Lutilisation dindicateurs de gestion des risques lis aux

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L'utilisation d'indicateurs de gestion des risques liés aux médicaments améliore la qualité des prescriptions

L'utilisation d'indicateurs de gestion des risques liés aux médicaments améliore la qualité des prescriptions dans les maisons de retraite S. Sanchez (1, 2) ; J. Chrusciel (1) ; BM. Ndiongue (2) ; A. Letty (2) ; JL. Novella (3) ; PE. Hay (2) 1 Pôle territorial Santé Publique et Performance, Hôpitaux Champagne Sud, Troyes, France 2 Fondation Korian pour le Bien Vieillir, Paris, France 3 Pôle santé autonomie, CHU de Reims, France Contexte : Le risque iatrogène associé aux prescriptions potentiellement inappropriées (IPP) et aux médicaments multiples est accru chez les personnes âgées. Les IPP sont particulièrement fréquents chez les résidents des EHPAD, où la consommation quotidienne est de 8 molécules en France et où au moins 33 % des résidents consomment 10 molécules ou plus. Différentes stratégies ont été testées pour optimiser la prescription de médicaments dans cette population (formation des médecins ; développement de la collaboration médecin/pharmacien). Peu d'études existent cependant sur la co-construction d'indicateurs de risque médicamenteux à partir des données de routine des piluliers électroniques. Objectif : L'objectif de notre étude était évaluer l'impact sur le taux de prescriptions potentiellement inappropriées d'anticholinergiques, dans un délai de 18 mois, d'un programme d'optimisation thérapeutique collaboratif basé sur des indicateurs de risque des produits en routine au sein d'institutions volontaires, à partir des données des piluliers électroniques. Matériels & Méthodes : Nous menons une étude quasi expérimentale dans 37 maisons de retraite françaises. Notre principal résultat était au moins une prescription contenant l'une de ces molécules pendant une sous-période de 9 mois (alimemazine, amitriptyline, chlorpromazine, clomipramine, clozapine, cyamemazine, dexchlorphéniramine, hydroxyzine, lévomépromazine, mequitazine, oxomemazine, périciazine). Nous avons mis en œuvre une analyse des différences dans les différences pour estimer l'effet de l'intervention. Comme l'étude était quasi expérimentale, nous avons utilisé une pondération des scores de propension pour minimiser le biais d'indication. Nous avons ajusté un modèle de différence des différences dans les équations d'estimation généralisées qui a estimé la probabilité d'avoir au moins une prescription en vertu de la règle 10 à tout moment pendant une période de 9 mois pour chaque patient. Résultats : Nous avons inclus dans l'étude 37 maisons de repos et 8137 résidents. Bien qu'il y ait des différences entre les groupes d'intervention et de contrôle, les valeurs des différences sont généralement faibles et la pondération des scores de propension a permis d'équilibrer les groupes sur les covariables incluses dans le modèle. La figure 1 présente les différences entre le groupe d'intervention et le groupe de contrôle pour la période antérieure. Les résultats de l'analyse multivariable ont montré une diminution significative à 14 % dans le groupe d'intervention avec un OR = 0, 732 (IC 95% 0, 589 à 0, 912). On estime qu'environ 70 événements ont été évités grâce à l'intervention. Figure 1. Conclusion : Notre intervention basée sur la production d'indicateurs à partir de données de routine pour créer un dialogue interprofessionnel s'est révélée efficace pour réduire la prescription d'anticholinergiques. Cette intervention a évité la mise sous anticholinergique de 17 résidents par EHPAD sur 18 mois. A l’échelle de la France, cela permettrait de réduire l’utilisation d’anticholinergiques masqués chez plus de 10000 résidents.