sur le Net. Musique de Chopin : la valse du printemps. Création et réalisation : Lilymage. Date de création : Mars 2020 lilymage 1@gmail. com Mes diaporamas sont hébergés sur les sites de : www. imagileonation. com www. chezjoeline. com

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