Daniel Villaperla vous prsente les Pomes dis lors

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 Daniel Villaperla vous présente les Poèmes dis lors des tournois de bridge des

Daniel Villaperla vous présente les Poèmes dis lors des tournois de bridge des « ANGES » 29/01 au 11/02/2007 Attendez que la musique de Mozart démarre et prenez le temps d’apprécier les textes poétiques que vous aimez dans cette sélection… Les diapositives changent au clic de la souris

PONCTUATION Renée Jeanne Mignard Une virgule, Enfermée dans une bulle Par un auteur indigne,

PONCTUATION Renée Jeanne Mignard Une virgule, Enfermée dans une bulle Par un auteur indigne, Essayait de rattraper Un point à la ligne Qui s’était échappé. Elle escalada une majuscule, Descendit un point d’exclamation, Retomba sur un tréma, Rebondit sur un point d’interrogation, Trébucha sur une cédille, Se raccrocha à un point de suspension, Et plutôt mal à l’aise, S’arrêta entre deux parenthèses. Le point, qui ne bougeait point Prit un accent grave, Et dit à un tiret : « Avant que je ne t’apostrophe, Ouvre un peu les guillemets, Sinon jamais, Cette pauvre virgule minuscule Qui déambule De-ci, de-là Ne me rattrapera » L’accent circonflexe, Sans complexes, Déclara d’un accent aigu Qu’ils étaient déjà trop à l’étroit Et qu’un de plus …. Ce à quoi le point répondit : « Puisqu’il en est ainsi, Je prendrai la vagabonde sous mon toit. » Ce qu’il fit ma foi de bon cœur. Et maintenant, Que vais-je faire de ce point-virgule, Dit l’auteur ?

L'armoire Richard Guillermic Il y a dans une armoire Ta jupe au près de

L'armoire Richard Guillermic Il y a dans une armoire Ta jupe au près de mon veston; Pas de quoi faire une histoire Puisque tu portes mon nom. . . Mais c'est la première fois Qu'ensemble je les vois, Et je suis émerveillé De les voir assemblés. L''armoire est dans une chambre Que nous avons tapissé, Et ce mois frais de septembre M''invite à y rester. . .

Ame éprise Rickways Petite opale sous ce lit de pluie, Ton regard émeraude cette

Ame éprise Rickways Petite opale sous ce lit de pluie, Ton regard émeraude cette nuit m'a souri. Je caresse cette chair que la soie a nourrie, Je suis un enfant que le ciel a béni. La brume pénétrant sur son corps immobile, Transperce le rideau de cet esprit viril, Comme une rose délaissant son doux parfum, Pénétrant l'âme docile par la brise du matin. Cette flamme a brûlé tous mes sens, Dans un vertige frôlant l'inconscience, Devenant une perle se posant dans ta main, Te laissant le choix de mon propre destin

Tes linges sur le port sèchent comme des larmes Et je reviens de loin

Tes linges sur le port sèchent comme des larmes Et je reviens de loin sans bagage et sans arme Vous en souvenez –vous Ma Dame Qui me prenez le bras sur notre promenade Vous en souvenez-vous de nos nuits à Grenade Vous portiez des bas noirs Vous usiez les miroirs Ma Dame Vous en souviendrez-vous La Mer me confiait ses chants et son riche ambre J’emportais ses parfums et ses cris dans ma chambre Ma voisine ânonnait ses gammes au piano J’avais pour m’apaiser les dés les dominos Les platanes étaient pleins de conciliabules Et les tramways tendaient la perche aux funambules Mes muses effrontées en travers de mon lit Riaient aux Anges de Melozzo da Forli J’avais un stylographe or à griffe rentrante Un Larousse fané venu des années trente Des cahiers d’écolier des livres arrogants Une pipe de buis une lampe d’Argand Ma Dame Vous en souvenez-vous Ma Dame Qui me prenez le bras pour traverser la vie Vous en souvenez-vous de nos nuits à Pavie Vous portiez des bas noirs Vous usiez les miroirs Ma Dame Vous en souviendrez-vous Déjà le vieux Paris taillait mes quatre veines Mon sang d’encre coulait sous les ponts de la Seine J’allais fidèle au noir un foulard rouge au col Les cheveux en bataille et dans la poche Alcools Quand Paris m’éclairait ses lanternes tragiques Que la Mer me poissait sur les pavés magiques Je cassais des décors des styles des sabots J’emmenais mes béguins sur le pont Mirabeau Vous en souvenez-vous ma Dame vous en prîtes Du temps pour effeuiller mes champs de marguerites Je traînais sur les quais les trois quarts de la nuit Déjà j’étais doué pour le songe et l’ennui Ma Dame Robert Vitton Ma Dame Vous en souvenez-vous Ma Dame Qui me prenez le bras pour traverser l’Automne Vous en souvenez-vous de nos nuits à Cortone Vous portiez des bas noirs Vous usiez les miroirs Ma Dame Vous en souviendrez-vous Tantôt nous dormirons ensemble dans la cale D’un navire vêtu de tulle et de percale

MON CREDIT CHEZ VENUS Christian Pequeux Mon crédit chez Vénus ? Hélas il périclite

MON CREDIT CHEZ VENUS Christian Pequeux Mon crédit chez Vénus ? Hélas il périclite , Eros ne bande plus son arc de bois rond, Et Cupidon s’en fout, j'file un mauvais coton , Je n’ai pas de penchants pour la vie sodomite. Onan est fatigué et ne me tient plus tête Et faire le travelo ne serait pas très net. Adieux donc mes beautés, ainsi en veut le sort Vous restez dans la vie quand le vieillard en sort. J’éprouverai encor le plaisir platonique Qu’on prend de temps en temps, comme un médicament, D’apercevoir parfois, posant ses vêtements, Une belle sirène exposant sa plastique A mes yeux obsédants, sous la froide chandelle De la lune trop pleine sur son tapis d’argent. Il me reste ma pipe et mes chats infidèles, Mes roses éphémères et Bacchus indulgent.

J'ai envie d'écrire quelque chose pour toi quelque chose que tu trouverais beau que

J'ai envie d'écrire quelque chose pour toi quelque chose que tu trouverais beau que tu aurais envie de décorer, de fleurir. J'aimerais tant savoir les mots comme mon amour pour toi. Je saurais les faire naître du plus profond de moi leur donner une âme, leur donner une couleur et un cœur. Ce n'est que le doux vertige qui trouble mon regard que ces impétueuses vibrations qui animent mes doigts ces battements subtils qui ressemblent à ceux de mon cœur qui me font croire qu'un jour j'oserais te dire mon amour avec des mots que tu aurais envie de décorer, de fleurir et d'aimer.

Tu habites en moi Annie Prévost Tu habites en moi, Nomade-sédentaire Pour y rester,

Tu habites en moi Annie Prévost Tu habites en moi, Nomade-sédentaire Pour y rester, y vivre. Pour y voyager, t'y envoler. Jusqu'à l'aube d'un sourire, Du bout des doigts, frémir. Tu brûles en moi, Volcan d’Afrique Pour t’y consumer, t’y enflammer. Pour t’y éteindre, t’y noyer Jusqu’à l’aube d’un regard Du bout des lèvres, jaillir. Tu écris sur moi, Subtil poète Pour t’y inscrire, t’y construire. Pour t’y tracer, y grandir Jusqu’à l’aube d’un rêve Du bout du cœur, transcrire.

Voyage à deux Rodes Monte sur mon dos nous irons au bois, Compter les

Voyage à deux Rodes Monte sur mon dos nous irons au bois, Compter les bouleaux sur nos jeunes doigts ! Viens sur mon vélo nous irons plus loin, Où le rêve est chaud, le baiser câlin ! Viens sur ma moto nous irons plus vite Au bout des sanglots du coeur qui s'effrite ! Monte dans l'auto tu pourras dormir, Il y fait bien chaud pour quelques soupirs ! Viens dans mon avion, peut-être qu'en haut Le monde est bien rond, le monde est plus beau ! Viens dans ma fusée, le vide est profond Et la voie lactée, mon seul horizon !

Pour toi Souad Sofia Ton amour me donne des ailes Ton amour, à lui

Pour toi Souad Sofia Ton amour me donne des ailes Ton amour, à lui m'appelle. . . Tu t'avances, tu t'éloignes. . . Te voilà, revenu ! Ce qui nous lie est fort. . . Il faut que ça continu J'irai même à l'aventure A travers champs et rivières Pour toi ! Nul obstacle. . . ne m'importe ! Je franchirai mille portes. . . J'ai en moi des routes et des bois Pour aller vers toi ! J'affranchirai coutumes et, traditions Je franchirai montagnes et ponts ! J'affronterai même les démons. . . Je vaincrai, ta peur et, tes tourments Pour toi !

Ma Muse Stéphanie Pitino Une aube comme celle-ci où le ciel brille par ses

Ma Muse Stéphanie Pitino Une aube comme celle-ci où le ciel brille par ses étoiles Et où les criquets chanteront la douce fraîcheur matinale Mes yeux se poseront sur toi. . . ma Muse Pour figer le temps, pour que rien de s'use De la rose fraîchement coupée, ouverte à l'éternité A tes lèvres charnelles, j'y poserai un baiser Et tes yeux, ma Muse. . . ton regard dans le mien M'ouvrira le passage de ton coeur pour sceller nos destins Les premiers rayons du soleil réveilleront la ville Ma Muse. . . je ne veux pas m'en aller Je voudrais rester à tes côtés et m'arrêter de compter Pourtant je m'efface et mets fin à cette idylle Quand l'ombre n'est plus je trépasse Tu es le jour, je suis la nuit et le temps passe Je renaîtrai à l'aube où le ciel brillera par ses étoiles Et où la rose fraîchement coupée restera ouverte à l'éternité

L'isolement Alphonse de Lamartine

L'isolement Alphonse de Lamartine

Souvent sur la montagne, à l'ombre du vieux chêne, Que le tour du soleil

Souvent sur la montagne, à l'ombre du vieux chêne, Que le tour du soleil ou commence ou s'achève, Au coucher du soleil, tristement je m'assieds ; D'un oeil indifférent je le suis dans son cours ; Je promène au hasard mes regards sur la plaine, En un ciel sombre ou pur qu'il se couche ou se lève, Dont le tableau changeant se déroule à mes pieds. Qu'importe le soleil ? Je n'attends rien des jours. Ici gronde le fleuve aux vagues écumantes ; Quand je pourrais le suivre en sa vaste carrière, Il serpente, et s'enfonce en un lointain obscur ; Mes yeux verraient partout le vide et les déserts : Là le lac immobile étend ses eaux dormantes Je ne désire rien de tout ce qu'il éclaire ; Où l'étoile du soir se lève dans l'azur. Je ne demande rien à l'immense univers. Au sommet de ces monts couronnés de bois sombres, Mais peut-être au-delà des bornes de sa sphère, Le crépuscule encor jette un dernier rayon; Lieux où le vrai soleil éclaire d'autres cieux, Et le char vaporeux de la reine des ombres Si je pouvais laisser ma dépouille à la terre, Monte, et blanchit déjà les bords de l'horizon. Ce que j'ai tant rêvé paraîtrait à mes yeux ! Cependant, s'élançant de la flèche gothique, Là, je m'enivrerais à la source où j'aspire ; Un son religieux se répand dans les airs : Là, je retrouverais et l'espoir et l'amour, Le voyageur s'arrête, et la cloche rustique Et ce bien idéal que toute âme désire, Aux derniers bruits du jour mêle de saints concerts. Et qui n'a pas de nom au terrestre séjour ! Mais à ces doux tableaux mon âme indifférente Que ne puis-je, porté sur le char de l'Aurore, N'éprouve devant eux ni charme ni transports; Vague objet de mes vœux, m'élancer jusqu'à toi ! Je contemple la terre ainsi qu'une ombre errante: Sur la terre d'exil pourquoi resté-je encore? Le soleil des vivants n'échauffe plut les morts. Il n'est rien de commun entre la terre et moi. De colline en vain portant ma vue, Quand la feuille des bois tombe dans la prairie, Du sud à l'aquilon, de l'aurore au couchant, Le vent du soir s'élève et l'arrache aux vallons ; Je parcours tous les points de l'immense étendue, Et moi, je suis semblable à la feuille flétrie: Et je dis : « Nulle part le bonheur ne m'attend. » Emportez-moi comme elle, orageux aquilons. Que me font ces vallons, ces palais, ces chaumières, Vains objets dont pour moi le charme est envolé ? Alphonse de Lamartine Fleuves, rochers, forêts, solitudes si chères, Un seul être vous manque, et tout est dépeuplé !

L'encre de tes yeux Francis Cabrel Puisqu'on ne vivra jamais tous les deux Puisqu'on

L'encre de tes yeux Francis Cabrel Puisqu'on ne vivra jamais tous les deux Puisqu'on est fou, puisqu'on est seuls Puisqu'ils sont si nombreux Même la morale parle pour eux J'aimerais quand même te dire Tout ce que j'ai pu écrire Je l'ai puisé à l'encre de tes yeux. Je n'avais pas vu que tu portais des chaînes À trop vouloir te regarder, J'en oubliais les miennes On rêvait de Venise et de liberté J'aimerais quand même te dire Tout ce que j'ai pu écrire C'est ton sourire qui me l'a dicté. Tu viendras longtemps marcher dans mes rêves Tu viendras toujours du côté Où le soleil se lève Et si malgré ça j'arrive à t'oublier J'aimerais quand même te dire Tout ce que j'ai pu écrire Aura longtemps le parfum des regrets. Mais puisqu'on ne vivra jamais tous les deux Puisqu'on est fou, puisqu'on est seuls Puisqu'ils sont si nombreux Même la morale parle pour eux J'aimerais quand même te dire Tout ce que j'ai pu écrire Je l'ai puisé à l'encre de tes yeux.

Fragile Nathalie Feld L'amour serait une maison de verre ? Ou moi une pierre

Fragile Nathalie Feld L'amour serait une maison de verre ? Ou moi une pierre ? Et si non quelles peuvent être les raisons pour en avoir vu tant se briser quand je m'en approchais ? Pas de regrets, je les ai aimées. Et sans hésiter je vais recommencer. Car jamais je ne voudrais rater l'occasion de trouver cette maison qui ne va pas se briser et où je pourrai enfin rester.

RIDES Anonyme Tout au tour de tes yeux, qui reflètent ton âme, Je vois

RIDES Anonyme Tout au tour de tes yeux, qui reflètent ton âme, Je vois bien des secrets, des rires et des larmes. Et quelques souvenirs cachés dans les recoins, Font les opérations, de tes plus, de tes moins. Ces sillons gracieux sur ton visage d'ange, Parlent de ton passé, comme les monuments, Nous font lire ta vie, adorables messages, Inscrits pour témoigner des trésors de ton temps. Ne les cache donc pas par quelques artifices, Ces marques du destin non rien de déplaisant. Elles disent l'amour elles sont des délices, Sans ses dessins ton corps, deviendrait un néant. Ne les redoutes pas, ces signes sacrifices, Qui nous content avec forces l'histoire de tes ans.

Je suis seule, mécontente, au sein de la nature; Quand tout chante l'amour à

Je suis seule, mécontente, au sein de la nature; Quand tout chante l'amour à mes sens émus, Tout est muet, et l'onde, et l'ombre, et la verdure : Avec le monde, Hélas ! mon cœur ne s'entend plus. . . Incertaine, j'erre dans nos plaines, Ignorée, sans secours, étrangère au bonheur. Dans quel sein épancher mes peines ? Quel est cœur , hélas ! qui réponde à mon cœur ? Quand mes jours s'éteindront dans la nuit éternelle, Sur ma cendre glacée un amant fidèle Ne viendra point verser de pleurs. Au milieu d'un vallon tranquille, S'élèvera ma tombe- Hélas ! sur cet asile, Quelle main gravera mon nom et mes malheurs ? Aucun sentier, sur cette fosse obscure, D'un ami gémissant me trahira les pas. Le voyageur, errant à l'aventure, Foulera seul le siège du trépas. . . Jamais !. . . O vers où mon âme soupire, Vous le savez encor. Ah ! si jusque sur vous la mort N'a pas étendu son empire, Autour de mon tombeau, redites chaque jour, Dites à tout ce qui respire, Le nom chéri, et celui de l'amour. La solitude Ramond de Carbonnières

Poésie Nature Valérie Gonzalez A l'heure où les grillons grignotent du silence - Un

Poésie Nature Valérie Gonzalez A l'heure où les grillons grignotent du silence - Un avion: Trait de peinture dans le ciel - Un oiseau: Lettre échappée de l'alphabet La peau hésite à dire le mot, frisonne au contact du vent Aussi sensible que les cordes d'une lyre Les sons ainsi libérés s'accroissent: Crapauds coassant sentiments à leurs mies Anophélidés jouant de leur trompe comme d'une cornemuse Partout où mon regard se pose la magie opère A ciel ouvert et sans scalpel Thaumaturgie du pire et du meilleur Comme dans la vie Comme touché en plein cour Sous l'écorce c'est encore l'aventure Sur l'herbe verte une pincée de brume Le verbe s'enrhume La prose prend corps là-bas sur les dunes Loin de la main qui caresse son chien Loin des hommes et de leurs tumultes Là où le monde respire.

La statue Catherine Hirzel Vois le ciseau habile du sculpteur audacieux Le modèle par

La statue Catherine Hirzel Vois le ciseau habile du sculpteur audacieux Le modèle par magie devient une déesse Évolution des courbes qui naissent sous ses yeux Ni le jour ni la nuit rien n'arrête son geste Il se sent fatigué du travail sous ses mains La muse est trop jolie pour se décourager Il faut la perfection pour la ligne d'un sein La beauté faite femme doit être regardée Plus tard dans le musée qui abrite la statue L'image de son corps nu s'offrira langoureux Elle verra défiler des millions d'inconnus Et bien qu'elle soit de marbre, ils tomberont amoureux Petrus

Le sourire Christian Guilbert Au départ doucement les commissures se creusent, là s'entrouvre la

Le sourire Christian Guilbert Au départ doucement les commissures se creusent, là s'entrouvre la bouche, la moue est facétieuse. Puis deux plis réguliers ici prennent leurs aises mettant l’extrémité des lèvres en parenthèses. Les pommettes sont gagnées par cette mutation, Se haussant légèrement : c’est la révélation. Elles accentuent ainsi un tout si délicieux, que conclut désormais le plissement des yeux. Les sourcils se soulèvent dans un tempo parfait, l’ensemble avec charme prend un air étonné, et dans leurs écrins blancs, alors deux pierres fines, achèvent le tableau d’une retouche ultime. Provoquer ce ballet fragile et délicat paraît tout naturel et pourtant ne l’est pas. Et pour celui qui sait éclairer ce visage, ce sourire en retour est le plus beau message.

La jeune fille est blanche, elle a des veines vertes aux poignets, dans ses

La jeune fille est blanche, elle a des veines vertes aux poignets, dans ses manches ouvertes. On ne sait pas pourquoi elle rit. Par moment elle crie et cela est perçant. Est-ce qu’elle se doute qu’elle vous prend le cœur en cueillant sur la route des fleurs ? On dirait quelquefois qu’elle comprend des choses. Pas toujours. Elle cause tout bas. « Oh ! ma chère ! oh ! là là. . . . Figure-toi. . . mardi je l’ai vu. . . j’ai rri. » — Elle dit comme ça. Quand un jeune homme souffre, d’abord elle se tait : et ne rit plus, tout étonnée. Dans les petits chemins elle remplit ses mains de piquants de bruyères, de fougères. Elle est grande, elle est blanche, elle a des bras très doux. Elle est très droite et penche le cou. La jeune fille Francis Jammes

Impair et manque ! Danielle Linard Qu'il tente un frisson par manque de raison

Impair et manque ! Danielle Linard Qu'il tente un frisson par manque de raison ! Qu'il fonde sur ma peau par manque de mots ! Qu'il m'enveloppe d'autant de jouissance qu'il manque d'assurance ! Qu'il me parcoure de mille doigts par manque de gestes courtois ! Qu'il s'enivre de mon parfum par manque de doux embruns ! Qu'il me pénètre goulûment par manque de comblement ! Qu'il m'aime de trop de folie par manque d'amour interdit ! Et un jour, elle ne manquera pas de l'aimer plus qu'il ne l'aimera. . . emmanuel garant

Mettre mes sentiments sur papier, J'ai essayé Pour toi. Pour me rapprocher. Mais ça

Mettre mes sentiments sur papier, J'ai essayé Pour toi. Pour me rapprocher. Mais ça fait mal Et ne guérit rien. Je suis encore plus seule En essayant d'être plus près de toi. Cela m'oblige à penser, Cela m'oblige à réaliser. Je veux vivre de concret, Pour oublier. Je veux réaliser Quelque chose qu'on puisse toucher. Je veux m'abrutir De choses réelles. Mettre mes sentiments sur papier, Je ne veux plus essayer, Je veux vivre je veux chanter Et ne plus me démoraliser. La poésie

Vous êtes le froid j’incarne le chaud Moi le soleil vous nuit sans lune

Vous êtes le froid j’incarne le chaud Moi le soleil vous nuit sans lune Dans vos yeux verts le monde est beau Vos caresses sont comme des plumes Je suis de glace vous devenez feu Flocon de neige brasier ardent Qui me tempère et calme le jeu De nos ébats tellement puissants Vous êtes la mer moi votre plage Algue mouillée sur sable doré Lorsque vous n’êtes pas très sage Je vous calme d’un très long baiser Je suis la vie vous êtes ma mort La distance qui nous sépare Renforce notre désir encore ’une rencontre ou d’un départ Tous ces contrastes nous attirent Moi en automne vous en été Car nous partageons nos délires C’est cela qui nous a rapprochés Contrastes Edith Ubaniak

Le plus beau des regards Engel Olivier Menphis Rien n'est plus beau que son

Le plus beau des regards Engel Olivier Menphis Rien n'est plus beau que son regard, Son regard de jaguar, Ce doux nectar digne d'un César. Mon cœur est désormais dans un étau, Un étau perforé de couteaux, Ce mortel cadeau digne du Tombeau. Son regard transperce l'âme, Mon âme appartient à cette femme, Cette douce dame infâme me damne. C'est alors que le belle, Détourne son regard, Je quitte ce cruel monde parallèle, Ce cauchemar barbare, Mon cœur s'égare, Il est trop tard, Le jaguar repart sur son char.

Conclusion Charles Cros J'ai rêvé les amours divins, L'ivresse des bars et des vins,

Conclusion Charles Cros J'ai rêvé les amours divins, L'ivresse des bars et des vins, L'or, l'argent, les royaumes vains, Moi, dix-huit ans, Elle, seize ans. Parmi les sentiers amusants Nous irions sur nos alezans. Il est loin le temps des aveux Naïfs, des téméraires vœux ! Je n'ai d'argent qu'en mes cheveux. Les âmes dont j'aurais besoin Et les étoiles sont trop loin. Je vais mourir soûl, dans un coin.

A jamais, Hervé Guelpa A jamais dans son cœur, J’ai trouvé le bonheur. La

A jamais, Hervé Guelpa A jamais dans son cœur, J’ai trouvé le bonheur. La lumière, la lueur, Qui remplie de douceur. A jamais dans la nuit, J’ai trouvé mon envie. De la vie qui se vie Mon amie me l’a dit. A jamais dans l’amour, J’ai vécu en ce jour, Un si tendre séjour, Un voyage, un labour. A jamais dans mon âme, J’ai vu cette lame, Qui me fend, me profane, Me réduit et s’exclame. Mais demain si tu veux, Mais demain si il pleut, Nous vivrons tous les deux, Des instants merveilleux.

Viens vite pour t'étendre Près de moi sur la couche Que je puisse enfin

Viens vite pour t'étendre Près de moi sur la couche Que je puisse enfin prendre Et tes lèvres, et ta bouche. Viens vite t'allonger Sur le blanc de nos draps, Viens vite J'ai besoin de t'aimer, Te serrer en mes bras. Viens reposer ton corps Sur le duvet soyeux Que je puise aux trésors Qui sont si merveilleux. Viens me donner cela Que je goûte à l'amour Car très bientôt, déjà, Va se lever le jour. Viens vite Jack Harris

Union Johane raphael meyssan Ce soir ma belle amie, je n’ai vu que le

Union Johane raphael meyssan Ce soir ma belle amie, je n’ai vu que le feu De tes yeux voilés d’un éventail trop sage Dont les ondes d’azur naviguant en mes cieux Se sont mariés à l’eau de mes espoirs mirage. Lorsque ta bouche à clef a soufflé son parfum De trésors d’horizon agrippés à tes lèvres Les noces métissées de mon hiver défunt Et de ton doux printemps ont consumé la trêve. Et quand ton cœur naissant s'est offert à la danse En glissant sous tes peurs de moucharabieh C’est l’union du désir de ta tendre cadence A mon amour phénix qui a fleuri l’été.

Désirs. . . Johanne Hauber-Bieh Je voudrais être Chocolat… Pour aller fondre sur ta

Désirs. . . Johanne Hauber-Bieh Je voudrais être Chocolat… Pour aller fondre sur ta langue, Ou bien la pulpe d’une mangue Au goût libérant son éclat ! Je voudrais être une cerise Entre les lèvres, sous ta dent, Pour te livrer, sans précédent, Les émois de la gourmandise. Je voudrais être la “douceur” Au parfum rare que ta bouche Qui, lorsqu’en son berceau le couche, Trouve qu’il n’est rien de meilleur ! Et je voudrais être la pomme Que tu viendrais croquer joyeux, A belles dents, heureux en somme De voir le plaisir dans mes yeux !

Une femme d'acier Surtout, ne pas penser, Tous les tiroirs, bien refermer. Au jour

Une femme d'acier Surtout, ne pas penser, Tous les tiroirs, bien refermer. Au jour le jour avancer, De petits riens se contenter. Surtout, ne pas aimer, Son coeur bien cuirasser, Jour après jour se barder, La passion refouler. Surtout, ne pas parler, Savoir écouter sans se divulguer. Petit à petit, se réfugier Dans le silence de son intimité. Avant tout sourire, Des autres se préoccuper. De loin en loin, oublier D'exister. Surtout, faire semblant Que tout va bien, tout est parfait. Chacun pourra vous le confirmer, Cette femme-là elle est d'acier.

Malheureux peut-être l'homme, mais heureux l'artiste que le désir déchire ! Je brûle de

Malheureux peut-être l'homme, mais heureux l'artiste que le désir déchire ! Je brûle de peindre celle qui m'est apparue si rarement et qui a fui si vite, comme une belle chose regrettable derrière le voyageur emporté dans la nuit. Comme il y a longtemps déjà qu'elle a disparu !Elle est belle, et plus que belle; elle est surprenante. En elle le noir abonde ; et tout ce qu'elle inspire est nocturne et profond. Ses yeux sont deux antres où scintille vaguement le mystère, et son regard illumine comme l'éclair : c'est une explosion dans les ténèbres. Je la comparerais à un soleil noir, si l'on pouvait concevoir un astre noir versant la lumière et le bonheur. Mais elle fait plus volontiers penser à la lune, qui sans doute l'a marquée de sa redoutable influence; non pas la lune blanche des idylles, qui ressemble à une froide mariée, mais la lune sinistre et enivrante, suspendue au fond d'une nuit orageuse et bousculée par les nuées qui courent; non pas la lune paisible et discrète visitant le sommeil des hommes purs, mais la lune arrachée du ciel, vaincue et révoltée, que les Sorcières thessaliennes contraignent durement à danser sur l'herbe terrifiée ! Dans son petit front habitent la volonté tenace et l'amour de la proie. Cependant, au bas de ce visage inquiétant, où des narines mobiles aspirent l'inconnu et l'impossible, éclate, avec une grâce inexprimable, le rire d'une grande bouche, rouge et blanche, et délicieuse, qui fait rêver au miracle d'une superbe fleur éclose dans un terrain volcanique. Il y a des femmes qui inspirent l'envie de les vaincre et de jouir d'elles ; mais celle-ci donne le désir de mourir lentement sous son regard. Charles Baudelaire

Ailes Julien Saolinc-Leitud Il faut que je vous parle d'elle Silhouette simple & naturelle

Ailes Julien Saolinc-Leitud Il faut que je vous parle d'elle Silhouette simple & naturelle Dont le charme est intemporel Avec ses formes de modèle. En fait, elle est simplement belle Dans le soleil, on voit ses ailes C'est un ange, la demoiselle Ébouriffée, mèches rebelles Ses douces courbes m'ensorcellent Comme un joyau qui étincelle Mon cœur s'effrite & se morcelle. Elle a l'harmonie qui ruisselle En des arrondis sensuels Dont le galbe est spirituel michel dervin

DILUTIONS Luc Rose Caracoler sur les vagues du rêve En oublier les cailloux de

DILUTIONS Luc Rose Caracoler sur les vagues du rêve En oublier les cailloux de mes grèves Et s'émousser sur les crêtes des larmes Pour échapper aux sursauts de mon âme S'éparpiller en dentelle sonore Goutte blanchâtre qui fuit dans l'aurore Où s'endormir dans un repli de sable Pour oublier les moments misérables Se fracasser aux rochers de ces jours Pantin grimé par les yeux des vautours Puis se diluer au lit d'un zéphire Pour oublier tous les jours à maudire Tourbillonner, comme feuille d'automne Qui dans le vent froid, meurt et s'abandonne Et se noyer aux ressacs de l'amour Avec ton cœur comme abri sans retour

Ici seule dans ma chambre où mon corps n'arrive plus à bouger Où ma

Ici seule dans ma chambre où mon corps n'arrive plus à bouger Où ma pensée s’est arrêtée entre le souvenir de toi et le désir de ton retour J’agonise Je me perds Je m'annihile Les doutes m'assaillent Je redeviens noire quand tu n'es pas là Je me dis que ça ne marchera pas parce que ça n'a jamais marché Sans raison J'ai l'impression que tu me mens Que je ne compte pas tant parce que je ne peux pas compter Je me dis qu’hier tu n'as pas été si accueillant que ça Que tu te fatigues de ma dépendance Je me remets à souffrir toute seule De moi-même Le soleil tape ma vitre Le soleil tape mon visage Giflant le peu de fraîcheur que j'entretenais Paris me perd Paris me rend anonyme Paris me salit J’enrage J’éclate Mais je ne me libère pas J’ai chaud J’ai la rage Je suffoque Où es-tu ? Suis-je enfin seule ? Vais-je pouvoir souffrir encore ? Souffrance amie Qui me rappelle doucement que je ne suis pas sur la liste du bonheur Mon destin était de souffrir Tu as changé ça Mais as-tu jamais existé ? Ce nom qui court dans mon esprit Représente-t-il quoi que ce soit ? Reviendras-tu jamais ? Aurais-je ton odeur près de moi ? Pourrais-je serrer ton corps contre moi ? J’ai l’impression que je t’ai rêvé Je veux rêver encore AMELIE AMBRY

A la faille inventée de la nuit qui s'entrouvre nous offrirons nos peurs nos

A la faille inventée de la nuit qui s'entrouvre nous offrirons nos peurs nos rides nos saisons celles qui sont au nord quand l'hiver est aride celles qui n'ont de cœur qu'au cœur d'une chanson Nous poserons nos larmes au pied de la colline où la cigale attend muette aux claies du sol Et l'ombre s'en ira comme elle était venue souveraine en ce chant qui nous transhumera NATH

A MA FEMME Loquinet Je ne suis pas un menteur. Sur le chemin perdu.

A MA FEMME Loquinet Je ne suis pas un menteur. Sur le chemin perdu. Mais j’ai peur de te dire. J’ai pensé à toi. Je me ferais voleur. Et au milieu des rues. J’ai pensé à toi. Pour garder ton sourire. J’ai gardé sous mon bras. Il y a des gens qui râlent. La caresse du vent. Tout au long des journées. Je deviens le soldat. Moi je suis trop banal. Qui fuit bien trop souvent. Je suis fait pour t’aimer. Si tu éloignes de moi. Je suis las de t’attendre. Quand tu es près de moi. Les charmeuses anonymes. Je préfèrerais me vendre. Au trop joli minois. Que cacher mon émoi. Je n’en suis pas victimes. Oui je t’aime oh ma femme. Car tu soignes mon cœur. Malgré toutes mes faiblesses. En les chassant du bec. Je suis près de ton âme. Mon oiseau, mon âme sœur. Quand la rancœur me blesse Oh ma vénus grecque. Sandra_Selftan

L'ARBRE Lalou Demain, j'irai planter ton arbre prés de la source, sur la colline

L'ARBRE Lalou Demain, j'irai planter ton arbre prés de la source, sur la colline Il sera encore frêle et fragile je ferai attention. Mes mains creuseront la terre brune défricheront les herbes folles On est en Août, les matins brûlent Il fera sans doute chaud Je mettrai l'arbrisseau en terre l'arroserai copieusement m'éloignerait de quelques mètres "Il est beau comme ça!" Je partirai , sourire aux lèvres Le bonheur n'attend pas Que l'arbre pousse ! Qu'il prospère! Je ne me retournerai pas. J'ai planté ton arbre ce matin prés de la source , sur la colline. Il sera beau , grand et solide mon amour, comme toi et moi.

Au bord Marie-Noëlle Toutain Au bord ! J'avance tout droit au bord Au bord

Au bord Marie-Noëlle Toutain Au bord ! J'avance tout droit au bord Au bord de mes lèvres Se bousculent les sons D'un amour qui déborde Au bord du gouffre Je cours, décidée à faire fi D'un grand vide qui attire Au bord des larmes Je te regarde partir Si sûr de ce chemin Qui t'éloigne de moi Au bord de la mort Ma vie comme un rivage Ma vie tel un mirage Entre pas en avant et pas en arrière Je crie présent très fort En pensant à demain Au bord J'avance tout droit au bord.

A travers la fenêtre S’attarde un carreau. Mes yeux de givre ! Et se

A travers la fenêtre S’attarde un carreau. Mes yeux de givre ! Et se glace le temps. Quelques flocons de neige A travers la fenêtre Pour engloutir l’océan. Et se glace le sang. Un frisson ou bien deux ? Observer chaque instant A travers la fenêtre S’immerger dans le temps. Embrasser l’éphémère, Léthargie du moment. Goûter l’indomptable A travers la fenêtre. Annie Prévost

Les beaux jours d'une vie Il me reste l'album de ces élans du cœur

Les beaux jours d'une vie Il me reste l'album de ces élans du cœur Et parmi ces photos, un seul fil conducteur; Je me souviens si bien quand j'avais dix-sept ans! S'assemblent sous les yeux de mon âme ravie Le présent trop pressé pour être à notre écoute, Nous vivions les années sans goûter les printemps, Les plaisirs partagés qui gardent leurs attraits. Demain venait trop vite et poursuivait sa route. Quand même un peu de gris couvrira les portraits, On ne peut regretter les beaux jours d'une vie. On dégustait l'amour en savourant l'instant, Les baisers étaient doux et tendre la caresse, Nos rires aussi beaux que les rayons chantants, Mais de tous ces moments, j'ai oublié l'adresse. Lucille Lavoie

Dors à mes pieds Mélanie Waldor Dors à mes pieds!. . . Rêve d'amour

Dors à mes pieds Mélanie Waldor Dors à mes pieds!. . . Rêve d'amour : Mon souffle, comme une caresse, Glissera sur le pur contour De ce beau front qu'avec paresse Tu reposes sur mes genoux. Dors à mes pieds, tout fait silence, Hors de la branche qui se balance, Souple et frêle, au-dessus de nous; Dors à mes pieds, tout fait silence. Sous mes baisers clos tes yeux noirs, Tes yeux où brillent tant de flammes, Qu'on les croirait les deux miroirs Où se reflètent nos deux âmes. Dors à mes pieds!. . . Rêve d'amour : Je suis jalouse de tes rêves, Comme du temps que tu m'enlèves Avec le monde chaque jour. . . Je suis jalouse de tes rêves ! Dors; c'est l'oiseau joyeux des champs Qui passe, s'arrête, et t'écoute : Il a pris ta croix pour des chants, Et s'est égaré de sa route. L'air de parfums est embaumé; L'onde, l'herbe, les fleurs, la terre, Tout comprend ici le mystère Du bonheur d'aimer, d'être aimé ! ors sur l'herbe, les fleurs, la terre ! Le soleil glisse à l'horizon. Pas un souffle, pas un nuage. . . Un rayon d'or sur le gazon, Reste comme un heureux présage ! Nos riches tapis ne sont pas Aussi doux que ce lit de mousse Où, folâtre, ta main repousse Le brin d'herbe effleurant mon bras. Dors sur l'herbe, les fleurs, la mousse. . . Dors à mes pieds!. . . Rêve d'amour : Mon souffle, comme une caresse, Glissera sur le pur contour De ce beau front qu'avec paresse Tu reposes sur mes genoux. Dors à mes pieds, tout fait silence, Hors de la branche qui se balance, Souple et frêle, au-dessus de nous; Dors à mes pieds, tout fait silence. . .

VOLUTES. . . Manny Les lèvres sur cette main que l'on chérit, Provoque l'éthylisme

VOLUTES. . . Manny Les lèvres sur cette main que l'on chérit, Provoque l'éthylisme qui fait divaguer Parmi les volutes épaisses, qui s'enfuient Vers ce doux naufrage, havre de paix. La bruine s'enveloppe d'un vin de vigueur, Près de ce lampadaire qui rigole aux éclats Et se moque, qu'il est là contre la peur De voir un jour partir les sorcières au Sabbat. La lumière s'évanouit dans un voile lointain, Dans cette profondeur, que seule la nuit connaît. Elle s'en va, le regard brillant et serein, Emportant avec elle, le livre d'une histoire vraie…

Femme morcelée dans des rêves à écrire insaisissables paroles. . . Verbe arraché d’un

Femme morcelée dans des rêves à écrire insaisissables paroles. . . Verbe arraché d’un corps en mouvance lisse extrait de ses enfances. . . Le regard à l’intérieur vers un avenir certain (immuable) les mots laissant traces sur la peau. . . Nue dans l’encre bleue femme en mots sur un miroir fécond d’éternité. Pascale Dahmani

Au cœur du souvenir Marcek De tendres souvenirs Se réveillent soudain Au seul bruit

Au cœur du souvenir Marcek De tendres souvenirs Se réveillent soudain Au seul bruit de mes pas Dans la maison déserte. L'âme de tous ces jours Qui ne reviendront pas Vacille, feu follet Courant de pièce en pièce. Quelques photos jaunies, Des draps blancs dans l'armoire, Un parfum demeuré Au revers d'un manteau, Des gants dépareillés, Un carton à chapeau, Où nous avions rangé Nos lettres amoureuses. Et je lis maintenant Ton écriture alerte En pleins et déliés Comme l'on n'en fait plus. Si je ferme les yeux Sur ces jours disparus, Surgit ton rire clair Ressuscité dans l'ombre…

Trous de mémoire Je creuse des trous de mémoire Sur mon crâne assoupi Lorsque

Trous de mémoire Je creuse des trous de mémoire Sur mon crâne assoupi Lorsque ma tête valse seule, Lorsque l’envie m’indiffère. Je creuse des trous de mémoire Pour ne pas me souvenir Des feuilles rouges, Des feuilles jaunes Et de l’automne qui s’enfuit. Chaque vers est un silence Lorsque je ferme les yeux, Lorsque le temps me pleure Et qu’à l’ennui, je susurre : Reste là. Je creuse des trous de mémoire Sur mon crâne assoupi Lorsque ma tête valse seule, Lorsqu’elle valse sans bruit. Annie Prévost

Tu vois Marie Christine Herrera Tu vois moi je suis toujours la, tu vois

Tu vois Marie Christine Herrera Tu vois moi je suis toujours la, tu vois tu es toujours en moi. . . quelque part par la. . . Tu vois moi je suis toujours la, les bras ouverts au devant de toi. . Tu vois moi je suis encore la, le cœur ne meure jamais même quand il eu raison de douleur. . . Tu vois moi je suis encore ici, toi tu es déjà parti. Tu vois moi je suis encore prés de toi, mais toi, si loin déjà, Tu vois combien de temps encore je serais la, tu vois combien de fois je vais pleurer pour toi, Tu vois moi je suis toujours la, mais toi tu est si loin, Au loin j'entends ta voix, parfois je t'aperçois, parfois je sens l'odeur de toi, tu vois moi je suis encore la. blindjanus

Saveur d'amertume Marion Lubréac Tes yeux saveur d’étang De mousse et de lichen Laissent

Saveur d'amertume Marion Lubréac Tes yeux saveur d’étang De mousse et de lichen Laissent en moi un goût Délicieux d’écume. Panacée délicate de nos amours d’antan Liqueur âpre d’épices, de miel et de verveine Autant de souvenirs que ma mémoire déjoue Je t’aime et t’aimerai malgré mon amertume

Mes mots s'envolent volés par le vent Son souffle emmène syllabes et vers Par

Mes mots s'envolent volés par le vent Son souffle emmène syllabes et vers Par delà d'autres mers et océans Loin, aux antipodes de cet enfer. Toutes mes larmes et toutes mes joies, Ainsi que mon sang imbibant la feuille, S'évadent de cette prison en moi Se libérant d'intérieurs écueils. Les poèmes sont des écrits si légers Aux creux desquels il y a tant de souffrance Qu'ils deviennent des papiers usagés Qui partent se déchirer en silence. Les écrits sont un invisible tableau Où ma vie est peinte tel un fantôme Écrasée sous l'existentiel rouleau Qui dissipe son mortifère arôme. Le ressenti est un fil si chétif Qu'il ne peut être souvent qu'éphémère Ne trouvant pas d'échos il est furtif Laissant aux épîtres un goût amer. Tout n'est que moment si momentané Et l'instant présent est déjà défunt Que les élégies sont déjà morts nées Quand l'amour y imprime le mot fin. EPHEMERE Martin Codron

Avec le vent ; Si j'ai parlé C'est à l'écho, Si j'ai aimé de

Avec le vent ; Si j'ai parlé C'est à l'écho, Si j'ai aimé de grand amour, Henri de Regnier Triste ou joyeux, Ce sont tes yeux ; Si j'ai parlé Si j'ai aimé de grand amour, De mon amour, c'est à l'eau lente Ce fut ta bouche grave et douce, Qui m'écoute quand je me penche Ce fut ta bouche ; Sur elle ; si j'ai parlé Si j'ai aimé de grand amour, De mon amour, c'est au vent Qui rit et chuchote entre les branches ; Ce furent ta chair tiède et tes mains fraîches, Si j'ai parlé de mon amour, c'est à l'oiseau Et c'est ton ombre que je cherche. Qui passe et chante Odelette J. Berquez

Dame Écriture Michèle Roellinger Cachée au printemps, derrière une tenture Elle est apparue, sur

Dame Écriture Michèle Roellinger Cachée au printemps, derrière une tenture Elle est apparue, sur la pointe des chaussures Avec des lacets d’or fermés, sans nulle censure Enveloppée avec grâce dans une belle texture. Qu‘elle fut ma surprise, puis se fut l’aventure Sans doute avait-elle lu que j’étais un cœur pur Retenue prisonnière dans une lourde armure De cette vie, que jour après jours certes, j’apure. J’ai appris à construire un refuge sans murs En rajoutant des sourires comme devanture J’ai manié les mots comme des épluchures Mais ils m’ont transpercés tels des déchirures. Grâce à elle, mon esprit sans révolte est pur Mais Dieu, mon témoin sait que la vie est dure C’est ainsi que j’ai compris l’immense soudure Des phrases composées qui seules, se perdurent. Elle est devenue un doux miroir sans fêlure Je me suis reconnue devant, sans éclaboussure J’ai enjolivé ma simple vie avec Dame Écriture En ce soir d’hiver je la remercie, je vous l’assure.

Quand à la nuit renaît Un rêve funambule On prononce des mots En lettres

Quand à la nuit renaît Un rêve funambule On prononce des mots En lettres majuscules : "QUAND JE SERAI GRAND" C'est pas très loin hier C'est juste à portée de main Quand sous l'aile du soir On retrouve un parfum A la fleur d'oranger Des beignets d'acacias On revoit ce préau Et l'escalier de bois L'arôme de la cire Le bourdon d'un clocher La rumeur de la ville Délivre des cahiers On revoit le tableau La leçon de morale Et l'on recouvre les mots Et les échos de salle En comptant les bons points Pour avoir une image On était bel et bien Désireux d'être sage "QUAND JE SERAI GRAND" On se voulait géant Pour tutoyer la lune On voulait tout changer Sans peur du ridicule On voulait se vouloir On voulait devenir Un peu prince du monde Sur les ailes du désir Et puis l'on a grandi. . . A l'école de la vie On apprend à se battre On voit bien que les grands Sont comme des automates On apprend que jamais On n'caressera la lune Seulement sur des cahiers Dessinée à la plume. . . "Jacques a dit" a menti Cours préparatoire Miriam Naïli-Dupont

ELEGIE A L’AMOUR Mohamed El Ouahed Dans le bleu de tes yeux j’imagine des

ELEGIE A L’AMOUR Mohamed El Ouahed Dans le bleu de tes yeux j’imagine des choses Qu’importe ma fierté du moment que je t’aime Que ma bouche muette n’ose pas révéler Quitte à être maudit pour avoir vendu mon âme Pour d’écrire ta couche, une nuit étoilée L’essentiel c’est t’aimer et unique raison. Pareille à la fleur du matin qui éclose. Je reste des jours flanqué de ma solitude Entends tu les clameurs de ce cœur qui désarme ? En laissant libre cours à mes folles pensées Et ce meurt d’envies oubliant les saisons ! De rêver de Sélène et d’amour insensé Tes appas me charment-divine fleuraison A en perdre haleine de ma servitude.

DIOGENE Natacha Peneau S'il te plaît, as-tu une place dans tonneau ? Je resterai

DIOGENE Natacha Peneau S'il te plaît, as-tu une place dans tonneau ? Je resterai dans un coin, ne disant pas un mot. Le temps a passé, mais ton âme éperdue Cherchant la Vérité ne l'a jamais perçu. J'ai pris la route et les petits chemins, Tout en humant du mensonge le parfum. Maintenant j'ai trouvé de Diogène le tonneau Je veux y pénétrer dans ce cynique tombeau. Chercher auprès de toi dans les siècles passés La justice, la liberté et la fraternité… Le temps passe et je n'ai rien trouvé ! Diogène avait raison…je cherche la Vérité !

Musique de Mozart : Romance du Concerto pour piano et orchestre N° 20 K.

Musique de Mozart : Romance du Concerto pour piano et orchestre N° 20 K. 466 Poèmes et photos Internet Daniel février 2007 villa. perla@wanadoo. fr Ce diaporama poèmes n° 10 est strictement privé. Il est à usage non commercial.