Quand la concertation intersectorielle fait une relle diffrence

Quand la concertation intersectorielle fait une réelle différence pour la sécurité des femmes Colloque « Engagé. e. s ensemble contre la violence conjugale » Montréal, 12 novembre 2019 Martin Métivier • Co-coordonnateur • A-GIR Arrimage – Groupe d’intervention rapide Karine Messier Newman • Coordonnatrice • Carrefour sécurité en violence conjugale

Historique A-GIR Mars 1997: Rapport du Coroner Bérubé Août 1997: mise en place d’un groupe de travail Mars à juillet 1998: projet pilote où 4 dossiers à haut risque sont traités Septembre 1998: A -GIR est devenu un groupe permanent

Historique CSVC Mai 1997: Homicide d’une femme suivi du suicide du conjoint 2000 -2002: Modèle du processus de domination conjugale (PDC) 2004 -2010: Projet pilote phase 1 codéveloppement de l’outil + validation et dev. du partenariat 2010 -2012: Projet pilote phase 2 Expérimentation en Mauricie 2014: Le CSVC devient un organisme provincial 2015: Implantation dans les régions CN et B-S-L en collaboration avec le RMFVVC

But A-GIR Intervenir rapidement pour les dossiers jugés à haut-risque Améliorer la sécurité des victimes de violence conjugale Pour y arriver: 1) Évaluation des risques pour la sécurité 2) Actions intersectorielles cohérentes et concertées

Les ingrédients pour mettre en place des instances de concertation pour améliorer la sécurité en violence conjugale

Ingrédient 1: détermination d’un objectif commun Imputabilité sécurité des victimes et des proches Partage de la responsabilité Mandat

Une organisation qui désignera un porteur de dossier qui fera le démarchage auprès des autres ressources impliquées en violence conjugale Ingrédient 2: un porteur, un leader A-GIR Une maison d’hébergement en collaboration avec le CSVC

Bureau des procureurs aux poursuites criminelles et pénales Ingrédient 3: une diversité de partenaires CAVAC CISSS-CIUSSS (Centres jeunesse. Santé mentaledépendance) Autres partenaires Services policiers Ressources communautaires pour victimes de VC Sécurité des victimes et des proches Ressources communautaires pour conjoints violents Services correctionnels Centres Commission résidentiels québécoise communautaires des libérations conditionnelles

Ingrédient 4: une connaissance de la législation permettant l’échange d’information Loi 180 en 2001 Loi 115 en 2018

Ingrédient 5: des répondants désignés et engagés Répondants institutionnels Personnes en autorité Personnes-ressources

Ingrédient 6: une permanence 3 co-coordonnateurs (Division urgence sociale, Crimes majeurs, Maison d’hébergement) Organisme communautaire avec un conseil d’administration et 1 poste permanent (coordonnatrice)

Ingrédient 7: des outils communs Le formulaire de collecte de données La grille Vigie-VC

Les éléments de la grille Vigie-VC sont similaires à ceux du formulaire de collecte de données d’A-GIR

Ingrédient 8: une trajectoire définie de traitement de dossier

Démarche de gestion des risques pour la sécurité en VC 1 2 3 4 5 6 7 • Identification de la situation à risque • Évaluation • Contact initial avec le responsable de la concertation • Échange d’informations avec ou sans données nominatives et évaluation partenariale • Rencontre multipartenaire ou cellule de crise • Intervention concertée • Réévaluation d’autres actions ou fin de l’intervention concertée

Ingrédient 9: des rencontres statutaires Rencontres semi-annuelles des répondantsinstitutionnels 3 rencontres de personnes-ressources 1 rencontre de personnes en autorité

Les effets d’A-GIR a facilité la concertation entre les partenaires, même s’il n’y a pas de déclenchement de la cellule de crise; Réseautage amélioré; Si les faits ne permettent pas de conclure à un risque imminent, la concertation est tout de même possible, avec le consentement de l’une ou l’autre des parties; Lieu de discussion et de soutien clinique; Sensibilise les partenaires au risque d’homicide conjugal et de suicide.

Les effets du modèle CSVC Amélioration du sentiment de sécurité des victimes à hauts risques; Meilleur connaissance des autres ressources; Liens de confiance entre les personnes-ressources; Diminution du sentiment d’impuissance: L’information circule davantage dans les situations à haut risque; Partage d’expertise et clarification des procédures; Développement d’un langage commun facilitant la communication.

Conclusion La concertation se construit en: Se centrant sur un objectif commun; Se donnant le temps et les occasions d’échange, de partage des analyses et des expertises; Misant sur les convergences pour confronter les idées et aplanir les divergences.

Un souhait Que toutes les régions du Québec se dotent de structures facilitant l’évaluation, le partage d’information et le travail en concertation pour mieux gérer les risques pour la sécurité en violence conjugale

Questions et commentaires

Martin Métivier, t. s. Chef de division Division urgence sociale Service de police de Laval Coordonnées m. metivier@laval. ca 450 -662 -4242 Karine Messier Newman Coordonnatrice Direction. csvc@cgocable. ca 819 -731 -0537 22