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La sécu n’aura jamais autant dépensé pour le médicament qu’en 2008, malgré les génériques

La sécu n’aura jamais autant dépensé pour le médicament qu’en 2008, malgré les génériques et les baisses de prix ! Prescription des principaux hypolipémiants entre 2001 et 2008 François PESTY, Consultant 07/10/2009 (*) : Dépenses de remboursements de médicaments par le régime général en métropole et hors sections locales mutualistes

Conclusion • Malgré la perte des brevets deux statines leaders, la simvastatine en mai

Conclusion • Malgré la perte des brevets deux statines leaders, la simvastatine en mai 2005 et la pravastatine en juillet 2006, malgré d’importantes baisses de prix ayant touché également des princeps non génériqués (TAHOR® notamment), les dépenses n’ont jamais été aussi élevées ; • Si l’on prend la précaution de « gommer » l’artefact lié à l’accélération de la délivrance des grands conditionnements trimestriels en 2008, sous l’effet de la « franchise médicaments » , alors il devient évident que la patientèle traitée par hypolipémiant continue de croitre dans notre pays ; • Ce n’est pas la solidité des preuves scientifiques qui forge la prescription médicale, mais le niveau des budgets promotionnels et le nombre des visiteurs médicaux des laboratoires : Malgré les essais thérapeutiques les plus probants en prévention secondaire (4 S, HPS, LIPID) ou primaire (WOSCOPS, MEGA), malgré qu’elles restent à ce jour les seules statines à avoir démontré un bénéfice sur la mortalité globale, toutes causes confondues, la simvastatine et la pravastatine poursuivent leur déclin, distancées par des molécules moins éprouvées et beaucoup plus coûteuses (TAHOR®, CRESTOR®, EZETROL®, INEGY®) ; • La pravastatine et la simvastatine ont vu leur poids dans le total des montants remboursés diminuer de moitié depuis 2003. Celui-ci est passé de 55, 5% à 26, 3% en cinq ans ; • L’atorvastatine dont les parts de marché exprimées en % de patientèle ne se sont que légèrement érodées, toujours leader, fait mieux que résister en terme de montants remboursés. Alors que le slogan publicitaire qui en a fait le succès, « lower is better » (hypothèse selon laquelle plus le LDL-cholestérol est abaissé, meilleure s’en trouve notre santé), n’a toujours pas été étayé par des études consistantes, le glissement de ses prescriptions vers des dosages plus importants lui permet encore d’augmenter son chiffre d’affaire, faisant plus que compenser la baisse de 25% du prix de son plus faible dosage (10 mg) fin 2007… • La dernière statine mise sur le marché français, la rosuvastatine, qui n’a toujours pas prouvé le moindre bénéfice clinique chez les patients actuellement éligibles au traitement d’après les recommandations françaises et internationales en vigueur, est la plus dynamique ; • L’ézétimibe progresse encore en 2008, en dépit de deux études aux résultats très négatifs publiées en 2008 (Dans l’un des 2 essais, SEAS, davantage de décès et de nouveaux cas de cancer ont été retrouvés avec cette molécule) ; • Les actions conduites depuis plusieurs années déjà par la caisse nationale, avec les visites délégués de l’assurance maladie et les entretiens confraternels, ne semblent toujours pas avoir produit d’impact sur les comportements de prescription ; • Le milliard d’euros de dépenses devrait être dépassé pour cette classe en 2009. François PESTY, Consultant ITG 07/10/2009