LA RELIGION DANS LA LITTRATURE FRANAISE DU XVIIIE

LA RELIGION DANS LA LITTÉRATURE FRANÇAISE DU XVIIIE SIÈCLE. MARIVAUX, SES MAÎTRES ET SES CONTEMPORAINS Cours monographique Semestre d’hiver 2018/2019 7

Expérience personnelle ? Marivaux père et époux 7 juillet 1717 signature du contrat de mariage de Marivaux (né le 4 février 1688) avec Colombe Bollogne (baptisée le 2 janvier 1683 à Sens) � Naissance de leur fille Colombe [Prospère] : début 1719 (hypothèse ancienne), le 24 janv. 1718 (acte de naissance retrouvé, fait deux jours après) 1723 décès de Mme [de] Marivaux 1745 Colombe-Prospère de Marivaux entre au noviciat de l’Abbaye du Trésor, près de Bus-Saint-Rémy (Eure) ; 1746 vœux de religieuse ; dotée par le duc d’Orléans ; 1788 morte « religieuse du chœur » � Madame de Lambert, amie et mère modèle ? �

Spectateur français 1721 -1724 � � 25 feuilles qui paraissent d’abord un n° tous les mois, ensuite tous les deux, voire tous les trois mois Pourtant, Marivaux en avait demandé le privilège pour 5 ans, le 29 janvier 1722 ; mais en 1727, une nouvelle feuille commencera à paraître : L’Indigent philosophe (7 feuilles, avril-juillet) Le Spectateur a imité The Spectator lancé (17111714) par l’Irlandais Richard Steele et par l’Anglais Joseph Addison et tiré à 50 000 exemplaires Variété de genres et de discours : lettres au rédacteur ou fragments de journaux/mémoires/anecdotes = un banc d’essai

Parents-enfants : de la prose au théâtre Éducation religieuse : SFr f. 12 e p. 176 -179 (1722), et f. 19 e p. 224 (1723) et L’École des mères (1732, Th. Ital. , 1 acte) 2. La Mère confidente (1735, Th. Ital. , 3 actes en prose) 3. Père autoritaire vs père ami : SFr f. 16 e, mars 1723, p. 204 -205 4. Éducation par exemple : modèle négatif plus fort qu’exemple de la vertu (SFr f. 18 e, juin 1723, p. 217) � Père abandonné : SFr f. 14 e, janvier 1723, p. 186 -191 � Coquette/femme galante humiliée : SFr f. 18 e, p. 215216, et f. 19 e p. 220 -221 (1723) Bilan : Entre la vie et la mort : perspective chrétienne 1.

Éducation religieuse erronée: Spectateur Français feulles 12 e et 19 e (fin 1722 et 1723) SFr f. 12 e p. 176 -179 (1722)=> mère dévote � SFr f. 19 e p. 224 (1723) => vieilles dévotes Les défauts relevés : du point de vue de la jeune épistolière => le dégoût pour la religion inspiré lorsque les pratiques tyrannisent les relations affectives du point de vue de la coquette convertie et veuve => aliénation égocentrique et scrupuleuse, relations à fuir = mauvais exemple pour sa nièce (et pupille) bilan d’ensemble => la fausse dévotion = dédiée à des créatures (directeurs de conscience, le moi = la vanité de la dévote, son besoin de dominer) et non à Dieu même �

L’École des mères (1732) Théâtre Italien, un acte en prose � � � � Angélique = « une Agnès élevée dans la plus sévère contrainte » par sa mère (Frontin, sc. 2, p. 15), moins soumise que sa mère ne le croit (sc. 5 et 6 à comparer) La conclusion donnée par Angélique : une éducation à rebours, qui menace de stimuler les défauts qu’elle prétend étouffer (ex. : la coquetterie ; sc. 6, p. 22 -23) Mme Argante (sc. 11) vs Damis, père d’Éraste (sc. 12) Un quiproquo comique : le duo d’amour entre deux rivaux (Éraste et son père masqué, sc. 16) Interrompu après l’arrivée de Mme Argante (sc. 18) : Angélique, tjrs reconnaissante, paraît en valoir plus que sa mère, Damis (loué par son fils) le voit bien Le père intercède auprès de Mme Argante pour les jeunes (sc. 19 et dernière) Différence d’avec Le SFr : la voix de la mère autoritaire

La Mère confidente (1735) Théâtre Italien, 3 actes en prose � � � Angélique et Lisette (I/2): entre Dorante et la mère Lubin, valet paysan et agent double, vend la mèche à Mme Argante (I/7, p. 243) Confiance (forcée ? ) entre fille et mère qui demande d’être reconnue pour confidente (I/8, p. 244 -249), qui déjoue la méfiance de sa fille et se fait confier le projet d’enlèvement (II/12, p. 263 -266) Ergaste, ébranlé par l’amour de son neveu pour Angélique, décide de quitter la lice (III/4, p. 269 -271) = il enlève l’obstacle extérieur, mais les mère et fille l’ignorent La mère, déguisée en tante d’Angélique, démasque la fourberie de Lisette qui lui avoue ce qu’elle pense de Mme Argante (III/9, p. 274 -275), ensuite interroge Dorante sur l’expédient extrême qu’il a osé proposer à Angélique et décide qu’il la mérite (III/11, p. 275 -278) = enlève l’obstacle intérieur Ergaste renonce à la main d’Angélique au profit de son neveu, en maintenant son incognito jusqu’au dernier mot (III/12, p. 278 -279) = la mise en valeur de sa générosité et de celle de D.

Éducation par exemple (négatif > positif) � � � Père autoritaire vs père ami : SFr f. 16 e, mars 1723, p. 204 -205 ; au théâtre, quasi que le dernier modèle Modèle négatif plus fort qu’exemple de la vertu, pourtant, selon Le SFr f. 18 e, juin 1723, p. 217 Père abandonné : SFr f. 14 e, janvier 1723, p. 186 -191 = ) sujet romanesque ? Sans doute pas comique Coquette/femme galante humiliée : SFr f. 18 e, p. 215216, et f. 19 e p. 220 -221 (1723) =) rare au théâtre de Mx, sauf ds Le Petit-mâitre corrigé, 1734, Th. Fr. , où Dorimène perd contre l’honnête Hortense le cœur de Rosimond Avertissement > commandemant : le comique se nourrit de faiblesses, chez Marivaux elles aident à se rendre

Bilan ? Entre la vie et la mort : perspective chrétienne Memento mori ou memento Dei ? SFr f. 19 e, p. 221 -223 (1723)