Introduction la syntaxe du franais Leon 4 La

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Introduction à la syntaxe du français Leçon 4 La phrase complexe © Henriette Gezundhajt

Introduction à la syntaxe du français Leçon 4 La phrase complexe © Henriette Gezundhajt

La transformation d’enchâssement n n Elle consiste à engendrer une phrase complexe à plusieurs

La transformation d’enchâssement n n Elle consiste à engendrer une phrase complexe à plusieurs propositions à partir de deux phrases de bases. À partir de : 1. 2. n on pourra engendrer : n n Pierre est malade. Paul a appris la nouvelle que Pierre est malade. Les phrases enchâssées gardent leur type facultatif (négatif, passif, emphase) mais perd son type obligatoire qui dépendra indirectement de la construction de la phrase entière et notamment du verbe d’énonciation de la principale : n n déclarative indirecte : Je dis qu’il est parti. interrogative indirecte : Je demande s’il est parti. impérative indirecte : J’exige qu’il parte. exclamative indirecte : Je m’indigne qu’il soit parti.

Typologie des phrases complexes Protase juxtaposition (procédé de mise l'une à coté de l'autre.

Typologie des phrases complexes Protase juxtaposition (procédé de mise l'une à coté de l'autre. Implication sémanticologique) Apodos e P Q n Hypotaxe. Il est parti, il avait un rendez-vous. (égalité et inégalité) n Parataxe Il est parti, donne-moi une cigarette. (rupture) Pas de complémenteur. Deux phrases indépendantes du point de vue de la syntaxe Coordination (les membres sont reliés par un connecteur) P * Q j'ai faim donc je mange J'ai faim et je mange conjonctions de coordination: mais ou et donc or ni car Subordination (au moins un membre de phrase dépendant. On parle de phrase enchâssée) P p * * q Q n. Relatives L'homme qui avait un chapeau melon. « l'homme » peut faire phrase (P est une proposition indépendante) « avait un chapeau melon » (q est subordonné à une tête). les pronoms relatifs "qui", "que", "quoi", "dont", "où" n. Complétives Je pense qu'il viendra je considère que tu devrais y aller. Notons au passage que du point de vue sémantique c’est « je considère » qui est subordonné à « tu devrais y aller » . Conjonctions de subordinations : qui que quoi dont où lequel duquel auquel

La coordination n Elle lie deux phrases à l’aide d’un connecteur. n Il boit

La coordination n Elle lie deux phrases à l’aide d’un connecteur. n Il boit car il a soif. n Elle est petite mais elle a de la force. Rappelons que les conjonctions de coordination (à l’exception de or et car) peuvent connecter des syntagmes et non seulement des phrases : Elle est petite mais forte. n Contrairement aux phrase subordonnées circonstancielles (temps, lieu, cause), les éléments ne peuvent pas être invertis : Il boit car il a soif. * car il a soif il boit. n puisqu’il a soif, il boit. Il boit puisqu’il a soif. n

La subordination Subordonées à verbe tensé Subordonnées à verbe non tensé Phrase en place

La subordination Subordonées à verbe tensé Subordonnées à verbe non tensé Phrase en place de SN n. Je veux [SN son départ] n. Je souhaite [SN notre départ] n. Je veux [qu’il parte] n. Je souhaite [partir] (infinitive) Phrase en place de SA n. J’ai rencontré un homme (complétive) SN-> C + Ph C -> que [SA préssé]. n. J’ai rencontré un homme [qui est préssé]. (relative) SA -> C + SV C -> que qui dont. . où duquel … n. Les personnes [SA fatiguées] rent reposées n. Les personnes [partant en vacances] rent reposées. (participe)

L’enchâssement Une phrase enchâssée peut être une expansion : A. d’un nom opérateur :

L’enchâssement Une phrase enchâssée peut être une expansion : A. d’un nom opérateur : n n Le fait de partir me rend triste. Le fait que tu partes me rend triste. Certains noms opérateurs ne peuvent être complétés que par un infinitif n n B. La liberté de parler. * La liberté que tu parles. d’un adjectif opérateur n suivi de l’indicatif pour certains (assertion, certitude, constat du point de vue énonciatif): Je suis sûr que tout va bien. n suivi du subjonctif pour d’autres (incertain, affectif): Je suis contente que tout aille bien. C. n d’un verbe opérateur : Ce sont des verbe dont le sujet est toujours animé humain (promettre, demander, souhaiter). Si le sujet de la principale est différent de celui de la subordonnée, le verbe est suivi d’une complétive, sinon il est suivi d’une infinitive: n n Les verbes modaux, les verbes aspectuels et les verbes de mouvement peuvent être suivi d’une infinitive mais jamais d’une complétive: n n Je souhaite sa venue. Je souhaite qu’il vienne. Je souhaite venir. Tu dois venir. / * Tu dois que … Philippe a commencé à parler. / * Philippe a commencé que … Je cours rencontrer Paul. / * Je cours que … D’autres verbes comme oublier, craindre, attendre, penser admettent deux constructions selon que les sujets de la principales et de la subordonnées sont co-référentiels ou non (complétive introduite par que ou de + infinitive) : n n J’ai oublié qu’il venait J’ai oublié de venir

La subordonnée infinitive n Dans les phrases infinitives qui suivent les verbes emmener, les

La subordonnée infinitive n Dans les phrases infinitives qui suivent les verbes emmener, les verbes de perception (voir, entendre…), laisser et faire, le sujet du verbe à l’infinitif n’est pas phonétiquement exprimé. n Dans une phrase comme : n Jean entend Sophie chanter. n Sophie est le complément d’objet du verbe conjugué entend. On considère alors qu’il existe un pronom nul appelé PRO coréférencé à Sophie qui joue le rôle de sujet du verbe chanter. [Ph [SN Jean] [SV [ V entend] [ SN [Sophiei ] [Ph [SN PROi] [SV chanter]]] n Dans ce cas Ph -> PRO + SV (Sur cette question, voir plus loin la leçon traitant des pronoms et des anaphores) n Notons que les subordonnées infinitives peuvent parfois donner lieu à des ambiguïtés sémantiques : Je te propose d’aller voir le directeur. n = Je propose que tu ailles voir le directeur. ou = Je propose que nous allions voir le directeur. ou = Je propose d’aller voir le directeur moi-même. n

Les propositions en position SA Il en existe deux sortes : n Les relatives

Les propositions en position SA Il en existe deux sortes : n Les relatives n Les enfants qui portent des lunettes ont l’air sérieux. n Les participes n Les enfants portant des lunettes ont l’air sérieux. n Les participes peuvent avoir la fonction d’épithète comme dans l’exemple précédant ou celle de mis en apposition comme dans : n Comprenant son émotion, son ami a préféré se taire.

Remarques sur les relatives n Le pronom relatif est généralement co-référencé avec un antécédant

Remarques sur les relatives n Le pronom relatif est généralement co-référencé avec un antécédant dans la phrase. Cependant, il existe de rares cas où il n’y a pas d’antécédant (expressions figées) n Qui m’aime me suive. n Advienne que pourra. n Morphologie des pronoms relatifs selon leur fonction QUI La fille qui vient Sujet QUE La fille que tu vois Objet direct ou attribut Après préposition (COI) Autres compléments QUI La fille à qui tu parles QUOI Ce à quoi tu penses humain non-humain OÙ, DONT, Prép + LEQUEL Le couteau avec lequel je coupe ma viande

Les circonstancielles n Certaines propositions circonstancielles (temps, lieu, manière) ont la même distribution que

Les circonstancielles n Certaines propositions circonstancielles (temps, lieu, manière) ont la même distribution que certains SP Depuis son arrivée n Depuis qu’il est arrivé n Avant mon arrivée n Avant de venir n n Cependant certaines prépositions n’introduisent jamais de subordonnée (*avec que…, *par que. . . ) n Certaines locutions conjonctives n’ont pas de préposition correspondante (alors que, bien que, afin que) alors qu’il arrive n *alors son arrivée n n Certains subordonnant ne sont pas construit à partir de Prép + que Quand il vient et qu’il repart ¹ Pendant qu’il vient et qu’il repart n n Certains GP circonstanciels comme les gérondifs n’ont pas de locution conjonctive correspondante. C’est le cas pour le gérondif de manière : n Elle est venue en marchant.

Autres types de classification des phrases complexes n Les phrases complexes ne sont pas

Autres types de classification des phrases complexes n Les phrases complexes ne sont pas toujours facilement classable selon des critère distributionnels de type SN, SV, SP circonstanciel. Elle peuvent relever de critères logico-énonciatifs comme : n La consécution quantité ou degré Il y a tant de monde qu’on ne voit rien. Elle est si gentille qu’elle ne peut rien refuser n Corrélation Nous sommes fâchés si bien que nous ne nous voyons plus. n n La comparaison Il est aussi blagueur que sa sœur est sérieuse. n L’hypothétique n potentiel Si tu pars, je partirai aussi (probable) Si tu partais, je partirais aussi (improbable) n irréel Si j’étais riche, je m’achèterais une belle maison. n irréalisé, regret, reproche Si tu avais été plus attentif, nous n’en serions pas là. n Les hypothétiques ne sont pas toujours des subordonnées en si n A supposé que / Quand bien même il serait venu, je ne lui aurais parlé (locution conjonctive) n Vient-il, il repart aussitôt. (inversion du clitique sujet) n En travaillant plus tu y arriverais. (gérondif) n Tu me l’aurais dit, j’aurais pu faire quelque chose. (juxtapositions de deux phrases au conditionnel)