1378 1417 Le Grand Schisme dOccident Le Grand

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1378 -1417 : Le Grand Schisme d’Occident

1378 -1417 : Le Grand Schisme d’Occident

Le Grand Schisme, première crise majeure de l’Eglise 1356 : Comme on l’a vu,

Le Grand Schisme, première crise majeure de l’Eglise 1356 : Comme on l’a vu, sans heurt, l’empereur Charles IV met fin à la lutte des papes et des empereurs commencée en 1059 1378 : Mort de Charles IV. La Papauté, que le défunt empereur a gentiment raccompagnée à la sortie de l’Empire, reste malgré tout la puissance tutélaire de la chrétienté. Peut-être même la seule. Mais 1378 marque également le début du Grand Schisme d’Occident. Grand Schisme dû à de successives élections d’antipapes.

Le Grand Schisme, première crise majeure de l’Eglise Les antipapes existaient depuis l’Antiquité. Le

Le Grand Schisme, première crise majeure de l’Eglise Les antipapes existaient depuis l’Antiquité. Le premier, Hippolyte de Rome, régna de 217 à 235. Mais antipapes signifiait qu’ils n’étaient pas reconnus par la grande majorité de la Chrétienté. Et leurs règnes, qui duraient peu, étaient sans lendemain. Au contraire, le Grand Schisme d’Occident dura 40 ans. Et fait nouveau, ces papes furent respectivement reconnus par différentes puissances européennes rivales. Ce ne furent donc plus de simples individus antipapes, mais bel et bien deux, voire à un moment trois papautés distinctes, se transmettant chacune et séparément leur titre. Le concile de Constance mit fin en 1418 au Grand Schisme mais la crise profonde de l’Eglise qu’il avait engendrée perdura par la suite.

1309 -1377 : Les papes en Avignon Au début du XIVe siècle, la Papauté

1309 -1377 : Les papes en Avignon Au début du XIVe siècle, la Papauté tire parfois les ficelles mais elle a perdu la souveraineté réelle qui était la sienne au XIIIème siècle. Dans les États pontificaux, l’insécurité est telle que les papes choisissent, à partir de 1309 avec Clément V, de séjourner en Avignon, sous la protection des rois de Naples, comtes de la Provence toute proche. Et sous l’influence proche et grandissante des rois de France. NB : 1215 : Le pape Innocent III confisque le Comtat Venaissin, ex-marquisat de Provence, à Raymond VI de Toulouse 1348 : Le pape Clément VI achète Avignon à la reine Jeanne 1ère de Naples-Provence Absents des Etats pontificaux italiens, les papes en perdent le contrôle des villes qui deviennent des seigneuries. Malgré cela, des légats à poigne (Bertrand du Pouget, Gilles Albornoz) pacifient les États et en 1377, le pape Grégoire XI peut rentrer à Rome.

1378 : Le déclenchement du Grand Schisme 1378 : Mort de Grégoire XI à

1378 : Le déclenchement du Grand Schisme 1378 : Mort de Grégoire XI à Rome ; Election d’Urbain VI Les cardinaux, en majorité français, s’opposent à Urbain VI et élisent un anti-pape, Clément VII, qui s’installe en Avignon Le Grand Schisme divise la Chrétienté en deux camps ; Ce partage se calque sur celui déjà existant de la Guerre de Cent Ans : Clémentistes, partisans du pape d’Avignon Clément VII et du roi de France : Reine Jeanne 1ère et Angevins de Naples et Louis 1 er d’Anjou, frère de Charles V, Castille, Ecosse, Autriche, Luxembourg Urbanistes, partisans du pape de Rome Urbain VI et du roi d’Angleterre : Villes flamandes et d’Italie du nord, Charles III de Durazzo et Angevins de Pologne-Hongrie, ennemis de Jeanne 1ère, Danemark, suède, Norvège

1378 -1408 : Trouver une solution : La voie de fait et la voie

1378 -1408 : Trouver une solution : La voie de fait et la voie de cession Rome : 1378 -89 : Urbain VI, puis Boniface IX (1389 -1404) 1404 -15 : Innocent VII, puis Grégoire XII Avignon : 1378 -94 : Clément VII 1394 -1423 : Benoit XIII Parmi les solutions envisagées pour résoudre le conflit, on distingue trois voies qui se succèdent chronologiquement 1378 -94 : La voie de fait : Les rois de France Charles V et Charles VI tentent de rétablir Clément VII à Rome ; Echec…

1378 -1408 : Trouver une solution : La voie de fait et la voie

1378 -1408 : Trouver une solution : La voie de fait et la voie de cession 1395 -1408 : La voie de cession : L’Université de Paris et Charles VI proposent de démettre les deux papes ; Refus de Boniface IX et Benoit XIII En réaction, les évêques français votent la soustraction d’obédience (et notamment en matière fiscale) ; Benoit XIII garde une autorité spirituelle Début du Gallicanisme, indépendance de l’Eglise de France Mais Benoit XIII, même appauvri, et Boniface IX refusent de plier Face aux échecs, certains imaginent alors la voie conciliaire…

1408 -1418 : La voie conciliaire : Conciles de Pise et de Constance et

1408 -1418 : La voie conciliaire : Conciles de Pise et de Constance et fin du Grand Schisme 1409 -1417 : La voie conciliaire : 1409 : Concile de Pise regroupant les deux obédiences ; Les cardinaux déposent les deux papes et élisent un nouveau pape, Alexandre V en 1409 Benoit XIII et Grégoire XII refusent de se démettre et excommunient les cardinaux Il y a trois papes : de Rome, d’Avignon et de Pise La confusion règne 1410 : Jean XXIII succède à Alexandre V

1408 -1418 : La voie conciliaire : Conciles de Pise et de Constance et

1408 -1418 : La voie conciliaire : Conciles de Pise et de Constance et fin du Grand Schisme 1414 : De concert avec l’empereur Sigismond, fils de l’empereur Charles IV Luxembourg, Jean XXIII convoque un concile à Constance 1414 -18 : Concile de Constance, capitale temporaire de la chrétienté : - Supériorité proclamée du concile sur le pape - Jean XXIII est déposé ; Grégoire XII démissionne - Martin V élu à l’unanimité - Benoit XIII, isolé en Aragon, refuse de plier avant de mourir en 1423

1418 -1448 : La crise conciliaire et la naissance des Eglises nationales 1418 :

1418 -1448 : La crise conciliaire et la naissance des Eglises nationales 1418 : Fin du Grand Schisme d’Occident 1418 -31 : Face aux conciliaires (ceux qui voulaient d’une Église gouvernée par un concile permanent secondant le pape), les papes peinent à retrouver leur autorité 1431 -38 : Le pape Eugène IV convoque les conciles de Bâle, puis de Ferrare ; Les papes retrouvent leur autorité et les conciliaires ont perdu Toutefois, le Grand Schisme et la crise conciliaire ont favorisé le développement d’Églises nationales, en particulier en France où s’est développé le Gallicanisme 1438 : Charles VII, roi de France, promulgue la Pragmatique Sanction de Bourges 1448 : Le pape Nicolas V et l’empereur III Habsbourg signent le concordat de Vienne