Le roman Michel RAIMOND Prcisant le rle du

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Le roman Michel RAIMOND

Le roman Michel RAIMOND

Précisant le rôle du lecteur, Michel Raimond distingue 2 lectures: innocente et critique, mais

Précisant le rôle du lecteur, Michel Raimond distingue 2 lectures: innocente et critique, mais il faut noter que nous les pratiquons ensemble à cause de l’intensité de l’attention qui se change par l’effet de la fatigue. Le roman est un art du temps; non seulement du temps de l’histoire contée, mais du temps qu’on met à la lire. Lecture Innocente ou naïve Lecture Critique: Lecteurs naïfs: les jeunes gens, les jeunes femmes, les adolescents -se contentent de suivre la pente du récit, de se laisser conduire par l’auteur. -s’intéressent seulement à l’histoire racontée -pour eux la qualité propre du romancier est l’aptitude à inventer des personnages et des histoires lecteur professionnel- critique, étudiant, professeur-examine avec toute sont attention la durée narrative, les jeux du discours indirect libre, l’alternance des dialogues de descriptions

Forme et contenu • L’attention critique se porte volontiers sur les procédés; observer l’alternance

Forme et contenu • L’attention critique se porte volontiers sur les procédés; observer l’alternance du récit et de la description, des dialogues et des analyses, d’étudier les jeux de point de vue et de la focalisation, etc… Mais il faut aussi étudier le contenu, la matière, l’objet du roman. • La distinction entre l’histoire et la narration, entre l’invention et les modalités de la présentation, est imposée par les nécessités de l’exposé plus que par la nature des choses : peut-on concevoir un contenu sans forme ou une forme sans contenu?

L’imaginaire et le réel Le succès du roman, la faveur dont il jouit auprès

L’imaginaire et le réel Le succès du roman, la faveur dont il jouit auprès du public, l’intérêt qu’il suscite chez les lecteurs tiennent au fait qu’il nous livre à la fois les prestiges de l’imaginaire et la saveur du réel. -Quand on lit un roman, une infinité de minuscules opérations intellectuelles se produisent sans discontinuer: pendant que l’œil parcourt les lignes, l’esprit ne cesse d’enregistrer des informations: ici une indication descriptive, là la surprise d’un événement inattendu, ailleurs la silhouette d’un personnage ou le propos qu’il tient. A cela s’ajoute le fait que le texte n’est pas contraignant comme les images d’un film : à chaque mot, à chaque phase, des interférences se produisent : des souvenirs personnels, des images nées de la rêverie intime viennent indiscrètement circuler entre les lignes. -La seule chose qui soit réelle dans un roman, c’est son format, son volume, les couleurs de sa couverture, le nombre qu’il comporte. -Lire ou écrire un roman, ce n’est pas être placé devant une peinture du réel, c’est pénétrer dans un univers fictif suscité par une suite de mots et de phrases.

Le roman, genre sans loi -Malgré ses origines lointaines, qui remontent au Moyen Age

Le roman, genre sans loi -Malgré ses origines lointaines, qui remontent au Moyen Age et même à l’Antiquité gréco-romaine, le roman a longtemps fait figure d’enfant de Bohême : il n’a jamais connu de loi. Au XVIIe et au XVIIIe siècle, bp d’auteurs ne peuvent s’empêcher de le regarder avec qq condescendance : il n’est pas un genre noble, il n’a jamais fait l’objet d’une poétique, il a grandi un peu au hasard et, pour tout dire il fait figure de parvenu ou d’aventurier. -Cependant, depuis La Nouvelle Héloïse, il n’a pas cessé d’étendre son empire. Il a assuré son hégémonie sur les autres genres. -C’est un genre ouvert à tous les procédés qui lui convenaient; il a envisagé comme son domaine propre toutes les choses de la vie humaine : on le voit faite la chronique d’une époque ou procéder à l’exploration des zones obscures de l’âme. Il s’inspire sans arrêt de modèles différents. Il est, comme on sait, dérivé de l’épopée; d’un autre côté, c’est la narration historique qui a été comme un patron pour beaucoup de romanciers. Le développement de la correspondance a donné naissance aux chefsd’œuvre du roman par lettres, La Nouvelle Héloïse et Les Liaisons dangereuses. Aux XXe siècle, il a emprunté au cinéma beaucoup de procédés narratifs; et, pour prendre un autre exemple, un roman comme celui de Robert Pinget, L’Inquisitoire, a été tout entier composé selon le schéma d’un questionnaire d’enquête.