RMN Rsonance Magntique Nuclaire Introduction Lappareil 100 000

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RMN Résonance Magnétique Nucléaire

RMN Résonance Magnétique Nucléaire

Introduction L’appareil (100 000€ à 11 M €) Le résultat: spectre RMN

Introduction L’appareil (100 000€ à 11 M €) Le résultat: spectre RMN

Introduction � La spectroscopie RMN sert à identifier la structure des molécules. � La

Introduction � La spectroscopie RMN sert à identifier la structure des molécules. � La RMN permet de détecter les noyaux atomiques et indique dans quel type d’environnement chimique ils se trouvent dans la molécule La RMN du proton peut différencier les hydrogènes de couleurs différentes Spectre RMN = empreinte digitale d’une molécule

Plan I. Principe 1. 2. 3. 4. Notion de spin nucléaire Levée de dégénérescence

Plan I. Principe 1. 2. 3. 4. Notion de spin nucléaire Levée de dégénérescence Résonance Mise en œuvre expérimentale II. Application à la détermination de structures 1. 2. 3. Déplacement chimique Courbe d’intégration Couplage spin-spin

Notion de spin nucléaire Le noyau possède un spin, noté I Spin du proton:

Notion de spin nucléaire Le noyau possède un spin, noté I Spin du proton: I=1/2 Spin de 12 C : I=0 Spin de 13 C: I=1 Seuls les noyaux de spin non nul sont actifs en RMN

�Est associé à ce spin un moment magnétique nucléaire μ=γI (rapport gyromagnétique) le noyau

�Est associé à ce spin un moment magnétique nucléaire μ=γI (rapport gyromagnétique) le noyau se comporte comme un petit aimant. • En l’absence de champ magnétique: orientation quelconque des aimants:

Plan I. Principe 1. 2. 3. 4. Notion de spin nucléaire Levée de dégénérescence

Plan I. Principe 1. 2. 3. 4. Notion de spin nucléaire Levée de dégénérescence Résonance Mise en œuvre expérimentale II. Application à la détermination de structures 1. 2. 3. Déplacement chimique Courbe d’intégration Couplage spin-spin

Levée de dégénérescence En présence d’un champ magnétique B 0 : deux orientations possibles:

Levée de dégénérescence En présence d’un champ magnétique B 0 : deux orientations possibles: �Parallèle au champ �Antiparallèle au champ Ces deux états donnent naissance à deux niveaux d’énergie (effet Zeeman) : L’écart entre les deux niveaux d’énergie est proportionnel au champ B 0 ΔE = ћγB 0

Occupation des niveaux d’énergie Statistiquement (équation de Boltzmann), le niveau d’énergie le plus bas

Occupation des niveaux d’énergie Statistiquement (équation de Boltzmann), le niveau d’énergie le plus bas est davantage peuplé Mais ratio très faible: N(+ ½)/N(- ½)=1, 000006 (pour B 0=1, 4 T)

Plan I. Principe 1. 2. 3. 4. Notion de spin nucléaire Levée de dégénérescence

Plan I. Principe 1. 2. 3. 4. Notion de spin nucléaire Levée de dégénérescence Résonance Mise en œuvre expérimentale II. Application à la détermination de structures 1. 2. 3. Déplacement chimique Courbe d’intégration Couplage spin-spin

Résonance La RMN consiste à réaliser une transition entre les deux niveaux d’énergie grâce

Résonance La RMN consiste à réaliser une transition entre les deux niveaux d’énergie grâce à une onde électromagnétique de fréquence ν. E E Excitation hν ½ ћγB 0 - ½ ћγB 0 Energie à fournir: ΔE = ћγB 0 Or ΔE = hν 0 avec ν 0 la fréquence de l’onde EM D’où : ν 0 = γβ 0/2π ν 0 est la fréquence que doit avoir l’onde EM pour qu’il y ait transition: fréquence de résonance

Résonance �La fréquence de résonance dépend de B 0, et du noyau étudié. �Elle

Résonance �La fréquence de résonance dépend de B 0, et du noyau étudié. �Elle est de l’ordre de la centaine de MHz �Exemple : pour H, et B 0=9, 4 T, ν 0 = 400 MHz Domaine RMN

Plan I. Principe 1. 2. 3. 4. Notion de spin nucléaire Levée de dégénérescence

Plan I. Principe 1. 2. 3. 4. Notion de spin nucléaire Levée de dégénérescence Résonance Mise en œuvre expérimentale II. Application à la détermination de structures 1. 2. 3. Déplacement chimique Courbe d’intégration Couplage spin-spin

Mise en œuvre expérimentale � Echantillon placé dans un champ magnétique uniforme et constant

Mise en œuvre expérimentale � Echantillon placé dans un champ magnétique uniforme et constant B 0 � Champ magnétique de fréquence variable ν appliqué. � Lorsque ν= ν 0 (fréquence propre), il y a transition (résonance). � Lors du retour à l’équilibre, le basculement des moments magnétiques de spin induit un courant électrique, enregistré, puis amplifié.

Mise en œuvre expérimentale Le champ magnétique doit être très intense pour que la

Mise en œuvre expérimentale Le champ magnétique doit être très intense pour que la méthode soit précise: 10 - 15 Tesla

Plan I. Principe 1. 2. 3. 4. Notion de spin nucléaire Levée de dégénérescence

Plan I. Principe 1. 2. 3. 4. Notion de spin nucléaire Levée de dégénérescence Résonance Mise en œuvre expérimentale II. Application à la détermination de structures 1. 2. 3. Déplacement chimique Courbe d’intégration Couplage spin-spin

Spectre RMN Pour identifier une structure à partir d’un spectre, on se sert de:

Spectre RMN Pour identifier une structure à partir d’un spectre, on se sert de: • Le déplacement chimique (en ppm): lié à la fréquence des signaux • La courbe d’intégration : liée au nb de H concernés par un signal • La multiplicité des signaux : forme des pics (doublet, triplet…. )

Plan I. Principe 1. 2. 3. 4. II. Notion de spin nucléaire Levée de

Plan I. Principe 1. 2. 3. 4. II. Notion de spin nucléaire Levée de dégénérescence Résonance Mise en œuvre expérimentale Application à la détermination de structures 1. 2. 3. Déplacement chimique Courbe d’intégration Couplage spin-spin

Déplacement chimique Un spectre RMN présente différents pics : tous les protons n’ont pas

Déplacement chimique Un spectre RMN présente différents pics : tous les protons n’ont pas la même fréquence de résonance. Pourquoi? Chaque proton a un environnement chimique différent Electrons autour du noyau mis en mouvement par le champ magnétique Charge en mouvement = courant électrique B 0 Création d’un champ magnétique qui s’oppose au champ magnétique qui lui a donné naissance = phénomène d’INDUCTION Be-

Déplacement chimique L’environnement des noyaux constitue un écran magnétique par rapport au champ extérieur

Déplacement chimique L’environnement des noyaux constitue un écran magnétique par rapport au champ extérieur appliqué B 0. Le champ effectif ressenti par le noyau est donc plus faible que Bo, soit : Beffectif = Bo (1 -σ) Où σ est une constante positive appelée constante d’écran ou constante de blindage qui caractérise l’environnement du noyau. Fréquence de résonance: νeff = ν 0(1 -σ) Conclusion : autant de fréquences absorbées qu’il y a de noyaux ayant un environnement différent

Echelle δ � Echelle de fréquence peu pratique car dépendante de B 0 (et

Echelle δ � Echelle de fréquence peu pratique car dépendante de B 0 (et donc de l’appareil utilisé) � Définition d’une nouvelle échelle: déplacement chimique δ: Ce nombre sans dimension s’exprime en partie par million, ppm. ν 0=B 0γ/2π : fréquence de fonctionnement du spectro. νréf : la fréquence de résonance d’une référence interne, introduite avec l’échantillon. On utilise couramment le TMS (tétraméthylsilane : Si(CH 3)4), très blindé, résonne à fréquence très faible. Par définition δ(TMS) =0 ppm grandeur indépendante de l’appareil utilisé (par B 0), et caractéristique d’un type de noyaux dans un environnement chimique donné (valeur tabulée).

Echelle δ � Les noyaux appauvris en électrons (effets –I, -M) sont dits déblindés

Echelle δ � Les noyaux appauvris en électrons (effets –I, -M) sont dits déblindés : δ grand � Les noyaux riches en électrons (effets +I, +M) sont dit blindés : δ petit

Echelle δ Cas particulier des protons aromatiques : Courant de cycle : création d’un

Echelle δ Cas particulier des protons aromatiques : Courant de cycle : création d’un champ magnétique qui renforce le champ B 0 à l’extérieur du cycle Protons très déblindés

Plan I. Principe 1. 2. 3. 4. Notion de spin nucléaire Levée de dégénérescence

Plan I. Principe 1. 2. 3. 4. Notion de spin nucléaire Levée de dégénérescence Résonance Mise en œuvre expérimentale II. Application à la détermination de structures 1. 2. 3. Déplacement chimique Courbe d’intégration Couplage spin-spin

Courbe d’intégration Comment prévoir le nombre de signaux sur un spectre? Autant de signaux

Courbe d’intégration Comment prévoir le nombre de signaux sur un spectre? Autant de signaux que de protons ayant un environnement chimique différent : protons « équivalents » , ou « isochrones » L’absorption pour un signal est proportionnelle au nombre de noyaux entrant en résonance à la fréquence de ce signal. Courbe d’intégration = courbe en palier La hauteur du palier est proportionnelle au nombre de protons du signal

Courbe d’intégration Détermination du nombre n de H concernés par un signal n= (h/H).

Courbe d’intégration Détermination du nombre n de H concernés par un signal n= (h/H). N H : hauteur totale de la courbe d’intégration (ici : 35 + 14+7 = 56 mm) h : hauteur du palier étudié (par exemple: 35 mm) N : le nombre de protons total de la molécule (ici : 8) Le pic à 7, 28 ppm correspond à : 35*8/56 = 5 protons (ce sont les 5 H aromatiques) Le pic à 4, 58 ppm correspond à : 14*8/56 = 2 proton s ( protons du CH 2) Le pic à 2, 43 ppm correspond à : 2*8/56 = 1 proton (proton de OH)

Notion de protons équivalents Des protons équivalents sont échangeables par des opérations de symétrie

Notion de protons équivalents Des protons équivalents sont échangeables par des opérations de symétrie (plan de symétrie, axe de rotation…) Astuce: • Visualiser H 1 et H 2 comme étant deux éléments différents • Représenter la molécule obtenue en inversant H 1 et H 2. • Comparer les deux molécules obtenues • Si elles sont diastéréoisomères, les deux protons ne sont pas équivalents. Sinon oui.

Plan I. Principe 1. 2. 3. 4. Notion de spin nucléaire Levée de dégénérescence

Plan I. Principe 1. 2. 3. 4. Notion de spin nucléaire Levée de dégénérescence Résonance Mise en œuvre expérimentale II. Application à la détermination de structures 1. 2. 3. Déplacement chimique Courbe d’intégration Couplage spin-spin

Couplage spin-spin Responsable du motif des signaux = multiplicité : singulet, doublet, triplet… Origine:

Couplage spin-spin Responsable du motif des signaux = multiplicité : singulet, doublet, triplet… Origine: interaction avec le spin des noyaux voisins Exemple: interaction de deux protons Ha et Hb B 0 C C H H b

Couplage spin-spin blindage B 0 déblindage B 0 b E b Du fait de

Couplage spin-spin blindage B 0 déblindage B 0 b E b Du fait de l’interaction avec Hb, Ha présente deux fréquences de résonance : doublet J = constante de couplage (indépendante de B 0) Ordre de grandeur: quelques Hz. J

Couplage spin-spin Exemple: cas du groupement –CH 2 -CH 3

Couplage spin-spin Exemple: cas du groupement –CH 2 -CH 3

Couplage spin-spin �Règle des n+1 Lorsqu’un proton H est couplé avec n protons équivalents,

Couplage spin-spin �Règle des n+1 Lorsqu’un proton H est couplé avec n protons équivalents, son signal est éclaté en (n+1) raies �Les intensités des pics sont données par le triangle de Pascal

Couplage spin-spin : motifs usuels

Couplage spin-spin : motifs usuels

Couplage avec des protons non équivalents

Couplage avec des protons non équivalents

Conclusion: dépouillement d’un spectre 1. Exploitation de la courbe d’intégration: détermination du nombre de

Conclusion: dépouillement d’un spectre 1. Exploitation de la courbe d’intégration: détermination du nombre de protons par pics. 2. Etude de la multiplicité des signaux. Reconnaître les motifs courants. 3. Se servir des tables de déplacements chimiques pour attribuer les signaux restants.

Pour aller plus loin �RMN 13 C; 19 F; 31 P… �RMN 2 D

Pour aller plus loin �RMN 13 C; 19 F; 31 P… �RMN 2 D (ci-contre): Etude de structures complexes (protéines) �IRM