Les livres au Moyen Age Expos prsent par

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Les livres au Moyen Age Exposé présenté par Charlotte FAVRE, Vincent LAFFILE et Anthony

Les livres au Moyen Age Exposé présenté par Charlotte FAVRE, Vincent LAFFILE et Anthony PERRIAT 5° 1 2008 -2009

Introduction Posséder un livre au Moyen âge est un privilège auquel peu de gens

Introduction Posséder un livre au Moyen âge est un privilège auquel peu de gens accèdent. La fabrication d’un livre est en effet très coûteuse et demande la participation de nombreuses personnes (des moines le plus souvent). Aujourd’hui, tout le monde peut avoir accès à la lecture grâce à des outils perfectionnés, mais à l’époque ce n’est pas le cas : seuls les gens fortunés et les religieux savaient lire.

I. La fabrication du livre Les copistes Au Moyen Age, chaque livre était écrit

I. La fabrication du livre Les copistes Au Moyen Age, chaque livre était écrit à la main (d’où le terme manuscrit qui signifie « écrit manuscrit à la main » en latin). Ce travail méticuleux et surtout très long était réalisé par des moines Chaque moine possédait sa spécialité : - Le moine copiste recopiait les textes, surtout la copiste Bible (en latin), mais aussi des ouvrages de l'Antiquité ou des textes de lois.

Le moine enlumineur s'occupait dessins et de la décoration des pages, comme on peut

Le moine enlumineur s'occupait dessins et de la décoration des pages, comme on peut le voir sur cette page de manuscrit. Le copiste enlumineur Giovanni Colonna, Mare historiarum, ouest de la France (Angers ? ), milieu XVe siècle. Paris, Bn. F, département des Manuscrits, Latin 4915, fol. 1.

- Le moine relieur, relieur quant à lui, assemblait les pages et réalisait la

- Le moine relieur, relieur quant à lui, assemblait les pages et réalisait la couverture du livre. « Les principaux outils & instrumens dont se servent les maîtres relieurs & doreurs de livres, sont le plioir, le marteau à battre & sa pierre, le cousoir pour relier, avec les clavettes, l'aiguille à relier, le poinçon, diverses sortes de ciseaux, un compas ordinaire & un compas à dorer, la presse pour rogner, garnie de son fust, de son couteau, de sa clé, & soutenue par cette espece de coffre de bois qu'ils nomment l'asne. . . » Encyclopédie de Diderot et d’Alembert.

La salle du monastère réservée à l'écriture s'appelait : le scriptorium (du latin scribere,

La salle du monastère réservée à l'écriture s'appelait : le scriptorium (du latin scribere, « écrire » ). Pendant tout le Haut Moyen ge et jusqu'au XIe siècle, la copie des manuscrits se faisait essentiellement dans les monastères, dans le scriptorium. Mais très vite, à partir du XIIe siècle, avec le siècle développement des villes et des écoles autour des cathédrales, et plus encore au XIIIe siècle, avec la création de l'Université de Paris (1215), se développent les ateliers laïcs autour des lieux d'enseignement. Le copiste est un clerc, clerc c'est-à-dire un lettré, pas forcément un religieux. Il écrit en latin religieux. Bibles, commentaires sur des textes, textes juridiques pour l’Université.

Le manuscrit de la Vie et des Miracles de Notre-Dame traduits par Jean Miélot

Le manuscrit de la Vie et des Miracles de Notre-Dame traduits par Jean Miélot (BNF, Fr. 9198, f. 19) offre l'image d'un atelier de copie laïc flamand, vers 1456. Au centre, le copiste. Il porte la robe des clercs. Sur son pupitre une grande feuille de parchemin. Au-dessus, son modèle. Le copiste écrit à la main : il tient dans sa main droite une plume d'oiseau taillé, le calame et dans sa main gauche un grattoir pour corriger ses erreurs. Sur le mur ses encriers, faits de corne de vache.

Le matériel utilisé Le moine utilisait un roseau taillé ou une plume d’oiseau qu’il

Le matériel utilisé Le moine utilisait un roseau taillé ou une plume d’oiseau qu’il trempait dans de l’encre. d’oiseau l’encre Le support privilégié des manuscrits, durant tout le Moyen ge, était le parchemin, parchemin peau d'animal, généralement de la chèvre, du mouton ou du veau qui était traitée pour pouvoir être écrite des deux côtés. Et bien qu’il ait été inventé en Chine au IIe siècle, le papier n'a pas été utilisé en Europe avant le XIIe siècle. . . siècle Sûrement à cause de sa fragilité.

Pour décorer les parchemins, les enluminures utilisaient de la peinture or et de la

Pour décorer les parchemins, les enluminures utilisaient de la peinture or et de la peinture blanche. peinture blanche Les textes étaient copiés à l’encre noire ou brune et les titres en rouge Le moine fabriquait lui-même son encre avec divers ingrédients : ingrédients pierres, sang, métaux, urines, os broyés, plantes, insectes, etc. Brévaire franciscain, Ratisbonne (? ), XIIIe siècle (vers 1272) Paris, Bn. F, département des Manuscrits, Latin 1045 Voici un exemple de parchemin utilisé à l’époque.

L’enluminure Les manuscrits que rédigeaient les moines étaient très souvent enluminés, enluminés c'est-à-dire orné

L’enluminure Les manuscrits que rédigeaient les moines étaient très souvent enluminés, enluminés c'est-à-dire orné de superbe illustrations. Ces illustrations enluminures donnaient souvent à voir des plantes, dessins géométriques, des colonnes, des personnages. . . dessinés ou peints avec des couleurs vives. Guillaume de Saint-Pathus, Vie et miracles de Saint-Louis, vers 1340

La lettrine On décorait aussi les premières lettres des mots placés en début de

La lettrine On décorait aussi les premières lettres des mots placés en début de chapitre ou de paragraphe. Cela s’appelle des lettrines Ce sont dessins réalisés à la main avec de la peinture.

II. La diffusion du livre

II. La diffusion du livre

Des monastères aux universités Depuis le Haut Moyen Age jusqu’au milieu du XIIe siècle,

Des monastères aux universités Depuis le Haut Moyen Age jusqu’au milieu du XIIe siècle, la transmission de la culture, et donc la production des manuscrits, était le travail du clergé, et clergé les centres privilégiés en étaient les monastères et les écoles capitulaires (écoles où l’on formait les moines copistes) auprès desquelles fonctionnaient des ateliers de copies, les sriptoria où travaillaient les religieux ou religieuses sriptoria parfois secondés par des copistes et des artistes laïcs (artistes qui n’étaient pas religieux). Avec le développement de l'urbanisation, une population de plus en plus nombreuse d'étudiants et de maîtres se regroupe dans les grands centres d'enseignement qu'étaient devenues, dès la deuxième moitié du XIle siècle, des villes comme Paris et Bologne

Ce fut l'origine des universités, universités dont l'importance entraîna au siècle suivant la mise

Ce fut l'origine des universités, universités dont l'importance entraîna au siècle suivant la mise en place de nouvelles structures de production du livre, mieux adaptées à la demande croissante de manuscrits. Tout naturellement, ces nouvelles structures se développèrent sous le contrôle étroit des autorités universitaires

III. L’évolution du livre Heures de Marguerite d'Orléans, France (Rennes), XVe siècle Paris, Bn.

III. L’évolution du livre Heures de Marguerite d'Orléans, France (Rennes), XVe siècle Paris, Bn. F, département des Manuscrits, Latin 1156 B, fol. 139 Christ cloué sur la Croix

La transformation de l’édition du livre au XIIe siècle : Le renouveau des villes

La transformation de l’édition du livre au XIIe siècle : Le renouveau des villes en Europe va changer les conditions de production du livre et étendre son influence, et la production du livre va se laïciser Ce renouveau accompagne la renaissance intellectuelle de l’époque. C’est en effet autour des premières universités que se développent de nouvelles structures de production : des manuscrits de références servaient ainsi aux étudiants et aux professeurs pour l’enseignement de la théologie et des arts libéraux. Le développement du commerce et de la bourgeoisie entraîne également une demande de textes spécialisés ou non (droits, histoire, romans, etc. ). Et c’est à cette époque se développent les lettres en langue vulgaire (poésie, courtoise, romans, etc. ), c’est-à-dire en ancien français. Le métier de libraire français prit en conséquence une importance de plus en plus grande.

Il y eut également des créations des bibliothèques royales ; royales par Saint Louis

Il y eut également des créations des bibliothèques royales ; royales par Saint Louis et Charles V. Des livres sont également rassemblés dans des bibliothèques privées, privées qui prendront une très grande ampleur aux XIVe et XVe siècles. C’est au XIVe siècle que se diffuse en Europe siècle l’utilisation du papier Ce support, moins cher que le parchemin, est venu de Chine par l’intermédiaire de la parchemin culture arabe (XIe et XIIe siècles en Espagne). Il servit surtout pour des éditions commodes, alors que le parchemin servait pour des éditions luxueuses.

Conclusion D’abord réservée aux religieux, la production des religieux livres étaient entièrement effectuée par

Conclusion D’abord réservée aux religieux, la production des religieux livres étaient entièrement effectuée par des moines au sein des scriptoria, avant de se laïciser avec le développement des universités. C'est au milieu du XVe siècle que les livres imprimés ont remplacé les livres manuscrits. C'était imprimés la fin du Moyen âge ! A cette époque, Gutenberg découvrait l’imprimerie qui allait permettre au livre de se diffuser très rapidement…

Les sources Entrer dans le Moyen âge (p. 31) http: //gallica. bnf. fr/thèmes/Liv. MA.

Les sources Entrer dans le Moyen âge (p. 31) http: //gallica. bnf. fr/thèmes/Liv. MA. htm http: //www. ac-orléans-tours. fr/lettres/pedag/chev-lier/livresommaire. html http: //thot-arqa. org/graphos/webzine_no 13. html http: //diderot. alembert. free. fr/R. html