AGREGATION INTERNE DHISTOIRE ET GEOGRAPHIE METHODOLOGIE DES EPREUVES

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AGREGATION INTERNE D’HISTOIRE ET GEOGRAPHIE METHODOLOGIE DES EPREUVES ECRITES D’ADMISSIBILITE I. II. Deux temps

AGREGATION INTERNE D’HISTOIRE ET GEOGRAPHIE METHODOLOGIE DES EPREUVES ECRITES D’ADMISSIBILITE I. II. Deux temps de la séance: Les dissertations en histoire et en géographie. La troisième épreuve: commentaire, analyse scientifique, utilisation pédagogique de documents historiques ou géographiques.

I. La dissertation (durée: 7 heures): • La dissertation, comme la troisième épreuve, est

I. La dissertation (durée: 7 heures): • La dissertation, comme la troisième épreuve, est un exercice de fond (un contenu scientifique solide est attendu) et un exercice de forme (l’organisation et l’expression doivent être rigoureuses). • Un bon candidat doit mener de front ces deux exigences. • RJ: « la dissertation est un exercice académique qui exige plus que le simple exposé de connaissances érudites » . Le candidat doit faire « la preuve de sa capacité à proposer une réflexion et une démonstration organisée et solidement référencée » • RJ: « Les questions de forme et d’expression ne sont pas à négliger […] les candidats sont des professeurs titulaires qui doivent à leurs élèves […] une exemplarité formative » . • RJ 2017: « Si les exigences de l’agrégation interne ne sont en effet pas moindres au plan académique, elles s’en distinguent par leurs objectifs » .

Conseils pour l’organisation du temps de l’épreuve: • Consacrer environ deux heures au travail

Conseils pour l’organisation du temps de l’épreuve: • Consacrer environ deux heures au travail préparatoire (au brouillon): Lecture et analyse attentives du sujet. Identification des limites du sujet. Construction d’une ou de problématiques. Elaboration d’un plan détaillé (prévoir une page partie): idées directrices, grands faits historiques ou géographiques, notions importantes, dates, références bibliographiques, citations… • En géographie, prévoir le croquis et/ou les schémas. • Rédaction de l’introduction au brouillon. • •

 • Vous disposez ensuite, pour chaque partie (s’il y en a trois), d’environ

• Vous disposez ensuite, pour chaque partie (s’il y en a trois), d’environ une heure un quart à une heure et demie de rédaction au fil de la copie. D’environ deux heures un quart s’il y a deux parties. • RJ: Il convient de « se défier d’un formalisme conditionné par la pratique scolaire et conduisant à un plan en trois parties […] pas toujours opératoire dans le cadre d’une dissertation ni adapté au sujet » . • En géographie, prévoir un temps suffisant pour la réalisation d’un croquis. • Conserver une demi-heure pour la rédaction de la conclusion et la relecture (conseils: effectuer la relecture après chaque partie).

L’analyse du sujet: • C’est la phase cruciale de l’épreuve à ne pas rater!

L’analyse du sujet: • C’est la phase cruciale de l’épreuve à ne pas rater! • Les sujets « ne surprennent jamais les candidats » (RJ)! • Il s’agit de déterminer avec précision les limites du sujet: • Limites thématiques dictées par les mots-clés du sujet (notions historiques ou géographiques et même verbes, de plus en plus fréquent, mise en relation avec « et » …). • Limites géographiques. • Limites chronologiques (pas en géographie bien que…) données ou suggérées par le sujet. • Les limites fournissent le cadre nécessaire au traitement exhaustif du sujet en évitant le hors-sujet. • RJ 2017: « définir les termes du sujet, c’est le questionner, le « triturer » , le « décrypter » pour pouvoir en extraire un questionnement qui lui est spécifique » .

La ou les problématiques: • Il n’y a pas de dissertation sans problématique(s)! •

La ou les problématiques: • Il n’y a pas de dissertation sans problématique(s)! • Elle est à la base de toute recherche scientifique et de toute démonstration: c’est « l’angle d’attaque » de la réflexion. • Elle « émerge » du sujet et guide la démonstration organisée. • Elle peut être issue du travail de préparation des questions au programme. Le plus souvent, elle est à « inventer » pour traiter précisément le sujet proposé. • Elle ne se résume pas à une ou des questions trop simples (mise sous forme interrogative du sujet). • Elle peut être sous la forme affirmative autant qu’interrogative (seconde forme à privilégier). • RJ: « toute problématique est recevable dés lors qu’elle n’ampute pas le sujet de sa richesse » . • RJ 2017: « Une dissertation est une démonstration. Sont ainsi appréciées les copies dont la problématique est rédigée sous forme d’une question » .

L’introduction: • C’est le premier contact du correcteur avec votre copie! • RJ: «

L’introduction: • C’est le premier contact du correcteur avec votre copie! • RJ: « elle donne en quelque sorte le pouls du devoir[…] elle en délivre l’intelligence » . • Elle peut ou doit débuter par une « accroche » judicieusement choisie. • Elle comporte trois étapes: • La présentation-analyse du sujet: Elle présente en les justifiant les limites du sujet, la définition des notions. RJ: « il est profitable[…] d’y inclure un exemple concret ou la citation d’un acteur du temps pour illustrer la problématique et inaugurer le récit à venir » . • La problématique: elle est impérative au regard de la démarche inductive de la dissertation. • L’annonce du plan: elle doit être dynamique, au service de la problématique. Son choix doit être justifié. • Nécessairement, elle peut faire une page ou plus!

Le développement: • Il regroupe bien sur le contenu scientifique exhaustif (et non forcément

Le développement: • Il regroupe bien sur le contenu scientifique exhaustif (et non forcément érudit) de la dissertation et doit respecter des règles de forme. • Conseils: • Les défauts trop nombreux d’expression écrite, de syntaxe et d’orthographe sont rédhibitoires. • Bien distinguer les parties (sauter 3 ou 4 lignes) et les sous-parties (alinéas). Les transitions doivent être « ménagées » . RJ 2013: « L’usage des titres et sous-titres est toléré bien que maladroit » . RJ 2017: « Pas de titres de parties, sous-parties et pas de points ou tirets devant les paragraphes. La rédaction de phrases introductives ainsi que l’alinéa doivent guider le correcteur » . • Eviter les schématismes, simplifications abusives, anachronismes, idées préconçues, formulation de notions entre guillemets… • Les références bibliographiques doivent être précises et écrites selon les conventions en usage. • RJ 2017: « ne pas utiliser le futur historique » .

La conclusion: • RJ: « la conclusion, ultime rendez-vous fixé aux correcteurs, n’est pas

La conclusion: • RJ: « la conclusion, ultime rendez-vous fixé aux correcteurs, n’est pas un point de méthodologie mineur » . • Son absence est « une preuve de grave incomplétude » . • RJ 2017: « Ecrire la conclusion au brouillon dès avant la rédaction peut permettre de la recopier rapidement et de ne pas l’omettre sur la copie » . • Deux étapes: • Une réponse claire à la ou les problématiques et non une simple reprise des idées directrices. Il faut montrer « une hauteur de vue » . • Une ouverture du sujet. On considère intellectuellement qu’une réponse à une question ouvre d’autres perspectives de réflexion: si l’ouverture risque d’être trop maladroite, mieux vaut s’en passer!

Les productions graphiques: • Indispensables en géographie, elles peuvent parfois être utiles en histoire.

Les productions graphiques: • Indispensables en géographie, elles peuvent parfois être utiles en histoire. • Bien distinguer une carte, d’un croquis ou d’un schéma. • Aucun fond de carte n’était fourni. RJ 2017: pour la session 2018 « un fond de carte pourrait être proposé » . • Toute illustration graphique doit respecter les règles de production: TOLE(N). Il faut maîtriser les règles et les démarches de la cartographie. • Les sources sont souhaitables. • Un croquis ou un schéma n’est jamais inutile: il évite souvent de longs développements écrits et incompréhensibles lorsqu’il s’agit de géographie. • RJ 2017: Les productions graphiques et cartographiques « doivent véritablement être intégrées aux analyses »

II. La troisième épreuve: commentaire, analyse scientifique, utilisation pédagogique de documents historiques ou géographiques.

II. La troisième épreuve: commentaire, analyse scientifique, utilisation pédagogique de documents historiques ou géographiques. • C’est l’épreuve la plus délicate du concours (même coefficient 1): • Par sa brièveté, 5 heures seulement. • Par le nombre de documents à commenter (7 à 9). • Par la nature de l’épreuve: deux parties, le commentaire du corpus documentaire en réponse au sujet et la transposition didactique (1/4 de la note). RJ 2017: « son absence interdit à une copie, si brillantesoit-elle, d’obtenir la moyenne » . • Il ne s’agit ni du commentaire « classique » de documents, type agrégation externe, ni d’une dissertation illustrée par des documents. C’est un exercice intermédiaire.

Conseils pour la gestion du temps de l’épreuve: • 1) Découverte, lecture et première

Conseils pour la gestion du temps de l’épreuve: • 1) Découverte, lecture et première analyse des documents (30 mn). • 2) Présentation critique des documents ou « analyse du sujet et du corpus » RJ 2017 (1 heure). • 3) Commentaire du corpus documentaire (2 heures). • 4) Transposition didactique (1 heure 15 à 1 heure 30).

1) Découverte des documents: • Certains documents sont déjà connus des candidats. • Il

1) Découverte des documents: • Certains documents sont déjà connus des candidats. • Il faut sélectionner les informations utiles au traitement du sujet (il est à analyser comme pour une dissertation) et ignorer les autres (plutôt pour un autre sujet). • RJ: « la méthodologie du commentaire de documents consiste à repérer, puis analyser de manière critique les éléments pertinents de chacun des documents en les mettant en relation avec l’intitulé du sujet et la problématique retenue » .

2) Présentation critique des documents (ou introduction): • Elle doit s’inscrire dans un «

2) Présentation critique des documents (ou introduction): • Elle doit s’inscrire dans un « volume raisonnable » : sans aborder l’analyse du contenu des documents, elle doit les présenter tous selon les règles (nature, auteur, destinataires, contexte, lieu). • Nécessairement un peu plus longue qu’une introduction de dissertation, elle ne doit pas excéder la longueur d’une partie. • Etapes de la présentation: • 1) L’analyse fine du sujet (comme pour la dissertation): définitions des termes, limites… • 2) La présentation des documents. Pas de présentation linéaire, document après document. Il faut les regrouper car ils devront être mis en relation (par natures (souvent pas le plus pertinent), par périodes chronologiques, par échelles, acteurs ou thématiques en géographie…). Les regroupements doivent être faits en cohérence avec le sujet proposé.

 • 3) La problématisation qui découle de l’analyse et de la mise en

• 3) La problématisation qui découle de l’analyse et de la mise en relation des documents. • 4) L’annonce du plan (thématique le plus souvent, chronologique si le sujet y invite).

3) Commentaire du corpus documentaire: • Il est organisé selon le plan choisi. •

3) Commentaire du corpus documentaire: • Il est organisé selon le plan choisi. • Il utilise l’ensemble du corpus (aucun document ne doit être mis de côté). RJ 2017: « ceux-ci doivent être tous mobilisés même si leur poids est à hiérarchiser » . • Chaque idée doit s’appuyer sur des éléments des documents. • Ces éléments ne sont pas qu’une simple illustration. RJ 2017: « les documents ne doivent pas faire l’objet d’un simple prélèvement d’informations » , ils doivent être expliqués et commentés de manière critique. • Le commentaire doit se terminer par une conclusion: • Réponse claire à la problématique. • Ouverture de l’analyse « à d’autres horizons » . • « Une transition vers l’utilisation pédagogique » (RJ 2017).

4) La transposition didactique: • Elle est obligatoire (1/4 de la note) et pourtant

4) La transposition didactique: • Elle est obligatoire (1/4 de la note) et pourtant souvent absente ou trop négligée. • Il s’agit de sélectionner quelques documents du corpus (et donc pas tous!) et d’en proposer une utilisation pour les élèves. • Conseils: • Il faut inscrire le sujet (et non un autre) dans une question des programmes en vigueur (collège ou lycée). Une bonne connaissance des programmes est exigé. • Ce sujet et les documents sélectionnés doivent être placés dans l’ensemble de la séquence au programme. • Définir clairement les objectifs de la séance et/ou séquence (connaissances, compétences, capacités et méthodes…)

 • Décrire la démarche suivie (on doit « sentir » le travail des

• Décrire la démarche suivie (on doit « sentir » le travail des élèves). • S’appuyer sur les pré-acquis et les pré-requis des élèves. • Les documents sélectionnés (1, 2 ou 3 en général) doivent être justifiés dans leur utilisation pédagogique. • Un document difficile d’abord pour les élèves peut être simplifié sans être dénaturé. • Un document extérieur au corpus peut être sollicité (il doit être décrit et sourcé avec un minimum de précision). • En géographie, la démarche de l’étude de cas doit être bien maîtrisée. • Penser à la trace écrite. • Prévoir une évaluation et préciser les objectifs et la forme revêtue par celle-ci (sommative, formative…).

Forme de la transposition didactique: • RJ 2017: « laissée à la libre appréciation

Forme de la transposition didactique: • RJ 2017: « laissée à la libre appréciation du candidat » . • « La plupart des candidats y consacrent une partie à part entière à la suite du commentaire » . • « On peut envisager que la transposition, liée à une sous-thématique de la problématique, soit développée au sein d’une partie ou d’une sous-partie du commentaire » . • « Le candidat peut tout à fait décider de « filer » cette transposition et de dévoiler son contenu progressivement en lien avec l’avancée logique de sa démonstration » .

 • BON COURAGE!

• BON COURAGE!