TEXTE 3 JE SOUPIRE APRS LA CAMPAGNE ET

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TEXTE 3 – « JE SOUPIRE APRÈS LA CAMPAGNE ET LA SOLITUDE » Jean-Jacques

TEXTE 3 – « JE SOUPIRE APRÈS LA CAMPAGNE ET LA SOLITUDE » Jean-Jacques Rousseau (1712_1778)

I. Vivre en société est insupportable A. Rousseau est l’objet d’une malveillance systématique 1.

I. Vivre en société est insupportable A. Rousseau est l’objet d’une malveillance systématique 1. Manifestations de haine 2. Manifestations d’hypocrisie B. Qui l’empoisonne 1. Amour propre vs amour de soi 2. Régression C. Car sa sensibilité extrême le rend vulnérable 1. Une souffrance sporadique 2. Mais intolérable

I. Vivre en société est insupportable

I. Vivre en société est insupportable

A. ROUSSEAU EST L’OBJET D’UNE MALVEILLANCE SYSTÉMATIQUE 1. Manifestations de haine 2. Manifestations d’hypocrisie

A. ROUSSEAU EST L’OBJET D’UNE MALVEILLANCE SYSTÉMATIQUE 1. Manifestations de haine 2. Manifestations d’hypocrisie

1. Manifestations de haine ◦ « La haine et l’animosité que je vois dans

1. Manifestations de haine ◦ « La haine et l’animosité que je vois dans leurs cœurs » ◦ « ces regards insultants et moqueurs » ◦ « La présence de l’homme haineux m’affecte » ◦ « ceux qui disposent de ma destinée. » ◦ « leurs coups » ◦ « un geste, un regard sinistre que j’aperçois, un mot envenimé que j’entends, un malveillant que je rencontre » ◦ « cortège des méchants »

2. Manifestations d’hypocrisie ◦ « tristes moments que je passe encore au milieu des

2. Manifestations d’hypocrisie ◦ « tristes moments que je passe encore au milieu des hommes, jouet de leurs caresses traîtresses, de leurs compliments ampoulés et dérisoires, de leur mielleuse malignité. » ◦ « cette grossière enveloppe » ◦ « être (…) pris pour dupe » ◦ Caresse : Au fig. Marque d'estime ou de bienveillance qui se manifeste en paroles, parfois trompeuses. ◦ Malignité : Penchant à faire le mal, à essayer de nuire en secret. ◦ Dupe : Personne qu'on a trompée intentionnellement et facilement ou qui se laisse facilement abuser.

B. … QUI L’EMPOISONNE 1. Amour-propre vs amour de soi 2. Régression

B. … QUI L’EMPOISONNE 1. Amour-propre vs amour de soi 2. Régression

1. Amour-propre vs amour de soi ◦ « En tout ceci (avec moi seul)

1. Amour-propre vs amour de soi ◦ « En tout ceci (avec moi seul) l’amour de moi-même fait toute l’œuvre, l’amour-propre n’y entre pour rien. » ◦ « Il n’en est pas ainsi des tristes moments que je passe encore au milieu des hommes(…). De quelque façon que je m’y suis pu prendre, l’amour-propre alors fait son jeu. ◦ « un sot amour-propre dont je sens toute la bêtise, mais que je ne puis subjuguer. »

2. Régression ◦ « l’idée d’être ainsi sottement pris pour dupe ajoute encore à

2. Régression ◦ « l’idée d’être ainsi sottement pris pour dupe ajoute encore à cette douleur un dépit très puéril » ◦ « Tout ce que je puis faire en pareil cas est d’oublier bien vite et de fuir. » ◦ « la moitié de la journée se passe en angoisses, avant que j’aie atteint l’asile que je vais cher »

C. CAR SA SENSIBILITÉ EXTRÊME LE REND VULNÉRABLE 1. Une souffrance sporadique 2. Mais

C. CAR SA SENSIBILITÉ EXTRÊME LE REND VULNÉRABLE 1. Une souffrance sporadique 2. Mais intolérable

1. Une souffrance sporadique ◦ « La présence de l’homme haineux m’affecte violemment ;

1. Une souffrance sporadique ◦ « La présence de l’homme haineux m’affecte violemment ; mais sitôt qu’il disparait, l’impression cesse ; à l’instant que je ne le vois plus, je n’y pense plus. J’ai beau savoir qu’il va s’occuper de moi, je ne saurais m’occuper de lui. Le mal que je ne sens point actuellement ne m’affecte en aucune sorte, le persécuteur que je ne vois point est nul pour moi. » ◦ « Les lieux où je ne vois personne, je ne pense plus à ma destinée, je ne la sens plus, je ne souffre plus. Je suis heureux et content sans diversion, sans obstacle. » ◦ « Le trouble de mon cœur disparait avec l’objet qui l’a causé, et je rentre dans le calme aussitôt que je suis seul. »

2. Mais intolérable ◦ « La haine et l’animosité que je vois dans leurs

2. Mais intolérable ◦ « La haine et l’animosité que je vois dans leurs cœurs, à travers cette grossière enveloppe, déchirent le mien de douleur » ◦ « facile à troubler, à navrer, à indigner » ◦ « Dominé par mes sens, quoi que je puisse faire, je n’ai jamais su résister à leurs impressions, et tant que l’objet agit sur eux, mon cœur ne cesse d’en être affecté. » ◦ « La présence de l’homme haineux m’affecte violemment » ◦ « ils me tourmentent » ◦ « Cette action de mes sens sur mon cœur fait le seul tourment de ma vie. » ◦ « un geste, un regard sinistre que j’aperçois, un mot envenimé que j’entends, un malveillant que je rencontre suffit pour me bouleverser. »

II. Comment atteindre le bonheur? A. Il est impossible de s'endurcir contre les autres

II. Comment atteindre le bonheur? A. Il est impossible de s'endurcir contre les autres 1. L’ascèse ne dure qu’un temps 2. La sérénité est fragile B. C’est donc dans la solitude qu’est le bonheur 1. La Nature secourable 2. Des dispositions au bonheur

II. Comment atteindre le bonheur?

II. Comment atteindre le bonheur?

A. IL EST IMPOSSIBLE DE S’ENDURCIR CONTRE LES AUTRES 1. L’ascèse est décevante 2.

A. IL EST IMPOSSIBLE DE S’ENDURCIR CONTRE LES AUTRES 1. L’ascèse est décevante 2. La sérénité est fragile

1. L’ascèse est décevante ◦ « Les efforts que j’ai faits pour m’aguerrir à

1. L’ascèse est décevante ◦ « Les efforts que j’ai faits pour m’aguerrir à ces regards insultants et moqueurs sont incroyables. Cent fois j’ai passé par les promenades publiques et par les lieux les plus fréquentés, dans l’unique dessein de m’exercer à ces cruelles luttes. Non seulement je n’y ai pu parvenir mais je n’ai même rien avancé, et tous mes pénibles mais vains efforts m’ont laissé tout aussi facile à troubler, à navrer, à indigner qu’auparavant. »

2. La sérénité est fragile ◦ « Mais j’échappe rarement à quelque atteinte sensible

2. La sérénité est fragile ◦ « Mais j’échappe rarement à quelque atteinte sensible » ◦ « si quelque chose m’inquiète, c’est la crainte de rencontrer sur mon passage quelque nouveau sujet de douleur. » ◦ la moitié de la journée se passe en angoisses, avant que j’aie atteint l’asile que je vais cher »

B. C’EST DONC DANS LA SOLITUDE QU’EST LE BONHEUR 1. La Nature secourable 2.

B. C’EST DONC DANS LA SOLITUDE QU’EST LE BONHEUR 1. La Nature secourable 2. Des dispositions au bonheur

1. La Nature est secourable ◦ « Je loge au milieu de Paris. En

1. La Nature est secourable ◦ « Je loge au milieu de Paris. En sortant de chez moi je soupire après la campagne et la solitude » ◦ « la moitié de la journée se passe en angoisses, avant que j’aie atteint l’asile que je vais cher. » ◦ Le moment où j’échappe au cortège des méchants est délicieux, et sitôt que je me vois sous les arbres, au milieu de la verdure, je crois me voir dans le paradis terrestre, et je goûte un plaisir interne aussi vif que si j’étais le plus heureux des mortels.

2. Rousseau a des dispositions au bonheur ◦ « Tout me ramène à la

2. Rousseau a des dispositions au bonheur ◦ « Tout me ramène à la vie heureuse et douce pour laquelle j’étais né ; je passe les trois quarts de ma vie, ou occupé d’objets instructifs et même agréables, auxquels je livre avec délices mon esprit et mes sens ; ou avec les enfants de mes fantaisies que j’ai créés selon mon cœur, et dont le commerce en nourrit les sentiments, ou avec moi seul, content de moi-même et déjà plein du bonheur que je sens m’être dû. » ◦ « Je sens l’avantage que cette position donne à ceux qui disposent de ma destinée. Qu’ils en disposent donc tout à leur aise. J’aime encore mieux qu’ils me tourmentent sans résistance, que d’être forcé de penser à eux pour me garantir de leurs coups. »