LINSERTION PROFESSIONNELLE DES JEUNES DIPLMES EN ARCHITECTURE Prsentation

L’INSERTION PROFESSIONNELLE DES JEUNES DIPLÔMES EN ARCHITECTURE Présentation - juin 2013

L’INSERTION PROFESSIONNELLE DES JEUNES DIPLÔMES EN ARCHITECTURE Enquête sur les diplômés de l’enseignement supérieur Culture (DESC 5 - 2013) Observatoire de la scolarité et de l’insertion professionnelle (SDESRA/BE) DESC 5 est la cinquième enquête réalisée en décembre 2012 sur l’ensemble des diplômés issus des établissements supérieurs du ministère de la culture et de la communication (SG/DESRT). L’enquête sur les diplômés de l’enseignement supérieur Culture (DESC 5 -2012) couvre l’ensemble des promotions de diplômés en 2009 issus des 20 ENSA, des Paysagistes DPLG des ENSAP de Lille et de Bordeaux et de l’Ecole de Chaillot (DSA Architecture et patrimoine). Diplômés entre le 1 er octobre 2008 et le 30 septembre 2009.

Référentiel DESC 5 – Effectif des diplômés 2009 recensés dans les annuaires

1. TAUX DE REPONSE ET SOCIO-DEMOGRAPHIE DES REPONDANTS Sur les 2 743 diplômés contactés en fin d’année 2012, les résultats concernent 1 741 répondants. Le taux de réponse global s’établit ainsi à 63, 5 %. Les hommes représentent 755 diplômés et les femmes 986 diplômées, soit 57 % des répondants. La proportion des répondants issus des établissements franciliens concerne 48 % des diplômés contre 52 % pour les autres régions. L’âge moyen des diplômés répondants est de 29 ans et 22 jours, 71 % des diplômés se situant dans la classe d’âge comprise entre 25 et 29 ans. Les ADE ont en moyenne 28 ans et 9 mois, les HMONP 28 ans et près de 10 mois, les Paysagistes DPLG 28 ans 10 mois et demi, les DSA de l’Ecole de Chaillot 34 ans et 5 mois.

2. DELAI D'ACCES AU PREMIER EMPLOI L’accès en 2009 au premier emploi des jeunes diplômés en architecture demeure relativement rapide même si ce délai s’allonge. Net allongement du délai d’accès au premier emploi. La proportion de jeunes diplômés y parvenant en moins de 6 mois a nettement diminuée (79 % en 2009 contre 90 % en 2008). La récession dans le secteur de la construction a eu une incidence certaine sur les capacités de recrutement des jeunes diplômés, principalement au sein des agences d’architecture.

3. SITUATION ET ACTIVITE PROFESSIONNELLE ACTUELLE Les diplômés sont confrontés à une augmentation des difficultés d’emploi, corollaire de la forte baisse des commandes qui affecte les agences. 83 % des diplômés interrogés déclarent occuper une activité professionnelle mais près de 12 % d’entre eux sont en situation de recherche d’emploi (9 % en 2012). Les diplômés des écoles franciliennes sont 14 % dans cette situation. Si les actifs représentent 81, 5 % des architectes diplômés d’Etat (contre 87 % en 2012), les détenteurs d’une HMONP sont fortement touchés par la récession qui affecte les professionnels (85 % en activité contre 93, 5 % en 2012). 86 % des hommes sont en exercice professionnel contre 80 %des femmes. Les femmes sont ainsi les plus nombreuses à recher un emploi (13% contre 10 % des hommes). Ce sont essentiellement les femmes ADE qui subissent la plus forte désaffection des agences (13, 5 % en recherche d’emploi), mais les titulaires de la HMONP sont également concernées par ces difficultés d’accès à l’emploi (13 %).

Situation et activité professionnelle actuelle

4. TAUX D’INSERTION ET DOMAINES D’EXERCICE PROFESSIONNEL Les domaines de « l’architecture, du patrimoine bâti, de l’urbanisme et du paysage » constituent les secteurs privilégiés d’intervention des jeunes architectes. La très grande majorité des jeunes diplômés s’insère sans difficulté dans la vie active au sein des domaines professionnels correspondants à leur formation avec un taux d’insertion de 84, 7 % (contre 86, 7 % en 2012). Dans ce champ d’exercice professionnel, les jeunes diplômés exercent principalement la conception architecturale, (84 % des répondants) bien avant la réhabilitation et l’entretien de bâtiments (29 %). L’urbanisme et l’aménagement urbain concernent seulement 1/5 des diplômés (21 %), l’architecture d’intérieure et la décoration (18 %) et la construction ou le BTP (15 %).

Domaines d'exercice professionnel

Domaines d'exercice professionnel

5. LES MISSIONS EXERCEES AU TITRE DE L’EMPLOI PRINCIPAL Les jeunes diplômés en activité interviennent essentiellement sur ce qui constitue leur « cœur de métier » : la maîtrise d’œuvre et le suivi de chantier. Près de neuf diplômés sur dix (90 %) insérés dans le domaine « Architecture, patrimoine bâti, urbanisme et paysage» déclarent assumer principalement des missions de maîtrise d’œuvre. Le suivi de chantier est la seconde des activités couvertes par les architectes (48 %), les missions d’assistance à la maîtrise d’ouvrage (12 %). Viennent ensuite les tâches d’administration et de gestion (10 %), les études techniques (10 %), les activités de conseil (5 %), la programmation et le montage d’opérations (5 %). Une faible part des diplômés se consacrent à l’enseignement et à la recherche (3 %) ou encore à la communication et publicité (3 %).

Les missions exercées au titre de l’emploi principal

Les missions exercées au titre de l’emploi principal

6. ACTIVITE PROFESSIONNELLE COMPLEMENTAIRE Seuls 13 % des diplômés exerçant dans le domaine de « l’architecture » déclarent investir plusieurs activités professionnelles. Cette activité complémentaire est pour près des 2/3 de ces diplômés (65 %) déployée dans ce même champ professionnel. La « pluri-activité » est plus fréquemment répandue chez les hommes (18 % contre 8 % des femmes) et se rencontre plus souvent en région Ile-de-France (15 % contre 10 % en Province). Les diplômés issus des promotions 2008 et 2009 sont également plus nombreux que leurs prédécesseurs à déclarer exercer plusieurs activités professionnelles, puisque le taux de « pluri-actifs » passe de 8 % en 2010, à 10 % en 2011, 13 % en 2012 et 2013.

7. STATUT D’EXERCICE DE L’ACTIVITE PRINCIPALE Un mouvement constant d’augmentation du salariat parmi les jeunes diplômés. Trois années après l’obtention de leur diplôme, les jeunes diplômés insérés dans le domaine de l’architecture sont majoritairement des salariés. Si plus des trois quart des diplômés (77 %) déclarent exercer leur activité principale en tant que salariés, moins d’un diplômé sur cinq (18 %) est installé en tant qu’indépendant/libéral. Les profils liés au salariat (77 %) s’observent beaucoup plus communément parmi les femmes (80 % contre 70 % des hommes). Le statut d’indépendant est possédé majoritairement par les hommes (23 % contre 14 % des femmes) et 19 % d’entre eux exercent sans salarié (4, 6 % sont employeurs). Ce sont les détenteurs de le HMONP les plus enclins à adopter le statut d’indépendant/libéral (24 %). Quant au statut d’associé, il ne concerne que 4 % des architectes diplômés.

Statut d'exercice d l'activité principale

8. POSITION SOCIO-PROFESSIONNELLE DE L’EMPLOI OCCUPE Les hommes déclarent occuper plus fréquemment que leurs consœurs une position de « cadre ou ingénieur » . Les diplômés actifs (hors fonction publique) dans le domaine de l’architecture déclarent occuper pour près de la moitié d’entre eux (49 %) un emploi de niveau « cadre ou ingénieur » , un peu plus 1/4 d’entre eux (27 %) revêt celui d’ «employé ou ouvrier » et 14 % se situent parmi les « professions intermédiaires » (technicien, agent de maîtrise…). Les hommes occupent plus fréquemment que leurs consoeurs une position de « cadre ou ingénieur » (55 % contre 43 %). Ce sont également les moins présents au sein de la catégorie «employé ou ouvrier » (23 % contre 30 %). Les titulaires de la HMONP sont 55 % à endosser le profil de « cadre ou ingénieur » . 20 % d’entre eux se situent parmi la population des « employés » derrière les ADE (30 %), présents pour moins de la moitié d’entre eux (46 %) au sein de la catégorie des « cadres » . Là encore, la parité est loin d’être assurée puisque seulement 40 % des femmes ADE se déclarent « cadre » contre 52 % des hommes.

9. LES ARCHITECTES SALARIES SELON LE TYPE DE CONTRAT Les diplômés salariés occupent majoritairement des emplois « stables » . Plus des 3/4 des diplômés salariés (79 %) occupent un emploi à durée indéterminé (CDI) et 19 % sont employés sur un contrat à durée déterminé (CDD). C’est en régions que la proportion des emplois sur CDI est la plus importante (82 % contre 76 % en Ile-de-France). Les structures du secteur privé proposent le plus fréquemment aux diplômés des emplois à durée indéterminé (CDI). Plus de huit emplois sur dix (82 %) sont des contrats sans limite de durée (83 % en agence d’architecture). Ce sont majoritairement les détenteurs de la HMONP et les Paysagistes DPLG qui occupent les emplois salariés les plus stables (83 % sur CDI), bien que les ADE et les DSA de Chaillot peuvent également s’en prévaloir (respectivement 78 % et 70 %).

Les diplômés architectes salariés selon le type de contrat

10. LOCALISATION DE L’ACTIVITE PRINCIPALE Une grande majorité de diplômés privilégie une installation dans leur région de formation. Près de quatre diplômés sur dix (38 %) sont installés en Ile-de-France (85 % d’entre eux étant issus d’une école de la région). Plus d’un diplômé sur dix (11 %) est implanté dans la région Rhône-Alpes, plus d’un sur vingt en Provence-Alpes-Côte d’Azur (6 %) et 5 % dans les Pays de la Loire. 11 % déclarent exercer à l’étranger. En Ile-de-France, près de sept diplômés sur dix (70 %) issus des écoles franciliennes demeurent en exercice au sein de la région. Ce taux atteint même plus des 4/5 pour les diplômés des écoles de Paris-Belleville et de Paris-Val de Seine (87 % et 82 %). La Ville de Paris concentre à elle seule plus de la moitié des diplômés franciliens (53 %). L’Ile-de-France demeure une région attractive pour un certain nombre de diplômés des écoles de province : Bretagne (20 %), Clermont-Ferrand (16 %), Bordeaux (14 %), Lille (13 %). Dans les autres régions, les diplômés des écoles d’architecture de Normandie (78 %) privilégient une installation dans leur région de formation. C’est également le cas pour les 2/3 des architectes formés à l’école de Saint-Etienne (68 %) ou ceux de l’école de Marseille (65 %). Plus de six diplômés sur dix localisent leur activité dans celle où est présent leur établissement : à Lyon (61 %), Bordeaux (61%), Toulouse (60 %), Grenoble (60 %).

11. TEMPS DE TRAVAIL ET DUREE HEBDOMADAIRE MOYENNE D’EXERCICE Un exercice à temps complet et un temps de travail plutôt élevé. Une très grande majorité (93 %) des jeunes diplômés architectes exerçant dans le champ de l’architecture déclarent exercer à temps complet (5 % à temps partiel), selon une durée hebdomadaire moyenne de l’ordre de 43 h. 62 % des diplômés exerçant à temps complet ont un temps de travail moyen compris entre 35 et 45 heures par semaine et 30 % d’entre eux atteignent une amplitude horaire comprise entre 45 et 55 heures.

12. LES REVENUS PROFESSIONNELS Les revenus déclarés des architectes diplômés demeurent très contraints et n’augmentent pas par rapport à l’année 2012 s’établissant à près de 24 000 €. Pour l’ensemble des diplômés actifs exerçant dans le domaine de l’architecture, le revenu moyen net annuel s’établit à 24 083 € pour un temps complet (25 370 € pour les hommes contre 23 027 € pour les femmes). Plus de sept répondants sur dix se situent dans les tranches de revenus comprises entre 15 000 € et 30 000 €. Les revenus varient cependant selon le diplôme obtenu. Les détenteurs de la HMONP se situent aux alentours de 24 654 € pour un temps complet tandis que leur collègues architectes d’Etat gagnent en moyenne près de 23 885 €. Les Paysagistes DPLG quant à eux touchent en moyenne 21 974 € annuel. Seuls les titulaires du DSA de Chaillot (nb : 12 répondants) perçoivent en moyenne 27 500 € net annuel.

Les revenus professionnels

13. L’INSCRIPTION AU TABLEAU DE L’ORDRE DES ARCHITECTES Peu d’indépendants/libéraux, donc peu d’inscrits au Tableau. Parmi les diplômés qui déclarent intervenir dans le champ de l’architecture, seulement 18 % des répondants sont inscrits au Tableau de l’Ordre des architectes. Ce sont les hommes qui sont les mieux représentés au Tableau (24 % contre 14 % des femmes). En outre, l’inscription ordinale est plus élevée pour les diplômés issus des écoles en régions (21 % contre 15 % en Ile-de-France). Si les titulaires du DSA de l’Ecole de Chaillot sont pour la moitié d’entre eux inscrits au Tableau (50 %), les détenteurs de la HMONP le sont nettement moins (31 %).

L'inscription au Tableau de l'Ordre des architectes

14. APPRECIATION DU RAPPORT DE L’ACTIVITE PRINCIPALE AVEC LE DIPLÔME Des opinions très positives sur l’adéquation emploi / formation. Plus de neuf diplômés actifs sur dix (92 %) estiment que leur activité principale est « en rapport avec le diplôme » . Plus de 60 % admettent même que celle-ci est « tout à fait » en adéquation (62 %) avec la formation reçue et 30 % la jugent « plutôt en rapport » . Parmi les diplômés, ce sont les détenteurs de la HMONP et les Paysagistes DPLG qui l’expriment le plus favorablement (93 % et 100 % d’opinions positives).

15. STRUCTURE D’ACCUEIL DE L’ACTIVITE PRINCIPALE L’agence d’architecture demeure de loin la première structure d’accueil. Les jeunes diplômés issus d’une formation en architecture exercent, dans leur très grande majorité, au sein des agences d’architecture (80 %). Leur statut professionnel est à plus de 75 % celui de salarié du secteur privé et les indépendants représentent 18 %. Le statut d’architectes associés n’est revêtu que par 5 % des répondants. Les femmes exercent plus fréquemment que les hommes avec le statut de salariée (82 % contre 70 %), ceux-ci se tournant plus largement vers le statut d’indépendant (24 % contre 14 % pour les femmes) ou encore vers celui d’associé (7 % contre 4 %).

EN RESUMÉ 83 % des diplômés (contre 87 % en 2012) déclarent occuper une activité professionnelle et leur taux d’insertion dans les domaines de « l’architecture, du patrimoine bâti et de l’urbanisme » s’élève à 85 % (contre 87 % en 2012). Les diplômés en situation de recherche d’emploi, qui ne représentaient que 9 % en 2012, atteint dorénavant 12 %, et se rencontrent particulièrement chez les femmes architectes qu’elles soient ADE ou détentrices de la HMONP (13 %). Les jeunes diplômés en activité interviennent essentiellement sur ce qui constitue leur « cœur de métier » . Leurs principaux champs d’activité concernent la création architecturale (84 % des répondants), la réhabilitation et l’entretien de bâtiments (29 %), sur lesquels ils exercent avant tout des missions de maîtrise d’œuvre (90 %) et de suivi de chantiers (48 %). Trois années après l’obtention de leur diplôme, plus des trois quarts d’entre eux sont des salariés (77 %) et occupent un emploi sur CDI au sein du secteur privé. Le modèle de l’indépendant/libéral concerne moins d’un diplômé sur cinq (18 %), porté majoritairement par les hommes (23 %) et seulement 18 % des diplômés interrogés sont inscrits au Tableau de l’Ordre. Enfin, en 2013, leur revenu net annuel moyen (environ 24 000 €) demeure en légère progression.

CONCLUSION Malgré la forte contraction des marchés de la construction qui touche aussi bien le secteur du logement que celui des équipements publics, l’enquête menée en 2013 sur les architectes diplômés de la promotion 2009 se traduit par le maintien à un niveau élevé de leur « taux d’insertion dans les domaines correspondant à leur formation » (85 % contre 87 % en 2012). Cependant on assiste pour la première fois à une augmentation importante du nombre de diplômés en situation de recherche d’emploi (12 % contre 9 % en 2012) en raison de la forte baisse de la commande.