Chapitre III La SEP dans tous ses tats

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Chapitre III La SEP dans tous ses états… Des critères au handicap Dr Anne-Marie

Chapitre III La SEP dans tous ses états… Des critères au handicap Dr Anne-Marie Guennoc (Tours) Dr Xavier Moisset (Clermont-Ferrand) Dr Sophie Pitton-Vouyovitch (Nancy) Dr Laurent Suchet (Marseille) La Lettre du Neurologue

Pertinence des critères Mc. Donald 2017 Cohorte barcelonaise CIS (1) • Proportion de patients

Pertinence des critères Mc. Donald 2017 Cohorte barcelonaise CIS (1) • Proportion de patients répondant aux critères Mc. Donald 2010 et 2017 Cohorte CIS Janvier 1995 – Janvier 2016 (n = 1 214) n = 1 143 n = 566 DIS (n = 566) Exclus : n = 71 (5, 8 %) • Poussée antérieure : n = 13 • ge > 50 ans : n = 4 • CIS hors de la période requise : n = 26 • Autre diagnostic : n = 28 Critères de sélection • Données BOC non manquantes • IRM encéphalique initiale suffisamment renseignée pour établir le statut DIS et DIT 2010 et 2017 Proportion de patients Mc. Donald 2010 DIS DIT DIS et DIT Mc. Donald 2017 DIS DIT BOC DIS et DIT DIS et BOC DIS et DIT ou DIS et BOC La Lettre du Neurologue Caractéristiques de la population Femme, n (%) 374 (66, 1) ge, moyenne (SD), années 32, 2 (8, 0) Topographie des CIS, n (%) Nerf optique Infratentorielle Médullaire Autre 175 (30, 9) 156 (27, 6) 164 (29, 0) 71 (12, 5) BOC, n (%) Par nombre de bandes 0 1 -3 4 -9 ≥ 10 336 (59, 4) IRM encéphalique anormale, n (%) 434 (76, 7) IRM médullaire anormale, n (%) 16 (14, 7) 38 (41, 3) 51 (66, 2) 231 (80, 2) 154/291 (52, 9) ECTRIMS 2018 - D’après Arrambide G et al. , abstr. 139, actualisé 1

Pertinence des critères Mc. Donald 2017 2 Cohorte barcelonaise CIS (2) Critères de Mc.

Pertinence des critères Mc. Donald 2017 2 Cohorte barcelonaise CIS (2) Critères de Mc. Donald n = 566 Critères validés, n (%) DIS et DIT 2010 159 (28, 1) DIS et DIT 2017 168 (29, 7) DIS et BOC+ 2017 263 (46, 5) Mc. Donald 2017 291 (51, 4) Mc. Donald 2017 n = 291 DIS et BOC n = 123 (42, 3 %) DIS et DIT n = 28 (9, 6 %) + 23, 3 % à l’inclusion DIS et BOC et DIS et DIT n = 140 (48, 1 %) Délai pour le diagnostic de SEP (clinique ou radiologique) pendant le suivi Médiane en mois (percentiles 25 -75) DIS et DIT 2010 5, 3 (3, 4 -16, 5) Mc. Donald 2017 4, 0 (3, 2 -5, 2) ➜ Les critères de Mc. Donald 2017 augmentent de presque 25 % la proportion de patients diagnostiqués La Lettre du Neurologue ECTRIMS 2018 - D’après Arrambide G et al. , abstr. 139, actualisé

Pertinence des critères Mc. Donald 2017 3 Cohorte hollandaise • 229 CIS, 167 femmes

Pertinence des critères Mc. Donald 2017 3 Cohorte hollandaise • 229 CIS, 167 femmes (73 %), âge moyen : 33, 5 (8, 2) ans • 113 (49 %) diagnostiqués SEP cliniquement définie pendant une période de suivi moyenne de 65, 3 (30, 9) mois • Type de CIS : 38, 4 % de NO, 19, 2 % TC, 34, 5 % médullaire, 17 % hémisphère cérébral, 6, 1 % cérébelleux • SEP à l’inclusion – – Critères 2010 : 46 (26 %), 2 e poussée : 33/46 (72 %) Critères 2017 : 97 (54 %), 2 e poussée : 62/97 (64 %) 2010 (DIS + DIT) 2017 (DIS + DIT) Sensibilité (IC 95) 36 (27 -47) 68 (57 -77) Spécificité (IC 95) 85 (76 -92) 61 (50 -71) Précision (IC 95) 61 (54 -68) 64 (57 -71) Critères 2017 versus 2010 – – – Diagnostic de SEP (%) • Sensibilité ↑ (p < 0, 001) Spécificité ↓ (p < 0, 001) Plus de diagnostics SEP initialement 2017 2010 SEP cliniquement définie Mois jusqu’au diagnostic ➜ Les critères 2017 montrent une meilleure sensibilité, une moins bonne spécificité, et permettent un diagnostic plus précoce La Lettre du Neurologue ECTRIMS 2018 - D’après van der Vuurst de Vries R et al. , abstr. 140, actualisé

Annonce diagnostique Engagement du patient et mise en route du traitement (1) • Étude

Annonce diagnostique Engagement du patient et mise en route du traitement (1) • Étude suisse sur 386 patients ayant une SEP RR – Quels facteurs entraînent une satisfaction vis-à-vis de l’annonce ? • Durée de la consultation, informations délivrées, implication dans le choix du traitement, ainsi que les covariables classiques de la pathologie… – Le degré de satisfaction influe-t-il sur le délai de mise en route d’un traitement ? • Variable principale : le degré de satisfaction, plus les covariables habituelles sur la maladie La Lettre du Neurologue ECTRIMS 2018 - D’après Barin L et al. , abstr. P 335, actualisé 4

Annonce diagnostique 5 Engagement du patient et mise en route du traitement (2) Facteurs

Annonce diagnostique 5 Engagement du patient et mise en route du traitement (2) Facteurs positifs (vert) et négatifs (rouge) influant sur le degré de satisfaction 'annonce diagnostique' Facteurs prédictifs β (IC 95) ge à l’annonce du diagnostic : 5 -20 ans - ge à l’annonce du diagnostic : 21 -40 ans 1, 28 (0, 52 ; 3, 13) ge à l’annonce du diagnostic : 41 -70 ans 1, 68 (0, 62 ; 4, 30) Sexe masculin 1, 37 (0, 81 ; 2, 31) Année du diagnostic : 1996 -2004 - 2005 -2010 0, 81 (0, 46 ; 1, 44) 2011 -2018 1, 19 (0, 70 ; 2, 01) Durée de l’échange ≤ 10 min - Durée de l’échange : 10 -20 min 1, 47 (0, 76 -2, 85) Durée de l’échange : 20 -30 min 2, 89 (1, 29 ; 6, 00) Durée de l’échange ≥ 30 min 2, 59 (1, 29 ; 5, 17) Qui a décidé de la DMT ? : le médecin seul - Décision partagée 3, 65 (1, 97 ; 6, 76) Décision du patient 2, 19 (1, 08 ; 4, 42) Nombre de sujets abordés 1, 31 (1, 17 ; 1, 48) Pas de diagnostic clair 0, 26 (0, 14 ; 0, 47) Moins satisfait La Lettre du Neurologue Plus satisfait ECTRIMS 2018 - D’après Barin L et al. , abstr. P 335, actualisé

Annonce diagnostique 6 Engagement du patient et mise en route du traitement (3) Facteurs

Annonce diagnostique 6 Engagement du patient et mise en route du traitement (3) Facteurs positifs (vert) et négatifs (rouge) influant sur le délai de mise en route d'un traitement Facteurs prédictifs β (IC 95) ge à l’instauration du traitement : 21 -40 ans 0, 13 (0, 03 ; 0, 59) ge à l’instauration du traitement : 41 -70 ans 0, 18 (0, 04 ; 0, 91) Sexe masculin 0, 75 (0, 42 ; 1, 34) Année du diagnostic : 1996 -2004 - 2005 -2010 3, 74 (1, 97 ; 7, 12) 2011 -2018 6, 49 (3, 48 ; 12, 11) Type de SEP au diagnostic : RRMS - CIS 0, 75 (0, 30 ; 1, 90) SPMS 0, 17 (0, 05 ; 0, 51) Inconnu Satisfaction de la consultation d'annonce (CA) : (très/) non satisfait Neutre 0, 65 (0, 28 ; 1, 54) (Très/) satisfait 2, 67 (1, 41 ; 5, 04) Qui a décidé di traitement ? le médecin seul 1, 34 (0, 67 ; 2, 65) - Décision partagée 1, 02 (0, 5 ; 2, 08) Décision du patient 0, 44 (0, 19 ; 1, 02) Instauration tardive La Lettre du Neurologue Instauration précoce ECTRIMS 2018 - D’après Barin L et al. , abstr. P 335, actualisé

Annonce diagnostique Engagement du patient et mise en route du traitement (4) • Une

Annonce diagnostique Engagement du patient et mise en route du traitement (4) • Une bonne consultation d’annonce – – Donne un diagnostic clair Est suffisamment longue Aborde plusieurs points sur la maladie Implique le patient dans les directions de prise en charge • Un traitement débute d’autant plus rapidement – Que la consultation d’annonce a été bien perçue – Que le patient a une forme RR – Qu’il n’est pas laissé seul dans le choix du traitement ➜L’annonce diagnostique est importante La Lettre du Neurologue ECTRIMS 2018 - D’après Barin L et al. , abstr. P 335, actualisé 7

Photographie des patients SEP France : étude SNIIRAM 2010 -2015 sur tous les patients

Photographie des patients SEP France : étude SNIIRAM 2010 -2015 sur tous les patients SEP français (1) • Tous les patients ont été recensés en croisant – SEP en ALD – Prescription d’un traitement ayant l’AMM SEP – Hospitalisation avec le code ICD-10 -CM G 35 (SEP) dans tout type d’établissement Prévalence ajustée pour l’âge et le sexe • 112 745 patients recensés – 6 consultations/an chez le généraliste – 0, 83 consultation/an chez le neurologue – 15, 5 consultations/an tous soignants confondus Suivi neurologique 23. 2 % Exercice privé 32, 0 % Pas de neurologue Exercice public 19. 3 % 25. 6 % La Lettre du Neurologue Les 2 214, 2 – 259, 6 189, 6 – 214, 2 157, 4 – 189, 6 145, 0 – 157, 4 123, 7 – 145, 0 2, 5 – 123, 7 ECTRIMS 2018 - D’après Roux J et al. , abstr. P 1000, actualisé 8

Photographie des patients SEP 9 France : étude SNIIRAM 2010 -2015 sur tous les

Photographie des patients SEP 9 France : étude SNIIRAM 2010 -2015 sur tous les patients SEP français (2) • Aucune donnée clinique • Montre la faisabilité d’études à grande échelle médicoéconomique • L’avenir : rapprochement des données SNIIRAM et OFSEP au besoin ? • Conforte la place majeure de la France dans les études de cohortes La Lettre du Neurologue Séquences individuelles de traitement 2010 - 2015 1 er DMT 2 e DMT 3 e DMT 4, 3 % 2, 5 % 2, 0 % 46, 3 % 26, 5 % Manquant Interféron Tériflumonide Acétate de glatiramère modmod Natalizumab Méthotrexate Mycophénolate mofétil Azathioprine Diméthyl fumarate Sans traitement 2, 0 % 1, 0 % 2, 6 % 10, 8 % ECTRIMS 2018 - D’après Roux J et al. , abstr. P 1000, actualisé

Pronostic à la phase initiale 10 Cohorte barcelonaise (1) • 1 207 patients CIS

Pronostic à la phase initiale 10 Cohorte barcelonaise (1) • 1 207 patients CIS depuis 1995 • Ont été extraits 401 patients ayant effectué ≥ 10 ans de suivi – Inclusion : clinique, LCR, IRM – Suivi clinique, EDSS, IRM à 1 an et tous les 5 ans Risque d’atteindre l’EDSS 3 corrélé au nombre de T 2 à l’inclusion (4 strates, lettres) A (0) n = 80 B (1 -3) n = 67 C (4 -10) n = 56 D (> 10) n = 188 Total n = 401 5 ans (n = 391) 4% 6% 2% 15 % 9% 10 ans (n = 391) 4% 14 % 9% 30 % 19 % 15 ans (n = 156) 4% 18 % 22 % 39 % 26 % Tous les patients atteignant l’EDSS 6 avaient plus de 10 lésions T 2 A (0) n = 80 B (1 -3) n = 67 C (4 -10) n = 56 D (> 10) n = 188 Total n = 401 5 ans (n = 391) 0% 0% 0% 1% 1% 10 ans (n = 391) 0% 0% 0% 7% 3% 15 ans (n = 156) 0% 0% 0% 12 % 4% La Lettre du Neurologue ECTRIMS 2018 - D’après Tintoré M, Scientific session 5, 154, actualisé

Pronostic à la phase initiale 11 Cohorte barcelonaise (2) • Développement d’un outil d’aide

Pronostic à la phase initiale 11 Cohorte barcelonaise (2) • Développement d’un outil d’aide pronostique – Inclusion : sexe, âge, topographie poussée, LCR, lésions T 2 – Suivi à 1 an : nouvelles T 2 ou Gd+, poussée(s), conversion SEP Exemple d’estimation du risque EDSS 3 avec les données initiales Modèle dynamique pour la SEP Sexe Temps jusqu’à l’EDSS 3 Vous avez sélectionné : Sexe : femme ge : 20 -29 ans Nb de lésions T 2 : 0 Bandes oligoclonales : non Névrite optique : oui Homme Femme ge < 20 20 -29 30 -39 ≥ 40 Lésions T 2 à l’inclusion 0 lésion 4 -9 lésions ≥ 10 lésions Bandes oligoclonales Non Oui Non Fait Névrite Non Oui La Lettre du Neurologue EDSS 3 1 -3 lésions Risque faible Risque intermédiaire Risque élevé Patient étudié Mois ECTRIMS 2018 - D’après Tintoré M, Scientific session 5, 154, actualisé

Pronostic à la phase initiale Cohorte barcelonaise (3) • L’ajout des données de suivi

Pronostic à la phase initiale Cohorte barcelonaise (3) • L’ajout des données de suivi à 1 an permet d’affiner le pronostic Patients sans événements (%) Exemple d’un patient classé en risque modéré pour l’EDSS 3 selon son évolution IRM à 1 an Moins de 3 nouvelles lésions ou Gd+ à 1 an Plus de 3 nouvelles lésions ou Gd+ à 1 an Risque faible Risque intermédiaire Risque élevé Mois depuis le CIS ➜ Modèle validé sur la cohorte barcelonaise ➜ Nécessité de reproduire ce résultat dans d’autres cohortes La Lettre du Neurologue ECTRIMS 2018 - D’après Tintoré M, Scientific session 5, 154, actualisé 12

Prédire la sévérité des poussées 13 SCOPOUSEP • Population COPOUSEP (corticothérapie orale poussées de

Prédire la sévérité des poussées 13 SCOPOUSEP • Population COPOUSEP (corticothérapie orale poussées de SEP) • Déterminer l’impact du phénotype de la poussée dans le handicap à moyen terme, et développer un modèle prédictif • 186 patients revus avec étude des signes prédictifs d’une aggravation de 1 point EDSS à 6 mois • Régression logistique, puis vérification externe du modèle sur 175 patients (rétrospectif) – Bordeaux • 6 facteurs prédictifs de risque d’aggravation EDSS à 6 mois d’une poussée – – – ge > 40 ans Augmentation per poussée EDSS > 1, 5 Durée de la maladie EDSS ≥ 1 avant la poussée Ataxie proprioceptive Troubles sensitifs Outil en ligne : https: //shiny. idbc. fr/SCOPOUSEP La Lettre du Neurologue Valeurs prédictives positives 0, 72 (COPOUSEP) et 0, 83 (Bx) Valeurs prédictives négatives 0, 70 (COPOUSEP) et 0, 74 (Bx) ECTRIMS 2018 - D’après Lejeune F et al. , abstr. EP 1396, actualisé

Déterminants du handicap 14 MSBase : patients SPMS > 12 mois de suivi en

Déterminants du handicap 14 MSBase : patients SPMS > 12 mois de suivi en phase progressive (1) • Étude des facteurs cliniques habituels (sexe, âge, ancienneté, EDSS, etc. ) et des traitements • Évaluation de pente évolutive de l’EDSS et atteinte du score EDSS 7, 0 confirmée à 3 mois • 1 621 patients ont rempli les critères de sélection (sur 53 680 patients dans la base) ➜ Aucun rôle de l’histoire ‟pré-progressive” (poussées, type de traitement, ancienneté de la maladie) : la SEP serait bien amnésique ! La Lettre du Neurologue ECTRIMS 2018 - D’après Lizak N et al. , Scientific session 1, 57, actualisé

Déterminants du handicap 15 MSBase : patients SPMS > 12 mois de suivi en

Déterminants du handicap 15 MSBase : patients SPMS > 12 mois de suivi en phase progressive (2) • 2 facteurs influençant l’évolution de la phase SPMS Patients avec EDSS < 7 (%) – La présence ou non de poussées – La proportion du temps sous traitement pendant la phase SPMS Patients en phase avec poussées Patients en phase SPMS sans poussées Proportion du temps sous traitement > 90 % 50 -90 % < 50 % Temps depuis la conversion en forme SP (années) Patients (n) 285 139 200 251 124 171 179 100 118 109 68 78 69 43 52 38 41 34 20 11 22 5 4 10 405 102 363 275 78 276 125 49 165 52 29 77 29 16 41 11 5 21 ➜ Importance de détecter et traiter l’activité dès la conversion en forme SP La Lettre du Neurologue ECTRIMS 2018 - D’après Lizak N et al. , Scientific session 1, 57, actualisé

Dis-moi ce que tu gagnes… 16 Income can be an outcome! Les revenus :

Dis-moi ce que tu gagnes… 16 Income can be an outcome! Les revenus : reflet du handicap global (physique + cognitif) ? Revenus > 0 (%) EDSS IC 95 SDMT QI Réf. SDMT QII 39 693 19 356 ; 60 030 SDMT QIII 49 001 27 988 ; 70 013 SDMT QIV 71 077 49 593 ; 92 422 Coefficient IC 95 Prestations sociales > 0 Revenus Prestations sociales Coefficient SDMT QI Réf. SDMT QII -4 655 -11 184 ; 2 531 SDMT QIII -7 974 -15 694 ; -254 SDMT QIV -19 486 - 27 999 ; -10 983 ➜ Les revenus, un bon marqueur de handicap global ➜ Traiter précocement réduirait le risque de perte de revenus La Lettre du Neurologue ECTRIMS 2018 - D’après Kavaliunas A et al. , abstr. 145, actualisé

Le revenu, bon marqueur pronostique ? 17 Marqueur pronostique et de progression de la

Le revenu, bon marqueur pronostique ? 17 Marqueur pronostique et de progression de la maladie • Croisement d’une base de données cliniques suédoise (3 639 patients SEP traités entre 2001 et 2012) et de données d’assurance maladie : études pharmaceutiques 1 Revenu annuel moyen (SEK 100) Baisse du revenu lorsque l’EDSS > 5 (p = 0, 05) SPMS PPMS RRMS Linéaire (PPMS) ge (années) • Étude française : 3 706 patients diagnostiqués entre 1982 et 2016 et suivis à Caen, Lille et Rouen : corrélation inverse entre le niveau socio-économique et le risque d’atteindre un EDSS 4. 0 (p < 0, 001) 2 • Chez 3 113 patients canadiens : association significative entre un niveau socio-économique élevé au moment du diagnostic de SEP et un risque moins important d’atteindre un EDSS 4. 0 (HR = 0, 93), EDSS 6. 0 (HR = 0, 90) et de développer une forme secondairement progressive (HR = 0, 94)3 La Lettre du Neurologue ECTRIMS 2018 - D’après 2 Calocer F et al. , abstr. P 682 et 3 Harding K et al. , abstr. P 997, actualisés

Dépister un trouble cognitif 18 La Mo. CA peut-elle être utile ? (1) Utilisation

Dépister un trouble cognitif 18 La Mo. CA peut-elle être utile ? (1) Utilisation chez des patients sans plainte • Déterminer si la Mo. CA détecte des troubles cognitifs – Chez des patients sans plainte subjective – Avec comme batterie contrôle la MACFIMS • 98 patients âgés de 50 ans en moyenne, malades depuis 10 ans – MSNQ : 5/24 dans le formulaire patients = pas de plainte cognitive – Ils ont tous eu la Mo. CA et la MACFIMS (COWAT, TOL, JOL, D-KEFS sorting, SDMT, PASAT-3, BVMT-R et CVLT-I 1) – Un score global MACFIMS (moyenne de tous les z-scores) a été bâti pour être comparé au score Mo. CA La Lettre du Neurologue ECTRIMS 2018 - D’après Charest K et al. , abstr. EP 1416, actualisé

Dépister un trouble cognitif 19 Courbes ROC La Mo. CA peut-elle être utile ?

Dépister un trouble cognitif 19 Courbes ROC La Mo. CA peut-elle être utile ? (2) Sensibilité Utilisation chez des patients sans plainte Scores Mo. CA en fonction de la présence attestée ou non de troubles cognitifs à la MACFIMS Absence de trouble cognitif (76, 5 %) Troubles cognitifs (23, 5 %) 6 (8, 0) 1(4, 3) RRMS, n (%) 58 (77, 3) 18 (78, 3) SPMS, n (%) 11 (14, 7) 4 (17, 4) EDSS, M (SD) 1, 7 (1, 9) 2, 1 (2, 2) Mo. CA - score global, M (SD) 27, 8 (1, 7) 25, 4 (2, 2) MSNQ-I, M (SD) 10, 5 (0, 2) 17, 6 (7, 7) MSNQ-P, M (SD) 14, 4 (6, 2) 14, 8 (4, 9) Caractéristiques de la maladie et résultats Type de maladie CIS, n (%) Score global MOCA Mo. CA, test partie : Visuospatial/exécutif Fluence verbale Rappel libre à distance 1 -Spécificité • Avec un score cut-off de 27, sensibilité de 87 % et spécificité de 68 % pour la Mo. CA (score total) courbes ROC (ASC = 0, 815 ; p < 0, 001, YJ = 0, 550) • Meilleur ratio sensibilité/spécificité obtenu avec score Mo. CA global (aucun test MOCA partie ne peut être discriminant) ➜ Mo. CA dépiste des troubles cognitifs chez des patients SEP sans plainte La Lettre du Neurologue ECTRIMS 2018 - D’après Charest K et al. , abstr. EP 1416, actualisé

Comorbidités 20 Avant et après le diagnostic de SEP : large cohorte anglaise •

Comorbidités 20 Avant et après le diagnostic de SEP : large cohorte anglaise • Diagnostics entre 2001 et 2016 : appariés (1/10) avec des contrôles non SEP en termes d’âge, sexe, activités/mode de vie, durée de suivi • Population – – – 70 % de femmes ge médian : 43 ans Durée médiane de suivi avant le diagnostic de SEP : 10 ans Durée médiane de suivi à la suite du diagnostic de SEP : 5 ans Plus de patients fumeurs IMC comparable dans les 2 groupes La Lettre du Neurologue ECTRIMS 2018 - D’après Jick S et al. , abstr. 146, actualisé

Comorbidités 21 Fréquence plus élevée de certaines comorbidités et de prises thérapeutiques dans l’année

Comorbidités 21 Fréquence plus élevée de certaines comorbidités et de prises thérapeutiques dans l’année précédant le diagnostic Patients SEP 6 932 (%) Patients non SEP 68 526 (%) p Pathologies vasculaires périphériques 0, 5 0, 2 0, 001 Maladies auto-immmunes 5, 6 4, 7 0, 001 Syndrome de Raynaud 1, 43 0, 89 < 0, 0001 Dépression 21, 3 16, 9 < 0, 0001 Antidépresseur 26, 8 13, 5 < 0, 0001 Antipsychotiques 9, 3 3, 2 < 0, 0001 1 0, 8 < 0, 0001 Antiaggrégant La Lettre du Neurologue ECTRIMS 2018 - D’après Jick S et al. , abstr. 146, actualisé

Comorbidités 22 Incidence augmentée des comorbidités vasculaires, psychiatriques, infectieuses dans les 5 ans suivant

Comorbidités 22 Incidence augmentée des comorbidités vasculaires, psychiatriques, infectieuses dans les 5 ans suivant le diagnostic Incidence cumulée Décès toutes causes Patients SEP p < 0, 001 Patients non SEP Mois RR (IC 95) : 2, 28 (2, 04 ; 2, 55) Pathologie thromboembolique veineuse Dépression P < 0, 0001 p < 0, 001 Patients SEP Patients non SEP Mois RR (IC 95) : 1, 95 (1, 48 ; 2, 51) RR (IC 95) : 1, 90 (1, 74 ; 2, 06) • Augmentation de la prévalence des facteurs de risque vasculaires (HTA) des pathologies vasculaires cardiaques ou périphériques, de l’ostéporose, de la dépression et de l’anxiété retrouvées dans d’autres études (Lo LMP et al. , abstr. P 732) • Augmentation de l’incidence des infarctus du myocarde (IR = 1, 18) au sein d’une large cohorte canadienne (14 565 patients appariés à 72 825 contrôles) [Marrié RA et al. , abstr. P 408] ➜ Développer la prévention, adapter le suivi des patients sous traitement La Lettre du Neurologue ECTRIMS 2018 - D’après Jick S et al. , abstr. 146, actualisé

Les régimes pour la SEP À propos de Méditerranée et de corps cétoniques (1)

Les régimes pour la SEP À propos de Méditerranée et de corps cétoniques (1) • 36 patients ont été inclus dans un essai randomisé de 6 mois – 18 ont suivi un régime strict méditerranéen adapté (pas de viande, pas de lait ni friture ou pâtisseries, etc. ) – Les 18 restants n’ont pas suivi de régime mais des réunions éducatives – Formes rémittentes à 80 %, patients âgés de 40 ans, malades depuis 5 ans • 16 des 18 patients sous régime (essai à New York) ont rapporté une amélioration de leur bien-être et 14 sur 18 une amélioration de leurs symptômes SEP (non clairement précisés, sauf la fatigue) • Tendance inverse chez les patients sans régime imposé La Lettre du Neurologue ECTRIMS 2018 - D’après Katz Sand I et al. , abstr. P 643, actualisé 23

Les régimes pour la SEP À propos de Méditerranée et de corps cétoniques (2)

Les régimes pour la SEP À propos de Méditerranée et de corps cétoniques (2) • Étude israélienne prospective sur 12 mois (47 RRMS patients) – Recueil des habitudes alimentaires (par smartphone), incluant le poids des aliments et leur nature – Recueil EDSS et TAP – Définition de régimes alimentaires basés sur 27 aliments – Analyse en régression logistique pour évaluer le risque sur l’EDSS et le TAP selon le schéma alimentaire • Sur les 6 régimes alimentaires retrouvés, seul le méditerranéen était inversement corrélé au risque de poussée (OR 0, 4 ; IC 95 : 0, 19 -0, 87 ; p = 0, 0021), aucun régime n’était en revanche corrélé au risque EDSS La Lettre du Neurologue ECTRIMS 2018 - D’après Chermon D et al. , abstr. P 1001, actualisé 24

Les régimes pour la SEP À propos de Méditerranée et de corps cétoniques (3)

Les régimes pour la SEP À propos de Méditerranée et de corps cétoniques (3) • Le régime cétonique est un régime riche en graisses, pauvre en hydrates de carbone, censé atténuer les voies pro-inflammatoires, le stress oxydatif, et promouvoir l’activité mitochondriale • 20 patients ont suivi 6 mois de régime Atkins, avec suivi des corps cétoniques, MFIS, EDSS, MSFC, SDMT, biologie, et IRM à l’inclusion et à 6 mois • Aucun effet indésirable notable ou sérieux, 75 % d’adhésion • Diminution de l’IMC de 3 points • Amélioration des scores de fatigue et de dépression • Diminution de l’EDSS de 0, 8 point (p = 0, 0001) : de 2, 2 à 1, 4 La Lettre du Neurologue ECTRIMS 2018 - D’après Brenton JN et al, abstr. P 958, actualisé 25

Les décès des patients SEP 26 La SEP raccourcit l’espérance de vie • Analyse

Les décès des patients SEP 26 La SEP raccourcit l’espérance de vie • Analyse des causes de décès en Colombie-Britannique N = 2 153 décès dus à la SEP • 771 288 décès de 1986 à 2013 600 • 2 153 (0, 28 %) avec mention de la SEP sur le certificat • Décès en lien avec la SEP – 59 % des cas – Plus fréquent si âge de décès jeune – Infections, escarres, causes respiratoires • Limites : sous-déclaration probable du lien avec la pathologie sur le certificat (cancers non signalés) Patients (n) 500 Cause sous-jacente = SEP Mention de la SEP 400 300 200 100 0 < 40 40 -49 50 -59 60 -69 70 -79 ≥ 80 ge au décès ➜ Attention particulière sur le risque infectieux sous traitement La Lettre du Neurologue ECTRIMS 2018 - D’après Harding K et al. , Free communications 2, 144, actualisé