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1. Introduction à la phonétique 1 introduction générale au cours Qu’est-ce que la linguistique?

1. Introduction à la phonétique 1 introduction générale au cours Qu’est-ce que la linguistique? 1

1. 1 introduction générale au cours 2. Qu’est-ce que la linguistique? La linguistique comme

1. 1 introduction générale au cours 2. Qu’est-ce que la linguistique? La linguistique comme science du langage § § § Depuis la fin du 19ème siècle (Saussure 1916 Cours de linguistique générale, Payot/2001 Eléments de linguistique générale, Gallimard) on définit la linguistique comme science du langage. Cette définition est insuffisante : les trois termes doivent à leur tour être définis • Qu’est-ce qu’une science? • Qu’est-ce que le langage? • Ergo : qu’est-ce qu’une science du langage? Définir la linguistique c'est donc aussi définir la langue, le langage et la science qui s'en occupe. La linguistique se construit donc comme science dans le mouvement même où elle définit et construit son objet. Ferdinand de Saussure : ce n'est qu'en construisant son objet propre, en le dégageant des fausses certitudes du sens commun et de la perception immédiate, en se donnant une méthodologie rigoureuse et explicite que la linguistique peut se construire comme une science. Ainsi la construction de la science du langage et la construction de l'objet de cette science constituent une seule et même opération. Cela est vrai pour toutes les sciences (Cf. épistémologie des sciences: Popper, K. R. (1959). The logic of scientific discovery. London, Routledge. , Kuhn, T. S. (1962). The Structure of Scientific Revolutions. Chicago, University of Chicago Press) : une science construit son objet parce que la connaissance de l'objet est d'abord une théorie de cet objet. 2

1. 1 Introduction Grammaire et linguistique § § La science du langage se construit

1. 1 Introduction Grammaire et linguistique § § La science du langage se construit dans une distinction/opposition à des approches non scientifiques : la grammaire classique Grammaire classique • • § Depuis les grammairiens grecs et latins : grammaire immanente (logique) / description des usages (Priscien, Varron, Donat = catégories vs Cicéron, Quintilien = usages) Moyen ge : les 7 arts libéraux : quadrivium (géométrie, arithmétique, astronomie, musique) +trivium : grammaire, rhétorique, dialectique La grammaire est l’art de bien penser (Port Royal , Arnault et Lancelot 1660 : La structure tri-partite de la proposition Sujet-copule-complément est liée à l’organisation logique de la pensée. La grammaire est une pédagogie de la pensée "Je regarde la grammaire comme la première partie de l'art de penser. ", Condillac 1793, 352 Description et taxinomie : Naissance de la science moderne • • Systématique descriptive : Carl von Linnée : Systema Naturae 1735 (taxon et super taxon, catégories descriptives abstraites = théorie). Dimitri Mendeleiev 1868 Tableau périodique des éléments chimiques ) Prodromes linguistiques : le discours de Calcutta 1786 Sir William Jones. Le sanskrit et les langues IE La linguistique darwinienne : changement, évolutions, dynamiques, lois. La grammaire historique et comparée, le mouvement néogrammairien, lois générales du changement, c’est le système global qui est affecté, d’où la notion de structure. 3

1. 1 Introduction Saussure et la construction de l’objet : écrit et oral §

1. 1 Introduction Saussure et la construction de l’objet : écrit et oral § Dans la tradition grammaticale, la langue parfaite, normée, idéale, celle qui exprime la pensée pure (essentielle et non contingente) c’est la langue écrite • • La grammaire classique est une grammaire des textes La pédagogie prend pour objet l’écrit : il n’y a pas de pédagogie de la phonologie (accent régionaux) L’écrit peut et doit être normé : c’est une orthographie académique Le bon usage privilégie dès l’origine : ancien/moderne, distingué/populaire, formel/informel, ce qui est logique et normé/ accidentel, contingent et fautif les meilleurs auteurs classiques et les textes les formels (poésie) comme norme de référence § A l’inverse, les SDL sont fondées sur l’usage et la communication interpersonnelle • Saussure : « Whitney à dit le langage est une institution humaine, cela à changé l’axe de la linguistique » • La langue est ce qui circule dans une communauté sociale et culturelle donnée, à un moment donné : notion de communauté linguistique synchronique • C’est l’instrument de communication dont se dote cette communauté (pas d’immanence, pas de logique préexistante, une logique pratique). • En tant qu’instrument de communication interpersonnelle saisie dans une communauté linguistique donnée, la langue est par définition orale : modalités secondaires écrites, normes externes 4

1. 1 Introduction Saussure et la construction de l’objet : écrit et oral §

1. 1 Introduction Saussure et la construction de l’objet : écrit et oral § L’approche Saussurienne (après Whitney et de nombreux néogrammairiens) est sociologique et culturelle Durkheim, Tarde, Le Bon) § § § La langue est le résultat d’un contrat social : norme culturelle partagée L’échange est fondé sur le partage du même code oral : Consensus Social La langue est un « Trésor Social également déposé dans le cerveau de tous les individus » « La langue fait corps avec la masse sociale » « Il n’y a pas de langue sans masse parlante » § Elle est immuable pour les agents sociaux mais change avec le corps social (mutabilité et immutabilité du signe) Le signe est Arbitraire : C’est la condition même du consensus. Le signe est oral Plus précisément c’est la relation signifiant/signifié qui n’est pas motivée § § 5

1. 1 Introduction Saussure et la construction de l’objet : écrit et oral §

1. 1 Introduction Saussure et la construction de l’objet : écrit et oral § § § § La parole est la somme des interactions effectives entre les locuteurs • La parole est définie par la masse parlante : « c’est la moyenne des usages » La langue est la trace mnésique de l’ensemble des paroles envisagées simultanément : grammata • La langue est régularisée par deux capacités cognitives de l’espèce : catégorisation des pratiques et abstraction des signes sociaux La Grammaire est ce qu’il advient des paroles considérées simultanément et dans leur régularisation partielle : c’est un système ou tout se tient « La parole est donc la condition de la langue » La grammaire est la description externe, ex post et approchée des régularités structurales internes Conception essentialiste : Grammaire générative (Chomsky, Descartes, Port Royal) : Chomsky, N. (1966). Cartesian linguistics: a chapter in the history of rationalist thought. New York, , Harper & Row. Arnauld, A. and C. Lancelot (1660). Grammaire générale et raisonnée, contenant les fondements de l'art de parler. Paris, Républications Paulet 1969 Conception empiriciste : Grammaire fondée sur l’usage (Langacker, Tomasello) : Langacker, R. (2000). A Dynamic Usage-Based Model. Usage Based Models of Language. M. Barlow and S. Kemmer. Standford, CSLI, Standford University: 1 -65. Tomasello, M. (2003). Constructing a language : A usage based theory of language acquisition. Cambridge Mass. , Harvard University Press. Saussure : « pour saisir l’objet de la linguistique il faut se situer dans le circuit de communication au moment où une image auditive devient une image mentale » 6

JE: Bonjour, comment allez -vous? Locuteur (sujet parlant) Intention (fait psychique Codage linguistique )

JE: Bonjour, comment allez -vous? Locuteur (sujet parlant) Intention (fait psychique Codage linguistique ) Programmation motrice Pilotage neurophysiologique IL: Bonjour, comment allez -vous? Niveau mental : conceptuel Perception de l’intention Décodage linguistique Niveau mental: linguistique Niveau mental : moteur/perceptif Niveau physiologique: moteur/percepti Auditeur (sujet écoutant ) Analyse psycholinguistique f Niveau physique : externe Phonation Traitement psychoacoustique Réception cochléaire Signal acoustique Deux locuteurs : A et B. Niveau mental et niveau physique : interne et externe Codage et décodage : partage du code, boucle communicative L’oreille et la bouche. Langue maternelle. Empan de production et de réception La relation entre production orale et idée est mise en forme par un système abstrait mental qui règle la relation son/sens Le signe est une réalité psychique et mentale Les deux faces du signe : signifiant/signifié sont des réalités mentales Phonétique et phonologie constituent deux points de vue distincts 7

1. 1 Introduction Phonétique et phonologie § Deux points de vue distincts • •

1. 1 Introduction Phonétique et phonologie § Deux points de vue distincts • • Le son vu comme médium (geste, écriture) point de vue externe, non systémique : phonétique Le son vu comme support du signifié (le son en tant qu’il fait sens) point de vue interne systémique de la communication : phonologie Le point de vue concret ( accumulation de détails sans fin, pas de finalité) = phonétique et le point de vue abstrait (uniquement ce qui est fonctionnel)= phonologique Jakobson, R. (1976). Six leçons sur le son et le sens. Paris, Editions de Minuit. : « le son en chair et en os » / « ce qui du son qui fonctionne dans la communication du sens » . • • § Tous les détails phonétiques ne sont pas pertinents ou fonctionnels • [s]/[z] : fricatives dentales, sourdes/sonores : • • Fr: casser/caser, rose/rosse, rasé/racé fonctionnel, opposition phonologique, différence de sens Esp : casa/cassa, mesa/messa pas d’opposition phonologique , dévoisement variable, • Aspiration en anglais non fonctionnelle, contextuelle , pas d’opposition ph /p, un seul phonème • • phot/spot, chat/scat, chool/school Voisement neutralisé en finale en allemand, pas d’opposition en finale, 3 phonèmes d/t/D • Bunde/bunt, rade/rat 8

 • Le son, y compris celui utilisé par les langues, est un phénomène

• Le son, y compris celui utilisé par les langues, est un phénomène physique continu. C’est un train d’ondes sonores Ces ondes ne présentent pas de solution de continuité : pas de segmentation claire Pour un même message, les trains d’ondes sont différents : pas d’identité inter ou intra locuteur : bonjour comment allez-vous 3 locuteurs Pas d’identité phonématique. Pour un même son fonctionnel (/a/) les réalisations sont différentes : la tarte à l’ananas de papa quel repas de gala 9

1. 1 Introduction Phonétique : approche historique § § § Les langues sont des

1. 1 Introduction Phonétique : approche historique § § § Les langues sont des codes son/sens : primauté du code oral. La graphie est un code secondaire, tardivement dérivé du code oral et dans quelques langues seulement. Le son ne se laisse pas traiter directement : il faut contrebalancer ses caractéristiques profondément labiles • Stabiliser et fixer la variabilité intrinsèque en extrayant des éléments invariants • Contre la continuité absolue du signal, introduire une discontinuité qui permette de reconnaitre des éléments successifs en partie semblables segmentation, discrétisation • Contre son instabilité et sa fluctuation temporelle, construire une représentation stable, contrôlée, discrète, invariante pour le même signifié transcrire (verba volent scripta manent) Les prodromes de la phonétique : l’invention de l’écriture (Février, J. G. , 1984. Histoire de l'écriture. Payot, Paris. ) • -5000 AJC : royaume élamite et royaume sumérien : les cités états : Suse (Susham) , Uruk, Ur, Akkad : l’horizon de la Susiane. Croissant fertile mésopotamien. • Traces comptables, juridiques, contrats, administration de l’empire : • realia et calculi, sceaux d’ autentification, code d’Amourabi (multilinguisme) 10

1. 1 Introduction Phonétique : approche historique L’expression graphique abstraite est première • Peintures

1. 1 Introduction Phonétique : approche historique L’expression graphique abstraite est première • Peintures rupestres rythmiques abstraites -400 000, voire -1 M 200 (Chine, Australie) • Traces, rythmes, notations mnémotechniques, évocations non représentationnelles • Types d’écritures: • Idéographiques : une idée = un graphème • Logographique : un mot, un signe entier = un graphème • Syllabographique : une syllabe = graphique, syllabaires • Phonétique : un son = un signe • Dans tous les cas extraction de l’invariant de son et de sens, selon diverses segmentations • Les écritures sont des analyses linguistiques qui discrétisent, segmentent, catégorisent le son. Un exemple hébreu biblique : • analyse morphologique de la langue en racines trilitères ( binyanim = paradigme) : mlk maliku (accadien) malka (araméen), malik arabe classique, melek hébreu biblique, melech • Le binyan porte le sens, la mélodie vocalique les modalités : ktb : kataba écrire; ktataba copier; kitab livre; katib écrivain; mektub le destin, maktaba bibliothèque; ya ktubu il écrit • L’hébreu biblique n’écrit que les consonnes : c’est une analyse linguistique abstraite • Texte sacré chanté, cantilène des voyelles; Réforme des Massorètes (VIème) diacritiques vocaliques • 11

1. 1 Introduction Phonétique : approche historique § Dès l’origine, réflexions sur la relation

1. 1 Introduction Phonétique : approche historique § Dès l’origine, réflexions sur la relation écrit/oral, invariant/variant, normé/fautif • Rapport au pouvoir symbolique, religieux et civil : scribes, tabellions, clercs § Débuts de la philologie : relation du texte au sacré. Définition de la forme et de la langue parfaite • Exégèse, commentaire et établissement du texte : débuts de la grammaire : grammata, écriture texte § Toutes les religions du Livre sont des cultures de la grammaire : • Pānini (520 -460 a. JC) : première grande grammaire (morphologie, phonologie, graphématique, règles) sur le Rig Veda § La tradition grammaticale s'organise dès l'origine selon deux plans. • Celui philosophico-religieux qui s'intéresse à la signification et à sa relation à la pensée, à la vérité, à la logique et au sacré • celui de la pédagogie, c'est à dire de l’établissement et l'enseignement des règles du bon usage, de la description de la forme correcte. § Epoque moderne • Philologie (grec, latin, hébreu) et grammaire médiévale : logique universelle, langue parfaite et sacrée, établissement des textes • Premières approches du son : Transcrire l’usage ou codifier (étymologie, norme). • Faut-il parler comme on écrit ou écrire comme on parle • la querelle de l’orthographe à partir de 1530 (Meiget, Hindret, Guillaume des Hotels, Malherbe/ Vaugelas) • La 6ème édition du dictionnaire de l’Académie Française 1850 12

1. 1 Introduction Phonétique : approche historique § Les premières approches de la phonétique

1. 1 Introduction Phonétique : approche historique § Les premières approches de la phonétique : § Techniques du chant, phoniatrie, médecine § Pédagogie des langues étrangères § Rééducation des sourds et dégagement d’une langue des signes: l’Abbé de l’Epée § Phonétique articulatoire descriptive : § un exemple Molière le Bourgeois gentilhomme acte 2, 4 13

1. 1 Introduction Phonétique : approche historique; Le Bourgeois gentilhomme § MAÎTRE DE PHILOSOPHIE:

1. 1 Introduction Phonétique : approche historique; Le Bourgeois gentilhomme § MAÎTRE DE PHILOSOPHIE: Soit. Pour bien suivre votre pensée et traiter cette matière en philosophe, il faut commencer selon l'ordre des choses, par une exacte connaissance de la nature des lettres, et de la différente manière de les prononcer toutes. Et là-dessus j'ai à vous dire que les lettres sont divisées en voyelles, ainsi dites voyelles parce qu'elles expriment les voix; et en consonnes, ainsi appelées consonnes parce qu'elles sonnent avec les voyelles, et ne font que marquer les diverses articulations des voix. Il y a cinq voyelles ou voix: a, e, i, o, u. MONSIEUR JOURDAIN: J'entends tout cela. MAÎTRE DE PHILOSOPHIE: La voix A se forme en ouvrant fort la bouche: A. MONSIEUR JOURDAIN: A, A. Oui. MAÎTRE DE PHILOSOPHIE: La voix E se forme en rapprochant la mâchoire d'en bas de celle d'en haut: A, E. MONSIEUR JOURDAIN: A, E, A, E. Ma foi! oui. Ah! que cela est beau! MAÎTRE DE PHILOSOPHIE: Et la voix I en rapprochant encore davantage les mâchoires l'une de l'autre, et écartant les deux coins de la bouche vers les oreilles: A, E, I. MONSIEUR JOURDAIN: A, e, i, i. Cela est vrai. Vive la science! MAÎTRE DE PHILOSOPHIE: La voix o se forme en rouvrant les mâchoires, et rapprochant les lèvres par les deux coins, le haut et le bas: o. MONSIEUR JOURDAIN: O, o. Il n'y a rien de plus juste. A, e, i, o. Cela est admirable! I, o, i, o. MAÎTRE DE PHILOSOPHIE: L'ouverture de la bouche fait justement comme un petit rond qui représente un o. MONSIEUR JOURDAIN: O, o, o. Vous avez raison, o. Ah! la belle chose, que de savoir quelque chose! 14

1. 1 Introduction Phonétique : approche historique § Les débuts de a phonétique scientifique

1. 1 Introduction Phonétique : approche historique § Les débuts de a phonétique scientifique : les linguistes § Grammaire historique et comparée : Nécessité de dégager un système stable de notation pour analyser les langues et les changements diachroniques § Différentes langues, ou différents moments diachroniques, décrits avec un même alphabet permettant les comparaisons § Stabilisation d’un système particulier de notation mais différent chez les néogrammairiens, les romanistes, les américanistes, les sémitisants etc. § La phonétique scientifique : les médecins, les physiciens et les acousticiens § Karl Ludwig (1816 -1895) premier appareil permettant d’enregistrer des phénomènes temporels de modification de pression : Kymographe ( kuma : onde+graphein). § Perfectionnement et développement par Jules Marey (enregistrement du mouvement humain) et finalement l’abbé Jean-Pierre Rousselot § Le kymographe de Rousselot : Obtenir des tracés précis de ce que l’oreille du dialectologue avait relevé sur le terrain. § Rousselot fait passer la phonétique de la physiologie à la linguistique. La phonétique expérimentale, science d'observation et d'expérimentation, débouche naturellement sur des applications pédagogiques et thérapeutiques. L'enseignement du français, des langues étrangères : phonétique corrective et la rééducation des sourds 15

1. 1 Introduction Phonétique : approche historique § La phonétique scientifique : les médecins,

1. 1 Introduction Phonétique : approche historique § La phonétique scientifique : les médecins, les physiciens et les acousticiens (suite) § Le début de la phonétique acoustique : Herman Ludwig von Helmholtz : construction de machines expérimentales, analyse acoustique spectrale (analyse de Fourrier), lois de la mécanique ondulatoire § Graham Bell : Professeur de diction, recherche d’instrumentation pour les sourds téléphone § Charles Cros : proto-phonographe (rééducation des sourds) Thomas Edison (demi sourd) phonographe § Ferdinand Brunot, le phonographe de Charles Pathé, la dialectologie et les archives de la parole. § Le point commun rendre visible , reproductible, stockable et transmissible la parole continue réelle à des fins de rééducation, de correction ou d’analyse § L’apparition du magnétophone portable, la linguistique de terrain, la dialectologie et la linguistique de corpus § L'électronique et l'informatique : Laboratoires Hastings (Visible Speech), Laboratoires Bell, Kay, Suède (spectrographe), MIT (Stevens, Klatt, liens avec SPE). Winpitch, sonagraphes, PRAAT synthèse et reconnaissance, dictée vocale, lecture automatique, dialogue HM. § Dans tous les cas il s’agit de rendre visible pour des mesures ou des rétroactions correctives, de stocker, transmettre et reproduire le son de la parole 16

1. 1 Introduction Phonétique : l’Alphabet Phonétique International (API) § A la fin du

1. 1 Introduction Phonétique : l’Alphabet Phonétique International (API) § A la fin du 19ème siècle plusieurs questions sont posées § Les tracés et les images fournis par les machines ne suffisent pas : ils restent continus et variables inter et intra locuteurs § On ne peut les superposer pour les comparer § Il faut segmenter, transcrire, uniformiser, distinguer les invariants et les détails non pertinents § Il existe de très nombreux système de transcription graphique, avec des variantes : il faut uniformiser § La phonétique descriptive se développe : apprentissage des langues étrangères et correction phonétique, rééducation rendent nécessaire un système uniforme et précis de transcription § Le rapport phonie/graphie fait l’objet de très importantes polémiques liées au développement de la scolarisation et à la nécessité de réformer des systèmes orthographiques archaïques ou absurdes Fr : doigt/dwa 5 lettres/3 sons Eng: through/fru, 7 lettres/3 sons ought/ogt § Henri Sweet pose deux principes : § All study of language, wheter theoretical or practical, ought to be based on the spoken language. § All study of language must be based on phonetics 17

1. 1 Introduction Phonétique : l’Alphabet Phonétique International (API) § la question de la

1. 1 Introduction Phonétique : l’Alphabet Phonétique International (API) § la question de la réforme de l'orthographe est une question politique de première importance: dans de nombreux pays : Brunot, F. , 1905. La réforme de l'orthographe - Lettre ouverte à Monsieur le Ministre de l'Instruction publique. Armand Colin, Paris. § A partir de 1880, un groupe de jeunes phonéticiens défend la primauté absolue de la langue orale, la corruption des orthographes et donc la nécessité de construire un alphabet phonétique stable, invariant et universel : un son=un graphème § Paul Passy , Daniel Jones, Henri Sweet etc. fondent l’Association Internationale de Phonétique et définissent son alphabet (dernière révision 2005) § La revue le Maître Phonétique (association internationale des professeurs de langue vivante) § L’ API se présente comme un système de transcription universel § Le débat politique sur la question de l’orthographe se poursuit jusqu’à nos jours (Réforme Rocard 1990) § Le débat sur le rôle libérateur, pacificateur et universel de la phonétique reste actif : André et Jeanne martinet l’Alphonic 18