La justice et le droit IIme partie Le

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La justice et le droit IIème partie

La justice et le droit IIème partie

Le présupposé du droit : la société est inégalitaire • La justice investit une

Le présupposé du droit : la société est inégalitaire • La justice investit une société donnée dans un temps donné. Elle fait respecter le droit comme si celui-ci était déjà présent en fait. Mais comme elle ne change pas l’échelle des salaires, les inégalités sociales, elle prend un peu « le train en marche » et elle maintient les disparités. • Selon l’ONG Oxfam, 80 personnes possèdent autant de richesses que 3, 5 milliards d’autres. Leur richesse a augmenté de 600 milliards depuis 2010 alors que la moitié la plus pauvre de la population a vu son capital baisser sur cette période.

 • Puisque l’on considère que la société est, de fait, inégalitaire, on institue

• Puisque l’on considère que la société est, de fait, inégalitaire, on institue des pratiques visant à permettre à certains de ne pas trop souffrir des inégalités. La discrimination positive en Europe et au Brésil, en Inde, en Malaisie, l’affirmative action aux Etats-Unis (supprimée dans de nombreux états), ont pu but de faciliter l’admission à l’université ou le recrutement pour un emploi de personnes handicapées ou de classes sociales défavorisées. • Pourtant, ce présupposé du droit n’existe pas dans les textes : « Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits »

Le droit ne vise pas à la justice mais à la paix sociale Nous

Le droit ne vise pas à la justice mais à la paix sociale Nous ne devons pas suivre la justice et le droit parce que nous comprenons que les lois sont justes, bien fondées. Il nous faut nous représenter les lois comme une nécessité œuvrant à la paix sociale. Elles sont une condition de cette paix. « Il serait donc bon qu’on obéît aux lois et aux coutumes, parce qu’elles sont lois ; qu’il sût qu’il n’y en a aucune vraie et juste à introduire, que nous n’y connaissons rien, et qu’ainsi il faut suivre les reçues : par ce moyen, on ne les quitterait jamais.

Mais le peuple n’est pas susceptible de cette doctrine ; et ainsi, comme il

Mais le peuple n’est pas susceptible de cette doctrine ; et ainsi, comme il croit que la vérité se peut trouver, et qu’elle est dans les lois et coutumes, il les croit, et prend leur antiquité comme une preuve de la vérité (et non de leur seule autorité sans vérité). Ainsi, il y obéit ; mais il est sujet à se révolter dès qu’on lui montre qu’elles ne valent rien ; ce qui se peut faire voir de toutes, en les regardant d’un certain côté. » Pascal Les Pensées fragment 287