MARQUEURS PROTEIQUES Anne universitaire 2017 2018 Mdecine 3

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MARQUEURS PROTEIQUES Année universitaire 2017 – 2018 Médecine 3 Biochimie Clinique

MARQUEURS PROTEIQUES Année universitaire 2017 – 2018 Médecine 3 Biochimie Clinique

I. Les marqueurs protéiques de l’inflammation Les dosages plasmatiques d’histamine, de sérotonine se sont

I. Les marqueurs protéiques de l’inflammation Les dosages plasmatiques d’histamine, de sérotonine se sont avérés décevants du fait des trop larges fourchettes de normalité. L’appréciation d’un état inflammatoire repose sur des critères traditionnels: ü La numération formule sanguine (NFS), ü La vitesse de sédimentation globulaire (VS), ü L’électrophorèse standard des protéines sur acétate de cellulose (pic d’hyper α-2 globulinémie), ü le dosage du fibrinogène plasmatique.

Trois marqueurs protéiques méritent d’être retenu comme test d’inflammation: 1) La Protéine-C réactive: Glycoprotéine

Trois marqueurs protéiques méritent d’être retenu comme test d’inflammation: 1) La Protéine-C réactive: Glycoprotéine plasmatique précipitant au contact du polysaccharide C du pneumocoque. Il existe dans le plasma sous deux formes: libre et liée aux γ-globulines. Son taux , habituellement de 5 – 12 mg/l, s’élève très fortement au cours d’inflammation d’origine bactérienne. Sa spécificité est discutable.

2) L’Haptoglobine: C’est une α-2 glycoprotéine capable de fixer l’hémoglobine. Le complexe ainsi formé

2) L’Haptoglobine: C’est une α-2 glycoprotéine capable de fixer l’hémoglobine. Le complexe ainsi formé possède des activités peroxydasiques. Sa valeur normale est voisine de 1 g/L. Ø un taux d’haptoglobine effondré témoigne un certain degré d’hémolyse Ø l’inflammation stimule la biosynthèse de l’haptoglobine par le foie d’où l’élévation de son taux à des valeurs supérieurs à 2 et jusqu’à 10 g/L 3) L’Orosomucoide: C’est le moins critiquable des trois marqueurs. C’est une α 1 glucoprotéine dont le taux normal est voisin de 0, 9 g/L, Il s’élève fortement au cours du syndrome inflammatoire et des états cancéreux, Permet d’apprécier l’efficacité aussi bien d’une antibiothérapie antiinflammatoire que d’une chimiothérapie anticancéreuse.

II. Les Marqueurs protéiques de l’hépatite alcoolique Il faut 5 à 10 ans de

II. Les Marqueurs protéiques de l’hépatite alcoolique Il faut 5 à 10 ans de surconsommation d’alcool pour constituer une cirrhose du foie Ø Au stade initial: Très prolongé, Existence de lésions anatomopathologiques de stéatose réversibles L’évolution peut être stoppée par un sevrage total et définitif (réversible) Bilans biochimiques muets mis à part les révélateurs très utiles que sont: - Une hyperbilirubinémie discrète - Une flèche de γ GT (gamma-glutamyl-transférase) reflétant une légère cholestase ou un début de cytolyse - Une augmentation du volume moyen des hématies

Ø Au stade de cirrhose confirmée: Irréversible, pose l’indication de la ponction-biopsie du foie

Ø Au stade de cirrhose confirmée: Irréversible, pose l’indication de la ponction-biopsie du foie Les résultats de la ponction-biopsie permettent d’affirmer définitivement le diagnostic et le pronostic fatal à moyen terme. Apparition d’hypertension portale caractéristique de la cirrhose Il y a une augmentation globale des globulines surtout les Immunoglobulines (Ig) 1) Les Protéines totales: souvent normales, chute de l’albuminémie qui compense l’élévation globale des globulines 2) La VS élevée 3) L’électrophorèse standard des protéines sériques: - soudure β-γ; - rapport (albumine / globuline < 1) 4) La chute de la transferrine

4) Surveillance: Consiste à évaluer le degré: - de cytolyse (TGO ou ASAT –

4) Surveillance: Consiste à évaluer le degré: - de cytolyse (TGO ou ASAT – TGP ou ALAT); - de cholestase (Phosphatase alcaline); - de la chute du fibrinogène plasmatique et - les facteurs de coagulation pour apprécier le risque hémorragique

III. Les Marqueurs protéiques en cancérologie Deux paramètres sont utilisés pour la surveillance de

III. Les Marqueurs protéiques en cancérologie Deux paramètres sont utilisés pour la surveillance de l’évolution du cancer et d’apprécier l’efficacité du traitement: 1) L’alpha-foetoprotéine (AFP): Glycoprotéine de PM 65 000. VN = 4, 5 ± 2, 6 µg/l les valeurs pathologiques surviennent au-delà de 15 µg/l; celles-ci peuvent atteindre le mg/l au cours des proliférations tumorales. Une normalisation post-opératoire de son taux signifie une résection complète La surveillance tous les 3 mois permet de détecter une récidive Permet le diagnostic d’hépatome: tumeur du foie isolée en l’absence de cirrhose

2) L’antigène carcino-embryonnaire (ACE) Glycoprotéine membranaire de PM 200 000 secrétée par les organes

2) L’antigène carcino-embryonnaire (ACE) Glycoprotéine membranaire de PM 200 000 secrétée par les organes du tube digestif fœtal Son taux plasmatique ne doit pas dépasser 2, 5 µg/l chez l’adulte sain Une forte élévation reflète l’évolution sous traitement des cancers du tube digestif: estomac, colon, pancréas. - Sa détermination s’associe au dosage d’autres marqueurs: CA (cancer antigen) CA 15. 3 (tumeurs mammaires); CA 19. 9 (tumeurs du pancréas et du colon); CA 549 (tumeurs maligne du sein); CA 195 (adénocarcinomes pancréatiques, gastriques ou colorectaux); CA 125 (tumeurs ovariennes); CA 50 (tumeurs du tractus digestif); CA 72 -4 (tumeurs ovariennes et gastrique).

IV. Les Marqueurs protéiques en allergologie Une allergie peut être définie comme l’ensemble des

IV. Les Marqueurs protéiques en allergologie Une allergie peut être définie comme l’ensemble des réactions d’hypersensibilité immédiate appelée anaphylaxie. Les Ig. E sont les anticorps de l’anaphylaxie (de la petite intoxication alimentaire à la mort subite). Ces manifestations sont: Ø Cutanée = urticaire, œdème de Quincke, eczéma, éruptions vésiculaires Ø Respiratoires = coryza spasmodique, rhinite et laryngite allergique, asthme Bronchique, infiltrats pulmonaires Ø Digestives = vomissement, diarrhée Les allergènes sont assez variés: poussières, pollens, insectes, poils et plumes, aliments (lait, œuf), moisissures, produits chimiques. On dose alors les Ig. E totales du sérum ou les Ig. E spécifiques du sérum.

V) ANTIPROTÉASES DU SÉRUM (Exemple: l’alpha-1 -antitrypsine) Comme exemple d’antiprotéases nous allons citer l’α-1

V) ANTIPROTÉASES DU SÉRUM (Exemple: l’alpha-1 -antitrypsine) Comme exemple d’antiprotéases nous allons citer l’α-1 antitrypsine: C’est une glycoprotéine de PM = 50 000 Constituant principale des pics de α-1 globuline en électrophorèse standard Inhibe puissamment et irréversiblement plusieurs activités protéasiques sériques: trypsine, élastase, collagénase, plasmine § L’augmentation du taux sérique est assez peu spécifique: - au cours de la grossesse - lors de l’administration des contraceptifs oraux - au cours de la réactionninflammatoire § La baisse du taux est plutôt evocatrice de deux circonstances physiopathologiques: - En pneumologie: la parois alvéolaires n’est plus protégée, elle est digérée progressivement Et remplacée par un tissus fibreux cicatriciel

- En hépathologie: développement d’une cirrhose infantile très évolutive vers une issue fatale. Dépôt

- En hépathologie: développement d’une cirrhose infantile très évolutive vers une issue fatale. Dépôt protéique (il s’agit α 1 antitrypsine ayant perdu leur pouvoir antiprotéasique) envahissant les hépatocytes C’est un marqueur de déperdition protéique par voie digestive lors du bilan d’entéropathie exsudative. Doser dans le plasma et les selles, α 1 antitrypsine résiste bien à l’action protéasique des bactéries intestinales Toute élevation de son taux (sup à 10 ml) chez un sujet normal, mesure la fuite protéique dans la lumière intestinale.

VI) PROTÉINES DE LA COAGULATION La coagulation est une cascade de protéolyses limitées qui

VI) PROTÉINES DE LA COAGULATION La coagulation est une cascade de protéolyses limitées qui transforme le fibrinogène (soluble) en fibrine (insoluble) sous l’action de la thrombine. De nombreux inhibiteurs interviennent et jouent un rôle régulateur de ce phénomène Le sang à analysé est décalcifié (sang total recueilli sur citrate de sodium) L’étude de ces protéines relève d’une étroite spécialisation dans le cadre de la discipline Hématologique. Il s’agit: le temps de Howell, le temps de Quick, le temps de céphaline-kaolin Ces tests suffissent à assurer une surveillance des traitements anticoagulants en pratique médico-chirurgicale courante. Fin