Cration du comit PareChocs 2005 Le comit Parechocs

Création du comité Pare-Chocs 2005 Le comité Pare-chocs a été constitué à l'initiative du groupe Action Autonomie, un collectif pour la défense des droits en santé mentale. Le Comité Pare-chocs est un comité autonome qui regroupe des militants et des militantes travaillant solidairement pour constituer un mouvement de lutte pour l'abolition des électrochocs au Québec.

L’an 1 • Dépôt d’une pétition à l’Assemblée nationale, plus de 1200 personnes ont signé la pétition en quelques semaines • 46 regroupements et groupes locaux à travers le Québec ont appuyé la campagne • Production d’un argumentaire "Les électrochocs : état des lieux" (que vous pouvez consulter sur le site d'Action Autonomie)

http: //www. actionautonomie. qc. ca/wordpress/wp-content/uploads/file/argus_aa_benabdallah_ect_mai_2005. pdf

Les électrochocs appelés aujourd’hui électroconvulsothérapie ou ECT sont apparus au cours des années 30. Ils ont subi des modifications à leurs procédures d’application des années 50 à aujourd’hui. Paramètres non modifiés ou toujours en usage en 2005 üVoltage üSupérieur à 140 v üou ampérage üSupérieur à 300 m. A üType de courant üSinusoïdal üÉnergie électrique üsupérieure à 70 Joules : quantité d’énergie suffisante pour allumer une lampe. üDisposition des électrodes üDe part et d’autre du cerveau (bilatérale)

Les modifications introduites depuis les années 50 · ANESTHÉSIE : pour éviter la sensation de douleur, ¸ CURARISATION : pour bloquer les contractions musculaires, ¹ Protège dents et mise sous respiration artificielle : pour éviter les fractures dents et mâchoires et le risque d’étouffement º Disposition UNILATÉRALE des électrodes : sur une tempe et le milieu de la tête, » Courant à ondes carrées : émissions brèves d’impulsions électriques ou PULSE mais répétées.

Une pratique désumanisante n Les praticiens qui administrent les ECT véhiculent une idéologie instrumentaliste et déshumanisante; ils considèrent que : – les problèmes en santé mentale sont d’origine biologique, – s’intéressent aux symptômes d’une ‘maladie’ et non à la personne, – livrent peu ou pas d’informations sur les répercussions de cette technique sur la santé, – appliquent cette technique de manière inconsidérée, à toutes sortes de problèmes en santé mentale et particulièrement aux femmes, – ne font pas de suivi de leurs patients. n Malgré plus de 50 ans d’administration d’ECT, la majorité des recherches répertoriées par les sources officielles ne sont pas rigoureuses, incluent peu ou pas de groupes témoins ayant reçu un placebo ou d’autres types d’aide, ne comprennent pas de suivi au-delà de 6 semaines, ne vérifient pas l’impact sur la qualité de vie.

Cette technique guérit-elle ? v. Un traitement devrait être considéré comme efficace s’il améliore la qualité de vie de la personne ou s’il agit sur le problème de santé en cause. Or nous constatons que dans les faits la signification du mot efficace dépend de l’attente du praticien; pour certains de ceux-ci, il peut simplement vouloir dire la sortie de l’hôpital. v. Dans le cas de la dépression majeure, les organismes officiels au Québec comme aux USA vont considérer comme étant efficace, un traitement qui permet une certaine diminution (60%) des symptômes. v. L’idéologie qui domine ne considère donc pas la personne dans sa globalité, ni dans ses liens avec son milieu, elle la résume aux symptômes d’une maladie. v. Mais même si nous acceptions ce cadre restreint et contraire à notre vision humaniste, il les électrochocs ?

Preuves à fournir pour affirmer qu’une technique est efficace Dans le domaine scientifique, pour affirmer un résultat particulier, il faut que : v. Plusieurs études le confirment (méta-analyses), v. Que ces études soient rigoureuses et contrôlées, c’est-à-dire que : Les protocoles sont de qualité, Ils contiennent des groupes témoins, Des essais ‘au hasard’ (randomisation), Et/ou en double aveugle. Dans le cas des électrochocs, les études citées par les organismes officiels ne sont ni rigoureuses, ni contrôlées. Seules certaines portant sur la dépression majeure peuvent prétendre l’être. Ceci signifie que les électrochocs sont administrés en se basant sur l’opinion des quelques praticiens qui les administrent.

Une technique inefficace n Dans le cas le mieux documenté, la dépression majeure : – la diminution des symptômes est obtenue dans 8 à 65 % des cas selon l’énergie électrique et la méthode utilisées, – ce résultat est quasi comparable aux résultats obtenus avec des placebos, – les effets néfastes sur la santé augmentent proportionnellement à la charge électrique, – cette diminution des symptômes durent entre 4 à 6 semaines, avec une chute du pourcentage seulement une semaine après la séance d’ECT, – cette technique ne diminuent pas les rechutes et les récidives, – cette technique ne prévient pas les suicides, – aucune information sur la qualité de vie n’est recueillie.

Une technique risquée n Les effets néfastes sont multiples et peuvent aller jusqu’au décès ; ils concernent : – – Le sentiment de dignité et l’intégrité de la personne, Le système cardio-vasculaire, Le système respiratoire, Le système nerveux particulièrement les fonctions cognitives, – La qualité de vie, – La capacité à se trouver d’autres moyens pour améliorer son bien-être.

Effets immédiats, à court, moyen et long terme • Traumatismes physiques (fractures osseuses ou dentaires, brûlures, douleurs musculaires, ect) • Troubles et/ou fragilisation du système cardio-vasculaire (Hypo/hypertension, troubles du rythme cardiaque, hémorragies, arrêt de l’oxygénation du cœur ou du cerveau, élévation de la pression intracrânienne, etc), • Troubles et/ou fragilisation du système respiratoire (arrêt de la respiration, spasme des bronches, abcès pulmonaire, etc),

Atteintes des fonctions cognitives • Oubli à mesure (perte de rétention des évènements qui suivent), • Diminution des capacités d’apprentissage, • Troubles de la mémoire verbale, • Troubles de la mémoire visuo-spatiale, • Perte de mémoire des évènements passés, • Troubles d’autres fonctions cognitives autres que la mémoire, • Lésions cérébrales, etc.

À qui sont-ils administrés? Statistiques sur les services d'électroconvulsivothérapie réalisés en établissement pour l’année 2015 Pourcentage du nombre de services, par groupes d'âge et code de sexe 0 -14 ans 15 -19 ans 20 -49 ans 50 -64 ans 65 -79 ans 80 ans et plus Total Femme Homme Total 0 0 0, 0% 0, 7% 0, 6 1, 3% 16% 11% 27% 18, 3% 14% 32, 7% 18% 11% 29, 2% 8% 61% 2, 4% 39% 9, 8% 100, 0% 0 142 2884 3494 3114 1048 10, 682

Disparités régionales importantes

AUGMENTATION IMPORTANTE DE L’UTILISATION DES ÉLECTROCHOCS AU QUÉBEC

Des questions sans réponse • Combien d’électrochocs sont réellement prescrits au Québec? • Pourquoi les deux tiers sont-ils administrés à des femmes? • Pourquoi les femmes âgées de 65 ans et plus sont-elles plus susceptibles de subir cette intervention? • Pourquoi donne-t-on des électrochocs à des personnes âgées de plus de 80 ans? • Est-ce que l’électrochoc n’est utilisé qu’en dernier recours? • Combien d’électrochocs sont donnés aux enfants? • Combien de personnes décèdent ou subissent des séquelles permanentes suite aux électrochocs? • Malgré les recommandations de votre propre ministère, pourquoi n’apportez-vous aucun encadrement à cette pratique controversée?

Et pourtant! Un rapport commandé par son ministère en 2002 concernant l'utilisation des électrochocs précisait que "les incertitudes quant à l'efficacité et aux risques de l'ECT demeurent importantes. Il est donc nécessaire de recueillir plus de données à cet égard. "

Quelques constats • Une preuve très faible d’efficacité et surtout pas durable • Une augmentation du nombre de traitements donné par personne • Le maintien de la médication; l’électrochoc ne guérit pas! • Une technique complexe et risquée • Un manque flagrant d’étude sur les effets négatifs à moyen et à long terme

• Une utilisation hors normes (ex. personnes âgées) en fait existe-t-il vraiment des normes? • Certains cliniciens proposent maintenant l’électrochoc comme un premier recours • L’électrochoc provoque des convulsions à répétitions • Malgré 75 ans d’existences, l’électrochoc constitue toujours un traitement controversé

Les revendications du comité: • Abolition pure et simple de cette technique Entre temps: • Suivi et surveillance très rigoureuse de la pratique • Études sur les effets à court, moyen et long terme sur les personnes • Développement d’alternatives plus humaniste à un traitement expérimental, violent et dégradant qui existe malheureusement depuis 75 ans.

À l’occasion de la Fête des Mères, un important rassemblement aura lieu le 7 mai prochain à Montréal pour demander l’abolition des électrochocs en psychiatrie. Les deux tiers des électrochocs sont donnés à des femmes. Selon des données obtenues par le comité Pare-chocs, 50% des électrochocs seraient donnés à des femmes de 50 ans et plus et 41% à des personnes âgées de 65 ans et plus. Près de 10% seraient administrés à des femmes de 80 ans et plus. Rappelons que selon une étude récente les électrochocs causent plus de dommage chez les femmes et les personnes âgées. Le nombre de séances d’électrochocs avait doublé au Québec entre 1988 et 2003. Aujourd’hui, on les compte toujours par milliers. S’il n’est pas immédiatement aboli, ce traitement doit être placé sous haute surveillance et faire l’objet d’un débat public. Quoi : Rassemblement « Disons NON aux électrochocs » . Quand : Le samedi 13 mai 2017 à 11 h 00. Où : Montréal, endroit à venir

UNE TECHNIQUE À RISQUE! En janvier 2011, le comité consultatif de la Food and Drug Administration (FDA) américaine, suite à une consultation publique, a établi le constat suivant: le traitement par électrochocs est à risque. De plus, son innocuité et son efficacité ne sont pas prouvées. ON EST EN DROIT DE SAVOIR! · Combien d’électrochocs sont réellement prescrits au Québec? · Pourquoi les deux tiers sont-ils administrés à des femmes? · Pourquoi les femmes âgées de 65 ans et plus sont-elles plus susceptibles de subir cette intervention? · Pourquoi donne-t-on des électrochocs à des personnes âgées de plus de 80 ans? · Est-ce que l’électrochoc n’est utilisé qu’en dernier recours? · Combien d’électrochocs sont donnés aux enfants? · Combien de personnes décèdent ou subissent des séquelles permanentes suite aux électrochocs? La question des électrochocs, c’est une question de santé publique dont l’enjeu concerne toutes les Québécoises et tous les Québécois. JOIGNEZ-VOUS À NOUS LE 13 MAI, ONZIÈME RASSEMBLEMENT CONTRE LES ÉLECTROCHOCS Pour plus d’informations : Ghislain Goulet, 514 -525 -5060. www. actionautonomie. qc. ca/parechocs/parec. html.