LART GOTHIQUE Premire Partie SOMMAIRE o Introduction o

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L’ART GOTHIQUE Première Partie

L’ART GOTHIQUE Première Partie

SOMMAIRE o Introduction o Histoire de l’art gothique o Evolution de l’art gothique o

SOMMAIRE o Introduction o Histoire de l’art gothique o Evolution de l’art gothique o L’Architecture gothique o -----o La sculpture gothique o L’art de la couleur : • la peinture • L’enluminure • Les retables • Le vitrail

INTRODUCTION La période gothique est une course vers l'élévation, la lumière et en même

INTRODUCTION La période gothique est une course vers l'élévation, la lumière et en même temps une période où le pouvoir du religieux commence à céder le pas au temporel. La toute puissance de l'église qui érigea les cathédrales gothiques comme Chartres, Saint-Denis, Bourges, Notre-Dame de Paris ou Beauvais cède le pas à la fin du Moyen- ge aux riches seigneurs (comme les Ducs de Berry ou de Bourgogne. . . ).

Imaginons l’Ile-de-France à la fin du XII siècle. A Chartres comme à Soissons, à

Imaginons l’Ile-de-France à la fin du XII siècle. A Chartres comme à Soissons, à Paris comme à Beauvais règne une grande agitation. Le cœur de chaque cité est transformé en un chantier gigantesque. D’énormes blocs de pierre taillée sont hissés à l’aide de roues, à l’intérieur desquelles marchent des ouvriers. Des maçons manient la truelle à 40 m du sol. Peu à peu, une impressionnante forêt de piliers s’élance vers le ciel; les voûtes dessinent de fines ogives, et mille flèches écorchent les nuages… Quel grandiose édifice ! La cathédrale témoigne de la foi ardente du Moyen Age quand le peuple donnait sa sueur et le bourgeois ses biens pour que leur « dame » de pierre soit la plus belle.

HISTOIRE DE L’ART GOTHIQUE L’art gothique est né dans la région parisienne, au XIIe

HISTOIRE DE L’ART GOTHIQUE L’art gothique est né dans la région parisienne, au XIIe siècle. Il s ’est ensuite répandu dans toute l’Europe et n’a été détrôné qu’au XVIe siècle, à l’époque de la Renaissance. L’art gothique est un art raffiné, délicat et élégant. Les goths, pour leur part, ne semblent pas avoir été des modèles de délicatesse ni d’élégance. Originaires de l’Europe du Sud-Est, ces barbares menaient une vie presque sauvage. Ils ne s’intéressaient nullement aux arts et ne sont jamais venus à Paris, même pour un court séjour… Alors pourquoi l’art gothique a-t-il été nommé ainsi ? Le mot « Gothique » signifie littéralement « Provenant des Goths germaniques » . Ce mot est créé par les Humanistes italiens de la Renaissance (Antonio Averlino (Le Filarète) et Giorgio Vasari) pour désigner péjorativement cet art du Moyen ge, qu’ils considéraient comme barbare et grossier. En fait, les Goths n'ont pris aucune part à la création de cet art qui est typiquement Français. Il vaut mieux l'appeler « Art ogival » ou « Opus francigenum » (art français).

 L'art gothique est un art urbain né au XIIe siècle. Les bâtiments gothiques

L'art gothique est un art urbain né au XIIe siècle. Les bâtiments gothiques sont d'immenses cathédrales. Les villes s'enrichissent grâce au commerce qui devient de plus en plus important. Comme les bourgeois, marchands et artisans ont plus d'argent, ils décident de construire des cathédrales pour montrer la richesse de la ville. Comme les constructions des cathédrales deviennent très importantes, les villes se concurrencent afin d'avoir la cathédrale la plus grande et tout particulièrement la nef la plus haute. Les personnes qui travaillent dans les chantiers sont nombreuses. Le maître d'œuvre (de nos jours l'architecte) dirige l'ensemble des ouvriers. Le maître d'œuvre est un homme ayant de l'expérience, qui s'est formé sur les chantiers et qui maîtrise d'autres métiers. Il dessine le plan du terrain où s'élèvera l'église. Le travail de l'architecte consiste à diriger la construction et la décoration de l'église. Parmi les hommes qui travaillent sur le chantier, on trouve: la masse des manœuvres qui creusent les fondations, évacuent la terre et apportent les pierres. Au dessus d'eux se trouvent toute une équipe qui prépare le mortier; trempe le plâtre et taille ou sculpte les pierres. La construction d'églises coûte très cher. Tous, riches et pauvres, donnent de l'argent pour être reçus au paradis, et aussi par souci de prestige.

 La bourgeoisie se développe avec l'éveil des villes et le mouvement communal. D'Italie,

La bourgeoisie se développe avec l'éveil des villes et le mouvement communal. D'Italie, ce mouvement gagne la France, Flandres, Allemagne et l’ Angleterre. Commerce, artisanat et banques se développent (banquiers lombards, florentins, flandrins) et l'on s'aventure jusqu'en Orient (Marco Polo, 1271 -1295). La chevalerie perd à la fin des croisades le souffle épique et la puissance qu'elle avait au XIIIe siècle. Le besoin d'instruction naît. Papiers et écoles publiques apparaissent. Les Universités se multiplient au XIIIe siècle et prennent progressivement la place des Abbayes. La puissante université de Paris ose s'opposer au Pape et attire tous les grands esprits de l'Europe. Dès 1270 l'université d'Oxford rivalise avec Paris et élabore les principes de la connaissance scientifique, alors qu'en Rhénanie naît un mouvement mystique contemporain des Fioretti d’Assise. Comme dans l'art, la pensée française joue un rôle prépondérant jusqu'au XIV° siècle. Poètes et musiciens apportent à l'Europe le culte de la femme et de la Vierge. L'iconographie tant religieuse que profane s'en enrichira.

ÉVOLUTION DE L’ART GOTHIQUE L’art gothique se diffuse rapidement en France et en Europe

ÉVOLUTION DE L’ART GOTHIQUE L’art gothique se diffuse rapidement en France et en Europe en quatre phases qui témoignent de l’aspiration à l’élévation et de l’importance de la lumière, caractéristiques fondamentales de l‘art gothique.

Ce gothique « primitif » se retrouve particulièrement dans des édifices: la basilique Saint

Ce gothique « primitif » se retrouve particulièrement dans des édifices: la basilique Saint Denis érigée par le grand abbé Suger (1135 -1144) et la cathédrale de Sens et celle de de Senlis. Le gothique « primitif » , correspond à une période d’expérimentation des techniques qui sont par la suite perfectionnées. Cathédrales de Senlis

 Le gothique classique (Bourges, Reims et Amiens) durant lequel se généralise la formule

Le gothique classique (Bourges, Reims et Amiens) durant lequel se généralise la formule d’une élévation monumentale à trois niveaux (grandes arcades, triforium et fenêtres hautes) et le recours au système du contrefort et de l’arc-boutant pour épauler le vaisseau central. Cathédrale Saint Etienne de Bourges

LE GOTHIQUE RAYONNANT Le gothique rayonnant trouve son prolongement dans le gothique du XIVème

LE GOTHIQUE RAYONNANT Le gothique rayonnant trouve son prolongement dans le gothique du XIVème siècle et s’exprime à Saint. Urbain de Troyes comme dans le chœur de la cathédrale d’Amiens. Il se caractérise par l’évidement et l’allègement des parois murales au profit de baies toujours plus nombreuses. La sculpture s’autonomise de plus en plus de l’architecture, et la ronde-bosse se généralise. Basilique Saint Urbain de Troyes

LE GOTHIQUE FLAMBOYANT Le gothique flamboyant nait au milieu du XIVème siècle. Il doit

LE GOTHIQUE FLAMBOYANT Le gothique flamboyant nait au milieu du XIVème siècle. Il doit son nom à la forme des ornements, qui semblent inspirée de celle des flammes. Cette période, qui voit la reconstruction du chœur de l’église abbatiale du Mont Saint -Michel (1422), de la Trinité de Vendôme, ou de la Sainte Chapelle, correspond au déploiement exacerbé de l’ornementation et du décor. Cathédrale d’Evreux dentelle

L’ARCHITECTURE GOTHIQUE L’architecture gothique est un style architectural le plus souvent associé aux cathédrales

L’ARCHITECTURE GOTHIQUE L’architecture gothique est un style architectural le plus souvent associé aux cathédrales La cathédrale gothique: Le plan de l’église gothique ne diffère que peu de celui de l’église romane : toutes deux reprennent le plan de la basilique paléochrétienne et s’organisent autour d’une nef centrale. Néanmoins, l’édifice gothique se distingue de son cousin roman par la surface qu’il occupe : les églises du XIIème siècle sont des constructions monumentales. L’émulation entre artistes et la concurrence entre bâtisseurs donnent naissance a de gigantesques cathédrales qui se substituent aux édifices antérieurs.

Dans ces dernières, l’importance du transept est considérablement réduite ; son caractère saillant s’estompe

Dans ces dernières, l’importance du transept est considérablement réduite ; son caractère saillant s’estompe et dans certains cas, il disparait même. Les bas-côtés sont conçus en continuité avec ce qui était le déambulatoire dans l’église romane ; les pèlerins circulent avec facilite : ils peuvent se recueillir devant les reliques des Saints, exposées dans les chapelles rayonnantes du chœur. A partir de la période rayonnante, les chapelles sont logées entre les contreforts. Les corporations d’artisans, mais aussi les particuliers (rois ou membres de la noblesse) peuvent faire don d’une chapelle ou sont célèbres des offices pour leur salut. Les tribunes édifiées sur le bas-côté disparaissent progressivement : le renouveau des techniques de construction mène a l’invention de l’arc-boutant, qui assume désormais les fonctions de contrebutement du vaisseau central et de sa voute.

LES JEUX D’ÉQUILIBRE DES FORCES GOTHIQUES Au sein des édifices gothiques, la nef s’élève

LES JEUX D’ÉQUILIBRE DES FORCES GOTHIQUES Au sein des édifices gothiques, la nef s’élève de plus en plus haut : un des principes directeurs de l’architecture religieuse gothique est la notion de verticalité. L’élévation de la construction est une métaphore de l’élévation du fidèle vers Dieu.

 Des multiples solutions imaginées par les bâtisseurs romans, les constructeurs de l’époque gothique

Des multiples solutions imaginées par les bâtisseurs romans, les constructeurs de l’époque gothique n’en conservent fondamentalement que deux : les croisées d’ogive et les arcs-boutants. L’arc brise , technique utilisée de manière ponctuelle dans l’art roman, se généralise. Les ogives se croisent au sommet de la voute. La croisée d’ogive, qui permet de concentrer les forces sur des points précis plutôt que sur l’ensemble des parois, reporte ainsi l’ensemble du poids depuis le centre de la voute jusqu’aux quatre supports qui la reçoivent. Elle est aidée en cela par des arcsboutants extérieurs, qui viennent s’appuyer dans l’axe des piliers. L’arc-boutant contrebute la poussée latérale des voûtes et l’achemine vers les contreforts. Les murs extérieurs, qui ne supportent plus la majeure partie de la charge, peuvent alors être percés de grandes baies ouvragées. Contrairement a l’architecture romane, la résolution des poussées ne s’effectue plus au sein du bâtiment mais a l’extérieur. La cathédrale gothique est ainsi un pur spectacle d’équilibre des forces. Elle a une dynamique essentiellement verticale, et n’est plus seulement un édifice mais une structure ou la maitrise des forces s’incarne dans la pierre.

Croisée d'ogive

Croisée d'ogive