Angles est une commune situe dans le dpartement

Angles est une commune située dans le département de la Vendée et en région Pays de Loire. Elle abrite une population d’environ 2. 500 habitants. Son territoire compte un monument historique, l’église Notre-Dame des Anges, qui étonne tous les visiteurs par la bête monstrueuse perchée sur le pignon de la façade. Cette sculpture est reliée à une légende connue sous le nom de « la malebête du vallon de Troussepoil » que je vous conterai au cours de ce diaporama. Nous nous arrêterons ensuite à la tour Moricq érigée dans le petit village du même nom mais dépendant de la commune d’Angles. Elle date du XVe siècle.

Cette vierge à l’enfant nichée dans la verdure vous accueille à l’entrée du village.

Les croix hosannières sont des édicules funéraires construits, entre le Xe et le XVe siècle, dans l'ouest de la France.

C’est en 1080 qu’un prieuré est attesté en ce lieu. Au cours du XIVe siècle, il est érigé en abbaye mais cette dernière est pillée lors de guerres de religion, sans doute vers la fin de l’année 1568. En janvier 1791, les bâtiments et l’abbaye sont vendus, cependant l’église n’est pas aliénée mais ne servit pas au culte pendant une quinzaine d’années. En dépit de la « malbête » qui surplombe la façade, elle s’appelle « Notre-Dame des Anges. »

Cette sculpture hideuse qui trône sur le faîte de l’église donne lieu à plusieurs variantes de légendes. Voici la plus courante : "Il fut un temps où le vallon de Troussepoil abritait une bête qui terrorisait villageois et bétail. Un jour, un saint homme du nom de Martin domina la bête et la ramena au village. Leur frayeur passée, les villageoises se moquèrent du saint homme et de sa bête. Agacé, Martin ordonna à l’animal de grimper au pignon de l’église, le pétrifia et lança : tu resteras ici pour l’éternité et ne vivras désormais que de la beauté des filles d’Angles’’. Depuis lors, on appelle cette histoire : « la légende de la ‘malebête’ qui mange la beauté des filles. »

L’église est fermée pour cause de travaux de grande ampleur aussi bien extérieurement qu’intérieurement.

Avant les travaux en cours

Au-dessus du portail classique du XVIIe, une corniche aux modillons sculptés sépare les deux niveaux. Au-dessus, se trouve une haute fenêtre décorée d’une guirlande de fleurs du XIIIe siècle.

Sculptures et modillons.

Sculptures et modillons.

La nef

Ce joli petit kiosque au milieu des fleurs abrite un banc pour se reposer.

Le petit village de Moricq, hameau de la commune d’Angles, était autrefois un port très actif pour le commerce des grains, lorsque la mer venait encore lécher les proches rivages du bourg. Au fil du temps, l’océan s’est retiré laissant à l’homme le soin de façonner l’un des plus beaux paysages qui soit. De cette époque, il ne reste que peu de témoignages : l’emplacement du port et la tour. Au XVe siècle, la région eut à subir les incursions normandes et vikings. Il devint donc important pour les seigneurs de la région de protéger les embouchures des rivières et les ports. Une fortification est attestée à Moricq en 1090. L'assèchement progressif des marais à partir du XVII e siècle provoqua l'ensablement de l'embouchure du Lay et la constitution de la côte actuelle. En 1414, la fortification de Moricq devint la propriété des Princes de Talmont. En 1435, le roi Charles VII fit détruire la fortification, pour y construire un château-fort dont la tour actuelle est le donjon.

Une gravure du château-forteresse de Moricq tel qu’il était originellement. Ce château va contrôler tout mouvement maritime ou fluvial entre l'arrière-pays et La Rochelle. Établi à 4, 50 m au-dessus du niveau de la pleine mer, il est défendu par de profonds fossés. L'accès au château se faisait par une porte à chicane et un pont-levis. Il tiendra son rôle jusqu'à la fin de la guerre de Cent Ans qui se termine en 1453. Le mariage d'Anne de Bretagne et du roi de France Charles VIII en 1491 pacifie la région. Le château de Moricq y perd son intérêt militaire. Il sera réutilisé par les protestants, au cours des guerres de religion, entre 1565 et 1628. Après le siège de La Rochelle en 1628, Richelieu fait partiellement démanteler le château. Le donjon, seul survivant du château, servira de prison pour les protestants après la révocation de l'Édit de Nantes en 1685.

La tour Moricq (façade principale et côté droit)

La porte à chicane qui commandait le pont-levis aujourd’hui disparu.

La tour devient la possession de Mme de La Taste vers 1730. Après avoir obtenu l'autorisation d'assécher les marais des environs, elle rétablit le port de Moricq et fait transformer la tour en grenier à blé. C'est de cette époque date la construction d'un mur de refend constitué d'arcades supportant des planchers supplémentaires. Visiblement, ce mur reste, à l'heure actuelle, le seul aménagement interne subsistant. Des travaux de restauration sont prévus pour une date … indéterminée !

Cette tour a été établie sur l'ancienne motte féodale. On a réutilisé les caves de l'ouvrage précédent comme en attestent les voutes romanes de ses sous-sols.

On distingue nettement le mâchicoulis et les échauguettes munies d’ouvertures. Malgré son classement aux Monuments historiques en 1915, la tour est définitivement abandonnée aux outrages du temps à cette époque. Elle est acquise en 1988 par la commune de Moricq qui y entreprend des travaux de sauvetage et de consolidation. Elle fera poser un toit provisoire permettant la mise hors d’eau de la tour.

La tour Moricq (façade postérieure et côté gauche)

Le Lay

Le pavillon de l’octroi enjambe le canal des Bourrasses.

En longeant le canal des Bourrasses, on trouve ce pavillon de l’octroi dont on ne connait pas la datation. Il est mentionné dans le cadastre communal en 1846 mais sa véritable création serait bien antérieure. Même si les preuves et les certitudes font aujourd’hui défaut, il est facilement imaginable que le Pavillon permettait le contrôle et la perception de l’impôt sur les marchandises de transit. C’était une autre époque, plus lointaine, une époque où la mer était toute proche, le Port de Moricq encore actif et la géographie du lieu en pleine évolution… Actuellement, une association de chasseurs de la commune a la jouissance de cet édifice et se charge de la restauration. Le rez-de-chaussée vient d’être terminé. La réfection de la façade cidessus est sur le point d’être entamée.

L’intérieur du pavillon de l’octroi a été aménagé en rendez-vous de chasse.

Les poutres d’origine ont été restaurées, les murs repiqués et le plancher de l’étage refait. Intérieurement, il reste encore à monter, à l’identique, un escalier en colimaçon qui a été détruit et brûlé en 2002.

Du port Moricq, jadis si vivant, il ne reste qu’une écluse désaffectée puisqu’il n’y a plus de navigation sur le Lay.

Le Lay au port Moricq

En quittant le village, ce puits joliment habillé, retient l’attention.

Informations prises sur place et sur le Net. Graphismes de présentation du site de Monia 7. Photos, conception, réalisation : L. Cavallari. Musique de M. Nyman : the heart asks pleasure first. date : Septembre 2014 lilymage 1@gmail. com Mes diaporamas sont hébergés sur les sites de : www. imagileonation. com www. chezjoeline. com