le don Jean luc Marion Paul Ricoeur similitude

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le don : Jean luc Marion/ Paul Ricoeur similitude et divergence Séminaire de Guilhem

le don : Jean luc Marion/ Paul Ricoeur similitude et divergence Séminaire de Guilhem Causse, sj. Séance du 9/05/2016 Cécile Furstenberg

Départ commun: le don chez Marcel Mauss • Jean Luc Marion: • Le don

Départ commun: le don chez Marcel Mauss • Jean Luc Marion: • Le don tel qu’il est présenté chez Marcel Mauss est surtout relu à partir des commentaires de Derrida dont il reprend la critique. Du schéma donateur-donateur Jean luc Marion par la triple réduction parvient du don à acceder au pli de la donation qui est le phénomène par excellence: la révélation. • Jean Luc Marion en fait un thème central. • Paul Ricoeur: • L’analyse de l’économie du don est plus complexe, les rites sont différents, il y a des cérémoniels: ce qui intéresse Paul Ricoeur c’est ce qui motive “l’entre” dans l’échange dans lequel le don est le symbole. Relecture de Henaff. Par le décriptage et l’herméneutique du don il accède à ce qui est immanent aux relations dans l’échange du don: la reconnaisance mutuelle symbolique, dont le don est le symbole. Cette reconnaissance symbolique ouvre tout sujet à la générosité, à l’agapè, par la gratitude. • Paul Ricoeur tout au long de ses écrits aborde de manière éparse le thème du dont la présence est plus ou moins évidente • … • Les deux auteurs admettent que le don n’est pas un objet échangé dans une catégorie d’échange strictement marchande, le don n’a pas de prix. La réciprocité induite par le “rendre” dans la trilogie donner-recevoir-rendre pose problème. Les deux auteurs vont privilégier le recevoir comme moyen essentiel pour découvrir, comprendre et reconnaître en chemin ce que révèle le don.

Du don à-… évolution • Jean Luc Marion • Le don-le donné “se montre

Du don à-… évolution • Jean Luc Marion • Le don-le donné “se montre en tant qu’il se donne”-l’adonné • La donation-manifestation–Révélation-altérité • L’anamorphose, l’arrivage, la vision. Appel-réponse, vocation • Le phénomène saturé “dépasse la mesure”; la surabondance, l’amour. • Jean Luc Marion reste dans le champs de la phénoménologie • Paul Ricoeur • Le don-symbole-médiation • Écoute-comprendre-expliquer, herméneutique. Appel-réponse par les écritures-Révélation • L’économie du don: la surabondance/ la logique d’équivalence Agapè-justice dans le monde de l’action • De la réciprocité à la reconnaissance mutuelle – générosité/gratitude: recevoir-donner- altérité-solidarité: chemin de paix • le temps comme expression de la reconnaissance: . mémoire-histoire-oubli/ promesse-espérance • Paul Ricoeur prétend que la phénoménologie ne suffit pas, il y a nécessité de la greffe herméneutique et de la philosophie réflexive. Il conserve une approche anthropologique-c’est une philosophie de l’action.

Divergence: le mode de conversion du sujet moral • Jean Luc Marion: • L’homme

Divergence: le mode de conversion du sujet moral • Jean Luc Marion: • L’homme doit se convertir, sortir de l’ontologie pour voir la donation en changeant la perspective du regard et ouvrir la phénoménologie à la transcendance de la Révélation et à son pouvoir transformant. • “que le phénomène n’accède à sa visibilité que par la voie d’une donation; que pour Monter au paraître, il doive traverser une distance (“un ailleurs”) qui l’en sépare et donc s’y rendre (au double sens d’y parvenir et de s’y abandonner); que ce surgissement se déroule suivant un axe immanent, sur lequel le je doit venir s’aligner pour y recevoir un apparaître-tout cela définit un des traits essentiels du phénomène donné, son anamorphose. ” (Etant donné, p. 174) • L’appel de la donation se montre dans la réponse du sujet: sa vocation personnelle. • Paul Ricoeur: • L’homme est faillible, le cogito est brisé, la faute et la méprise sont une réalité; la conversion s’opère par la reconnaissance qui permet l’estime de soi et de l’autre, le respect de soi et de l’autre. Il faut compléter la phénoménologie par l’herméneutique, la philosophie réflexive, et ouvrir le sujet au parcours de reconnaissance. Voir la polysémie réglée de la reconnaisance. • « La reconnaissance est une structure du soi réfléchissant sur le mouvement qui emporte l’estime de soi vers la sollicitude et celle-ci vers la justice. La reconnaissance introduit la dyade et la pluralité dans la constitution même du soi. La mutualité dans l’amitié, l’égalité proportionnelle dans la justice, en se réfléchissant dans la conscience de soi-même, font de l’estime de soi elle-même une figure de la reconnaissance » (p. 344) • Les états de paix sont possibles et à espérer, mais l’homme ne devient capable de l’agir éthique qu’en entamant avec persévérance le parcours de reconnaissance. • La réponse du sujet à l’appel au bien est sa pratique de la charité, sa responsabilité effective dans ce qu’il fait, dit, raconte et se reconnaît avec et pour les autres dans les institutions justes.